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SAMEDI
6 MAI 2017
Les spécialistes sont unanimes :
sur le plan technique, les proto-
types qui grimperont leRaidillon
cet après-midi sont des engins
aussi puissants que complexes.
De 800 à 1000 chevaux (pour 875
kgminimum) et des moteurs hy-
brides certainement aussi so-
phistiqués que ceux qui animent
laF1.Deuxconstructeurs, Toyota
et Porsche, s’y livrent unduel im-
placable et une coursemythique
– les 24 Heures du Mans pour
les distraits – fait de l’ombre,
l’espace d’unweek-end, à la caté-
gorie-reine du sport automobile.
Certes, le plateau des LMP1, ces
voitures taillées pour la victoire,
est quelque peu maigrichon de-
puis qu’Audi s’en est allé. On es-
père d’ailleurs que les rumeurs
du retour de Peugeot seront vite
confirmées par un communiqué
officiel.
Mais ce qu’il manque, surtout, à
ce championnat en principe ex-
citant, ce sont des vedettes, des
stars, des gueules. Quel dom-
mage que le courant amorcé par
Mark Webber, passé chez
Porsche après une belle carrière
en F1 mais aujourd’hui retraité,
ne se soit pas confirmé. Que Jen-
sonButtonait préféré rester dans
le placard McLaren plutôt que
tenter sachanceenWEC.QueNi-
co Hulkenberg, qui a réussi l’ex-
ploit de triompher au Mans dès
sa première participation (avec
Porsche en 2015) ait choisi de se
concentrer uniquement sur son
contrat avec Renault F1. Il est
loin le temps où les meilleurs
s’offraient, dans lamême saison,
un programme enmonoplace et
en proto. Comme Jacky Ickx, par
exemple, vainqueur pour la pre-
mière fois au Mans en 1969 et
vice-champion du monde en F1
lamême année.
Cet après-midi, la grille de départ
des 6 Heures de Spa comptera
pourtant pas moins de 12 pilotes
qui ont tâté, avec plus ou moins
de réussite, auxGrands Prixmais
aucun de ces noms ne fait vibrer
les foules. Il faudra donc s’en re-
mettre aux fils de Piquet, de
Prost, de Lauda et au neveu de
Senna pour attiser la curiosité du
grand public.
Les pilotes ne sont pas respon-
sables de cette situation. Depuis
longtemps, laF1s’est autoprocla-
mée catégorie-reine ; les contrats
des acteurs leur interdisent de se
disperser dans d’autres disci-
plines et la FIA, du moins avant
que JeanTodt n’enpréside lades-
tinée, a souvent eu le chic de pro-
poser un Grand Prix lointain le
même week-end que les 24
Heures duMans.
C’est donc avec quelques-uns des
pilotes qui n’ont pas réussi à
s’imposer tout enhaut de lapyra-
midedu sprint que la listedes en-
gagés se façonne en endurance.
UNE EMBELLIE ESPAGNOLE ?
Qui sera la prochaine star à faire
vibrer les foules au pays des
rillettes et, un mois et demi plus
tôt, sur le plus beau circuit du
monde ? Tous les regards se
tournent vers Fernando Alonso !
L’Espagnol, en manque de per-
formances, est parti calmer ses
nerfs sur l’ovale d’Indianapolis.
Pour justifier son absence au
Grand Prix deMonaco, il a clamé
qu’il rêve d’égaler le palmarès
prestigieux de Graham Hill, le
seul qui a remporté le titre mon-
dial en F1, triomphé aux 500
Miles et aux 24 Heures du Mans.
Même si l’équipierdeVandoorne
ne triomphe pas à Indy cette an-
née, beaucoup pensent qu’il ne
prolongera pas son contrat avec
McLaren l’an prochain. De quoi
s’impliquer à fond dans un pro-
gramme en endurance ? Tôt ou
tard, on aura donc droit à Fer-
nando Alonso à Spa en mai plu-
tôt qu’à la findumois d’août. Les
promoteurs du championnat
d’endurance s’en frottent déjà
lesmains.
-
DOMINIQUE DRICOT
Des engins de folie mais pas de vraies « gueules » pour les conduire à Spa-Francorchamps...
© Photo News
L
e championnat du monde
d’endurance qui passe
par Francorchamps ce
week-end (départ des
6 Heures ce samedi à 14h30)
n’attire plus les vedettes de la
Formule 1. Cette situation pour-
rait bientôt changer si, d’aven-
ture, un Espagnol double cham-
pion du monde claquait la porte
de l’écurie McLaren-Honda dont
les piètres performances l’exas-
pèrent au plus haut point.
