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VENDREDI

24 MARS 2017

Mendy (RFB) bientôt suspendu

P. 36

© E.G.

Suite à la défaite de Ciney à

Cointe (58-53), le BC Mons est ac-

tuellement seul en tête de la série.

«

Ciney, Kain

et

Ste-Walburge

suivent à une longueur et nous

avons maintenant deux défaites de

moins qu’Alleur et Profondeville

»,

explique Guillaume Barbieux.

«

Les choses pourraient se décanter

ce week-end si nous parvenons à

battre ce soir (20h) le Tremplin

Mouscron, et à

l’emporter di-

manche après-midi à Nivelles. On

suivra aussi avec attention le dépla-

cement d’Alleur à Ste-Walburge.

Une de ces formations fera du sur-

place au classement

».

Côté effectif, le T1 montois devra

composer avec trois forfaits. Na-

dia Lakhal (opération aux yeux) et

Sarah Quiaco (déchirure) feront à

nouveau l’impasse. Tiziana Jau-

gnau est plâtrée. «

Face à Mous-

cron, qui nous pose généralement

des problèmes ainsi qu’à Nivelles,

qui va abattre une de ses dernières

cartes, il va me falloir gérer l’effec-

tif. D’autant que les cadettes sont

aussi impliquées dans leur cham-

pionnat

», a ajouté Guillaume Bar-

bieux, qui vient d’accepter de

donner un coup de main à Loic

Carles en P2 à Boussu. Victime

d’une fracture du tibia, le mentor

boussutois tient absolument à re-

joindre la P1 avec ses troupes.

-

C.L.

BC Mons : Mouscron et

Nivelles ce week-end

BASKET – R2 DAMES

Un bon coup à jouer.

© E.G.

Parce qu’il a débarqué à Mons

avec ce statut de joueur étranger

l’été dernier, et qu’il n’a pas le

physique du post-adolescent fraî-

chement sorti de l’université, on

aurait parfois tendance à oublier

qu’Alex Olah, le pivot roumain de

BMH, n’a que 23 ans.

Pas toujours régulier depuis l’en-

tame de la saison, le natif de Timi-

soara reste sur une série de

bonnes prestations (14 pts et 10

rbds en 16’ contre Liège ; 21 pts à

Alost, où son coach pointait cer-

tains manquements défensifs),

alors que son équipe espère

confirmer ses deux récentes vic-

toires assorties de deux défaites

« encourageantes ».

«

Vous savez, la saison passée, ma 4e

à l’université de Northwestern, j’ai

été blessé mais… ensuite, je n’ai

quasiment jamais arrêté

» explique,

de sa voix calme et douce, le géant

roumain, 2e joueur le plus effi-

cace des « Renards » en champion-

nat (10,7 pts et 5 rbds de

moyenne). «

J’ai enchaîné la fin de

saison, la ligue d’été en NBA (NDLR :

avec les New Orleans Pelicans),

l’équipe nationale, puis Mons. Du

coup, j’ai ressenti un peu de fatigue

et connu un souci aux tendons,

mais on a adapté mes entraîne-

ments, et c’est rentré dans l’ordre.

Mieux, j’ai retrouvé la confiance sur

le terrain. A une période, je pense

que mes équipiers ont pu hésiter à

m’alimenter en ballons, constatant

ma baisse de régime. Mais désor-

mais nous trouvons une meilleure

balance entre jeu intérieur et exté-

rieur, avec Amaury également.

D’une manière générale, l’équipe a

eu la bonne réaction suite au départ

du coach Defraigne. Il était sous

pression, et a fait le choix de partir

pour le bien du club. Un geste fort,

et qui nous oblige à assumer désor-

mais. Nous avons le potentiel pour

titiller les « gros bras », à nous de le

montrer. Personnellement, je sais

que le rebond constitue une sorte

de lacune dans mon jeu, mais je tra-

vaille dur pour m’améliorer dans ce

registre.

»

On le sait, le développement des

pivots prend davantage de temps

que celui des autres postes. La

marge de progression d’Alex, inté-

rieur mobile, doté de bonnes

mains, d’un bon shoot à mi-dis-

tance, et plutôt charismatique,

reste donc grande. «

D’ailleurs, je

n’ai commencé le basket qu’il y a…

9 ans !

» A cette époque, un certain

Amaury Gorgemans intégrait le

centre de formation de BMH… Le

parcours de son compère dans la

raquette, jusqu’ici, a été pour le

moins particulier… «

Enfant, j’ai

joué au foot, au handball, au ten-

nis… et un peu au basket pour le

fun. Ce n’est que vers 15 ans que j’ai

commencé à m’y mettre sérieuse-

ment, et mon club à Timisoara a di-

rectement signé des résultats. Très

vite, j’intégrais les équipes d’âge de

la Roumanie, et un coach a vu du

potentiel en mois. A 16 ans, je quit-

tais ma Roumanie pour l’Indiana,

où m’attendait une famille d’ac-

cueil, qui constitue aujourd’hui ma

deuxième famille. Pour mes pa-

rents, ce n’était pas évident à accep-

ter, mais les USA m’offraient la pos-

sibilité de concilier études – en

communication – et sport de haut

niveau. Et Northwester est l’une des

dix meilleures écoles des Etats-

Unis : si tu n’as pas 60% de

moyenne, tu ne joues pas au bas-

ket ! Avant l’unif, j’ai donc fini mes

études secondaires là-bas, en high

school. Pas vraiment un choc pour

moi dans le sens où je me dé-

brouillais déjà par moi-même en

Roumanie : je suis très indépen-

dant.

»

Cette famille d’accueil fait partie

des nombreuses belles rencontres

qui ont marqué la vie de Olah.

