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SPORT RÉGIONAL
LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS
I
MARDI 5 SEPTEMBRE 2017
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FOOTBALL > P1
WARSAGE
RECULER POUR MIEUX SAUTER
8
Stéphane Henrard (Warsage) pensait redescendre
d’un niveau pour se faire remarquer par un club de nationale
A
Chauffeur-livreur de profes-
sion, Stéphane Henrard est tou-
jours à l’heure au rendez-vous.
Ce dimanche, il a ainsi inscrit le
but de la victoire de Warsage
sur Dison à la dernière minute
(1-2). Un but qui venait s’ajouter
à celui marqué plus tôt dans le
match et qui lui permet de si-
gner le troisième doublé de sa
carrière.
“J’espère en mettre une
quinzaine sur la saison”
, ambi-
tionne le flanc droit de Warsage
qui ne pensait plus jouer en P1.
“Quand je me suis engagé avec le
club, c’était pour jouer en P2
mais, finalement, le tour final en
a décidé autrement.”
Ce n’est pourtant pas par
manque de qualités ou de
temps que l’ancien joueur de
Milanello souhaitait évoluer un
échelon plus bas.
“Je voulais me
mettre en évidence pour un jour
jouer en nationale. À presque 25
ans, il est plus que temps”
, es-
time Henrard qui ne s’attendait
pas à revoir son ancien club en
P1.
“Le président nous avait dit
qu’il arrêtait et que le club dispa-
raîtrait probablement”
, raconte-
t-il.
De quoi avoir des regrets ?
“Aucun. Pour moi, hormis les ins-
tallations, ce n’est plus le même
club. À vrai dire, je ne sais même
pas quand a lieu le match Mila-
nello - Warsage.”
STÉPHANE HENRARD
a certes
des qualités footballistiques
mais ce n’est pas tout…
“Il ap-
porte beaucoup humainement au
groupe. Il sait quand c’est le mo-
ment de rire ou d’être sérieux”
, ex-
plique son coach.
“Si ce n’est pas
pour s’amuser, le foot ne sert à
rien”
, raconte celui qui trouve
toujours une bonne blague à
faire.
Cependant, qualités et dé-
fauts vont souvent de pair.
“Sur
le terrain, mon point faible, c’est
mon pied gauche et en dehors…
et bien, je m’en fous de tout”,
(sic)
dit le flanc de
Warsage.
De tout, foot-
ball
compris.
“C’est ce que je
réponds souvent
quand on m’en
parle trop. À part
l’équipe natio-
nale et les résu-
més de notre
équipe, je ne regarde rien”
, pour-
suit-il.
“Je pense que
“je m’en
fous”
est la phrase qui me définit
le mieux.”
Matthias Sintzen
HANDBALL > DIVISION LFH
AMAY
Mercenier et Méode
doivent ramener
AMAY EN D2
8
L’équipe de Luc Bodet fait
figure de favorite pour le titre
A
Amay rencontrait Villers le week-end dernier
en 32
es
de finale de la Coupe de Belgique. Un vé-
ritable derby entre deux équipes qui, il y a qua-
tre ans, avaient failli fusionner et qui se retrou-
veront dans la même série, en division LFH,
dont le championnat débute le week-end pro-
chain.
Le score (31-19) et l’écart de 10 buts créé dès
la 20
e
minute ne laissent planer aucun doute
sur les ambitions des deux clubs : Villers ten-
tera de se maintenir tandis qu’Amay fera tout
pour remonter en D2.
“Le président a mis tous
les atouts dans notre jeu, à nous de bien les utili-
ser et de ne pas croire que les autres vont se cou-
cher devant nous”
, dit Luc Bodet.
“Il n’y aura que
deux montants, mais nous devrons certainement
tenir compte de Kraainem et de Waterloo ainsi
que du Centre et de Tournai. Nous serons de toute
façon très vite fixés puisque, après cinq ou six se-
maines, nous aurons rencontré trois de ces adver-
saires.”
