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JEUDI

9 FÉVRIER 2017

Cette saison, à Flémalle, l’équipe

de Promotion a pour objectif la

montée en D1 LFH. Objectif qui, à

l’heure actuelle, est plus que réali-

sable puisqu’elle est en tête avec

14 victoires en 15 rencontres

jouées.

Parmi les acteurs qui composent le

groupe, on retrouve François Del

Rio, l’ailier gauche. Après avoir

navigué entre le HC Herstal et le

Visé BM, être passé en D1 puis en

D2, il a choisi de poser ses valises,

il y a quatre ans, à Flémalle en Pro-

motion. Cela correspondait mieux

à son envie de jouer avec ses

« potes » tout en s’adaptant à ses

horaires professionnels. En effet,

depuis cinq ans, après avoir termi-

né ses études d’éducateur, il a été

engagé au CHR de la Citadelle

pour s’occuper d’enfants handica-

pés au C.I.M.C (Centre infirmes

moteurs cérébraux) puis en pédia-

trie dans le service de maltrai-

tance.

«

Comme beaucoup de joueurs, j’ai

commencé par étudier la kiné car

j’aimais le côté médical de la profes-

sion et je voulais aider mes coéqui-

piers. Finalement, j’étais plus attiré

par le côté social. Je me suis donc ré-

orienté

», confie le Flémallois. «

Du-

rant mes stages, j’ai découvert le tra-

vail avec les enfants. On entre en jeu

à des moments clés de leur vie, on

leur apporte de la stabilité, on de-

vient une référence et on peut les ai-

der à évoluer. Très vite et pour des

raisons personnelles, j’ai eu envie de

m’occuper d’enfants handicapés. Je

me suis alors formé en hippothéra-

pie via l’ASBL Pégase à Sprimont. Ce-

la combinait mes envies de travail

avec les animaux, les enfants, handi-

capés…

Malheureusement,

ils

n’avaient pas la possibilité de m’en-

gager

. »

PAS TOUJOURS ROSE

La vie n’est pas rose tous les jours à

l’hôpital, les situations rencon-

trées dans le service sont parfois

difficiles à vivre et à gérer. «

Une

partie de mon travail consiste, en

collaboration avec une équipe pluri-

disciplinaire, en la réalisation de bi-

lans psycho-médico-sociaux et la ré-

daction de dossiers de suivi pour des

enfants en situation familiale diffi-

cile : besoin d’aide pour organiser la

prise en charge des enfants à domi-

cile, constat de coups, placement en

urgence pour mettre l’enfant en sé-

curité, demande du SAJ ou du SPJ…

L’autre partie étant la mise en place

de différentes activités durant la pé-

riode d’hospitalisation et l’encadre-

ment de visites parentales, l’enfant

étant isolé d’eux pendant son séjour

dans le service

», conclut-il.

-

VIRGINIE JURDAN

François Del

Rio, handballeur

et éducateur

passionné

HANDBALL

François Del Rio, l’ailier gauche de Flémalle.

© DR

Après une belle carrière, l’ancien

international, Richard Gerard,

avait décidé de ranger ses cram-

pons et de profiter de sa famille.

Il aura fait un break de 10 ans

avant que son club de cœur ne

frappe à sa porte pour un petit

dépannage de quelques mois qui

dure depuis 2 ans. Le voici alors

projeté à la tête de l’équipe de

Promotion qui, ces dernières

années, voyait systématiquement

lui échapper le titre et donc la

montée. En juin 2016, une nou-

velle fois bredouille, la décision

du club est tombée… il fallait se

donner les moyens de monter…

et si possible être en D2 dans 2

ans ! Avec l’accord de Del Rio and

Cie, le coach a étoffé son groupe

et créé un mix entre expérience et

jeunesse qui a rapidement trouvé

ses marques. «

Cette année,

contrairement aux autres, les

joueurs ne se comparent pas, ils

jouent pour la gagne ! Que ce soit

sur ou en dehors du terrain, le

groupe a des affinités, se sont de

vrais amis qui montent en puis-

sance grâce à leur solidarité

»,

confie le coach satisfait.

-

V.J.

