Persoverzicht oktober 2020

31 31 LUNDI 12 OCTOBRE 2020 Ce week-end, tous les matches de basket qui devaient débuter à par- tir de 17 heures samedi ont été suspendus, c’est-à-dire ni remis ni annulés. Le président de l’AWBB, Jean-Pierre Delchef, réunira à nou- veau son conseil d’administration mercredi afin de prendre les déci- sions pour le week-end suivant. En attendant, la décision de stopper provisoirement la compétition n’a laissé personne indifférent, la ma- jorité des dirigeants comme la pré- sidente du Féminin Quaregnon, Christelle Gondry, et son homo- logue de l’UBC, Grégory Destre- becq, saluant cette décision qui évitera aux clubs de se retrouver à nouveau dans le rouge. « En tout cas, jouer les matches sans buvette n’est pas réaliste », commentait Christelle Gondry. « Sans buvette, nous ne pouvons pas survivre », déclarait Greg Destrebecq. « De notre côté, cela fait des semaines que nous respectons à la lettre les distances sociales, les masques, le gel désinfectant, les places exclusi- vement assises,… La fédé doit prendre les bonnes décisions ». Celle qu’elle a choisie est donc de stopper purement et simplement les compétitions à partir de same- di 17h, le temps que l’info par- vienne à tous les acteurs de notre basket régional et provincial. « J’ai eu de la chance car mon match était programmé à 16h30 », nous a dit Orelio Riccardo, coach de jeunes à Boussu. « Notre match a sans doute été le dernier du week- end et j’espère que ce n’était pas le dernier de ces prochaines se- maines ». Mercredi, les instances de l’AWBB vont donc décider de la reprise ou non de la compétition le week-end prochain. « Je pense que nous ne reprendrons pas tant que les bu- vettes seront fermées », déplore Alex De Witte, coach du REBC Templeuve ainsi qu’en jeunes au BBCP Heuvelland. « Je suis certain que c’est la décision du gouver- neur qui a incité l’AWBB à arrêter la compétition. Les autorités com- munales auraient pu demander aux services de police de contrôler le respect des règles sanitaires dans les cafétérias. Le week-end dernier, la police de Comines-War- neton a fait irruption dans notre salle pour contrôler. J’imagine qu’elle a fait la même chose ce week-end pour vérifier qu’elle était bien fermée, contrairement à celle d’Ypres à une dizaine de kilo- mètres de là... ». Quelle serait alors la solution pour permettre aux clubs de poursuivre leurs activités tout en limitant au maximum les risques de contamination ? « Jouer un seul tour, qui devra être joué avant fin mars », propose Adrien Cotman, joueur actif au BC Bous- su. « Après ce premier tour, on prendrait les 3, 4 ou 5 premiers afin de relancer un mini cham- pionnat pour la montée. On ferait la même chose avec les deux ou trois derniers afin de ne pas des- cendre. Les équipes situées entre ces places-là auraient la possibilité de jouer des matchs entre eux mais si c’est impossible, elles pour- raient être annulées sans frais pour les clubs ». Un arbitre anonyme propose ceci : « Faire signer une décharge, à l’ins- tar du certificat médical, dans la- quelle les joueurs marqueraient leur accord pour jouer malgré les risques. Aucune plainte ne pour- rait alors être posée contre la fédé- ration en cas de test positif. Cha- cun est libre de faire ce qu’il veut de sa vie finalement ». Tout le monde est unanime en di- sant que la grande priorité est de faire respecter les mesures de sécu- rité, une certaine négligence étant très certainement la cause princi- pale de la situation que nous vi- vons. - DAVID BARBIEUX Le basket, de retour ? Cela n’a pas duré longtemps... © D.B. L es compétitions de bas- ket, le volley-ball provin- cial et le tennis de table régional et hennuyer sont actuellement à l’arrêt, notamment parce que les fédé- rations craignent une situation compliquée pour les clubs vu la décision de fermer les buvettes. Mais pas seulement. Que va-t-il se passer ensuite? Au basket, par exemple, la situation sera réévaluée mercredi... La fédé de basket se réunit par exemple mercredi, mais on se demande comment tout évoluera SPORTS AMATEURS Tout le sport amateur sens dessus dessous > Basket. Toutes les compéti- tions régionales et provinciales ont été mises en veilleuse jusqu’au 15 octobre. > Futsal. Aucune des fédéra- tions n’a annoncé de suspen- sion. À l’Union belge, on est attentif à l’évolution chez les cousins du foot. > Handball . Le week-end s’est déroulé régulièrement… au- tant que faire se peut. > Tennis. La suite des inter- clubs d’hiver est clairement menacée. > Tennis de table. Les niveaux non nationaux sont à l’arrêt tant en fédé royale que chez sa consoeur ouvrière (jusqu’au 9 novembre pour cette der- nière). > Volley. On a joué en natio- nales mais pas en provin- ciales. En Hainaut, le pré- sident Denis Van Bever ex- plique : « On a pesé longtemps le pour et le contre mais la situation était déjà tellement compliquée à la veille du week-end (NDLR : avec beau- coup de remises pour cause de Covid) qu’on ne voulait pas prendre le risque qu’elle em- pire. » > Divers. Tous les sports sont impactés ou vont l’être d’une manière ou d’une autre. Pour exemples, des compétitions de gym passent à la trappe alors que le championnat de Bel- gique de judo n’aura pas lieu. Les galas de boxe au pro- gramme en ce dernier tri- mestre de l’année risquent aussi de « morfler ». Pour le moment, les hockeyeurs et les rugbymen continuent à