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MARDI 24 JANVIER 2017

23

HW

SPORT

STEVER

D

epuis sixans et demi qu’il est

en ligue A, Waremme a

perdu beaucoup de matchs.

Il en a donc gagné très peu. Ce qui

fait encore plus plaisir de le voir

empocher deux, voire troispoints.

Mais ce qui fait encore plus plai­

sir, c’est de sentir que, ce diman­

che, les Waremmiens ont réelle­

ment forgé leur succès, qu’ils ont

pris lematch enmain, et que leur

sort n’a dépendu que d’eux.

On pourra toujours dire que

Haasrode n’est pas au top de sa

forme, qu’unde ses opposites était

blessé et d’autres trucs comme ça,

mais, des causes et des explica­

tions, ilyenatoujoursmilleàcha­

que match, et, en définitive,

même quandWaremme a eu tous

ces élémentslà pour lui par le

passé, il ne contrôlait quand

même pas la rencontre et la ga­

gnait encore moins.

Mais, ce dimanche, si ! Wa­

remme, dans un premier temps,

n’a laissé aucune chance à

Haasrode. On a senti que les Wa­

remmiens savaient ce qu’ils vou­

laient et qu’ils le faisaient bien.

Mêmeaudeuxième set, pourtant

finalement serré (2624), Wa­

remme a été l’équipe qui a dicté sa

loi. Mais donc aussi, hélas,

l’équipe qui a perdu les points qui

ont rendu le set incertain.

Dans beaucoup d’autres matchs,

ce fut l’inverse : Waremme profi­

tait des laisserallers de l’adver­

saire, et c’est ce qui lui permettait

d’éventuellement l’accrocher. Là,

c’est Waremme qui a eu des relâ­

chements coupables.

« Oui nous contrôlions les échanges,

approuve Pierre Honnay, le

T1hesbignon.

Je l’ai dit aux joueurs

à un moment donné : que c’est nous

qui imprimions le rythme, qui met­

tions la pression, qui servions bien,

bref, qui imposions notre volley »

.

Au point qu’on regrette encore

plus que Waremme n’ait pas su

s’imposer 30 ou 31 comme il

semblait en avoir la capacité.

Car l’équipe locale, même quand

Leuven a lancé toutes ses forces

dans la bataille au troisième set, a

au moins fait jeu égal et a conti­

nué à gagner des points bien ame­

nés. Mais moins, certes, certains

Waremmiens montrant des si­

gnes de fatigue.

N’auraitil pas fallu les sortir

pour qu’ils se reposent un

peu avant de reprendre ? On peut

se le demander quand on constate

que Waremme a aussi perdu le

quatrième set, archi disputé.

« Oui, sortirdes gars pour les laisser

souffler était une possibilité,

répond

Pierre Honnay.

Mais c’est aussi une

démarche délicate quand, malgré la

fatigue, ça se passe bien

(NDLR : le

match, à part au premier set, a en

effet toujours été serré).

Car intro­

duire un nouveau joueur sur le ter­

rain, c’est risquer de détricoter lama­

chine.Le

jeu risque de s’orienter

autrement enfonctionduchangement

effectué. »

Sans compter que le

banc waremmien est fort jeune.

« Et on ne peut pas demander à un

jeune de venir faire ladifférence. »

Ce

que Lucas Lallemand, cela dit, a

failli faire, grâce à ses services,

quand il a remplacéBarcaCysique

en fin du quatrième set.

Poussé au tiebreak, Waremme –

vu le match, c’était écrit , a su re­

mettre les choses au point malgré

un départ à 24. Non sans se faire

encore un peu peur par la suite.

Car ce dimanche, c’est un peu

comme si Waremme, plus fort,

avait joué avec sa chance.

D’ailleurs, quand on lui demande

ce que, ce mercredi à 20h30, con­

tre Zoersel (un rival direct), il es­

pèrevoircorriger, lecoachwarem­

mien répond :

« J’aimerais qu’à la

fin des sets, on se focalise sur l’essen­

tiel, qu’on respecte la tactique deman­

dée et qu’on continue àmettre la pres­

sion sur l’adversaire. »

En d’autres termes, maintenant

que Waremme a démontré et a

peutêtre pris conscience qu’il

pouvait dicter sa loi sur le terrain

(à certains adversaires évidem­

ment), il lui faut acquérir cet es­

prit « killer » qui achèvera le tra­

vail. Être sans pitié. D’autant plus

important qu’onentre dans lader­

nière ligne droite de la phase clas­

sique, et que les choses devien­

nent sérieuses.

VOLLEY-BALL

Ligue 1

Waremme doit maintenant avoir

l’esprit « killer »

Auteur d’une bonne

prestation

qu’il n’a pu

exploiter à fond (ne

prenant que 2 points),

Waremme doit penser

à achever le boulot.

Daniel Gacs et Waremme

sont dans le bon.

