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VENDREDI
2 DÉCEMBRE 2016
Opéré au genou gauche il y a
tout juste un an, Sam Van Ros-
som est certes revenu à la com-
pétition cette saison mais il ga-
lère du côté de Valence même
s’il ne rechigne pas à la tâche.
Notre génial meneur de jeu
nous avait habitués à jouer
juste mais ses stats actuelles ne
sont pas à la hauteur de sa ré-
putation : 4 tirs sur 24 réussis
en Eurocup (pour une
moyenne de 3.0 points, 1.2 re-
bond et 1.0 assist en 13 min), 9
sur 35 en Liga espagnole (2.8
pts, 0.7 rbd. et 1.2 ass. en 12
min).
«
Ce n’est pas une surprise pour
moi et je n’ai rien changé à mon
jeu. C’est juste que revenir à
monmeilleur niveau va prendre
du
temps
», estime Sam,
exempt cette semaine en Euro-
cup. «
Je m’en doutais un peu et
je me donne tout le premier
tour pour retrouver pleinement
mes sensations.
»
L’arrière gantois aura besoin
de minutes de jeu addition-
nelles également mais elles
font actuellement défaut avec
deux meneurs devant lui (Diot
et Vives), à tel point que Van
Rossom est resté plusieurs fois
vissé sur le banc. «
Et quand
l’équipe perd, cela fait mal de ne
pas avoir l’occasion d’aider, c’est
frustrant
», commente le Bel-
gian Lion. «
Les relations avec le
coach Pedro Martinez ne sont
pas évidentes.
J’avais quand
même joué deux mois pour lui
la saison dernière avant de me
blesser et je suis en Espagne de-
puis sept ans. Tout le monde sait
ce que je vaux. C’est mon pire
début de saison vu les circons-
tances mais je m’accroche.
»
À 30 ans, Van Rossom est-il à
un tournant de sa carrière ? Va-
t-il évoluer à l’avenir dans un
rôle plus obscur ?
«
Je ne crois pas mais le tout est
de retrouver mon top niveau et
je pourrai alors redevenir un
joueur de base. On m’a fait com-
prendre que je devais être pa-
tient et je travaille dur.
»
Van Rossom n’envisage pas
non plus de revenir au pays,
neuf ans après avoir quitté Os-
tende pour mettre le cap sur
Milan, puis Pesaro, Saragosse
et enfin Valence. «
Il faudra
bien entendu tirer le bilan à la
fin de saison mais je ne compte
pas encore rentrer en Belgique.
À mon
sens,
j’ai
encore
quelques belles années à vivre
dans un championnat étran-
ger
. »
Si Sam rame pour le moment,
son team ne se porte pas mal.
Leader de sa poule d’Eurocup,
Valence partage la troisième
place en Liga aux côtés de…
Bilbao, la formation d’Hervelle
et Tabu. Ce sera d’ailleurs l’ad-
versaire de ce samedi au Pabel-
lon Fuente San Luis.
«
C’est déjà chouette en soi de
jouer contre des compatriotes, et
en plus il y aura un gros enjeu
»,
renchérit Van Rossom. «
Dans
un championnat comme
le
nôtre, les places sont chères, on
le sait. On a ainsi été battus par
Fuenlabrada et Badalone, ce
n’était pas prévu. Et Bilbao
marche bien, ce sera très chaud
je pense face à Axel (Hervelle) et
Jon (Tabu).
»
Absent des qualifications l’été
dernier avec les Belgian Lions,
Van Rossom compte bien être
présent à l’Euro 2017.
«
On commence par la Grande-
Bretagne et la Lettonie qui se-
ront sans doute nos deux adver-
saires directs pour la qualifica-
tion. Il faudra être prêt dès la
première minute et je prédis un
Euro plus relevé que les deux
précédents. Nous avons forcé
quelques exploits jadis et le ta-
lent des joueurs belges est en
hausse.
Il
faut
donc
y
croire.
»
-
ALAIN ADAMS
Sam Van Rossom galère en Espagne
Un an après son opération au genou gauche, le meneur belge de Valence n’a toujours pas retrouvé toutes ses sensations et ses prestations s’en ressentent
Van Rossom évolue en Espagne depuis sept ans.