Vivement que Fernando Alonso s’intéresse à l’endurance et tente de remporter les 24 Heures duMans
WEC – 6 HEURES DE SPA-FRANCORCHAMPS (SAMEDI, 14H30)
Des prototypes en manque de stars
Deux Porsche 919 d’un côté, trois
Toyota TS050 de l’autre. La 2
e
manche du championnat du
monde, qui passe par le toboggan
ardennais ce week-end, n’est pas
un simple duel entre un construc-
teur généraliste et une marque
très sportive. Au-delà de la presta-
tion que les bolides nippons et
leurs rivaux allemands livreront
cet après-midi, il y a l’impact
psychologique. À un mois et demi
des 24 Heures du Mans, il
convient de ne pas rater la répéti-
tion générale sur fond de bitume
ardennais. Hier, c’est Stuttgart qui
a marqué le premier but en s’of-
frant la pole. «
Franchement, nous
ne nous y attendions pas
», expli-
quait André Lotterer, le co-auteur
de ce résultat avec son équipier
Neel Jani. «
Il est vrai que cette
séance qualificative fut assez com-
pliquée avec une interruption
(drapeau rouge, NDLR)
causée par
la sortie de Petrov.
» Dans ce cham-
pionnat où la moyenne des deux
meilleurs tours de deux pilotes est
comptabilisée, les pilotes de la
Porsche 1 ont réalisé une solide
prestation d’ensemble. «
Quand je
suis monté dans le proto, Neel m’a
dit que je pouvais attaquer, l’as-
phalte offrant une excellente adhé-
rence. Même si je n’exploite pas
encore totalement ce bolide, je suis
satisfait de mon chrono.
» Il peut.
Durant les précédentes sessions,
Toyota avait toujours dominé son
rival. Il reste maintenant à at-
tendre le verdict que la glorieuse
incertitude du sport nous livrera
sur le coup de 20h30.
-
DDR
Championnat
Un match
entre Porsche
et Toyota
BASKET
NBA - RÉSULTATS DE JEUDI
2
CONFERENCE EST
Washington (N.4) - Boston (N.1). . 116-89
(Boston mène la série 2-1)
2
CONFERENCE OUEST
Golden State (N.1) - Utah (N.5) . . 115-104
(Golden State mène la série 2-0)
CYCLISME
TOUR D’ITALIE
Première étape entre Alghero et Olbia
(206 km):
1. Lukas Postlberger (Aut/BOH)
les
206.0km
en
5h13:35
(moy.
39.41536km/h) ; 2. Caleb Ewan (Aus/
ORS) à 0:00 ; 3. André Greipel (All/LTS)
0:00 ; 4. Giacomo Nizzolo (Ita/TFS)
0:00 ; 5. Sacha Modolo (Ita/UAD) 0:00 ;
6. Kristian Sbaragli (Ita/DDD) 0:00 ; 7.
Jasper Stuyven (Bel/TFS) 0:00 ; 8. Ryan
Gibbons (AfS/DDD) 0:00 ; 9. Sam Ben-
nett (Irl/BOH) 0:00 ; 10. Phil Bauhaus
(All/SUN) 0:00 ;
...
57. Maxime Monfort (Bel/LTS) 0:00 ; 64.
Dries Devenyns (Bel/QST) 0:00 ; 66. Lau-
rens De Plus (Bel/QST) 0:00 ; 83. Jasper
De Buyst (Bel/LTS) 0:18 ; 120. Iljo Keisse
ATP - MUNICH
Simple messieurs (quarts de finale):
Gui-
do Pella (ARG) bat Horacio Zeballos (ARG)
6-3, 6-7 (5/7), 7-6 (7/3) ; Alexander Zverev
(GER/N.3) bat Jan-Lennard Struff (GER/
N.7) 3-6, 7-6 (7/3), 7-6 (7/5) ; Roberto
Bautista (ESP/N.2) bat Yannick Hanfmann
(GER) 6-3, 6-3.
ATP - ESTORIL
Simple messieurs (quarts de finale):
Pablo Carreño (ESP/N.1) bat Nicolas Alma-
gro (ESP) 6-2, 6-4 ; David Ferrer (ESP/N.4)
bat Ryan Harrison (USA) 6-4, 6-0.
WTA - RABAT
Simple dames (demi-finales):
Anastasia
Pavlyuchenkova (RUS/N.1) bat Sara Errani
(ITA) 6-4, 6-0 ; Francesca Schiavone (ITA)
bat Varvara Lepchenko (USA) 7-5, 6-4.
WTA - PRAGUE
Simple dames (quarts de finale):
Jelena
Ostapenko (Let) bat Ana Konjuh (Cro/N.7)
3-6, 6-4, 6-3.
Simple dames (demi-finales):
Mona Bar-
thel (All) bat Barbora Záhlavová Strýcová
(Tch/N.3) 3-6, 6-2, 6-3 ; Kristýna Plísková
(Tch) bat Jelena Ostapenko (Let) 6-4, 6-2.
(Bel/QST) 0:18 ; 126. Dylan Teuns (Bel/
BMC) 0:34 ; 148. Ben Hermans (Bel/
BMC) 01:09 ; 160. Jurgen Van den Broeck
(Bel/TLJ) 01:09 ; 173. Sean De Bie (Bel/
LTS) 01:09 ; 184. Victor Campenaerts
(Bel/TLJ) 02:32 ; 189. Pieter Serry (Bel/
QST) 02:49 ; 193. Bart De Clercq (Bel/LTS)
07:53.