pres- ter… - Le point, sport par sport Toutes les disciplines, impactées L’incertitude... © B.L. En volley, la fédération du Hainaut a décidé de remettre toutes les rencontres, en adultes et en jeunes. Au PVT Mouscron comme dans la ma- jorité des clubs, la nouvelle n’a pas été une surprise. « De nombreux matches prévus ce week-end avaient déjà être re- portés en raison de cas de Co- vid », commente Adrien Van- morteel, directeur sportif du club mouscronnois. « Et il y a surtout eu la décision du gou- verneur de fermer toutes les buvettes. Pour les clubs, la si- tuation est devenue très diffi- cile. Comment gérer la situa- tion quand nous avons plu- sieurs matches, et donc plu- sieurs équipes, le même jour alors que la cafétéria est fer- mée ? » En Promotion et en Nationale, par contre, les matches n’ont pas été reportés. La N3 du PVT n’a cependant pas disputé son match à Aalter à cause de cas de Covid. Et quid de la suite ? Nous dirigeons-nous vers une suspension de la saison qui vient d’à peine débuter ? « La semaine s’annonce cruciale », répond Adrien Vanmorteel. « Mais je suis pessimiste quand je vois l’évolution de l’épidémie chez nous. Je ne se- rais pas étonné que notre centre sportif doive fermer ses portes. La suite de la saison est très sombre. » - N.E. « La suite de la saison s’annonce très sombre » Une semaine cruciale. © B.L. Après l’annonce de la fermeture des buvettes des clubs sportifs, la fédération de tennis de table a annoncé vendredi soir, la remise de la cinquième journée de championnat. Du côté du club tournaisien de Saint-Piat, le sen- timent est mitigé : « Il y a de la frustration du côté des joueurs », explique le secrétaire Mathieu Jasinski, « car tout lemonde était prêt à pratiquer son sport, même sans buvette. Le problème est que ce sont les dirigeants des clubs qui ont demandé cette re- mise. De nombreux clubs dé- pendent des rentrées de leur bu- vette et sans ça, la situation se complique pour la majorité des équipes de la région. En gros, c’est une mauvaise décision se- lon les joueurs, mais une bonne pour les dirigeants des clubs. » L’équipe tournaisienne s’inter- roge forcément sur la suite des événements: « En ce qui concerne Saint-Piat, nous avions pris lesmesures nécessaires pour jouer et fermer la buvette à 23h, mais vu l’annonce tardive de la fermeture obligatoire, notre tra- vail n’a servi à rien », enchaîne Mathieu Jasinski. « La question que jeme pose est de savoir si les entraînements vont continuer à avoir lieu. Pour moi, s’ils ont lieu, sans buvette, je ne vois pas pourquoi les interclubs ne pour- raient pas avoir lieu. Personnel- lement, qu’on s’entraîne ou non, nos charges sont fixes et nous devons les payer tous les mois : donc je suis pour jouer sans buvette le samedi. Nous avons une réunion ce dimanche soir avec la fédération pour voir quelles mesures seront prises pour la suite », conclut notre in- terlocuteur. - C.M. « De la frustration du côté des joueurs » Après le report des interclubs de tennis de table www.nordeclair.be Toute l’actualité de votre région en direct 24 h sur 24 sur Quelque 300 joggeurs ont pris part à la course de reprise, à Gaurain. Plus de photos sur notre page Facebook! P r ès d e 300 p ar t an ts pou r la c ou r se ACRHO P.38 © B.L Dis, José, pour les arbitres, ils viennent de loin, faut 137 € en tout… C’est pas donné encore mais demande à Monique qu’elle prenne dans la caisse des entrées et on complétera avec celle des hamburgers s’il faut… Les prénoms sont d’emprunt (quoique…) mais la situation, elle, est bien réelle. À présent que les buvettes sont fermées, quid ? Déjà que diverses autori- tés ont le sport amateur dans leur collimateur, on se de- mande bien quelles sont les chances de survie de certains clubs ! Et puis, bien sûr, en temps de crise, la tendance à regarder dans l’assiette du voisin se fait plus forte encore que de cou- tume… Alors, pourquoi les buvettes sont fermées mais pas les bars ? Les gérants de bar (sauf ceux de Bruxelles qui sont au repos forcé) vous demande- ront, eux, pourquoi les bars et pas les restos ? Et ainsi de suite, en évoquant, pêle-mêle, les écoles, les transports en com- mun, Walibi, etc. Quant aux parents, qui ont, pour rappel, quand même payé une cotisation, ils se demande- ront peut-être pourquoi leurs rejetons sont privés de leur passe-temps favori primordial pour leur équilibre uniquement parce que la buvette ne tourne plus, ce qui peut au reste relan- cer le débat des défraiements des joueurs d’équipe première. Quoi qu’il en soit, le sport ama- teur dans son ensemble n’allait déjà pas bien avant tout cela (rentrées en berne, carence de bénévoles, etc.) et ça ne risque donc pas de s’arranger alors que le sport pro, lui, résiste forcé- ment mieux à la tempête Covid. La nouvelle gifle qui vient de lui être assenée, que les raisons soient bonnes ou mauvaises, est annonciatrice d’un hiver pour le moins rude ! S’en relèvera-t-il ? On ne le saura que dans quelques mois mais, avant cela, suspendre les compétitions afin de diminuer les frais au maximum constitue a priori le moins mauvais des soins du moment, en espérant qu’il ne s’avère pas pallia- tif… - Votre club va-t-il passer l’hiver ? Notre opinion Manu Salvé COORDINATEUR SPORTS RÉGIONAL « Sans buvette, nous ne pouvons pas survivre. Nous respectons les règles depuis des semaines »

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