Table of Contents Table of Contents
Previous Page  137 / 308 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 137 / 308 Next Page
Page Background

24

CE-CM

SPORT RÉGIONAL

JEUDI 12 JANVIER 2017

Interview : Loïc DEFOORT

O

n l’a revu avec grand plaisir

et le public tournaisien n’a

surtout pas manqué de sou­

lignersonretourauhalldessports

de laCité des cinq clochers. Au jeu

des applaudissements, les Bolaers,

Kedziora, Lettens, Cauwenberghs

et autre Van Cosen pouvaient al­

ler se rhabiller samedi dernier car

c’est bien leur équipier de l’équipe

nationale, GertJanMathijs, qui re­

cevait la majorité des suffrages. Et

l’applaudimètre a tapé plus d’une

foisdans lerougepuisquel’ancien

joueur de l’Estudiantes Tournai a

trouvé la faille à trois reprises en

début de match face à Nancy. Ali­

gné dès le coup d’envoi, le fils de

Robin Mathijs n’a donc pas man­

qué son retour sur le parquet d’un

club qu’il a fréquenté durant cinq

saisons. Aujourd’hui à Sasja, Gert­

Jan, débarrassé de ses pépins phy­

siques, semble retrouver un très

bonniveau. Lapreuve avec sonre­

tour chez les RedWolves.

Gert-Jan, avez-vous remarqué que le

seul joueur qui a signé des autogra-

phes samedi soir, c’était vous ?

Ça ne m’avait pas fait tilt mais en

effet, plusieurs jeunes se sont pré­

cipités sur moi au coup de sifflet

final pour me dire bonjour et leur

signer un petit mot. Cela me fait

grandement plaisir. Ce sont, pour

la plupart, des gamins que j’ai en­

traînés lorsque jem’occupais de la

formation à Tournai. C’est sympa

de se rendre compte que l’on n’est

pas oublié. J’espère qu’ils ont bien

apprécié le match et qu’ils ont re­

tenu des choses intéressantes de

cette partie. Ce n’est pas tous les

jours qu’ils ont l’opportunité de

voir à l’œuvre l’équipe nationale.

Faisant référence à l’adversaire qui

était une équipe de club, le sélection-

neur, Yérime Sylla, parlait d’une partie

particulière mais pour vous, elle l’était

encore beaucoup plus de par l’endroit

où elle se déroulait…

Il est vrai que le fait que ce match

se joue à Tournai rendait les cho­

sesfortdifférentes. Cettesalle, jela

connais par cœur… J’ai passé cinq

saisons à l’Estudiantes. Dans lavie

d’un sportif, ce n’est pas rien ! Je

dois avouer que je m’attendais à

recevoir un bon accueil mais j’ai

été rudement surpris de l’engoue­

ment du public. L’ovation reçue à

l’appel des joueurs était déjà extra­

ordinaire. C’était énorme ! Et puis,

durant le match, j’ai senti le sou­

tien des supporters.

Qui étaient très heureux mais surpris

de vous voir commencer la rencontre…

Tant mieux s’ils étaient étonnés

demevoir sur leparquet. C’est po­

sitif ! De mon côté, je ne peux pas

direquejenem’yattendaispas car

quandvous êtes ensélection, vous

espérez toujours avoir du temps

dejeu.Commencernem’apassur­

pris ; c’est plus la place à laquelle

j’ai évolué qui m’a étonné. Jem’at­

tendais plus à évoluer à l’ailemais

c’est audemicentre à la suitede la

blessure la veille d’Arber Qerimi

que jeme suis retrouvé. J’ai essayé

de répondre auxattentes ducoach

avec cette particularité de la nou­

vellerègleoùonpeutévolueravec

sept joueursdechampsur lespha­

ses offensives… On s’en est beau­

coup servi de sorte que lorsqu’on

attaquait, je montais sur le par­

quet que je quittais au sprint dès

que l’on était en phase défensive

pour permettre à notre gardiende

reprendre place dans son but.

On vous a ainsi beaucoup vu lors de la

première partie du match, moins par la

suite ; est-ce que ce temps de jeu vous

satisfait-il au final ?

Oui parce qu’il ne s’agissait que de

mon deuxième match en équipe

nationale depuis plus d’un an et

demi. Toutes les minutes que l’on

me donne pour me montrer sont

bonnes à prendre et ne comptez

pas sur moi pour me plaindre ! Je

suis ravi de me retrouver dans ce

groupe talentueux qui a poussé,

en novembre dernier, l’équipe de

France dans ses derniers retran­

chements. Ça reste quand même

une performance incroyable !

Vous aviez quitté l’Estudiantes avec

une épaule quelque peu fragilisée ;

qu’en est-il aujourd’hui ?

Je ne ressens plus de douleurmais

il reste une petite appréhension.

