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VENDREDI 21 AVRIL 2017

27

HW

OMNISPORTS

Interview : Toni POLIZZI

V

ictorieux sur le fil contre

SaintTrond, le Fémina Visé

a conservé son titre. Une vic­

toire si difficile et tellement bien

fêtée par la Hutoise Camille Til­

quin que ce fut aussi un combat

pour la joindre.

Le titre se fête encore à Visé ?

On va dire que je suis une

grande distraite. Non, on est déjà

replongé dans notre champion­

nat. Une formidable victoire car

notre saisonn’est pas desmeilleu­

res cette année. Nous avons euun

réel esprit d’équipe, de cohésion.

Même si je ne suis pas montée,

l’essentiel n’était pas là : il faut

être ni égoïste, ni jaloux. On a

vécuun énormemoment ensem­

ble. D’ailleurs, je me plais telle­

ment ici que j’ai signépour lapro­

chaine saison avec cette fois

l’envie d’être sur le terrain.

Il y a eu aussi du côté d’Amay une

grande fierté, surtout de votre ‘papa’,

Bernard Destexhe qui s’est lâché sur

les réseaux sociaux.

C’est de l’humour. Mais c’est

vrai que c’est mon deuxième

papa. Il est en grande partie res­

ponsable de ce que je suis deve­

nue au handball. Il m’a accompa­

gné depuis l’âge de quatre ans au

HCAmay. Il a étémonentraîneur

et j’avoue qu’audépart il a été très

patient : j’étais nulle, lente, je ne

savais ni courir ni dribbler. Mais

ma force de caractère fait que je

m’applique et je travaille beau­

coup. Je suis restée dix ans dans la

même équipe que Guillaume

(NDLR : son fils qui joue en D2).

En­

suite, je suis partie à Bressoux où

je suis devenue championne en

LFH et maintenant Visé. Mais il

est évident que si je suis

aujourd’hui pivot, c’est à Bernard

que je le dois. Ce n’est pas par ha­

sard qu’il m’a formée à ce poste. Il

ne pouvait pas me mettre à une

meilleure place.

Bernard entraîneur, on comprend

mais Bernard papa, une explication ?

Les

Destexhe,

c’est

ma

deuxième famille. Ma maman

travaille avec son épouse. Quand

il a fallu sauver une implantation

maternelle,mesparentsn’ont pas

hésité. Je me suis retrouvée dans

la même classe que Guillaume et

pendant dixans, j’ai àmoitiévécu

chez euxet jouéavec lui auhand’.

Au point de demander, comme le dit

Bernard Destexhe, « de couper le zizi

de Guillaume pour qu’il joue avec toi »

si l’on peut dire ?

(Rires) En fait, je pense que c’est

mon vrai papa qui a dû dire ça

après ma première saison sans

lui. On avait développé un jeu

complice et les automatismes

étaient là. On se trouvait avec un

regard. Or, quand on a un nou­

veau partenaire, pour un pivot, il

faut tout refaire et ce n’était pas

facile pour moi. C’est là que cette

phrase a son sens.

HANDBALL

Division 1 dames

Camille Tilquin remercie le HC Amay

Camille Tilquin s’offre la

Coupe de Belgique

avec le

Fémina Visé. Portrait

d’une Hutoise formée au

HC Amay par son « père »

Bernard Destexhe.

Camille Tilquin

pose

fièrement avec la coupe.

ÉdA

« Ma fille (a) gagné la coupe

de Belgique ! » Cette phrase

sur un réseau social bien

connu nous a interpellés.

D’autant qu’un peu plus

tard, en fait le lendemain de

la guindaille victorieuse, la

réponse de Camille Tilquin :

« Merci à mes frères et à

mon papa de nous avoir

supportés » semait le doute.

Bernard Destexhe, le coach

du HC Amay, a-t-il une

double vie ? «

Pas du tout

mais je suis fière d’elle. De

son parcours. Fière de son

statut dans le handball avec

ses sélections en équipe

nationale U19. Fière de l’avoir

un peu formée en jeune.

Fière de la voir réussir aussi

ses études universitaires

(NDLR : 2

e

Bac en

anthropologie).

Et surtout

fière de ce qu’elle a fait avec

ses parents pour l’école

maternelle à Modave.

Comme il manquait un

élève, elle est arrivée dans la

classe de mon fils Guillaume.

Comme elle habitait Huy, elle

a logé chez nous quelques

jours en semaine. »

Et puis tout est parti. Camille

s’est affiliée au HC Amay. De

quatre à quatorze ans, elle a

été façonnée par Bernard et

elle a formé une paire

incroyable avec Guillaume

au point de le regretter en

Dames (voir ci-contre). Mais

depuis, Camille vole bien de

ses propres elles. Sans

oublier son autre famille

mosane.

T.P.

Destexhe aux

anges

S

amedi, c’était le match du ti­

tre pour le BCVerlaine face à

un rival direct. Mais, dans la

salle de Visé, tout ne s’est passé

comme espéré pour le groupe de

Jérôme Louwette. «

Il y avait salle

archicomble et certains de mes

joueurs était hyper nerveux. C’était

une vraie propagande pour notre

sport et unmatch de très bon niveau.

Je suis fier de mes gars qui ont tout

donné mais le public de Visé a fait la

différence et aréussi àmettre énormé­

ment de pression sur mes joueurs.

»

Un match incroyable que per­

sonne n’oubliera puisqu’il aura

fallu deux prolongations pour fi­

nalement voir les Verlainois cra­

quer. «

On finit le match avec 4 pi­

vots et un ailier ce qui a été trop

compliqué à gérer. On a tout de

même de quoi avoir des regrets puis­

que nous avons pris 9 points

d’avance avant de nous faire rejoin­

dre.

»

Pour la suite, l’équation est assez

simple. Si Verlaine veut terminer

2

e

, il n’a plus son sort entre ses

mains. «

La Villersoise doit perdre

son dernier match, et nous le ga­

gner.

» Sinon ce sera la 3

e

position

et un tour final dans l’espoir

d’avoir beaucoup de montants.

«

Les gars sont hyper motivés pour

monter mais cela risque vraiment

d’être compliqué

», reconnaissait

un coach qui a décidé de prolon­

ger sonaventure : «

J’ai euquelques

propositions en P3 et P2mais je reste

à Verlaine pour continuer mon ap­

prentissage. J’adore le club et sa si­

tuation me convient largement.

»

D.D.

QT

: 17-15, 11-14 (28-29), 15-20 (43-49), 19-13

(62-62), 12-12 (74-74), 11-6.

VERLAINE

: Huynen 9, Maleux 1, Degueldre 0,

Bussers 4, Masson 12, Gerard 19, Jacques 10,

Brouwers 9, Jaspart 0, Sarte 11.

BASKET-BALL

P4

Verlaine

perd tout…

BCVisé C 85

BCVerlaine 80