VENDREDI 21 AVRIL 2017
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HW
OMNISPORTS
●
Interview : Toni POLIZZI
V
ictorieux sur le fil contre
SaintTrond, le Fémina Visé
a conservé son titre. Une vic
toire si difficile et tellement bien
fêtée par la Hutoise Camille Til
quin que ce fut aussi un combat
pour la joindre.
Le titre se fête encore à Visé ?
On va dire que je suis une
grande distraite. Non, on est déjà
replongé dans notre champion
nat. Une formidable victoire car
notre saisonn’est pas desmeilleu
res cette année. Nous avons euun
réel esprit d’équipe, de cohésion.
Même si je ne suis pas montée,
l’essentiel n’était pas là : il faut
être ni égoïste, ni jaloux. On a
vécuun énormemoment ensem
ble. D’ailleurs, je me plais telle
ment ici que j’ai signépour lapro
chaine saison avec cette fois
l’envie d’être sur le terrain.
Il y a eu aussi du côté d’Amay une
grande fierté, surtout de votre ‘papa’,
Bernard Destexhe qui s’est lâché sur
les réseaux sociaux.
C’est de l’humour. Mais c’est
vrai que c’est mon deuxième
papa. Il est en grande partie res
ponsable de ce que je suis deve
nue au handball. Il m’a accompa
gné depuis l’âge de quatre ans au
HCAmay. Il a étémonentraîneur
et j’avoue qu’audépart il a été très
patient : j’étais nulle, lente, je ne
savais ni courir ni dribbler. Mais
ma force de caractère fait que je
m’applique et je travaille beau
coup. Je suis restée dix ans dans la
même équipe que Guillaume
(NDLR : son fils qui joue en D2).
En
suite, je suis partie à Bressoux où
je suis devenue championne en
LFH et maintenant Visé. Mais il
est évident que si je suis
aujourd’hui pivot, c’est à Bernard
que je le dois. Ce n’est pas par ha
sard qu’il m’a formée à ce poste. Il
ne pouvait pas me mettre à une
meilleure place.
Bernard entraîneur, on comprend
mais Bernard papa, une explication ?
Les
Destexhe,
c’est
ma
deuxième famille. Ma maman
travaille avec son épouse. Quand
il a fallu sauver une implantation
maternelle,mesparentsn’ont pas
hésité. Je me suis retrouvée dans
la même classe que Guillaume et
pendant dixans, j’ai àmoitiévécu
chez euxet jouéavec lui auhand’.
Au point de demander, comme le dit
Bernard Destexhe, « de couper le zizi
de Guillaume pour qu’il joue avec toi »
si l’on peut dire ?
(Rires) En fait, je pense que c’est
mon vrai papa qui a dû dire ça
après ma première saison sans
lui. On avait développé un jeu
complice et les automatismes
étaient là. On se trouvait avec un
regard. Or, quand on a un nou
veau partenaire, pour un pivot, il
faut tout refaire et ce n’était pas
facile pour moi. C’est là que cette
phrase a son sens.
■
HANDBALL
Division 1 dames
Camille Tilquin remercie le HC Amay
Camille Tilquin s’offre la
Coupe de Belgique
avec le
Fémina Visé. Portrait
d’une Hutoise formée au
HC Amay par son « père »
Bernard Destexhe.
Camille Tilquin
pose
fièrement avec la coupe.
ÉdA
« Ma fille (a) gagné la coupe
de Belgique ! » Cette phrase
sur un réseau social bien
connu nous a interpellés.
D’autant qu’un peu plus
tard, en fait le lendemain de
la guindaille victorieuse, la
réponse de Camille Tilquin :
« Merci à mes frères et à
mon papa de nous avoir
supportés » semait le doute.
Bernard Destexhe, le coach
du HC Amay, a-t-il une
double vie ? «
Pas du tout
mais je suis fière d’elle. De
son parcours. Fière de son
statut dans le handball avec
ses sélections en équipe
nationale U19. Fière de l’avoir
un peu formée en jeune.
Fière de la voir réussir aussi
ses études universitaires
(NDLR : 2
e
Bac en
anthropologie).
Et surtout
fière de ce qu’elle a fait avec
ses parents pour l’école
maternelle à Modave.
Comme il manquait un
élève, elle est arrivée dans la
classe de mon fils Guillaume.
Comme elle habitait Huy, elle
a logé chez nous quelques
jours en semaine. »
Et puis tout est parti. Camille
s’est affiliée au HC Amay. De
quatre à quatorze ans, elle a
été façonnée par Bernard et
elle a formé une paire
incroyable avec Guillaume
au point de le regretter en
Dames (voir ci-contre). Mais
depuis, Camille vole bien de
ses propres elles. Sans
oublier son autre famille
mosane.
T.P.
Destexhe aux
anges
S
amedi, c’était le match du ti
tre pour le BCVerlaine face à
un rival direct. Mais, dans la
salle de Visé, tout ne s’est passé
comme espéré pour le groupe de
Jérôme Louwette. «
Il y avait salle
archicomble et certains de mes
joueurs était hyper nerveux. C’était
une vraie propagande pour notre
sport et unmatch de très bon niveau.
Je suis fier de mes gars qui ont tout
donné mais le public de Visé a fait la
différence et aréussi àmettre énormé
ment de pression sur mes joueurs.
»
Un match incroyable que per
sonne n’oubliera puisqu’il aura
fallu deux prolongations pour fi
nalement voir les Verlainois cra
quer. «
On finit le match avec 4 pi
vots et un ailier ce qui a été trop
compliqué à gérer. On a tout de
même de quoi avoir des regrets puis
que nous avons pris 9 points
d’avance avant de nous faire rejoin
dre.
»
Pour la suite, l’équation est assez
simple. Si Verlaine veut terminer
2
e
, il n’a plus son sort entre ses
mains. «
La Villersoise doit perdre
son dernier match, et nous le ga
gner.
» Sinon ce sera la 3
e
position
et un tour final dans l’espoir
d’avoir beaucoup de montants.
«
Les gars sont hyper motivés pour
monter mais cela risque vraiment
d’être compliqué
», reconnaissait
un coach qui a décidé de prolon
ger sonaventure : «
J’ai euquelques
propositions en P3 et P2mais je reste
à Verlaine pour continuer mon ap
prentissage. J’adore le club et sa si
tuation me convient largement.
»
■
D.D.
QT
: 17-15, 11-14 (28-29), 15-20 (43-49), 19-13
(62-62), 12-12 (74-74), 11-6.
VERLAINE
: Huynen 9, Maleux 1, Degueldre 0,
Bussers 4, Masson 12, Gerard 19, Jacques 10,
Brouwers 9, Jaspart 0, Sarte 11.
BASKET-BALL
P4
Verlaine
perd tout…
BCVisé C 85
BCVerlaine 80