

31
31
VENDREDI
8 SEPTEMBRE 2017
1
Quatrième Grand
Chelem de la saison, c’est
le Major de fin d’année
Avec quatre Grands Chelems par
saison, il faut bien… un qua-
trième, et c’est l’US Open. Il ar-
rive à une période où les orga-
nismes ont déjà beaucoup trin-
qué, sans vraiment de grandes
périodes de repos ou propices à
une remise en forme, car les Mas-
ters 1000 de Montréal et de Cin-
cinnati sont aussi des musts, et le
précèdent. Et si vous êtes en
pleine année olympique, c’est
encore pire. Quoique l’année
post-olympique, ce n’est pas
mieux ! Ce n’est pas un hasard si
Djokovic, Murray, Wawrinka, Ni-
shikori et Raonic étaient tous ab-
sents à New York ! Et pour en ve-
nir à Federer, battu en quatre sets
par son meilleur ennemi Del Po-
tro, en quart mercredi soir, il est
arrivé à New York avec le dos en
compote et «
c’est déjà un miracle
d’avoir pu jouer jusque-là, c’était
impossible de gagner le tournoi
dans ces conditions
. » Le Maître
suisse a même ajouté «
c’est sans
doute mieux qu’un joueur plus en
forme que moi aille défier Rafa en
demi-finale
…»
2
New York, la ville qui ne
dort jamais, est épuisante,
son US Open aussi
Chaque fois qu’on va à New
York, l’impression est la même.
Cette ville immense dégage une
folle énergie, quasi électrique,
mais elle est surtout épuisante de
gigantisme. Et son US Open
n’échappe pas à la règle avec son
site et ses stades énormes, son
éternel brouhaha, ses odeurs de
hamburgers, nachos et de pop-
corns, et ses night sessions inter-
minables, jusqu’au bout de la
nuit. Il n’y a pas de « mini Cen-
tral Park » à Flushing, pas un en-
droit calme pour faire le vide et
se remplir d’énergie. C’est usant
d’un bout à l’autre de la quin-
zaine et si vous arrivez fatigué,
du bout du monde, avec en plus
un décalage horaire à digérer,
bonne chance. Ce n’est d’ailleurs
pas étonnant que les doublés de-
viennent de plus en plus rares
dans ce Grand Chelem et on
n’imagine même pas un joueur
gagner dix fois l’US Open,
comme Nadal à Roland-Garros.
Sur les cinq dernières éditions,
on y a d’ailleurs félicité cinq
vainqueurs différents !
3
Une surface ordinaire
et des conditions de jeu
très changeantes
À l’instar de l’Open d’Australie
qui se joue sur dur aussi, cet US
Open n’est pas un Grand Chelem
réservé aux spécialistes comme
peut l’être Roland-Garros, et sa
terre battue, ou Wimbledon, et
son gazon. Sur dur, tout le
monde peut bien jouer, la
concurrence s’élargit et les sur-
prises se multiplient, surtout que
ce « dur » n’est plus spécialement
rapide. Pour preuve on retrouve-
ra deux Espagnols et un Argentin
en demi-finales, ce vendredi. Ce
qui… durcit aussi l’épreuve, c’est
une météo particulièrement ca-
pricieuse à New York avec de la
chaleur et une moiteur unique.
Gare à la déshydratation qu’on
ne voit pas arriver et aux
crampes. Ou alors, c’est le vent et
la pluie qui surgissent et s’en-
gouffrent dans les grandes allées
de Flushing. Sur une quinzaine,
il faut savoir gérer tous ces para-
mètres pour arriver au bout.
Pour la deuxième année de suite,
ici, on ne trouve qu’un seul
membre du fameux « Big Four »
(Federer, Nadal, Djokovic, Mur-
ray) dans le dernier carré, même
si Nadal reste le favori contre Del
Potro, et le sera encore en cas de
finale contre Anderson ou Carre-
no-Busta. Mais plus que jamais,
New York aime les surprises…
4
L’histoire du tennis
appartient à Wimbledon
et Roland-Garros
Les Américains n’aimeront pas
lire ceci, mais il est certain que
l’histoire du tennis appartient à
Wimbledon où ce sport est né et
à Roland-Garros où il s’est popu-
larisé. Tout est énormément
bling-bling à New York avec un
chèque de trois millions d’euros
pour les lauréats qui fait des étin-
celles. Mais les plus grands
champions ne savent pas vivre
s’ils n’ont pas au moins triom-
phé une fois à Londres ou à Paris.
