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VENDREDI
2 DÉCEMBRE 2016
À 22 ans, Julien Delfosse vient de
décrocher son premier titre inter-
national de Mister Univers Junior
en WPF (World Physic Federation).
Nous parlons bien évidemment de
culturisme, un sport qui existe de-
puis des décennies, mais qui est
peumédiatisé. Le jeune athlète n’a
pas commencé directement les
compétitions. C’est un sport qui
demande des années de travail et
d’implication.
Julien Delfosse a quant à lui com-
mencé il y a 7 ans, lorsqu’une bles-
sure au football l’a empêché de
continuer sa passion pour le bal-
lon rond. «
J’ai alors commencé à
travailler le haut du corps. Je savais
bien qu’un corps musclé, ça plaisait
aux filles
», plaisante-t-il. D’année
en année, il a vu son corps chan-
ger, et s’est renseigné davantage
sur cette discipline. À ce stade, le
sportif brabançon était loin de
s’imaginer la suite des événe-
ments. «
C’est Sébastien De Meyer,
ancien triple champion Mister Uni-
vers, qui m’a poussé à me lancer
dans les compétitions. J’ai alors eu la
chance de découvrir le côté « profes-
sionnel » de ce sport.
»
Pour participer aux compétitions,
l’athlète lasnois ne laisse rien au
hasard. «
Tout est dans la prépara-
tion. Généralement, on commence
deux à trois mois à l’avance. Le but
premier étant de dessiner le corps et
d’éliminer
le plus possible de
graisse
», raconte-t-il.
PESER AU GRAMME PRÈS
Le sportif doit donc diminuer ses
apports nutritionnels et augmen-
ter les séances de cardio lors de ses
entraînements. Lors de la prépa,
l’athlète n’a qu’une chose en tête :
entretenir ses muscles et perdre
du poids. Tous les aliments sont
donc pesés au gramme près. «
C’est
très éprouvant et frustrant de ne pas
pouvoir se laisser aller. Surtout en
tant que pizzaïolo, où je manipule
de la nourriture tous les soirs.
»
Le jour-J, le jeune sportif se pré-
pare mentalement et physique-
ment. Il est ensuite appelé sur
scène, devant un jury, en compa-
gnie de ses concurrents. Des oppo-
sants venus des quatre coins de
l’Europe
(Ukraine,
Pologne,
France, Italie…) exécutants diffé-
rentes poses choisies avec soins.
Les participants sont alors jugés
sur leur prestance, leur masse
musculaire ou encore leur symé-
trie.
Le jeune lasnois est donc ressorti
de ce championnat international
avec une belle coupe. Mais ce n’est
pas vraiment le trophée qui
compte. «
Je suis très heureux
d’avoir remporté cette compétition
mais le but n’est pas de me faire de
l’argent, en tout cas pas à mon ni-
veau actuel. Pour moi, c’est avant
tout une passion.
»
Les bodybuilders ont comme prin-
cipaux objectifs de se trouver des
sponsors et de se faire connaître.
Pour se faire, les réseaux sociaux
jouent leurs rôles. Pour Julien Del-
fosse, une page Facebook ou un
compte Instagram soignée et ali-
mentée régulièrement peut être
un vrai tremplin. «
Ce que je veux,
c’est inspirer les gens. Mon rêve se-
rait d’avoir, un jour, un stand sur di-
vers salons du fitness et de pouvoir
rencontrer
des
fans
et
les
conseiller !
», conclut l’athlète.
-
LINO MARCHESI (ST.)
Julien Delfosse s’entraîne près de 13 heures par semaine.
© DR
J
ulien Delfosse a remporté
récemment son premier
titre international en body-
building. Le jeune athlète
de Lasne s’est lancé dans cette
aventure il y a plus de 7 ans et il
en récolte aujourd’hui les fruits.
Julien Delfosse, champion de
bodybuilding et... pizzaïolo
Le jeune lasnois de 22 ans a récemment remporté son premier titre international de bodybuilding
FITNESS - BODYBUILDING
> 7h00 : Réveil.
«
Je bois un thé
vert, puis je pars sur une séance de
45 minutes de cardio, à jeun. Pen-
dant l’effort, je bois de l’eau avec des
BCAA (acides aminés). Les acides
aminés permettent de diminuer la
dégradation du muscle.
»
> 7h45 : Repas.
«
Je mange généra-
lement des patates douces, de la
viande et des légumes (calculés aux
grammes près). Quand je dis viande,
cela reprend viande rouge, volaille
et poisson. Tout dépend de ce que
j’ai sous la main !
»
> 10h30 : Repas.
«
Du riz avec pou-
let et huile de coco. C’est le plat qui
prépare mon
entraînement de
l’après-midi.
»
> 11h : Coaching.
