LA VOIX DES SPORTS
LUNDI 7 NOVEMBRE 2016
45
HANDBALL
SPORTS COLLECTIFS
0053.
37
COUNTRY HALL, LIÈGE
3 400 SPECT. ENVIRON
38
Mi-temps: 19-17
ArbitragedeMM.Sigurjonsson etPetursson (Isl).
BELGIQUE:
Lettens (60min,5arrêts dont1pen),
Denert; Ooms 5/5,Spooren, Bolaers 3/6,Glesner,
Cauwenberghs 4/6,Robyns 2/5,Houbrechts, Danse, D.
Kedziora8/11dont4/4pen.,B. Kedziora4/6Vancosen,
Bolaers 0/1,Qerimi 7/7,DeBeule 4/5.
Carton rouge àQerimi (51
e
).
FRANCE:
Dumoulin (13min,2arrêts), Gérard(47min,
10arrêts); Gérard0/1,Remili, Bingo, N. Karabatic 4/7,
Mahé11/15dont8/9pen.,Grébille 0/1,N’Guessan 8/10,
Abalo3/4,Sorhaindo 4/5,L.Karabatic, Fabregas, Di
Panda2/4,Porte6/7,Lenne,Mem.
BELGIQUE FRANCE
Le nouveau coach des Bleus, avec
Guillaume Gille, dresse un bilan
mitigé.
Didier, comment expliquez-vous ce
match très laborieux ?
« On n’a pas mis les éléments né-
cessaires pour faire un match
plein. On savait la Belgique auda-
cieuse. Elle avait déjà joué quasi-
ment une heure à 7 contre 6
contre la Norvège. On s’est fait
prendre au piège. Si l’équipe de
France ne met pas l’agressivité et
l’intensité nécessaires pour se
mettre à son niveau, ça peut don-
ner ce genre de match. C’est un ré-
sultat heureux. »
37 buts encaissés, c’est énorme et
rare…
« Avec la nouvelle règle, à 7 contre
6, on se retrouve avec des demi-po-
sitions. L’activité défensive est un
peu mitigée, car on ne peut pas
avoir vraiment de sorties ni de
contacts. Le début a été très pous-
sif… Si on compare l’activité défen-
sive des 15 dernières minutes aux
45 premières, ça a été un peu suffi-
sant mais les joueurs ont fait le né-
cessaire pour y remédier. C’est
une très bonne leçon, ça ne peut
être que constructif si on sait en ti-
rer les enseignements, et prendre
en compte les nouvelles règles. »
Ne pas aligner Ben Afgour, le pivot de
l’USDK, c’était un choix ?
« On a voulu fonctionner avec un
groupe élargi en raison du calen-
drier chargé des joueurs. Il y a des
choses très positives. On fera le bi-
lan mi-décembre pour voir s’il n’y
a pas de pépins physiques et le vi-
sage qu’aura l’équipe qui entame-
ra le Mondial 2017. Benjamin,
c’était un choix, oui. Il rentre dans
le potentiel du Mondial. En cas de
blessure, il fait partie du groupe
élargi pour éventuellement parti-
ciper. Mais les trois pivots sont en
place, ce sont les trois des JO, c’est
rester dans la cohérence. Il faudra
voir si une petite fenêtre s’ouvre
pour lui. »
.
À LIÈGE, S. A.
DINART : « UNE TRÈS BONNE LEÇON… »
Didier Dinart regrette que ses hommes aient été un peu trop tranquilles...
PHOTO PIERRE LE MASSON
C
ette histoire-là a bien
failli tourner à la mau-
vaise blague, comme
21 ans plus tôt, quasi-
ment au même en-
droit. Dans la banlieue de Liège,
les Barjots, tout juste champions
du monde, s’étaient fait sur-
prendre par la Belgique, une na-
tion mineure du hand, en qualifi-
cations à l’Euro 1996 (21-20).
Hier, ça s’est encore joué à un but
mais l’équipe de France a fini par
s’en sortir. Sans gloire aucune.
Menée quasiment tout le match
(encore 32-29, 48
e
), elle est mon-
tée en intensité dans le dernier
quart d’heure, ne s’imposant
qu’à la faveur d’un but de
N’Guessan alors que les Red
Wolves ont joué les dix dernières
minutes sans leur (bon) meneur
de jeu, Qerimi, exclu. Les Bleus
ont surtout encaissé 37 buts, un
monde ! «
On peut s’estimer heureux
,
avoue Nikola Karabatic.