Regardez ce que ça a coûté à No-
vak Djokovic de tout donner, en
2016, pour enfin remporter une
fois Roland-Garros dans sa car-
rière. Ce n’est pas conscient évi-
demment mais le « Big Four »,
qui règne en maître sur les
Grands Chelems depuis les an-
nées 2005 et suivantes, n’a laissé
que des miettes dans tous les
autres Majors, sauf à New York
où des joueurs comme Del Potro
(2009), Cilic (2014) ou Wawrinka
(2016) se sont fait une place au
soleil. Sur les douze dernières an-
nées, jamais Wimbledon n’a
échappé au Big Four (!), Roland-
Garros et l’Open d’Australie ne
s’ouvrant qu’une fois à un
« étranger », le seul Wawrinka
(Melbourne 2014 et Paris 2015).
C’est toute cette combinaison de
facteurs qui fait que l’US Open
est peut-être le Grand Chelem le
plus difficile à dompter. Depuis
l’ère Open, un seul joueur est
parvenu à s’y imposer cinq fois
d’affilée, mais il s’agissait de Ro-
ger Federer, à 23 ans, et pas à
36…
-
YVES SIMON
D
ans la vie, il y a des
choses inévitables et
d’autres qui n’arrivent
jamais. Il semble bien
qu’un Federer-Nadal à New York
appartienne à cette deuxième
catégorie puisque malgré six
occasions réelles, ce choc, qui
s’est déjà disputé à 37 reprises
par ailleurs (!), n’aura pas en-
core lieu cette année, et peut-
être jamais, dans le plus grand
stade de tennis du monde ! Une
fois de plus (comme en 2009)
Del Potro a joué les trouble-fête.
Mais ce n’est pas un hasard si
les favoris ont parfois du mal à
s'imposer sous les sunlights
new-yorkais. L’US Open est sans
doute le plus capricieux des
Grands Chelems, et on vous
explique pourquoi.
L’US Open : ouvert
aux
surprises
L’élimination de Federer est une preuve de plus: ce Grand Chelem est le plus capricieux
TENNIS – US OPEN 2017 (DU 28 AOÛT AU 10 SEPTEMBRE)
1,6
Au cours des cinq dernières
années, le « Big Four » a été
représenté à huit reprises en
demi-finales à New York (4
fois Djokovic, 2 fois Nadal et 2
fois Federer), soit 1,6 fois en
moyenne. C’est moins que
dans les trois autres tournois
du Grand Chelem, qui at-
teignent tous les 50% de
représentation : 2,6 à l’Austra-
lian Open, 2,4 à Roland-Gar-
ros et 2 à Wimbledon. A noter
que cette moyenne descend
au fil de la saison...
2
Pour la deuxième fois de
suite, on ne compte qu’un
membre de « Big Four » parmi
les quatre demi-finalistes
(Nadal, après Djokovic en
2016). Un « doublé » inédit en
Grand Chelem depuis... Ro-
land-Garros en 2009 (Federer)
et 2010 (Nadal).
3
Au cours des dix dernières
années, pas moins de trois
éditions de l’US Open ont
échappé au « Big Four » : Del
Potro en 2009, Cilic en 2014
et Wawrinka en 2016. Durant
cette période, les « quatre as »
n’ont laissé filer aucun titre à
Wimbledon (le dernier titre
d’un « non-Big Four » remonte
à 2002 avec Hewitt), un à
Roland-Garros (Wawrinka en
2015) et un à l’Australian
Open (Wawrinka en 2014).
4
Cela faisait quatre ans que
Rafael Nadal n’avait plus
atteint le dernier carré à New
York. Djokovic y était encore
la saison dernière, Federer en
2015 tandis que Murray y a
fait sa dernière apparition en
2012, l’année de titre à l’US
Open.
5
Les cinq dernières éditions de
l’US Open ont vu... cinq vain-
queurs différents (Wawrinka
en 2016, Djokovic en 2015,
Cilic en 2014, Nadal en 2013
et Murray en 2012). Si Nadal
ne triomphe pas dimanche,
l’US Open aura donc un
sixième vainqueur différent
en autant d’éditions.
-
D.P.
En chiffres
Comme en 2009, Del Potro empêche un duel Nadal-Federer à New York (7-5, 3-6, 7-6 (8), 6-4).