«

En effet, il y a peut-être quelqu’un

là-haut qui me veut du bien, et, oui,

j’aime à penser que je suis une

bonne personne. Il y a eu le coach

Collins à Northwestern– cette unif

où j’étais capitaine, qui fait aussi

partie de mon ADN et que j’ai suivie

en direct lors du tournoi NCAA très

récemment ; Tre Demps, qui était

mon équipier là-bas et qui m’a aidé

à opter pour Mons cette saison, où

nous passons beaucoup de temps

ensemble ; ou encore cette dame

d’origine roumaine qui est venue

me saluer en début de saison lors

du « street basket », et dont les

membres de la famille sont devenus

comme mes meilleurs amis. Leurs

enfants veulent me voir tout le

temps (rires) !

»

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si

le grand Alex affiche un large sou-

rire dès que les « Renards » sortent

pour le « BMH City Tour ». «

C’est

génial ce que fait le club, et c’est

touchant de voir les gamins aussi

ravis de nous voir. J’adore les en-

fants, et je projette de construire un

beau playground dans ma ville na-

tale, et d’y organiser un camp pour

jeunes

».

C’est que Olah n’est pas n’importe

qui au pays. «

L’été prochain, je dé-

clinerai les invitations pour les sum-

mer leagues NBA, car je suis déjà

tout excité à l’idée de jouer l’Euro

2017 ! Nous accueillons la poule C à

Cluj, où j’aurai l’honneur de défier

les Gasol avec l’Espagne, ou encore

la Croatie ! Ce sera un énorme évé-

nement chez nous, qui peut booster

le basket en Roumanie ! D’ici là, je

compte bien aider Mons à remonter

de quelques places au classement.

En gagnant ce soir à Limburg, pour-

quoi pas ? A nous de contrôler le

tempo du match !

»

-

JEAN-MICHEL MANDERICK

Personnage attachant, Alex Olah est plutôt démonstratif sur le terrain.

© PN

A

ffichant 2,13 mètres

sous la toise, Alexan-

dru Olah, jeune pivot

roumain de 23 ans qui

a rejoint les Etats-Unis dès

l’adolescence pour réaliser ses

rêves et qui a appris le français

à Timisoara, fait partie des

joueurs atypiques de Mons-

Hainaut. Fort d’une série de

bons matches ces dernières

semaines, le sympathique « big

man » espère confirmer, ce soir,

à Limburg. Ah oui, on vous a dit

qu’il n’avait commencé le bas-

ket que voici 9 ans seulement ?

Le pivot roumain de BMH va jouer l’Euro 2017

BASKET – DIVISION 1

Alex Olah

prêt à faire

des

vagues

Le coach du BC Royale Fra-

ternité (P2B) David Lechêne

succédera à Dany Pavoncel-

li à la tête de Saint-Ghislain

A. «

J’ai fait le tour de la

question, et je reprends en

plus des études

», dit l’actuel

T1 du BCO. Bien connu de-

puis son épopée victorieuse

avec le BC Boussu, David

Lechêne avait quitté le Bori-

nage pour coacher le BC

Mons, avant de succéder à

Laurent

Vanschamelout

chez les Fusionnés. Son

équipe n’est pas encore

sûre du maintien en P2. On

ignore qui lui succédera.

Notons qu’André Gautier

poursuivra à la tête de

Saint-Ghislain B en P3.

-

D.B.

BASKET – P2

David

Lechêne à

St-Ghislain

La 11

e

édition des Jeux Mon-

diaux d’Hiver Special Olympics

vient de se terminer. Elle était

organisée sur trois sites autri-

chiens, à Graz, Schladming et

Ramsau. Y ont participé 26 ath-

lètes belges présentant un han-

dicap mental. Issus des trois ré-

gions linguistiques du pays, ils

ont côtoyé 2700 autres sportifs

originaires de 107 pays. Pendant

douze jours, nos représentants

ont donné le meilleur d’eux-

mêmes dans quatre disciplines

bien de saison : le ski alpin, le

snowboard, le ski de fond et la

course de raquettes.

Cette dernière spécialité a valu

une médaille d’or au Colfontai-

nois Aurélien Morvan, engagé

sur l’épreuve du 4x100 mètres

relais. C’était l’objectif de cet

athlète de 32 ans. Seul Hen-

nuyer de la délégation belge, il

en était à sa deuxième participa-

tion aux Jeux Mondiaux, après

la Corée voici quatre ans, où il

avait déjà brillé. Il a donc remis

le couvert en Autriche. Une sur-

prise ? Pas vraiment dans la me-

sure où le pensionnaire de l’Ins-

titut Air de Paix de Wasmes,

sportif accompli et passionné,

s’était astreint à une préparation

minutieuse, en ne laissant rien

au hasard. Ainsi, pour se rappro-

cher le plus possible de ce qui

l’attendait sur la neige autri-

chienne, il n’a pas hésité à s’en-

traîner régulièrement dans le

sable. Tout en veillant, évidem-

ment, à soigner son endurance,

une qualité indispensable pour

ce genre d’effort.

Comme en Corée, Aurélien a ré-

pondu aux attentes. Mais sa plus

grande victoire, comme celle de

tous les médaillés à ces Jeux,

d’ailleurs, est d’avoir prouvé,

une fois encore, que les per-

sonnes ayant un handicap men-

tal peuvent aussi être de grands

sportifs.

-

Morvan en or aux Jeux Mondiaux

HANDISPORTS

Aurélien (n°4) était particulièrement bien préparé.

© D.R.

« Toute ma vie a été

marquée par de très

belles rencontres,

comme cette famille

montoise aux

origines roumaines:

leurs enfants

m’adorent! »