Le ROC Flémalle croit beaucoup en son équipe de Promotion

Objectif : deux montées en deux ans !

À l’issue du championnat d’Eu-

rope boxe thaï classe B lors du

Show « Invictus II » organisé par

son frère Hamza au hall omni-

sports de Beyne-Heusay, le

boxeur liégeois Madani Rahma-

ni a remporté le combat de clô-

ture en K1 classe A. Il s’est im-

posé aux points, à l’unanimité

des juges, à l’issue des 3 rounds

face à l’Espagnol Youssef « El

Tanke » El Hadim.

«

C’était un combat important

pour moi. Je voulais disputer les

3 rounds et les gagner car le 26

février prochain, je livrerai le

combat le plus important de ma

carrière, en Chine, face à un

grand champion, l’Ukrainien Ar-

tur Kyshenko (ex-Mike’s Gym et

aujourd’hui à Barcelone)

». Et

pourtant, Madani, qui a dû

perdre 6 kg en une semaine,

n’était pas satisfait de son com-

bat à Beyne-Heusay. Il a livré

un bon premier round puis a

trop cherché le coup dur et a

donné moins de low kick car il

avait bien été contré par l’Espa-

gnol qui lui avait endommagé

les deux genoux.

«

Cela fait un an que je suis au

Mike’s Gym en Hollande. J’ai cru

que j’allais arrêter après 3 mois

tant c’était dur ! Mais finalement,

j’ai tenu bon et cela me fait plai-

sir de m’entraîner avec de grands

champions tels Badr Hari. Je

m’entraîne chaque jour pendant

2h30 le matin puis 2h30 l’après-

midi depuis un an. Je consens de

nombreux sacrifices pour réaliser

mon rêve. C’est une opportunité

que j’attendais depuis longtemps.

Si je gagne en Chine, je disputerai

ensuite 3 grands combats. Je re-

mercie Mike et tous les sacrifices

qu’il réalise pour moi. Je remer-

cie aussi tous mes sponsors et

tous les gens qui me soutiennent

sur Facebook et Instagram

», pré-

cise Madani. Artur Kyshenko,

30 ans, possède un fameux pal-

marès : 119 victoires sur 132

combats amateurs et 68 succès

dont 33 par K-O sur 82 combats

pros !

-

MARC GERARDY

Le nouveau départ

de Madani Rahmani

KICK BOXING – K1

À 21 ans, basketteuse d’1m78 à

la silhouette de mannequin et

au sourire qui fend son visage et

qui vous séduit de ses yeux lu-

mineux, la fille du célèbre duo

de coaches liégeois est avant

tout une belle personne, intelli-

gente et remplie d’humanité.

«

Jusque 4 ans, j’ai signé avec mes

parents qui ont directement ap-

pris la langue des signes

» ex-

plique Céline. «

Ensuite, j’ai eu

un implant cochléaire. Je n’avais

jamais entendu le moindre son,

même un oiseau. Cela faisait

peur. Mon évolution, je la dois à

mes parents qui ont accepté mon

handicap, c’est important pour

l’enfant qui n’est pas toujours

l’enfant idéal attendu. Le handi-

cap, c’est dur. Il y a des gens qui

respectent et d’autres pas. Quand

on « signe » dans la rue certains

nous

regardent

comme

des

singes.

»

La vie est faite de moments

étonnants, agaçants, drôles «

Je

n’ai pas un handicap visible et vu

que je parle bien mais avec une

différence, on m’a déjà demandé

si j’étais d’origine anglaise. Les

gens sont étonnés que je parle

aussi bien car les personnes han-

dicapées vivent beaucoup de sté-

réotypes. On associe trop souvent

surdité à mutisme.

»

Basketteuse cette saison à Bo-

ninne (R2), Céline a toujours

joué dans le club de ses parents

et était encore aux Panthers la

saison dernière. «

Ma scolarité à

Louvain, où après mes études

d’éducatrices spécialisées à Liège

je réalise -aidée par des inter-

prètes – une passerelle en

Sciences de la famille et de la

sexualité, m’a obligé de prendre

mon autonomie, de situer mes li-

mites et de jouer basket ailleurs.

