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CE-CM
SPORT RÉGIONAL
JEUDI 12 JANVIER 2017
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Interview : Loïc DEFOORT
O
n l’a revu avec grand plaisir
et le public tournaisien n’a
surtout pas manqué de sou
lignersonretourauhalldessports
de laCité des cinq clochers. Au jeu
des applaudissements, les Bolaers,
Kedziora, Lettens, Cauwenberghs
et autre Van Cosen pouvaient al
ler se rhabiller samedi dernier car
c’est bien leur équipier de l’équipe
nationale, GertJanMathijs, qui re
cevait la majorité des suffrages. Et
l’applaudimètre a tapé plus d’une
foisdans lerougepuisquel’ancien
joueur de l’Estudiantes Tournai a
trouvé la faille à trois reprises en
début de match face à Nancy. Ali
gné dès le coup d’envoi, le fils de
Robin Mathijs n’a donc pas man
qué son retour sur le parquet d’un
club qu’il a fréquenté durant cinq
saisons. Aujourd’hui à Sasja, Gert
Jan, débarrassé de ses pépins phy
siques, semble retrouver un très
bonniveau. Lapreuve avec sonre
tour chez les RedWolves.
Gert-Jan, avez-vous remarqué que le
seul joueur qui a signé des autogra-
phes samedi soir, c’était vous ?
Ça ne m’avait pas fait tilt mais en
effet, plusieurs jeunes se sont pré
cipités sur moi au coup de sifflet
final pour me dire bonjour et leur
signer un petit mot. Cela me fait
grandement plaisir. Ce sont, pour
la plupart, des gamins que j’ai en
traînés lorsque jem’occupais de la
formation à Tournai. C’est sympa
de se rendre compte que l’on n’est
pas oublié. J’espère qu’ils ont bien
apprécié le match et qu’ils ont re
tenu des choses intéressantes de
cette partie. Ce n’est pas tous les
jours qu’ils ont l’opportunité de
voir à l’œuvre l’équipe nationale.
Faisant référence à l’adversaire qui
était une équipe de club, le sélection-
neur, Yérime Sylla, parlait d’une partie
particulière mais pour vous, elle l’était
encore beaucoup plus de par l’endroit
où elle se déroulait…
Il est vrai que le fait que ce match
se joue à Tournai rendait les cho
sesfortdifférentes. Cettesalle, jela
connais par cœur… J’ai passé cinq
saisons à l’Estudiantes. Dans lavie
d’un sportif, ce n’est pas rien ! Je
dois avouer que je m’attendais à
recevoir un bon accueil mais j’ai
été rudement surpris de l’engoue
ment du public. L’ovation reçue à
l’appel des joueurs était déjà extra
ordinaire. C’était énorme ! Et puis,
durant le match, j’ai senti le sou
tien des supporters.
Qui étaient très heureux mais surpris
de vous voir commencer la rencontre…
Tant mieux s’ils étaient étonnés
demevoir sur leparquet. C’est po
sitif ! De mon côté, je ne peux pas
direquejenem’yattendaispas car
quandvous êtes ensélection, vous
espérez toujours avoir du temps
dejeu.Commencernem’apassur
pris ; c’est plus la place à laquelle
j’ai évolué qui m’a étonné. Jem’at
tendais plus à évoluer à l’ailemais
c’est audemicentre à la suitede la
blessure la veille d’Arber Qerimi
que jeme suis retrouvé. J’ai essayé
de répondre auxattentes ducoach
avec cette particularité de la nou
vellerègleoùonpeutévolueravec
sept joueursdechampsur lespha
ses offensives… On s’en est beau
coup servi de sorte que lorsqu’on
attaquait, je montais sur le par
quet que je quittais au sprint dès
que l’on était en phase défensive
pour permettre à notre gardiende
reprendre place dans son but.
On vous a ainsi beaucoup vu lors de la
première partie du match, moins par la
suite ; est-ce que ce temps de jeu vous
satisfait-il au final ?
Oui parce qu’il ne s’agissait que de
mon deuxième match en équipe
nationale depuis plus d’un an et
demi. Toutes les minutes que l’on
me donne pour me montrer sont
bonnes à prendre et ne comptez
pas sur moi pour me plaindre ! Je
suis ravi de me retrouver dans ce
groupe talentueux qui a poussé,
en novembre dernier, l’équipe de
France dans ses derniers retran
chements. Ça reste quand même
une performance incroyable !
Vous aviez quitté l’Estudiantes avec
une épaule quelque peu fragilisée ;
qu’en est-il aujourd’hui ?
Je ne ressens plus de douleurmais
il reste une petite appréhension.
Physiquement, je peux y aller car
rément, je le sais, ça va tenir mais
dans la tête, il y a encore un frein.
