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VENDREDI

8 SEPTEMBRE 2017

1

Quatrième Grand

Chelem de la saison, c’est

le Major de fin d’année

Avec quatre Grands Chelems par

saison, il faut bien… un qua-

trième, et c’est l’US Open. Il ar-

rive à une période où les orga-

nismes ont déjà beaucoup trin-

qué, sans vraiment de grandes

périodes de repos ou propices à

une remise en forme, car les Mas-

ters 1000 de Montréal et de Cin-

cinnati sont aussi des musts, et le

précèdent. Et si vous êtes en

pleine année olympique, c’est

encore pire. Quoique l’année

post-olympique, ce n’est pas

mieux ! Ce n’est pas un hasard si

Djokovic, Murray, Wawrinka, Ni-

shikori et Raonic étaient tous ab-

sents à New York ! Et pour en ve-

nir à Federer, battu en quatre sets

par son meilleur ennemi Del Po-

tro, en quart mercredi soir, il est

arrivé à New York avec le dos en

compote et «

c’est déjà un miracle

d’avoir pu jouer jusque-là, c’était

impossible de gagner le tournoi

dans ces conditions

. » Le Maître

suisse a même ajouté «

c’est sans

doute mieux qu’un joueur plus en

forme que moi aille défier Rafa en

demi-finale

…»

2

New York, la ville qui ne

dort jamais, est épuisante,

son US Open aussi

Chaque fois qu’on va à New

York, l’impression est la même.

Cette ville immense dégage une

folle énergie, quasi électrique,

mais elle est surtout épuisante de

gigantisme. Et son US Open

n’échappe pas à la règle avec son

site et ses stades énormes, son

éternel brouhaha, ses odeurs de

hamburgers, nachos et de pop-

corns, et ses night sessions inter-

minables, jusqu’au bout de la

nuit. Il n’y a pas de « mini Cen-

tral Park » à Flushing, pas un en-

droit calme pour faire le vide et

se remplir d’énergie. C’est usant

d’un bout à l’autre de la quin-

zaine et si vous arrivez fatigué,

du bout du monde, avec en plus

un décalage horaire à digérer,

bonne chance. Ce n’est d’ailleurs

pas étonnant que les doublés de-

viennent de plus en plus rares

dans ce Grand Chelem et on

n’imagine même pas un joueur

gagner dix fois l’US Open,

comme Nadal à Roland-Garros.

Sur les cinq dernières éditions,

on y a d’ailleurs félicité cinq

vainqueurs différents !

3

Une surface ordinaire

et des conditions de jeu

très changeantes

À l’instar de l’Open d’Australie

qui se joue sur dur aussi, cet US

Open n’est pas un Grand Chelem

réservé aux spécialistes comme

peut l’être Roland-Garros, et sa

terre battue, ou Wimbledon, et

son gazon. Sur dur, tout le

monde peut bien jouer, la

concurrence s’élargit et les sur-

prises se multiplient, surtout que

ce « dur » n’est plus spécialement

rapide. Pour preuve on retrouve-

ra deux Espagnols et un Argentin

en demi-finales, ce vendredi. Ce

qui… durcit aussi l’épreuve, c’est

une météo particulièrement ca-

pricieuse à New York avec de la

chaleur et une moiteur unique.

Gare à la déshydratation qu’on

ne voit pas arriver et aux

crampes. Ou alors, c’est le vent et

la pluie qui surgissent et s’en-

gouffrent dans les grandes allées

de Flushing. Sur une quinzaine,

il faut savoir gérer tous ces para-

mètres pour arriver au bout.

Pour la deuxième année de suite,

ici, on ne trouve qu’un seul

membre du fameux « Big Four »

(Federer, Nadal, Djokovic, Mur-

ray) dans le dernier carré, même

si Nadal reste le favori contre Del

Potro, et le sera encore en cas de

finale contre Anderson ou Carre-

no-Busta. Mais plus que jamais,

New York aime les surprises…

4

L’histoire du tennis

appartient à Wimbledon

et Roland-Garros

Les Américains n’aimeront pas

lire ceci, mais il est certain que

l’histoire du tennis appartient à

Wimbledon où ce sport est né et

à Roland-Garros où il s’est popu-

larisé. Tout est énormément

bling-bling à New York avec un

chèque de trois millions d’euros

pour les lauréats qui fait des étin-

celles. Mais les plus grands

champions ne savent pas vivre

s’ils n’ont pas au moins triom-

phé une fois à Londres ou à Paris.