Physiquement, je peux y aller car­

rément, je le sais, ça va tenir mais

dans la tête, il y a encore un frein.

Peutêtrequecematchamical face

à Nancy me permettra de tourner

définitivement la page de cette vi­

laine blessure car j’ai essayé des

choses que je n’avais plus l’habi­

tude de tenter ces derniers temps,

comme des tirs à la hanche qui

ont d’ailleurs fait mouche.

Les Red Wolves sont une chose mais

être repris par Yérime Sylla passe par

de bons matches en club ; comment

cela se passe-t-il à Sasja ?

Ça se passe plutôt bien même si

on a une équipe jeune qui doit se

faire les dents dans une Benelea­

gue dont leniveauest relevé. C’est

autrechoseque lanationale1 ! On

met tout en œuvre pour finir la

phase classique parmi les quatre

premiers clubs belges. Pour lemo­

ment, on est cinquième, juste der­

rière Visé qui a le même nombre

de points mais une meilleure dif­

férence de buts, ce qui prime en

casd’égalité.Ondoitaussiveillerà

cela car ça risque de se jouer à rien

en fin de saison. On a malheureu­

sement vécuun dernier weekend

de décembre décevant. C’était une

double journée avec un match le

samedi et un autre le dimanche.

On a perdu deux fois, notamment

à domicile face à Visé, ce qui nous

a mis un petit coup au moral.

Pour le moment, Sasja hérite d’un des

deux tickets pour jouer les play-down

avec les deux premiers classés de la N1

qui sont, pour l’heure, Nelo et Tournai ;

ça sent de nouvelles retrouvailles…

Jene préfère pas ypenser car Sasja

a totalement sa place en Benelea­

gue. C’est là que mon club doit se

trouver, dansunchampionnatho­

mogène et intéressant à vivre où

l’air de rien, il y a pas mal de sur­

prises ! Se maintenir sans passer

par les playdown est un premier

objectif et il y en a un second avec

la Coupe de Belgique. On a eu un

tirage favorable enquarts ensedé­

plaçant à Houthalen, une N1, où

on s’est imposé. Et on a encore été

verni par la chance puisqu’en de­

mifinales,oniraàApolloonCour­

trai, le leader de la Liga 1 (NDRL :

l’équivalent du côté flamand de la

D1 LFH où évoluent Mouscron et

la seconde équipe de l’Estu). On se

méfiera de ce déplacement mais

on se doit de se hisser en finale où

nous attend Bocholt ou Hasselt.

Vous suivez encore l’Estudiantes ?

Bien sûr mais ce championnat de

N1 est rudement compliqué à sui­

vreaveclapriseencompteounon

des résultats de la seconde équipe

de Visé. Pas simple à comprendre

de l’extérieur tout ça !

La suite sous le maillot belge ?

Ce ne sera pas le stage à Rennes.

C’est avec regret que j’ai dû décli­

ner… L’aventure s’annonçait belle

avec deuxmatches contre Cesson,

clubévoluant auplushaut niveau

français. Mais je bosse à la poste et

étant undes derniers arrivés, je ne

suis pas du tout prioritaire pour la

prise des congés.

HANDBALL

Gert-Jan Mathijs avait une faim de… loup

Présent samedi dernier à Tournai avec les Red Wolves,

l’ancien joueur de l’Estu avait une énorme envie de

bien faire sous les couleurs de l’équipe nationale.

Gert-Jan était bien le joueur

de l’équipe nationale le plus

demandé

samedi au terme

de la partie face à Nancy.

ÉdA – Loïc Defoort

Du donnant-donnant !

Alors qu’à la base, c’est la sélection nationale de l’Angola, qualifiée pour le cham-

pionnat dumondequi débutait hier soir enFrance, qui devait sedéplacer àTournai pour affronter lesRedWolves,

son remplacement par le clubdeNancy constituait uneaffichemoins alléchante. Toutefois, les spectateursont ré-

ponduprésent samedi soirmalgré le verglas. Les gradins duhall des sports étaient ainsi biengarnis pour voir les

RedWolves s’imposer de justesse. À défaut de pouvoir accueillir de plus grosses rencontres – la venue de l’équipe

de Franceennovembredernier à Liège s’était faitedevant 4 000spectateurs ! – fautedeplaces assises ennombre

plus important, Tournai doit se tourner vers des événements « moindres » qui peuvent toutefois s’avérer être de

véritables réussites. La preuve avec le rendez-vous du week-end dernier face aux joueurs nancéiens qui consti-

tuait une sorte de « donnant-donnant » : l’occasionde voir à l’œuvre l’équipe nationale belge qui ne cesse de pro-

gresser pour lepublic tournaisienet l’occasiondejouer devant unesallebienrempliepour nosRedWolves.

(L.D.)

ACCUEIL TOURNAISIEN

ÉdA – Loïc Defoort