© News
CYCLISME
VUELTA (ESP/WT)
2
Classement de la 18
e
étape (Suances et
Santo Toribio de Liébana) :
1. Sander Ar-
mée (BEL/LOT)
les 169,0 km en 4h09:39
(moyenne: 40,6 km/h) ; 2. Alexey Lutsen-
ko (KAZ/AST) à 0:31 ; 3. Giovanni Visconti
(ITA/BAH) 0:46 ; 4. Alexis Gougeard (FRA/
ALM) 1:02 ; 5. José Joaquin Rojas (ESP/
MOV) 1:06 ; 6. Alessandro De Marchi
(ITA/BMC) 1:19 ; 7. Matteo Trentin (ITA/
QST) 1:21 ; 8. Sergio Pardilla (ESP/CJR)
1:21 ; 9. Antwan Tolhoek (NED/LNL) 1:38 ;
10. Anthony Roux (FRA/FDJ) 1:42 ; 11. Pa-
trick Konrad (AUT/BOR) 1:57 ; 12. Aldemar
Reyes (COL/MZN) 2:02 ; 13. Julian Alaphi-
lippe (FRA/QST) 2:20 ; 14. Matej Mohoric
(SLO/EAU) 2:49 ; 15. Stéphane Rossetto
(FRA/COF) 3:26 ;..
2
Classement général :
1. Christopher
Froome (GBR/Sky) 72h03:50 ; 2. Vincen-
quatre coureurs ont été préconvoqués: Jo-
nathan Castroviejo (Movistar), médaillé
de bronze mondial de la spécialité en
2016, ainsi que De la Cruz, Gorka Izagirre
(Movistar) et Jesus Herrada (Movistar).
FOOTBALL
PROXIMUS LEAGUE
OHL - Tubize Ce soir . . . . . . . . . 20h30
2
Classement :
1. Beerschot-Wilrijk 4/10 ;
2. Cercle Bruges 4/9 ; 3. Roulers 4/7 ; 4.
OHL 4/5 ; 5 Union 4/4 ; 6. Lierse 4/3 ; 7.
Tubize 4/2 ; 8. Westerlo 4/2
TENNIS
US OPEN À NEW YORK
2
Simple messieurs (quarts de finale):
Rafael Nadal (ESP/N.1) bat Andrey Rublev
(RUS) 6-1, 6-2, 6-2 ; Juan Martin Del Potro
(ARG/N.24) bat Roger Federer (SUI/N.3)
7-5, 3-6, 7-6 (10/8), 6-4
Michal Kwiatkowski (Pol) 0:17; 8. Geraint
Thomas (G-B) 0:17; 9. Alex Dowsett (G-B)
0:21; 10. Luke Durbridge (Aus);...
Classement général :
1. Lars Boom (P-B/
LottoNL-Jumbo) en 17h57:25 ;
2. Victor
Campenaerts à 0:08
; 3. Vasil Kiryienka
(Blr) 0:09 ; 4. Stefan Küng (Sui) 0:10; 5.
Jos van Emden (P-B) 0:13; 6. Tony Martin
(All) 0:14; 7. Michal Kwiatkowski (Pol)
0:19; 8. Edvald Boasson Hagen (Nor)
0:19; 9. Geraint Thomas (G-B); 10. Alex
Dowsett (G-B) 0:23;...
MONDIAUX : L’ESPAGNE SANS SES GRANDS NOMS
L’Espagne enverra aux Mondiaux de cy-
clisme à Bergen (17-24 septembre) une sé-
lection sans ses têtes d’affiche (Valverde
blessé, Landa pas tenté par le parcours,
Contador alors retraité), avec un collectif
rajeuni articulé autour de David de la
Cruz, Luis Leon Sanchez ou Dani Moreno.
Pour le contre-la-montre individuel,
zo Nibali (ITA/BAH) à 1:37 ; 3. Wilco Kel-
derman (NED/SUN) 2:17 ; 4. Ilnur Zakarin
(RUS/KAT) 2:29 ; 5. Alberto Contador
(ESP/TRE) 3:34 ; 6. Miguel Ángel López
(COL/AST) 5:16 ; 7. Michael Woods (CAN/
CAN) 6:33 ; 8. Fabio Aru (ITA/AST) 6:33 ;
9. Wouter Poels (NED/SKY) 6:47 ; 10. Ste-
ven Kruijswijk (NED/LNL) 10:26 ; 11. David
De la Cruz (ESP/QST) 10:31 ; 12. Esteban
Chaves (COL/ORI) 11:57 ; 13. Tejay Van
Garderen (USA/BMC) 12:06 ; 14. Louis
Meintjes (RSA/EAU) 13:32 ; 15. Sergio Par-
dilla (ESP/CJR) 15:41 ;...
