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SAMEDI
18 MARS 2017
Se redonner du moral pour la
fin de la campagne passe, in-
évitablement, par un succès
des Wawas face aux Merles ce
samedi. «
Sept défaites en huit
matches, cela ne nous res-
semble pas du tout
», s’étonne
Stefano Henrot. «
Il faut ce-
pendant tout remettre dans
son contexte, sans céder à la
panique.
»
Oui, Waremme aligne des
jeunes. Oui, Waremme vit
une année de transition. Mais
cela n’explique pas la désas-
treuse passe actuelle. «
À La
Calamine, on s’est montré trop
naïf. Dès lors, on va essayer de
changer notre approche. De re-
partir de nos bases, sans se jeter
dans la gueule du loup.
» Car
l’heure n’est plus aux interro-
gations. «
Il ne faut plus cher-
cher des excuses, se cacher.
Chaque adversaire joue une fi-
nale contre nous et c’est à nous
de trouver les arguments afin
de les faire chuter.
»
Déboussoler les Merles, der-
niers de classe, sera donc
l’unique objectif des Hesbi-
gnons. «
Attention, nous de-
vons avoir le plus grand respect
envers les Namurois. C’est une
équipe disposant de qualités,
voulant jouer au foot. Je ne
comprends pas comment ils
peuvent se retrouver en aussi
mauvaise position. Ce cham-
pionnat est étrange : les forma-
tions tentant de prôner du
beau jeu jouent le cul
(sic).
D’ailleurs, quelle équipe est ve-
nue nous donner une leçon ?
C’est un championnat de guer-
riers.
»
Embarqués dans une mission
maintien, les Wawas savent
l’importance du duel de ce
soir. «
Cela fait maintenant
plusieurs
saisons
traversées
sans coup de mou. À nous, dé-
sormais, de prouver nos quali-
tés et nos valeurs. Au niveau
footballistique,
on pourrait
truster le haut du panier…
mais on est à notre place. Se
maintenir est
le seul mot
d’ordre à l’heure actuelle et
l’on va montrer notre capacité
à nous sortir de cette situation.
Même si je préfère toujours af-
fronter le premier plutôt que le
dernier…
»
Le milieu de terrain offensif
dégage cependant un aspect
intéressant au vu de la posi-
tion actuelle des Warem-
miens. «
C’est la première fois
que l’on se retrouve dans le
mou, c’est aussi la première
fois qu’il y a autant de solidari-
té dans le groupe.
»
Ce duel, vital, reste aussi par-
ticulier pour Stefano Henrot.
«
J’ai passé une belle saison à
Namur où seul reste encore le
capitaine Xavier Toussaint.
»
Les Waremmiens héritent là
d’une occasion rêvée de se re-
lancer. Une arme à double
tranchant en cas de résultat
contraire…
-
EMMANUEL THYSSEN
Henrot et les Waremmiens héritent là d’une occasion rêvée de se relancer.
© F.L.
A
vec la visite de la
lanterne rouge, Stefa-
no Henrot et les Wa-
remmiens héritent
d’une vraie possibilité de se
relancer et de s’oxygéner. Une
situation qui tournerait au cau-
chemar en cas de revers…
Waremme : succès impératif face à Namur (S.20h)
FOOTBALL - DIVISION 2 AMATEURS
Stefano Henrot :
« Il ne faut plus se
chercher d’excuses »
Vincent Binot n’ignore pas la
situation : Waremme doit
vaincre les Merles. «
Depuis
2017, on patauge. On doit sor-
tir de la gadoue et mettre les
bons studs pour s’en sortir
. »
Cette volonté, Henri Verjans,
le président Ainseur et un
coach mental sont venus la
confirmer au vestiaire en
cours de semaine. «
Jamais le
groupe n’a lâché. Mais chacun
doit se dépasser et surmonter
une
situation
inhabituelle
après avoir surfé sur la vague
du succès durant cinq ans
. »
Surtout, il va falloir resserrer
la vis, les cinq buts concédés
à La Calamine l’ont rappelé.