Tout se passe bien et je vis en kot

dans un projet « Kap Signes »

(www.kapsignes.be)

kot qui re-

groupe 5 sourds et 4 entendants.

C’est très positif et permet de

belles rencontres.

»

Céline vient sur l’autisme. «

Je

ne connais pas assez mais j’ai

hâte d’en savoir plus. Plus tard, je

voudrais travailler avec des bébés

sourds et des autistes, la langue

des signes, la gestuelle des mains.

Quelque part, on a une partie de

handicap commun, la communi-

cation. Ils sont capables de faire

des choses et il faut leur per-

mettre de s’épanouir dans la so-

ciété. Chacun a droit de trouver sa

place dans la vie. Je suis fier de

moi et de mes parents et j’ai envie

d’aider les autres.

»

Et, des paroles aux actes : «

Vous

pouvez le confirmer, je serai là sa-

medi.

»

-

JEAN-MARIE KREUSCH

Céline Cornia ne manquera pas la soirée spéciale ce samedi.

© S. Smets

L

iège Basket l’a organisé

à deux reprises. C’est au

tour de Pierre Cornia et

de son épouse Fabienne

Georis, avec les Panthers, de

soutenir « Un ballon pour l’au-

tisme ». Leur fille Céline a ac-

cepté de nous parler de son

propre handicap.

Avant « Un ballon pour l’autisme », Céline Cornia parle de sa surdité et d’autisme

BASKET

« Le handicap, c’est dur mais c’est ma vie »

Des bénévoles d’Autisme Liège

proposeront des cartes de soutien.

Ceci vous permettra peut-être

d’emporter un des 5 ballons

dédicacés par les Liégeoises. Tou-

ché par l’action des Panthers et

leur grand cœur, le coach de la

D1 masculine du Brussels Serge

Crevecoeur prouve que lui aussi

n’en manque pas en offrant un

6e ballon dédicacé par ses joueurs

dont le Liégeois Guy Muya ! Serge

Crevecoeur le confirme : «

Donner

aux jeunes et aux personnes moins

valides, ou ayant un handicap

quelconque, est sans doute la chose

la plus importante que nous puis-

sions faire en tant que sportif.

»

>

Programme au petit Country

hall ce samedi :

18h accueil des

familles et des jeunes ; 18h15 « Un

mot pour l’autisme » ; jusque

19h30 « Atelier ballons » encadré

par les parents et les Panthers ;

20h30 Panthers – Houthalen

(dames D1).

-

J-M.K.

Cinq ballons liégeois et un du… Brussels, tous dédicacés, à gagner ce samedi !

La solidarité ne connaît pas de limites

Les Panthers de Liège, qui jouent

ce soir à Namur, et « Autisme

Liège » vous invitent ce samedi

11 février à « Unballonpour l’Au-

tisme ». Avant le match de D1,

l’équipe et son staff de coaches

animeront un « Atelier ballon et

rencontres » pour personnes au-

tistes (enfants, adolescents et

adultes), leurs familles et leurs

accompagnants. L’objectif de

cette asbl est l’accompagnement

de jeunes autistes à domicile, à

l’école et sur les lieux de loisirs,

mais aussi un nouveau projet

« Autiste, 18 ans et après » avec la

création d’un centre d’accueil

pour jeunes adultes autistes

ayant terminé leur scolarité. Au-

tisme Liège développe égale-

ment des activités visant à aider

les personnes autistes et leurs fa-

milles,

à

faire

prendre

conscience de la problématique

de l’autisme et à y remédier. Une

maman nous disait : «

Le regard

des autres est parfois terrible et

tout lemonde ne comprend pas. Il

faut informer.

» Panthers l’a bien

compris ! Les Liégeoises ont du

cœur. Il bat enCitéArdente.

Autisme

Liège :

www.autismeliege.com

, 04 / 338

04 49,

info@autismeliege.com

Panthers

Liège :

www.liege-panthers.be

Autisme Liège et Panthers Liège

sont sur facebook.

-

J-M.K.

Panthers et

Autisme Liège

ont du cœur

Rassemblés ce samedi

« Les personnes

handicapées

vivent beaucoup

de stéréoptypes »

Céline Cornia

Une victoire fêtée en bonne compagnie samedi.

© DR

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