POUR CIMENTER SES AMBITIONS,
Amay a effec-
tué deux transferts importants : Didier Merce-
nier (2,02 m) doit amener sa force de frappe
tandis que Mike Méode doit apporter son expé-
rience. Tous deux ont joué en D1 et évoluaient à
Beyne l’an dernier. Méode a été opéré à
l’épaule, mais son articulation devrait retrou-
ver toute sa souplesse au fil du temps.
“De plus,
avec Mercenier à droite et Grevesse à gauche, il ne
devra pas tout miser sur le shot”
, dit Luc Bodet.
Un Grevesse dont la longue absence (douze
semaines) s’est fait sentir la saison dernière.
Car Amay n’aurait sans doute jamais dû faire la
culbute.
“Nous sommes descendus en ayant pris
presque la moitié des points”
, dit Luc Bodet.
“À
un certain moment, nous avons joué sans quatre
titulaires. Mais nous ne pouvons pas nous lamen-
ter sur notre sort, nous devons repartir de l’avant
et essayer de retrouver notre place. Avec une
équipe plus forte et plus stable que l’an dernier.”
Cela commencera par un match à Flémalle
dimanche prochain.
Patrice Sintzen
JUDO
BLEGNY
On n’a pas tous les jours
20 ANS (DE JUDO)
8
Charline Van Snick a fêté cet anniversaire
avec les membres du club de ses parents
A
Une petite fille un peu timide mor-
dille la paille de sa gourde. Charline
Van Snick s’en approche :
“Bonjour,
comment tu t’appelles ? Ça fait combien
de temps que tu fais du judo ?”
La médaillée olympique de Lon-
dres n’a pas oublié qu’un jour, la pe-
tite fille, c’était elle. À chaque fois
qu’elle rentre de Paris, elle tient à pas-
ser par le club de ses parents, le
Bushido Saive, où elle répond aux
questions, montre des prises, des pa-
rades…
MAIS CE
dimanche est un jour pas
comme les autres, un jour d’anniver-
saire. Celui de Charline, d’abord, qui a
eu 27 ans et à qui des participants ont
amené trois roses. Mais surtout celui
de ses 20 ans de judo, 20 ans de pro-
jections, de chutes, de larmes et de
cris de joie mais surtout 20 ans de
passion qui ont fait d’elle la jeune
femme épanouie qu’elle est
aujourd’hui.
“J’adore me replonger dans cette am-
biance”
, dit-elle en saluant un jeune
homme qui a commencé en même
temps qu’elle et qui est revenu sur les
tatamis.
De retour de Budapest, elle est en-
core un peu déçue de la mésaventure
qui lui est arrivée aux Championnats
du Monde.
“Parce que je me sentais
vraiment bien, je m’étais très bien prépa-
rée physiquement et surtout mentale-
ment. Mais je veux rebondir très vite. Ce
mardi, j’ai une réunion avec la fédéra-
tion histoire de déterminer un pro-
gramme. Je veux profiter de l’adrénaline
des Mondiaux pour aller chercher des
médailles et remonter dans les
ran-
kings
.”
CHARLINE
enfile son kimono, monte
sur le tatami, salue et prend l’échauf-
fement en main. Le Budoshi Saive a
invité des membres d’autres clubs à
se joindre à lui. Cela fait aussi prati-
quement 20 ans que le club existe.
Avec une centaine de membres qui
bénéficient désormais d’un beau dojo
à deux pas de Blegny-Mine.
“Après la
médaille de Charline, il y a eu une forte
demande mais nous sommes limités en
place”
, dit Marc Van Snick.
“Et puis,
beaucoup pensent que c’est facile et se
découragent vite. Mais nous avons aussi
quelques espoirs qui ont fait des po-
diums aux championnats régionaux.”
Et qui rêvent qu’un jour, leur pos-
ter grandeur nature trônera dans
l’entrée, comme celui de Charline.
Patrice Sintzen
:
Charline Van Snick a fêté ses vingt ans de judo en partageant sa passion avec la jeune génération.
©
MICHEL TONNEAU
:
Stéphane
Henrard.
D. R.