Peutêtrequecematchamical face
à Nancy me permettra de tourner
définitivement la page de cette vi
laine blessure car j’ai essayé des
choses que je n’avais plus l’habi
tude de tenter ces derniers temps,
comme des tirs à la hanche qui
ont d’ailleurs fait mouche.
Les Red Wolves sont une chose mais
être repris par Yérime Sylla passe par
de bons matches en club ; comment
cela se passe-t-il à Sasja ?
Ça se passe plutôt bien même si
on a une équipe jeune qui doit se
faire les dents dans une Benelea
gue dont leniveauest relevé. C’est
autrechoseque lanationale1 ! On
met tout en œuvre pour finir la
phase classique parmi les quatre
premiers clubs belges. Pour lemo
ment, on est cinquième, juste der
rière Visé qui a le même nombre
de points mais une meilleure dif
férence de buts, ce qui prime en
casd’égalité.Ondoitaussiveillerà
cela car ça risque de se jouer à rien
en fin de saison. On a malheureu
sement vécuun dernier weekend
de décembre décevant. C’était une
double journée avec un match le
samedi et un autre le dimanche.
On a perdu deux fois, notamment
à domicile face à Visé, ce qui nous
a mis un petit coup au moral.
Pour le moment, Sasja hérite d’un des
deux tickets pour jouer les play-down
avec les deux premiers classés de la N1
qui sont, pour l’heure, Nelo et Tournai ;
ça sent de nouvelles retrouvailles…
Jene préfère pas ypenser car Sasja
a totalement sa place en Benelea
gue. C’est là que mon club doit se
trouver, dansunchampionnatho
mogène et intéressant à vivre où
l’air de rien, il y a pas mal de sur
prises ! Se maintenir sans passer
par les playdown est un premier
objectif et il y en a un second avec
la Coupe de Belgique. On a eu un
tirage favorable enquarts ensedé
plaçant à Houthalen, une N1, où
on s’est imposé. Et on a encore été
verni par la chance puisqu’en de
mifinales,oniraàApolloonCour
trai, le leader de la Liga 1 (NDRL :
l’équivalent du côté flamand de la
D1 LFH où évoluent Mouscron et
la seconde équipe de l’Estu). On se
méfiera de ce déplacement mais
on se doit de se hisser en finale où
nous attend Bocholt ou Hasselt.
Vous suivez encore l’Estudiantes ?
Bien sûr mais ce championnat de
N1 est rudement compliqué à sui
vreaveclapriseencompteounon
des résultats de la seconde équipe
de Visé. Pas simple à comprendre
de l’extérieur tout ça !
La suite sous le maillot belge ?
Ce ne sera pas le stage à Rennes.
C’est avec regret que j’ai dû décli
ner… L’aventure s’annonçait belle
avec deuxmatches contre Cesson,
clubévoluant auplushaut niveau
français. Mais je bosse à la poste et
étant undes derniers arrivés, je ne
suis pas du tout prioritaire pour la
prise des congés.
■
HANDBALL
Gert-Jan Mathijs avait une faim de… loup
Présent samedi dernier à Tournai avec les Red Wolves,
l’ancien joueur de l’Estu avait une énorme envie de
bien faire sous les couleurs de l’équipe nationale.
Gert-Jan était bien le joueur
de l’équipe nationale le plus
demandé
samedi au terme
de la partie face à Nancy.
ÉdA – Loïc Defoort
Du donnant-donnant !
Alors qu’à la base, c’est la sélection nationale de l’Angola, qualifiée pour le cham-
pionnat dumondequi débutait hier soir enFrance, qui devait sedéplacer àTournai pour affronter lesRedWolves,
son remplacement par le clubdeNancy constituait uneaffichemoins alléchante. Toutefois, les spectateursont ré-
ponduprésent samedi soirmalgré le verglas. Les gradins duhall des sports étaient ainsi biengarnis pour voir les
RedWolves s’imposer de justesse. À défaut de pouvoir accueillir de plus grosses rencontres – la venue de l’équipe
de Franceennovembredernier à Liège s’était faitedevant 4 000spectateurs ! – fautedeplaces assises ennombre
plus important, Tournai doit se tourner vers des événements « moindres » qui peuvent toutefois s’avérer être de
véritables réussites. La preuve avec le rendez-vous du week-end dernier face aux joueurs nancéiens qui consti-
tuait une sorte de « donnant-donnant » : l’occasionde voir à l’œuvre l’équipe nationale belge qui ne cesse de pro-
gresser pour lepublic tournaisienet l’occasiondejouer devant unesallebienrempliepour nosRedWolves.
(L.D.)
ACCUEIL TOURNAISIEN
ÉdA – Loïc Defoort