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JEUDI
13 AVRIL 2017
ACADÉMIE
ROBERT LOUIS-DREYFUS
LUNDI
1
/
05
2017
DE 10H
À
19H
ENTRÉE 5 €
|
GRATUIT
POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 12 ANS
édition
TOURNOI
SP_22940450/GM-B
«
Lorsque je suis arrivée au Fémina,
j’étais impressionnée car j’avais en
face de moi de fameuses joueuses…
Je ne savais pas bien quel noyau
j’allais rejoindre. Secrètement, j’es-
pérais intégrer la réserve de la D1.
Cette année-là, l’équipe a compté 7
blessées ce qui a été une chance
pour moi car je suis montée sur le
terrain et j’ai pu faire mes preuves.
Tout a vraiment commencé en no-
vembre 2006, en coupe de Bel-
gique, lors du match Visé – Meeu-
wen, où nous l’avons emporté 26 à
18
» raconte Maude Jolly, 11 ans
plus tard. Cette jeune fille de 26
ans a grandi sur un terrain de
handball, mais pas que… En ef-
fet, depuis 1 an et demi, elle évo-
lue également sur un tout autre
terrain, tout aussi palpitant. En
rétho, la Mosane se demandait ce
qu’elle allait pouvoir faire de sa
vie. Elle savait seulement qu’elle
avait besoin de bouger, de ne pas
tout le temps faire la même
chose, ne pas avoir un horaire
fixe mais voulait quand même la
sécurité de l’emploi. C’est alors
que l’idée de la police lui a traver-
sé l’esprit ! Le problème étant la
longueur de la procédure de sé-
lection. «
Quand je l’ai annoncé à
mon papa, il m’a dit : ‘ Ok, mais en
attendant ton intégration, tu ne
restes pas sans rien faire !’ Je me
suis inscrite en sciences politiques
dont les cours m’intéressaient tout
en réalisant la procédure d’em-
bauche pour laquelle j’ai été reçue.
J’ai cependant terminé mon cursus
et, comme j’avais encore un peu de
courage, j’ai aussi réalisé un master
en criminologie pour ensuite repas-
ser les examens et entrer à l’acadé-
mie de police
» explique-t-elle. En
novembre 2015, l’ailière gauche a
intégré la Basse-Meuse en tant
qu’inspecteur judiciaire. Il s’agit
d’un service d’intervention qui
gère les urgences, les bagarres, les
vols, les conflits de voisinage…
«
Ce service demande beaucoup de
disponibilités. Comme on est sur le
terrain, on sait quand on com-
mence mais jamais quand on finit.
Et puis, il y a les pauses. C’est diffi-
cile de concilier cela avec les entraî-
nements ou les matchs. Et encore,
moi je n’ai pas d’enfant ! Par contre,
j’ai un chef et des collègues en or
qui me permettent parfois de modi-
fier mes horaires ou alors, j’envoie
un sms au coach pour lui dire : ‘ Dé-
solée mais je ne serai pas à l’entraî-
nement !’ Au début, je ne voulais
pas me
réengager auprès de
l’équipe parce que je savais que ça
allait être compliqué, mais tout le
monde a insisté pour que je reste et
je ne regrette pas ! Je vais d’ailleurs
continuer sur ma lancée l’an pro-
chain
» conclut-elle pour notre
plus grand plaisir !
-
VIRGINIE JURDAN
Maude Jolly attend la finale de la Coupe de Belgique avec impatience.
© DR
I
ssue de la Basse-Meuse,
Maude Jolly a passé les
portes du hall omnisports de
Visé à l’âge de 6-7 ans. Tout
d’abord au HC, elle migrera au
Fémina à l’âge de 15 ans pour y
intégrer l’équipe réserve de la
D1. Ce lundi, elle disputera la
finale de la Coupe de Belgique
face à Saint-Trond.
L’ailière gauche du Fémina Visé jongle entre le handball et les interventions judiciaires
HANDBALL - COUPE DE BELGIQUE
Maude Jolly prête pour la finale
L’organisation d’une finale de
coupe de Belgique demande
beaucoup de travail et de forces
vives. Même si celle-ci revient à
la Fédération Belge de Handball
par l’intermédiaire de ces deux
ligues, l’aile francophone (LFH)
et l’aile néerlandophone (VHV),
les clubs concernés ne sont pas
en restes. Le Fémina Visé, qui
en est au moins à sa quinzième
participation (match ce lundi à
13h), devrait pourtant être ro-
dée. «
Cette année, le système de
commande des places a été modi-
fié. Il fallait passer par Tickoweb
et imprimer ses tickets soi-même.
Le problème c’est que, si une per-
sonne voulait ajouter une place à
sa réservation, les sièges n’étaient
plus côte à côte. Le club a donc
décidé de centraliser les réserva-
tions pour éviter ce souci logis-
tique. Cela a demandé beaucoup
de travail
» confie Véronique
Lensen, et de poursuivre : «
Pour
les joueuses, il est important
d’avoir
le
soutien
d’un
8e
homme. Nous avons donc sensi-
bilisé nos supporters et mobilisé
les troupes, organisé un déplace-
ment en car, vendu des t-shirts,
commandé des bâtonnets gon-
flable pour faire du bruit lors de
la rencontre… et puis, organisé
une réception avec l’aide de plu-
sieurs sponsors dont le café ‘Le
d’Artagnan’ et le restaurant ‘Li Vi
Hermalle’, en espérant fêter la
victoire ! Quoi qu’il arrive, nous
attendons nos supporters, après
la finale des hommes, au café
pour féliciter les filles comme il
se doit
». Pour rappel, départ du
car au hall omnisport de Visé à
10h15 et retour après la finale
messieurs.
-
V.J.
Le Fémina Visé opposée à Saint-Trond
Le Sportoase de Louvain accueille les finales de la coupe de Belgique ce lundi
« Lorsque je suis
arrivée au
Fémina, j’étais
impressionnée car
j’avais en face de
moi de fameuses
joueuses »
Maude Jolly