«
J’ai également
suivi des formations pour pouvoir
coacher. Je me rends donc à la salle
de sport pour aider et conseiller les
personnes qui me demandent.
»
> 13h : Entraînement (1h30).
«
Je
fais généralement un muscle par
jour. Je me fais mes propres schémas
d’entraînements
à
l’avance.
Je
prends 50 grammes de protéines en
poudre
directement
après
la
séance.
»
> 15h : Repas.
«
Riz, viande, lé-
gumes. Il est important de manger
dans l’heure qui suit l’entraîne-
ment. J’essaye de varier les légumes
et viandes pour ne pas manger tout
le temps les mêmes aliments.
»
> 18h-23h : Travail (pizzaïolo).
Outre ses entraînements, Julien ne
peut pas se soustraire à ses obliga-
tions et à son emploi.
> 18h30 : Repas
. «
Patates douces,
viande, légumes.
»
> 21h : Repas.
«
Comme dernier
repas de la journée, je ne mange pas
de féculents. Seulement de la viande
et des légumes.
»
> 23h-23h30 : Couché.
«
Je vais
dormir assez vite après mon service
du soir. Le sommeil est primordial
dans cette discipline.
»
-
L.M (ST.)
Un régime alimentaire pointu et exigeant
La journée type de Julien Delfosse commence tôt et finit tard...
© DR
Souvent, le culturisme est
vu comme une forme d’égo-
centrisme, voir de narcis-
sisme. «
Pour beaucoup, nous
ne sommes qu’une bande
d’idiots qui
soulèvent des
poids
», confie Julien Del-
fosse.
«
Le bodybuilding incarne des
valeurs positives telles que
l’alimentation saine ou la dis-
cipline
lors des
entraîne-
ments.
»
Avant qu’il ne remporte ces
compétitions, la famille et
les proches de l’athlète ne
voyaient pas ce sport à sa
juste valeur. Ils ne se ren-
daient pas compte, selon
lui, de l’intensité de travail
et ne voyaient en ce sport
qu’un hobby, un passe-
temps. «
Pour eux, j’allais à la
salle et c’est tout.
»
Pourtant, après sa première
victoire à Ath, la situation
s’est inversée. «
Ma maman,
ainsi que plusieurs de mes
proches, sont alors venus me
voir. Ils étaient bluffés. Main-
tenant, ils m’encouragent et
me soutiennent
», conclut-il
avec le sourire.
-
L.M (ST.)
« Au début, je n’étais pas vraiment
soutenu par ma famille »
© D.R.
De Dorlodot s’éclate en altitude
P. 35
Dimanche, sur le coup de 17h,
la formation tubizienne, ac-
tuellement avant dernière au
classement, accueillera United
Brussels, quelque peu déstabi-
lisée par un nouveau change-
ment d’entraîneur.
Si les Brabançons wallons ne
partent pas favoris, ils tente-
ront néanmoins de profiter de
la mauvaise passe que traverse
actuellement les Bruxellois.
«
Nous partons confiants car
nous jouons de mieux en mieux
ces dernières semaines. En re-
vanche, nous avons l’impression
que United Brussels
tourne
moins bien. C’est donc le bon
moment de
les
affronter
»,
confie Florian Mulder, l’arrière
gauche tubizien.
«
Nous devons profiter de cette
fébrilité, surtout que nous évo-
luerons à domicile, mais le point
négatif est que nous sommes or-
phelins de notre pilier, Baptiste
Duchatel, parti en vacances. Ce-
la ne nous empêchera pas de
tout donner pour essayer de
créer un nouvel exploit comme
ce fut le cas contre l’Entente du
Centre.
»
Du côté de United Brussels, les
problèmes extrasportifs ont
des répercussions sur le sportif
puisque la direction a, à nou-
veau, remplacé son entraîneur
principal durant la semaine.
«
Nous avons perdu face à Tour-
nai mais nous n’attachons pas
d’importance à cela. C’est un ac-
cident de parcours
», souligne
Raouf Deridi, l’expérimenté
demi-centre bruxellois.
«
Nous ne sommes actuellement
pas dans les meilleures condi-
tions, et Tubize voudra certaine-
ment en profiter, mais nous
avons de meilleures qualités que
notre adversaire. Nous avons des
ambitions et nous préparons dé-
jà la saison prochaine. Même si
nous comptons plusieurs blessés
ou joueurs pas à niveau, le
groupe reste solide
», poursuit-
il. «
Ce ne sera pas une rencontre
facile mais nous donnerons le
maximum pour revenir avec la
victoire.
»
Et Raouf Deridi, qui en est déjà
à sa 6
e
saison au club, guidera
du mieux possible les plus
jeunes vers la victoire.
Une victoire qui ferait du bien
au moral des troupes.
-
CH.ST.
United dans la tourmente avant de défier Tubize
HANDBALL
Julien Delfosse, 1
er
.
© DR