Peut-être
qu’on s’attendait à avoir la vie plus fa-
cile en première mi-temps. On a été
surpris. Chapeau à eux !
» «
On s’est
senti pousser des ailes
», sourit l’ai-
lier d’Ivry Thomas Cauwen-
berghs, l’un des rares pros de
cette sélection, rincé.
Ce n’était pas franchement le scé-
nario attendu, en tout cas par le
staff des Bleus qui comptait bien,
comme jeudi, contre la Lituanie
(37-20), laisser reposer ses cadres
après une bonne entame. Ceux-ci
ont au contraire dû s’employer.
Les Red Wolves de Yérime Sylla
ont parfaitement joué le coup en
attaque, systématiquement à
sept contre six dans le champ,
but déserté, sans gardien,
comme le permettent les nou-
veaux règlements. «
Personne ne
nous attendait à ce niveau
, estime
l’ancien coach de Dunkerque,
frustré malgré tout.
On a su utili-
ser cette règle à plein.
»
Même en changeant de défense,
et en postant Mathieu Grébille
devant, les Français, pas experts
pour le coup, n’ont pas réussi à
stopper un groupe décomplexé.
Dans les buts, Vincent Gérard,
un autre ex de l’USDK, a long-
temps semblé en pleine sieste
avant de revenir fermer la porte
dans le dernier quart d’heure.
Les Belges avaient des boulevards
devant eux et le public du Coun-
try Hall de Liège, près de 3 500
personnes, un record, totale-
ment avec, enflammé.
À vrai dire, ce que ces diables de
Belges ont proposé était vrai-
ment cohérent. La France, à deux
gros mois de son Mondial à la
maison, devra s’en souvenir. «
Le
point positif c’est qu’on n’a pas baissé
les bras
, reprend Karabatic.
Mais
ce n’était pas top. Il n’y a pas de petits
adversaires. C’est un avertissement
qui permet de voir le niveau d’engage-
ment qu’il faut mettre quand on
porte le maillot de l’équipe de
France.
»
.
À LIÈGE, SANDRINE ARRESTIER
x
z
EURO 2018 (QUALIFICATIONS)
x
z
PAS DE
QUOI RIRE…
Nikola Kabatic se satisfait de la réaction d’orgueil. Pour le reste...
PHOTO PIERRE LE MASSON
« ON N’A PAS
BAISSÉ LES BRAS,
MAIS CE N’ÉTAIT
PAS TOP. C’EST UN
AVERTISSEMENT. »
NIKOLA KARABATIC
L’équipe de France a gagné son deuxième match de la semaine mais elle a eu un mal fou
à s’extirper du piège tendu par les amateurs belges, passés tout près d’un énorme coup.
RÉSULTATS/CLASSEMENT
ELIMINATOIRES EURO 2018, GROUPE 7
V
Belgique - FRANCE............................................... 37-38
V
Lituanie - Norvège................................................ 32-29
Clubs
Pts J. G. N.
P.
p. c.
1 FRANCE
4 2 2 0 0 75 57
2 Lituanie
2 2 1 0 1 52 66
3 Norvège
2 2 1 0 1 64 58
4 Belgique
0 2 0 0 2 63 73
ABSENTS
Alors que Daniel Narcisse, touché à un
genou, avait regagné Paris en début de
semaine, hier, le staff avait laissé Thierry
Omeyer et William Accambray au repos. Le
pivot dunkerquois Benjamin Afgour, de
retour en Bleu après deux ans d’absence, n’a
pas été aligné sur la feuille de match ni
contre la Lituanie, jeudi à Pau, ni hier.
AMATEURS
La plupart des internationaux belges, hormis
les trois qui évoluent en France
(Cauwenberghs à Ivry, Bolaers à Billère en
D2, et le Lettens à Saran), sont des
amateurs. Certains (Qerimi, Ooms) auraient
pourtant leur place en D1 ou en D2 mais
privilégient leur travail, en Belgique.
TÉLÉ
C’est la première fois que la sélection belge,
qui n’avait plus affronté la France depuis
2000, était diffusée en direct à la télé.
« C’est un super coup de pub pour le
handball belge », reconnaît Thomas
Cauwenberghs.
COULISSES