31
31
VENDREDI
3 MARS 2017
© DLL
Le RPC prêt à recevoir le RIV
P. 33
Kraainem qui rencontre Water-
loo, c’est un peu le « clasico » du
handball bruxello-brabançon. Les
deux équipes s’affrontent réguliè-
rement seulement cette fois, l’en-
jeu apporte une autre dimension
à la rencontre. Car avec un point
d’avance sur Kraainem pour dé-
buter les playoffs, Waterloo pren-
drait une sérieuse option sur le
titre final, en cas de victoire di-
manche.
«
Si l’on gagne ce week-end, alors on
pourra déjà acheter le tapis rouge,
sans le dérouler tout de suite pour
autant. Visé et Jemeppe sont de très
bonnes équipes aussi, mais d’un
point de vue comptable, c’est Kraai-
nem notre adversaire le plus direct.
Une
victoire nous permettrait
d’avoir notre destin en mains et de
ne pas compter sur un faux pas des
concurrents pour atteindre notre
objectif de montée
», déclare Mi-
chael Quinet, le meilleur buteur
des Lions.
Être maître de son destin, c’est
également l’enjeu qui se présente
au Krainhemois ce dimanche
puisqu’à l’inverse, leur succès re-
distribuerait les cartes pour le
match retour. «
Pour nous, c’est le
match de l’année
», atteste Cédric
Buyssens, le buteur de Kraainem.
Avant de poursuivre «
s’ils gagnent
le match aller, alors il sera très diffi-
cile pour nous de les rattraper et on
va devoir espérer qu’ils perdent
ailleurs. C’est pourquoi gagner ce
week-end est impératif pour nous.
Cela nous permettrait de prendre
un ascendant psychologique pour
tenter de les faire tomber au retour.
D’autant qu’on est souvent mieux
dans nos baskets sur notre terrain
où l’on peut jouer en étant mieux
préparé, avec plus de repères.
»
Des repères sur un terrain, Quinet
et Buyssens n’en manquent pas
car avec respectivement 135 et
129 buts cette saison, ils sont les
deux meilleurs artilleurs de la di-
vision. Un statut individuel qui ne
les transcende pas, mais dont ils
ne peuvent ignorer l’influence
collective qu’ils sont capables de
porter sur le jeu.
«
Être 1
er
au classement des buteurs
ne m’intéresse pas, il n’y a que la
performance
de
l’équipe
qui
compte. En revanche, si je ne
connais pas Michael Quinet person-
nellement, j’ai joué contre lui plus
d’une fois et je connais bien ses qua-
lités. C’est le genre de joueur contre
qui il faut parfois serrer la défense
individuelle parce qu’il est talen-
tueux et expérimenté. C’est quel-
qu’un qui semble très impliqué
dans son handball et qui est très im-
pulsif sur un terrain.
»
UN MATCH DANS LE MATCH
Si Cédric Buyssens connaît la force
de son adversaire, il sait aussi ap-
précier l’opposition qui l’attend,
en vrai compétiteur. «
C’est un peu
un challenge aussi pour nous d’es-
sayer de contenir un joueur comme
ça. Quant à moi, je vais devoir ten-
ter de le titiller, de l’épuiser lorsqu’il
défend sur moi afin qu’il se montre
moins efficace devant nos buts,
mais je sais que ça ne sera pas fa-
cile.
»
Du côté du canonnier waterloo-
tois, on admet volontiers la quali-
té de l’opposant direct, sans se fo-
caliser sur une individualité en
particulier pour autant. «
Buys-
sens est un excellent joueur que
l’on va devoir surveiller de près.
Même à 11 mètres, il est capable
d’envoyer de gros tirs donc il va fal-
loir le gêner tout au long du match.
Après, il n’est pas le seul bon joueur
à Kraainem, il y a aussi Debaets qui
est très fort et encore d’autres. Mais
défensivement on travaille tout ça à
l’entraînement et on est prêt.
»
Prêt à en découdre, Michael Qui-
net est aussi conscient qu’il va
être ciblé par les Bruxellois. «
Je
n’ai pas besoin de leur envoyer une
carte de visite pour savoir qu’ils
m’attendent, et je sais que je vais
avoir des bleus le lundi, même si
c’est une équipe très fair-play.
»
Un match qui sent la poudre où
l’on attend une ambiance à la
hauteur de l’enjeu.
-
THOMAS RAHATOKA. (ST)
Meilleur artilleur des Lions, Michael Quinet (n°20) est très attendu par les Krainhemois.