Regardez ce que ça a coûté à No-

vak Djokovic de tout donner, en

2016, pour enfin remporter une

fois Roland-Garros dans sa car-

rière. Ce n’est pas conscient évi-

demment mais le « Big Four »,

qui règne en maître sur les

Grands Chelems depuis les an-

nées 2005 et suivantes, n’a laissé

que des miettes dans tous les

autres Majors, sauf à New York

où des joueurs comme Del Potro

(2009), Cilic (2014) ou Wawrinka

(2016) se sont fait une place au

soleil. Sur les douze dernières an-

nées, jamais Wimbledon n’a

échappé au Big Four (!), Roland-

Garros et l’Open d’Australie ne

s’ouvrant qu’une fois à un

« étranger », le seul Wawrinka

(Melbourne 2014 et Paris 2015).

C’est toute cette combinaison de

facteurs qui fait que l’US Open

est peut-être le Grand Chelem le

plus difficile à dompter. Depuis

l’ère Open, un seul joueur est

parvenu à s’y imposer cinq fois

d’affilée, mais il s’agissait de Ro-

ger Federer, à 23 ans, et pas à

36…

-

YVES SIMON

D

ans la vie, il y a des

choses inévitables et

d’autres qui n’arrivent

jamais. Il semble bien

qu’un Federer-Nadal à New York

appartienne à cette deuxième

catégorie puisque malgré six

occasions réelles, ce choc, qui

s’est déjà disputé à 37 reprises

par ailleurs (!), n’aura pas en-

core lieu cette année, et peut-

être jamais, dans le plus grand

stade de tennis du monde ! Une

fois de plus (comme en 2009)

Del Potro a joué les trouble-fête.

Mais ce n’est pas un hasard si

les favoris ont parfois du mal à

s'imposer sous les sunlights

new-yorkais. L’US Open est sans

doute le plus capricieux des

Grands Chelems, et on vous

explique pourquoi.

L’US Open : ouvert

aux

surprises

L’élimination de Federer est une preuve de plus: ce Grand Chelem est le plus capricieux

TENNIS – US OPEN 2017 (DU 28 AOÛT AU 10 SEPTEMBRE)

1,6

Au cours des cinq dernières

années, le « Big Four » a été

représenté à huit reprises en

demi-finales à New York (4

fois Djokovic, 2 fois Nadal et 2

fois Federer), soit 1,6 fois en

moyenne. C’est moins que

dans les trois autres tournois

du Grand Chelem, qui at-

teignent tous les 50% de

représentation : 2,6 à l’Austra-

lian Open, 2,4 à Roland-Gar-

ros et 2 à Wimbledon. A noter

que cette moyenne descend

au fil de la saison...

2

Pour la deuxième fois de

suite, on ne compte qu’un

membre de « Big Four » parmi

les quatre demi-finalistes

(Nadal, après Djokovic en

2016). Un « doublé » inédit en

Grand Chelem depuis... Ro-

land-Garros en 2009 (Federer)

et 2010 (Nadal).

3

Au cours des dix dernières

années, pas moins de trois

éditions de l’US Open ont

échappé au « Big Four » : Del

Potro en 2009, Cilic en 2014

et Wawrinka en 2016. Durant

cette période, les « quatre as »

n’ont laissé filer aucun titre à

Wimbledon (le dernier titre

d’un « non-Big Four » remonte

à 2002 avec Hewitt), un à

Roland-Garros (Wawrinka en

2015) et un à l’Australian

Open (Wawrinka en 2014).

4

Cela faisait quatre ans que

Rafael Nadal n’avait plus

atteint le dernier carré à New

York. Djokovic y était encore

la saison dernière, Federer en

2015 tandis que Murray y a

fait sa dernière apparition en

2012, l’année de titre à l’US

Open.