© News
« C’est mon pire
début de saison vu
les circonstances
mais je
m’accroche »
R
ecrutement, cohésion et
défense soutiennent le
rendement d’une équipe
qui s’amuse en jouant
bien. Le coach Serge Creve-
coeur grandit en même temps
que son club. Le Brussels n’at-
tend plus qu’une nouvelle salle
pour asseoir sa crédibilité.
Le club bruxellois se déplace ce vendredi à Charleroi pour confirmer son excellent début de saison
BASKET
« Le Brussels est devenu une valeur sûre »
«
Il manque une salle de
sport
d’envergure
à
Bruxelles !
» Le constat n’est
pas neuf, mais il semble dé-
sormais partagé par l’en-
semble du Collège échevi-
nal, qui a voté un budget
conséquent pour lancer
une étude de faisabilité
quant à la construction/ré-
novation d’une infrastruc-
ture de 2.000 à 3.000 places
sur un terrain rue de Ma-
drid, derrière le Palais 12 et
à proximité du Trade Mart,
donc pourvu d’un parking.
«
Couvrir le central du Prime-
rose
aurait
trop
d’inci-
dences
», explique Alain
Courtois, l’Echevin des
Sports de la Ville de
Bruxelles. «
La salle de Ne-
der-over-Hembeek,
dont
nous pourrions faire un pôle
dédié aux sports de combat
une fois libérée, ne corres-
pond plus à la dimension ac-
quise par le Brussels, devenu
un club du Top 4 belge, qui
véhicule l’image de Bruxelles
en Coupe d’Europe et dont la
gestion sérieuse tranche avec
le passé. Sachant qu’une
salle de sport ne nécessite
pas de dépenses excessives et
qu’on estime sa construction
à un an et demi, c’est une
étape importante qui a été
franchie. Cette salle serait a
priori partagée par un club
de handball et de volley, et
elle pourrait trouver un pro-
longement au Palais 12 pour
les événements plus impor-
tants. »
Tel que le «Wilink
Game », ce match de gala
initié la saison passée à Fo-
rest National et que le Brus-
sels y organisera le 18 mars
face à Anvers, avec l’espoir
de battre le record de 6.700
spectateurs.
-
S.DR.
La Ville veut
aussi une
nouvelle salle
«
Confirmer est le plus compliqué
»,
avançait sagement avant la saison
Guy Muya, le capitaine du Brus-
sels, qui sortait d’une épatante de-
mi-finale de playoffs. «
Je suis plei-
nement rassuré ! La saison est
longue, mais ce premier quart at-
teste qu’on est sur la bonne voie : la
base est solide, on travaille bien, le
club a encore passé un cap au ni-
veau du professionnalisme, on res-
sent le respect de nos adversaires et
tout le monde prend du plaisir. Sin-
cèrement, il y a quelque chose de
spécial dans ce club et dans ce
groupe tant on s’y sent bien. Je suis
heureux d’y finir ma carrière. Reste
à confirmer que nous appartenons
au top, l’enjeu de la saison.
»
Avec un match de retard, à Wille-
broek, le Brussels peut rejoindre
en tête Ostende et Anvers. «
C’est
au-delà de nos attentes
», confie le
cellente alchimie. Le trio d’inté-
rieurs Ubel –Simmons –Lichodzi-
jewski sait tout faire, tandis que la
fiabilité du nouveau meneur, Au-
gustas, est complémentaire à la créa-
tivité de Loubry. Il y a un bel équi-
libre, c’est bien construit et tout est
mis en place pour que les joueurs se
sentent dans leur élément. Le Brus-
sels est devenu une valeur sûre !