«
La défense est loin d’être la
seule mise en cause. Le souci ?
On est souvent contraint de
courir après le score. On a dès
lors continué à travailler les
principes de base, avec une
autre approche
. »
Car il faut trois points ce
soir. «
Malgré les soucis, Na-
mur a toujours répondu pré-
sent et nous a souvent posé
des problèmes !
»
-
E.T.
Binot : « Surmonter une situation inhabituelle »
Resserrer la vis.
© F.L.
En étant accroché à Couvin (qui
menait encore 2-0 à 10 minutes
de la fin), Châtelet a prouvé
qu’il n’était pas infaillible.
Certes, on ne va pas dire que la
lutte pour le titre est relancée.
Avec la venue de Charleroi-
Couillet ce dimanche à Ro-
court, Liège doit rester à l’affût
et garder le même état d’esprit
qu’à Acren-Lessines. «
Faisons
notre boulot sérieusement et on
verra après
», note l’entraîneur
Dante Brogno qui sera cette fois
privé, pour suspension, de De-
thier. Mais récupère Massa et
Ezzahri. «
Mathématiquement,
tout reste faisable et on veut finir
1er ou 2e, au pire. Nous allons
disputer deux matches à la mai-
son et leur issue pourrait déter-
miner certaines choses pour la
suite.
»
Dante Brogno pour compter
sur son jeune gardien, Romain
Matthys, alias « Kakou », un sur-
nom qui lui vient de casse-cou
tant il en a fait voir à ses pa-
rents en étant gamin. Il n’avait
que quatre ans quand il chaus-
sa ses premiers crampons.
C’était à l’EY Liège et il jouait
comme attaquant. « Kakou » est
ensuite passé par Cointe, Se-
raing et enfin le FC Liège. De
son mètre 84, le jeune portier
n’est pas le plus grand, mais :
«
Ma détente, c’est mon point
fort
», assure Romain «
Je suis as-
sez fort dans le jeu aérien et ce
n’est pas dû au hasard. Mon père
a joué en D1 au handball. C’est
un perfectionniste et, même à la
maison, il m’a toujours fait tra-
vailler ma détente.
» Un père pro
du handball et un gardien
bourré de talent, cela fait inévi-
tablement penser à la famille
Courtois où Thierry, le papa,
était quant à lui pro du volley-
ball avant de veiller sur son ga-
min. Quant à ses défauts, « Ka-
kou » ne doit pas chercher long-
temps : «
Mon jeu au pied n’est
vraiment pas bon, mais chaque
jour on le travaille et ça finit tou-
jours par payer.
»
UN PARI SUR L’AVENIR
Encore sous contrat pour les
deux prochaines saisons avec le
RFC Liège, « Kakou » est un véri-
table pari sur l’avenir. Motivé
comme jamais, il veut conti-
nuer à croire au titre. «
En dé-
but de saison, notre système
fonctionnait parfaitement et on
poussait toutes nos occasions au
fond. Maintenant, on peine un
peu plus à concrétiser, rendant le
jeu plus facile pour l’adversaire.
Après le couac face à Ciney, on a
voulu à tout prix se racheter et
nous l’avons fait pendant que
Châtelet perdait des plumes.
Même s’il n’est pas question de
se calquer sur leur parcours, on
se dit que six points, cela n’a rien
d’insurmontable. On doit essayer
de tout gagner, à commencer par
Couillet ce dimanche !
»
-
J.B. ET PH.G.
« Six points, pas insurmontable »
Matthys, le portier de Liège, confiant avant le venue de Charleroi-Couillet (D.15)
Promis à un bel avenir.
© D.R.
« C’est la
première fois
qu’il y a autant
de solidarité
dans le
groupe »
Stefano Henrot