5

Les cinq dernières éditions de

l’US Open ont vu... cinq vain-

queurs différents (Wawrinka

en 2016, Djokovic en 2015,

Cilic en 2014, Nadal en 2013

et Murray en 2012). Si Nadal

ne triomphe pas dimanche,

l’US Open aura donc un

sixième vainqueur différent

en autant d’éditions.

-

D.P.

En chiffres

Comme en 2009, Del Potro empêche un duel Nadal-Federer à New York (7-5, 3-6, 7-6 (8), 6-4).

© News

CYCLISME

VUELTA (ESP/WT)

2

Classement de la 18

e

étape (Suances et

Santo Toribio de Liébana) :

1. Sander Ar-

mée (BEL/LOT)

les 169,0 km en 4h09:39

(moyenne: 40,6 km/h) ; 2. Alexey Lutsen-

ko (KAZ/AST) à 0:31 ; 3. Giovanni Visconti

(ITA/BAH) 0:46 ; 4. Alexis Gougeard (FRA/

ALM) 1:02 ; 5. José Joaquin Rojas (ESP/

MOV) 1:06 ; 6. Alessandro De Marchi

(ITA/BMC) 1:19 ; 7. Matteo Trentin (ITA/

QST) 1:21 ; 8. Sergio Pardilla (ESP/CJR)

1:21 ; 9. Antwan Tolhoek (NED/LNL) 1:38 ;

10. Anthony Roux (FRA/FDJ) 1:42 ; 11. Pa-

trick Konrad (AUT/BOR) 1:57 ; 12. Aldemar

Reyes (COL/MZN) 2:02 ; 13. Julian Alaphi-

lippe (FRA/QST) 2:20 ; 14. Matej Mohoric

(SLO/EAU) 2:49 ; 15. Stéphane Rossetto

(FRA/COF) 3:26 ;..

2

Classement général :

1. Christopher

Froome (GBR/Sky) 72h03:50 ; 2. Vincen-

quatre coureurs ont été préconvoqués: Jo-

nathan Castroviejo (Movistar), médaillé

de bronze mondial de la spécialité en

2016, ainsi que De la Cruz, Gorka Izagirre

(Movistar) et Jesus Herrada (Movistar).

FOOTBALL

PROXIMUS LEAGUE

OHL - Tubize Ce soir . . . . . . . . . 20h30

2

Classement :

1. Beerschot-Wilrijk 4/10 ;

2. Cercle Bruges 4/9 ; 3. Roulers 4/7 ; 4.

OHL 4/5 ; 5 Union 4/4 ; 6. Lierse 4/3 ; 7.

Tubize 4/2 ; 8. Westerlo 4/2

TENNIS

US OPEN À NEW YORK

2

Simple messieurs (quarts de finale):

Rafael Nadal (ESP/N.1) bat Andrey Rublev

(RUS) 6-1, 6-2, 6-2 ; Juan Martin Del Potro

(ARG/N.24) bat Roger Federer (SUI/N.3)

7-5, 3-6, 7-6 (10/8), 6-4

Michal Kwiatkowski (Pol) 0:17; 8. Geraint

Thomas (G-B) 0:17; 9. Alex Dowsett (G-B)

0:21; 10. Luke Durbridge (Aus);...

Classement général :

1. Lars Boom (P-B/

LottoNL-Jumbo) en 17h57:25 ;

2. Victor

Campenaerts à 0:08

; 3. Vasil Kiryienka

(Blr) 0:09 ; 4. Stefan Küng (Sui) 0:10; 5.

Jos van Emden (P-B) 0:13; 6. Tony Martin

(All) 0:14; 7. Michal Kwiatkowski (Pol)

0:19; 8. Edvald Boasson Hagen (Nor)

0:19; 9. Geraint Thomas (G-B); 10. Alex

Dowsett (G-B) 0:23;...

MONDIAUX : L’ESPAGNE SANS SES GRANDS NOMS

L’Espagne enverra aux Mondiaux de cy-

clisme à Bergen (17-24 septembre) une sé-

lection sans ses têtes d’affiche (Valverde

blessé, Landa pas tenté par le parcours,

Contador alors retraité), avec un collectif

rajeuni articulé autour de David de la

Cruz, Luis Leon Sanchez ou Dani Moreno.