© DR
L
a première journée de
playoffs nous offre une
affiche de haut vol, entre
les deux meilleures
formations du championnat. Une
rencontre qui oppose également
les deux meilleurs buteurs de la
série, dans un match où le vain-
queur aura fait un grand pas
vers la montée en division natio-
nale.
2 équipes, 2 buteurs,
un seul vainqueur
Dimanche en playoffs, Waterloo accueille Kraainem dans un match décisif pour le titre
HANDBALL – DIVISION 1 LFH
« Je sais que je
vais avoir des
bleus lundi, même
si Kraainem est
une équipe très
fair-play »
Michael Quinet (Waterloo)
Dans l’atmosphère très apaisée
et très calme du stade Marien en
cette période de congés,
quelques jours après l’eupho-
rique qualification pour les
playoffs 2 le week-end dernier,
un dossier brûlant maintient en
éveil la direction : la prolonga-
tion de son coach, Marc Gros-
jean. L’homme fort liégeois a
contribué à remettre l’Union
Saint-Gilloise sur les bons rails
depuis deux ans. Un travail tita-
nesque l’y attendait quand on
sait que le club était plus ama-
teur que professionnel et qu’il a
dû retrousser ses manches, au
sens propre comme au figuré
d’ailleurs. Et force est de consta-
ter avec succès. On n’attendait
du club saint-gillois qu’il se cha-
maille avec Lommel pour le
maintien. Au bout du compte,
c’est une quatrième place finale
au nez et à la barbe de Tubize,
pourtant très ambitieux en dé-
but de saison.
« IL FAIT DU GRAND TRAVAIL »
Une situation qui n’a pas de
quoi étonner Claudy Dardenne,
Pascal Croughs et Pierre Drou-
guet, trois amis de Marc Gros-
jean.
«
Non seulement son succès ne
m’étonne pas
», explique Claudy
Dardenne, actuellement aux
commandes de Trooz en
deuxième provinciale liégeoise.
«
Mais il me rend surtout très heu-
reux pour lui et pour le travail
qu’il a fait. C’est un résultat qui
est à la hauteur des qualités de
Marc. Il a d’abord établi les bases,
restructuré le club en interne et
avec ses idées, il s’est entouré de
personnes en qui il a à 200%
confiance. Avec acharnement et
détermination, il peut en récolter
les fruits aujourd’hui. Quand on
voit les objectifs initiaux du club
et le résultat actuel, ils ont été lar-
gement remplis
», poursuit-il.
«
J’ai regardé pas mal de matches
de l’Union cette saison
», em-
braye Pierre Drouguet, coach
des gardiens au RFC Liège. «
On
voit assez rapidement la greffe de
Marc sur le jeu de l’équipe, sur-
tout lors du second tour avec une
très bonne assise défensive.
»
Pascal Croughs, dont Marc Gros-
jean était son témoin lors de son
mariage, va dans le même sens.
IL S’EST REFAIT UN NOM
«
Il mérite son succès actuel. Il a le
foot dans le sang depuis toujours
et il aurait mérité une plus belle
carrière. Malheureusement, dans
le foot, il y a toujours un brin de
chance qui peut décider d’une
carrière. À La Louvière et Mons, il
ne l’a pas eu et cela s’est joué à
peu de choses. Honnêtement, je
ne suis pas surpris qu’il ait contri-
bué à la réussite de l’Union.
»
Le parcours de Marc Grosjean est
jalonné de hauts et de bas. Pré-
sent dans le paysage footballis-
tique belge depuis de longues
années, il a collectionné
quelques belles performances
dont ses montées avec La Lou-
vière et Mons mais aussi
quelques coups durs à… La Lou-
vière et Mons aussi.
«
Ce sont des expériences doulou-
reuses
», confirme Claudy Dar-
denne, qui ne passe pas un jour
sans avoir Marc Grosjean au té-
léphone. «
Après avoir fait de
bonnes choses dans ces clubs-là,
en les ramenant en Division 1, ce-
la s’est mal terminé.
»
Aujourd’hui, grâce aux résultats
de l’Union, il s’est refait un nom
et celui-ci se répand en Belgique
mais aussi à l’étranger.
«
Ce ne sera certainement pas fa-
cile de réitérer ça l’année pro-
chaine avec
l’Union
», pointe
Pierre Drouguet.
-
M.FA.
« Marc Grosjean mérite
son succès actuel »
FOOTBALL – DIVISION 1B
Grosjean.
© Belga