Table of Contents Table of Contents
Previous Page  171 / 428 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 171 / 428 Next Page
Page Background

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

22

SPORT RÉGIONAL

www.

dh

P

be

I

MERCREDI 15 MARS 2017

I

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS

Le foot féminin en plein boom

PAR JACQUES HANSEN

“4.000 nouvelles affiliées

PAR AN”

8

Marc Lesenfants

et le CP Brabant

se félicitent de

la dynamique du foot

féminin

A

La semaine passée, le comité

provincial du Brabant organi-

sait une soirée consacrée au

football féminin. L’occasion de

faire le plein sur une discipline

en pleine expansion.

“C’est une activité sportive en

plein développement”

, déclarait

Marc Lesenfants, le président de

la section féminine de l’Union

Belge de football. Il était absent

ce soir-là, en raison d’un séjour

à Chypre avec l’équipe natio-

nale.

“Les Red Flames partici-

paient à la Cyprus cup et ont ter-

miné septièmes, enregistrant un

partage contre la Suisse, une belle

victoire face à l’Italie, une défaite

face à la Corée du Nord et une der-

nière victoire face à l’Autriche, aux

tirs aux buts. La fédération compte

aujourd’hui 30.250 affiliées. Il y en

avait 22.000 il y a trois ans à

peine. Nous évoluons au rythme

de 4.000 nouvelles affiliées cha-

que année. Cet engouement est dû

en grande partie aux bons résul-

tats de l’équipe nationale, qui par-

ticipera au prochain Euro. La pré-

paration se poursuivra avec des

rencontres face à l’Espagne le 9/04,

à Eupen et l’Ecosse, le 11/04, à Lou-

vain. La qualité est bien présente,

avec treize joueuses qui évoluent

dans des championnats étrangers,

plus relevés”.

Patrick Wachel est quant à lui

l’actuel entraîneur de l’équipe

féminine du Sporting d’Ander-

lecht, après avoir été le coach à

succès de celle du Standard de

Liège :

“J’y ai passé quatre belles

saisons, avec notamment

4 titres nationaux, 2

coupes de Belgique,

une Beneleague et

deux super cou-

pes. Ensuite, une

saison de transi-

tion avant de diri-

ger l’équipe d’Ander-

lecht”

,

détaille-t-il.

“J’ai constaté que les fem-

mes font davantage de sacrifices

que les hommes, comme par

exemple s’entraîner après une

journée de travail, ou d’école.

Nous espérons à présent connaître

les mêmes satisfactions avec

l’équipe féminine du Sporting”.

LE SPORTING

où son adjoint

n’est autre que Miguel Attilio,

que l’on a connu comme joueur

à l’Union Saint Gilloise dans les

années 90.

“À Bruxelles, quasiment chaque

club compte une équipe féminine”,

déclarait encore Marc Lesen-

fants.

Comme à St Josse, où une

équipe a été mise sur pied à

l’initiative de Marc Mathieu et

où les coachs sont deux joueurs

de l’équipe première, Raffaële

Rizzo et Christo Kourtidis. En

Brabant wallon, le RJ Wavre

compte également deux équi-

pes féminines.

:

Le football féminin, comme ici avec Chastre, est en pleine expansion dans le Brabant.

©

MOISSE

“Les

femmes font

davantage de

sacrifices que les

hommes”

“UNE AMBIANCE DIFFÉRENTE DE CHEZ LES GARÇONS”

8

À Saint-Josse, c’est pour faire plaisir

à sa fille que Marc Mathieu a créé l’équipe

A

Müge Caliskan est une jeune

joueuse de 22 ans, originaire

de Saint-Josse et qui vit

aujourd’hui à Schaerbeek. Elle

joue au foot et défend les cou-

leurs de Saint-Josse.

“Je pratiquais le handball, en-

suite le basket, puis je me suis

blessé au doigt et j’ai arrêté du-

rant un an. Mais le sport me

manquait. Dans la famille, on re-

garde beaucoup de matches de

football à la télévision, mon

grand frère y joue. Alors j’ai dé-

cidé de m’y mettre aussi. Je suis

une personne hyperactive, dyna-

mique, j’ai besoin de me dépen-

ser positivement. J’ai trouvé l’oc-

casion de le faire au club de

Saint-Josse qui a créé une équipe

féminine. Il y règne une am-

biance formidable, plus qu’un

groupe de filles/femmes qui pra-

tiquent le football, nous formons

une véritable famille. J’y suis heu-

reuse”,

nous racontait-elle,

d’un ton connaisseur,

Dimanche passé, Müge Ca-

liskan a joué au but, pour dé-

panner.

“Normalement, je joue

en numéro dix, mais mon joueur

préféré, c’est Cristiano Ronaldo,

même s’il joue en 7...”

L’initiative de cette équipe

est venue de Marc Mathieu, en-

traîneur des jeunes au club.

“Ma fille Axelle pratiquait le hoc-

key et puis a bifurqué vers le foot.

Elle m’a demandé si c’était possi-

ble de le faire à St Josse. Alors, on

a créé l’équipe, avec quelques ré-

ticences au début. Aurions-nous

assez de joueuses ? Mais tout a

suivi et Axelle joue aujourd’hui

notamment avec Aurélie et Jes-

sica, ses deux cousines”

, nous

confiait Marc Mathieu, dont le

frère Robert est également en-

traîneur au club.

UNE AFFAIRE

de famille, donc,

et qui roule.

“Les résultats ne

sont pas encore au rendez-vous,

mais l’ambiance, certainement.

Lors d’une rencontre disputée di-

manche passée, l’équipe a perdu

(1-6), mais nous avons ressenti

une ambiance tout à fait diffé-

rente de celle qui règne chez les

garçons, et beaucoup de frai-

cheur. Il y avait du soleil, et la

gardienne a effectué quelques

beaux arrêts. Un bon moment de

détente.”

47

Le nombre d’équipes

féminines alignées en 2016-

2017 à Bruxelles, chez les

jeunes ou en provinciales. Un

an plus tôt, elles étaient 28…

Le Brabant wallon n’est évi-

demment pas en reste.

“Le RJ

Wavre compte actuellement

deux équipes féminines”

, nous

signalait Raymond Willems,

un dirigeant du club. Le

coach n’est autre que Denis

Wenin, présent au club de-

puis 1994 et joueur de l’équi-

pe première. Autant dire qu’il

fait partie des meubles. Sté-

phanie Vanderbeck y est éga-

lement joueuse.

“J’étais la dé-

léguée de l’équipe, mais un

jour, j’en ai eu marre d’être à

côté du banc, le long du ter-

rain. Alors, j’ai demandé si je

ne pouvais pas jouer au goal,

ce qui fut fait. Le plus délicat ?

Les doigts. Je n’avais jamais

joué au goal et les prises de

balle ou les interventions

mains en avant ont souvent

été douloureuses. On a même

pensé renforcer les gants”.

Ça bouge

aussi dans le

Brabant wallon