»
L’axe meneur – pivot, colonne
vertébrale essentielle, a pourtant
été dépecé par les départs de Sims
et Gamble, moteurs offensifs des
deux dernières saisons. «
Mais
même en Europe Cup
(NDLR : pre-
mière expérience européenne du
club, soldée d’une seule victoire),
le Brussels a relevé le défi en signant
de bons matches
», acquiesce notre
consultant Jacques Stas. «
Je suis un
peu mitigé sur le meneur lituanien,
pas assez décisif, ce qui risque de po-
ser problème quand Loubry connaî-
tra un creux. Mais Simmons est
complet sous l’anneau et Dowe in-
carne un élément-clé par sa créa-
tion : il sait tout faire et ne passe pas
à côté d’un match… Une sacrée
pioche ! A l’image de l’ossature
conservée, Depuydt poursuit son
éclosion en se montrant de plus en
plus régulier et Ubel s’épanouit
dans un club à dimension familiale.
Je crains toutefois que le Brussels
rentre dans le rang sur la longueur
car il dépend beaucoup du trio Lou-
bry – Dowe – Lichodzijewski : at-
tendons la mi-saison pour vérifier
s’il peut viser une nouvelle demi-fi-
nale de playoffs.
»
« UN VRAI JOUEUR D’ÉCHECS »
«
Le risque, c’est la suffisance
»,
avertit Muya. «
Mais tout le monde
a acquis de l’expérience et notre
coach, comme Dario Gjergja à Os-
tende, pratique la remise en ques-
tion permanente, en alerte et à
l’écoute. C’est sa plus grande force :
il implique ses joueurs en les faisant
participer.
» Et ils lui rendent en ne
lâchant rien. «
Serge est un meneur
d’hommes inné, conscient qu’il faut
vite relever un homme à terre pour
conserver sa loyauté. Et c’est un
coach passionné, un autodidacte et
vrai joueur d’échecs
», résume le
président André De Kandelaer. «
Il
pense et prépare ses joueurs à
chaque coup. Il les recrute pour s’in-
tégrer sur cet échiquier. Chacun
connaît son rôle, le comprend et
l’accepte car il n’est pas imposé. Nos
joueurs ont compris qu’ils grandi-
raient en équipe.
»
-
STÉPHANE DRUART
coach Serge Crevecoeur. «
Il faut
être réaliste : nous restons un petit
club. Le déplacement à Charleroi
puis la réception d’Ostende vont
permettre de mieux nous situer.
Mais il nous reste une belle marge
de progression.
»
« EXCELLENTE ALCHIMIE »
Celle-ci est flagrante en défense,
qui était le maillon faible et qui est
désormais la troisième du cham-
pionnat avec une moyenne de 78
points encaissés. «
C’est là qu’on
doit faire la différence : une ques-
tion de mentalité ! Comme Ostende
qui, en jouant dur, sans relâche-
ment, finit par épuiser ses adver-
saires. C’est le basket de haut niveau
que nous visons. Mais ce qui
m’épate, c’est que nous n’en payons
pas le prix en attaque. Le ballon vit
et nous proposons un jeu de qualité
extrêmement collectif
. »
Le Brussels est l’équipe qui arrache
le plus de rebonds (36) et qui dis-
tille le plus d’assists : 20 de
moyenne ! «
Elle est très délicate à
contenir car le danger peut venir de
partout
», analyse Fulvio Bastiani-
ni, le coach de Charleroi, privé de
Richardson (entorse). «
Ils ont très
bien recruté et il s’en dégage une ex-
© PhotoNews
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E
JOURNÉE
Charleroi - Brussels . . . . ce soir 20h30
Anvers - Mons. . . . . . . . . sam. 20h30
Ostende - Louvain . . . . . . sam. 20h30
Alost - Willebroek . . . . . . sam. 20h30
Limburg - Liège . . . . . . . . dim. 15h00
CLASSEMENT
1.Ostende
10 7 3 802-723 17
2.Anvers
10 7 3 848-794 17
3.Alost
10 6 4 874-826 16
4.Mons
10 5 5 741-720 15
5.Brussels
9 6 3 709-702 15
6.Charleroi
10 5 5 813-837 15
7.Willebroek
9 5 4 717-739 14
8.Louvain
10 3 7 810-878 13
9.Liège
10 3 7 783-858 13
10.Limburg
10 2 8 801-821 12
Le point