MOTOGP
GRAND PRIX DE JEREZ CE DIMANCHE
Classement du championnat du monde
(après 3 courses sur 18) :
1. Valentino
Rossi (ITA/Yamaha) 56 points ; 2. Mave-
rick Vinales (ESP/Yamaha) 50 ; 3. Marc
Marquez (ESP/Honda) 38 ; 4. Andrea Do-
vizioso (ITA/Ducati) 30 ; 5. Cal Crutchlow
(GBR/Honda LCR) 29.
TENNIS
ATP - ISTANBUL
Simple messieurs (quarts de finale):
Mi-
los Raonic (CAN/N.1) bat Bernard Tomic
(AUS/N.6) 7-6 (7/4), 7-6 (8/6) ; Viktor
Troicki (SRB/N.5) bat Laslo Djere (SRB)
6-2, 2-3 (abandon) ; Diego Schwartzman
(ARG/N.3) bat Dusan Lajovic (SRB) 7-5,
6-2 ; Marin Cilic (CRO/N.2) bat Steve Dar-
cis (BEL/N.8) 6-1, 6-1.
LAST MINUTE
HANDBALL
Une revanche
pour les Belges ?
Ce dimanche à 17h, la Bel-
gique effectuera le match
retour face à la Lituanie.
Après une défaite difficile
à digérer, les Red Wolves
ont repris les entraîne-
ments afin de corriger les
quelques erreurs fatales
commises mercredi et ainsi
être prêts ! Mathématique-
ment, nos compatriotes ne
sont pas encore privés de
l’Euro, mais pour y partici-
per, ils devront obligatoire-
ment revenir de Vilnius
avec les 2 points. La ren-
contre sera diffusée en di-
rect sur Eleven Sport.
-
VIRGINIE JURDAN
MOTOGP
Les Honda à la fête,
les Yamaha à la traîne
Sur l’ensemble d’une sai-
son, Dani Pedrosa subit son
encombrant équipier Marc
Marquez. Mais il lui arrive
de se rebiffer. Sera-ce le cas,
demain, sur la piste de Je-
rez ? Pour le premier GP
européen de la saison, le
numéro 2 de Honda s’est
montré le plus véloce des
deux séances du vendredi.
On a aussi enregistré une
belle brochette de chutes.
De son côté, Rossi signait
un modeste 12
e
temps et se
plaignait du manque de
motricité de sa Yama-
ha.
-
DDR
BRÈVES
12
Douze pilotes, sur la grille de
départ, ont goûté aux joies de la
Formule 1 à des degrés divers.
Depuis que Mark Webber, qui
roulait encore sous les couleurs
Porsche l'an passé, a pris
sa retraite sportive, il n’y a
plus de « vraie » vedette...
Le chiffre
Philippe
DEWITTE
JOURNALISTE
ÇA SE DISCUTE... OU PAS !
Mardi, dans le hall de verre
de l’Union belge, toute la
presse nationale attendait
la décision de la Jupiler Pro
League au sujet des droits TV.
Le processus était immuable :
chaque fois qu’un journa-
liste francophone pénétrait
dans le bâtiment, il serrait
la main de chaque confrère
néerlandophone avant d’em-
brasser, un par un, ses congé-
nères wallons. Quand c’était
un flamand qui se pointait,
il serrait la main de… tout le
monde !
Cela m’a rappelé le mois de
janvier quand, dans le cadre
d’un échange scolaire lin-
guistique, une jeune Mali-
noise a logé chez nous. En
arrivant à la maison, elle a
eu un brusque mouvement
de recul lorsque j’ai voulu lui
faire la bise. Et le lendemain,
en accompagnant ma fille à
son école, à Charleroi, elle
a été franchement choquée
que tout le monde s’embrasse.
Le mois suivant, à Malines,
ma fille a pu constater que, le
matin, personne ne se fait la
bise. Ni entre filles, ni entre
garçons, ni entre les unes et
les autres.
A La Gantoise, Yuya Kubo,
le joueur japonais arrivé en
début d’année, découvre un
autre monde :
«Ici, on se serre
la main et certains se font même
la bise. Au Japon, on ne fait rien
de cela, juste un salut en se pen-
chant vers l’avant. J’étais tout
perdu au début, je ne savais pas
quoi faire...»
Les Gantois qui s’embrassent
autour d’un Kubo médusé
sont certainement, comme
Milicevic et Perbet, passés
par Charleroi, où l’on a le
Big Bisou particulièrement
facile. Normal, dans la cité
de Georges Lemaître, l’initia-
teur, en 1927, de la théorie
du Big Bang. Un phénomène
cataclysmique
expliquant
peut-être pourquoi Gand est
aussi loin de Charleroi
que de Tokyo !
-
Du Big Bang
au Big Bisou
© AFP