Pour le contre-la-montre individuel,

zo Nibali (ITA/BAH) à 1:37 ; 3. Wilco Kel-

derman (NED/SUN) 2:17 ; 4. Ilnur Zakarin

(RUS/KAT) 2:29 ; 5. Alberto Contador

(ESP/TRE) 3:34 ; 6. Miguel Ángel López

(COL/AST) 5:16 ; 7. Michael Woods (CAN/

CAN) 6:33 ; 8. Fabio Aru (ITA/AST) 6:33 ;

9. Wouter Poels (NED/SKY) 6:47 ; 10. Ste-

ven Kruijswijk (NED/LNL) 10:26 ; 11. David

De la Cruz (ESP/QST) 10:31 ; 12. Esteban

Chaves (COL/ORI) 11:57 ; 13. Tejay Van

Garderen (USA/BMC) 12:06 ; 14. Louis

Meintjes (RSA/EAU) 13:32 ; 15. Sergio Par-

dilla (ESP/CJR) 15:41 ;...

TOUR DE GRANDE-BRETAGNE

2

Classement de la 5

e

étape

(CLM à Clac-

ton-on-Sea) : 1. Lars Boom (P-B/LottoNL-

Jumbo), les 16,2 km en 19:03 (moyenne:

51,068 km/h) ;

2. Victor Campenaerts à

0:06

; 3. Vasil Kiryienka (Blr) 0:07 ; 4.

Stefan Küng (Sui) 0:08; 5. Jos van Emden

(P-B) 0:11; 6. Tony Martin (All), 0:12; 7.

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-

P.M.

BRÈVES

C’est dans la nuit belge que se

disputaient les demi-finales

dames de cet US Open 2017 :

Venus Williams contre Sloane

Stephens et Coco Vandewe-

ghe face à Madison Keys.

Soit quatre Américaines en

demi-finales alors que Serena

Williams est à la garderie !

Une razzia qui n’était plus ar-

rivée à l’US Open depuis…

1981 (Evert, Navratilova, Aus-

tin, Potter).

Depuis le début de l’ère Open,

les États-Unis n’ont monopoli-

sé les demi-finales dames en

Grand Chelem qu’à cinq re-

prises : l’exploit est donc rare,

mais a un petit goût de re-

vanche. «

Combien de fois on

m’a parlé de l’état horrible du

tennis aux États-Unis, ce carton

plein fait du bien

», s’est félici-

tée Keys, 16

e

mondiale, la der-

nière à avoir validé son billet

pour les demi-finales en do-

minant l’Estonienne Kaia Ka-

nepi (6-3, 6-3).

En attendant le retour de Se-

rena Williams, programmé

pour l’Open d’Australie en

janvier, le tennis américain va

marquer les esprits : l’US

Open reviendra soit à Venus,

qui deviendra de fait la

doyenne des joueuses sacrées

en Grand Chelem, ou à une

Américaine ne portant pas le

patronyme des Williams, une

première depuis Davenport

en 1998…

-

Y.S.

Pas de Serena et pourtant une Américaine va triompher

On connaît déjà l’épilogue de la

« guerre des trônes » qui concer-

nait trois joueurs (Nadal, Federer

et Murray) et huit joueuses (Plisko-

va, Halep, Muguruza, Svitolina,

Wozniacki, Konta, Kuznetsova et

Venus Williams) avant cet US

Open. Suite à l’élimination de Fe-

derer alors que, lui, est toujours en

course en demi-finales, Nadal est

assuré de rester n°1 mondial ce

lundi. Depuis, l’élimination de

Pliskova en quart, on sait aussi

que Garbine Muguruza, pourtant

battue, ici, en huitième de finale

par Kvitova, deviendra la 24

e

reine

de la WTA, lundi. «

C’est un rêve

qui devient réalité

», a commenté

celle qui a remporté Roland-Gar-

ros en 2016 et Wimbledon cette

année. L’Espagne fait son grand re-

tour au sommet. Il faut remonter

à 2003 pour voir une nation domi-

ner le classement ATP et WTA (les

USA, avec Agassi et Serena).

-

Y.S.

Nadal et Muguruza seront les n°1, lundi

Le tennis espagnol retrouve les sommets

L’Espagne au sommet.

© D.R.