TOUR DE GRANDE-BRETAGNE
2
Classement de la 5
e
étape
(CLM à Clac-
ton-on-Sea) : 1. Lars Boom (P-B/LottoNL-
Jumbo), les 16,2 km en 19:03 (moyenne:
51,068 km/h) ;
2. Victor Campenaerts à
0:06
; 3. Vasil Kiryienka (Blr) 0:07 ; 4.
Stefan Küng (Sui) 0:08; 5. Jos van Emden
(P-B) 0:11; 6. Tony Martin (All), 0:12; 7.
LAST MINUTE
Handball
Tous les matches de
BENE-League en direct!
La nouvelle saison de
BENE-League débute ce
samedi et oppose les 6
meilleures équipes belges
et néerlandaises. Une
compétition
haletante
qui va prendre une autre
dimension grâce au par-
tenariat de trois ans signé
avec Franseat, un service
finlandais spécialisé dans
le streaming sportif. Les
136 matches, y compris le
carré final, seront ainsi re-
transmis en HD et en di-
rect sur votre PC, tablette
et mobile partout dans le
monde!
Abonnement
mensuel:
7,99 EUR avec le premier
mois gratuit et l’abonne-
ment résiliable à tout mo-
ment sur www.fanseat-
.com !
-
P.M.
BRÈVES
C’est dans la nuit belge que se
disputaient les demi-finales
dames de cet US Open 2017 :
Venus Williams contre Sloane
Stephens et Coco Vandewe-
ghe face à Madison Keys.
Soit quatre Américaines en
demi-finales alors que Serena
Williams est à la garderie !
Une razzia qui n’était plus ar-
rivée à l’US Open depuis…
1981 (Evert, Navratilova, Aus-
tin, Potter).
Depuis le début de l’ère Open,
les États-Unis n’ont monopoli-
sé les demi-finales dames en
Grand Chelem qu’à cinq re-
prises : l’exploit est donc rare,
mais a un petit goût de re-
vanche. «
Combien de fois on
m’a parlé de l’état horrible du
tennis aux États-Unis, ce carton
plein fait du bien
», s’est félici-
tée Keys, 16
e
mondiale, la der-
nière à avoir validé son billet
pour les demi-finales en do-
minant l’Estonienne Kaia Ka-
nepi (6-3, 6-3).
En attendant le retour de Se-
rena Williams, programmé
pour l’Open d’Australie en
janvier, le tennis américain va
marquer les esprits : l’US
Open reviendra soit à Venus,
qui deviendra de fait la
doyenne des joueuses sacrées
en Grand Chelem, ou à une
Américaine ne portant pas le
patronyme des Williams, une
première depuis Davenport
en 1998…
-
Y.S.
Pas de Serena et pourtant une Américaine va triompher
On connaît déjà l’épilogue de la
« guerre des trônes » qui concer-
nait trois joueurs (Nadal, Federer
et Murray) et huit joueuses (Plisko-
va, Halep, Muguruza, Svitolina,
Wozniacki, Konta, Kuznetsova et
Venus Williams) avant cet US
Open. Suite à l’élimination de Fe-
derer alors que, lui, est toujours en
course en demi-finales, Nadal est
assuré de rester n°1 mondial ce
lundi. Depuis, l’élimination de
Pliskova en quart, on sait aussi
que Garbine Muguruza, pourtant
battue, ici, en huitième de finale
par Kvitova, deviendra la 24
e
reine
de la WTA, lundi. «
C’est un rêve
qui devient réalité
», a commenté
celle qui a remporté Roland-Gar-
ros en 2016 et Wimbledon cette
année. L’Espagne fait son grand re-
tour au sommet. Il faut remonter
à 2003 pour voir une nation domi-
ner le classement ATP et WTA (les
USA, avec Agassi et Serena).
-
Y.S.
Nadal et Muguruza seront les n°1, lundi
Le tennis espagnol retrouve les sommets
L’Espagne au sommet.
© D.R.