Les joueurs français sont-ils connus là-bas ?
Oui. Les plus grands joueurs sont connus. Les Jeux olympiques ont été très regardés au pays. En Belgique il
existe une très grande culture des sports collectifs. Et en hand les Belges s’identifient beaucoup à la France
et à l’Allemagne. On est coincé entre les deux meilleurs championnats du monde, les deux sont très suivis
ici. Ça suscite de l’envie et de l’attention.
Qu’attendez-vous de ce match ?
Je dis aux joueurs que l’on doit en profiter. Pour autant on ne va pas regarder jouer les Français. On va vouloir
bien faire, c’est dans notre culture. Mais il faudra surtout prendre du plaisir. 60 minutes ça passe très vite, il
ne faudra rien regretter. Pour le handball belge ce match est une magnifique propagande.
Et à titre personnel ?
J’ai 31 ans et j’avais peur de terminer ma carrière internationale sans avoir affronté une grande nation. Ça
fait plaisir, je prends ça comme un privilège. La France, c’est la plus grande équipe de sport collectif depuis
10 ans, et même un peu plus.
Que peut espérer la Belgique dans ce groupe ?
Nous ne serons favoris dans aucun de nos matches. C’est déjà un immense honneur que de jouer la France
et la Norvège (les Belges ont perdu 35-26 en Norvège mercredi, ndlr). Mais pour nous le plus important ce
sera la double confrontation avec la Lituanie, programmée sur la même semaine, puisque la troisième place
du groupe permettra de ne pas avoir à passer par le tournoi pré-qualificatif en 2020. C’est là qu’on aura
quelque chose à faire, même si on ne sera pas favoris non plus. Mais on ne l’était pas lors des barrages face
à la Turquie et on a gagné les deux matches. Si on termine dernier il n’y aura rien de grave. Ce n’est que du
bonus. Ça doit nous aider pour la suite. C’est peut-être le début de quelque chose pour le handball belge.
Propos recueillis par Régis Aumont