Masson

L

a victoire assez nette à Je­

meppe (1929) samedi soir,

même si c’est contre

l’équipe réserve, a fait du bien

à Villers. Quand bien même si

Éric Swinnen s’est retrouvé

avec un effectif diminué par

des absences pour diverses rai­

sons, ses neufs joueurs pré­

sents ont sorti le match qu’il

fallait après la déconvenue

contre le ROC Flémalle

(2526).

« Ce n’était pas une rencontre

aussi simple que cela. Au départ,

on le pensait car Jemeppe a dé­

marré avec juste sept joueurs

puis leurs cadets sont arrivés

(NDLR : ils jouaient à Monte­

gnée).

Mobiles, rapides, pleins de

fougue, ils nous ont bousculés et

nous avons dû sortir un bon

match. C’était intéressant, même

pétillant pour nous car nous

avons bien joué. Thierry Berni­

moulin, au centre, a bien orches­

tré notre équipe et tout le monde

s’est senti concerné. L’effectif ré­

duit ? Tous sont excusés : La­

ghzouzi est au ski avec son école,

Sébastien (Cloots) auprès de son

fils alité et les autres sont blessés.

Moi, je ne regarde que vers

l’avant. »

L’avant, c’est encore sept ren­

contres officielles. Si le T1 ne

croit pas vraiment au titre, il

reste une deuxième place à as­

surer. «

Avec peutêtre à la clé

une place de montant comme il y

a deux ans,

précisetil

. On ne

sait jamais. Il faut continuer à

jouer match par match, jusqu’au

bout pour assurer cette seconde

place. C’est pour cela que Jérôme

Barbier est là aussi. Il a apporté

de la fraîcheur dans le groupe et

avec lui, j’ai quatre défenseurs so­

lides sur lesquels je peux comp­

ter… puisqu’ils sont toujours pré­

sents. Et puis, il n’est pas

impossible que le ROC perde des

plumes et que nous, nous ne per­

dions pas sur le tapis vert les

points acquis contre Beyne

(NDLR : Villers a aligné Ga­

biam, non qualifié, contre

Beyne).

Non, le championnat

n’est pas fini pour Villers. »

T.P.

HANDBALL

Promotion Liège

Les Villersois n’ont

pas encore abdiqué

Michel BOREUX

L

a triste nouvelle s’est répan­

due ce lundi matin. Après un

long combat contre la mala­

die, Albert Daffe a quitté les

siens, à l’âge de 66 ans. Sa ma­

man et ses deux sœurs, mais

aussi la famille du volleyball, où

il occupait une place centrale de­

puis de longues années. Que ce

soit au sein du VCMosan Yvoir,

son club de cœur, ou des instan­

ces provinciales, régionales et na­

tionales (voir cicontre).

« On est tous effondrés

, confie

Jean Van Lierde, trésorier du

CPNamur.

Je le connaissais depuis

tellement d’années. Pour nous, c’est

une très très grosse perte. Il nous

avait certes avertis de sa décision de

quitter le CP en fin de saison, ne se

sentant plus capable d’assumer son

mandat vu ses ennuis de santé.

Mais on pouvait toujours le consul­

ter. J’étais encore allé lui demander

des explications voici quinze jours.

Ce ne serapas facile, de trouver quel­

qu’un avec autant de connaissances

et de capacités. Pour lui, le volley, ce

n’était pas un sport, c’était sa vie. »

Président de l’AIFdurant 35 ans,

secrétaire général de la FRBVB et

président du CP Namur, où il

était entré en 1978, Albert Daffe

s’érigea en « homme fort » du

volleyball (même un peu trop

pour certains, lui reprochant son

omnipotence). Mais il fut aussi

et surtout un fervent défenseur

de son sport, auquel il consacra

toute sa vie, en dehors de sa pro­

fessiond’ingénieur civil. Dans de

nombreux clubs francophones

ce lundi à Waremme notam­

ment), on se souvenait des fois

où Albert Daffe, par ses compé­

tences, son savoir et ses relations,

avait donné un coup de main

précieux.

Mais évidemment, l’homme fa­

çonna plus encore le VCMosan

Yvoir, créé en 1969 et au sein du­

quel œuvrèrent son papa,

Auguste, comme secrétaire, et sa

sœur Myriam, comme diri­

geante et coach. Président du

club, Albert Daffe mena surtout

son équipe première féminine

jusqu’au plus haut niveau du

volley belge, de 1987 à 2008

(avant d’y revenir cette saison). À

l’époque, c’est dans une salle du

Maka bien remplie que les Blan­

quet, Milichkevicth et autres

Strogonova donnaient la répli­

que aux ténors néerlandopho­

nes. Et goûtaient aux charmes

des voyages en Coupe d’Eu­

rope.

VOLLEY-BALL

Décès

Albert Daffe était Monsieur Volley

Véritable « monument »

du volley-ball, Albert

Daffe s’est éteint

dimanche soir, laissant

un vide immense

autour de lui.

Un grand homme

du volley-ball

s’en est allé.

ÉdA – 203241359707