Table of Contents Table of Contents
Previous Page  135 / 428 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 135 / 428 Next Page
Page Background

LUNDI 13 MARS 2017

27

CE-CM

SPORT RÉGIONAL

Gilles PLOUVIER

Q

ue ce soit pour Basècles ou le

Skill, l’enjeududerbyqui les

opposait vendredi soir était

plutôt dugenrehonorifique.

Pour les locaux, il s’agissait de

créer la surprise pour se donner

les plus grandes chances de termi­

ner sur la troisièmemarchedupo­

diumet accessoirement, pour être

la première équipe à faire chuter

les Tournaisiens cette saison. Con­

cernant ces derniers, le but est

tout simplement de conserver ce

brevet d’invincibilité jusqu’à la

dernière journée. Le titre est déjà

enpoche, c’est ce qui les fait conti­

nuer à avancer. Ou, pour être plus

en phase avec la réalité, c’est ce

qui… devrait les faire continuer à

avancer car la rencontre qui nous

occupe a démontré que la prati­

que ne rejoignait pas la théorie.

Pendant toute la rencontre, le

Skill a eneffet donné l’impression

de devoir se forcer pour trouver

un certain enthousiasme et un

certain plaisir de se trouver sur le

terrain. Quand les points sont ins­

crits, la « joie » se manifeste par

exemple par une petite tape dans

la main, les cris et les chants d’en­

couragement semblent être déjà

mis au chaud pour l’année pro­

chaine. Les erreurs, qui arrivent

inévitablement quand on aborde

un match dans cet état d’esprit,

suscitent à l’inverse une frustra­

tion et un énervement beaucoup

plus marqués et perceptibles.

De son côté Basècles n’a qu’une

seule envie : montrer à son adver­

saire qu’il vaut bienmieux que ce

qu’il a affiché lors du match aller

loupé. Par conséquent, les locaux

prennent les devants dès les pre­

miers échanges et mettent sous

pressiondes Tournaisiens qui à ce

momentlà, donnent l’impression

d’être encore en rodage. Le Skill

tient comme il peut mais tout est

laborieux. Même Antoine Cornil

se plante trois fois consécutive­

ment sur sa mise en jeu. Un signe

qui ne trompe pas ! Fort heureuse­

ment pour les visiteurs, ils peu­

vent cette fois compter sur David

Leclercq qui, dans son style tout

en puissance, sort maintes fois les

épines plantées dans les pieds de

ses coéquipiers. À 1411 dans le

premier set, l’opposite y va d’une

première salve de services jumpés

qui permettent à ses couleurs

d’êtremiraculeusementdevantau

temps mort technique. Ça ne suf­

fit toutefois pas pour empêcher

Basècles de reprendre le comman­

dement et s’offrir deux balles de

set à 2422. Cellesci sont effacées

et le Skill a ensuite deux fois l’oc­

casion de réaliser le holdup par­

faitmais lalogiqueest respectéeet

les locaux s’adjugent méritoire­

ment cette première manche.

L’engouement basècloisopposéà

la frustration de Tournai donnera

lieu à une rencontre tendue et in­

tense, pas désagréable du tout à

suivre. L’avance que se procure le

Skill semble très friable mais le

leader a l’immense chancedepou­

voir se reposer sur des qualités in­

trinsèques qui suffisent à sonbon­

heur. Mais le problème pour le

spectateurneutreest queBasècles,

bien qu’encore devant au second

temps mort technique de la troi­

sième manche, rend soudain les

armes et se présente en victime

consentante… C’est alors que dé­

bute une secondemoitié de partie

poussive, longue et pesante entre

deux formations qui se vident da­

vantage les poumons à soupirer

qu’àsedémener. EtcommeleSkill

a des moyens techniques et athlé­

tiques de base supérieurs, c’est en­

coreluiquis’ensortpourfilervers

une dixneuvième victoire.

VOLLEY-BALL

Une moitié plaisante, une moitié pesante

En N3A, Basècles a fait croire pendant deux sets et

demi qu’il serait capable de renverser le Skill…

Son

découragement précoce en a décidé autrement.

Basècles aurait pu vaincre ce

Skill poussif

mais il a baissé

les bras trop rapidement.

ÉdA – 301785303909

Marc FION

I

l n’y a vraiment jamais eu

photo samedi soir lors du

derby de playdown de Pre­

mière LFHentre Tournai et son

voisin mouscronnois. S’il fut

mené dès la 38

e

seconde (01),

l’Estudiantes n’allait dès lors

plus jamais tolérer à ses rivaux

de l’approcher.L’écart était de

cinq buts à la 10

e

(72) pour pas­

ser à six à la mitemps (159). La

différence passa à neuf unités à

la 39

e

mais Mouscron demeura

combatif.S’il ne put empêcher

l’Estu de triompher, il lui ôta ce­

pendant le doux plaisir de pas­

ser la trentaine de buts.

Pour affronter le HC, Tournai

alignait des Huart, Debouvries

ou Voglaire qui ont déjà tâté de

la N1 ainsi qu’un petit jeune qui

en était à sa seconde expérience

en championnat officiel et à

son…premier but en LFH, Lucas

Vandenbrande.

« Je viens d’avoir

dixhuit ans et je suis supercontent

d’intégrer ce noyau.Cela prouve

que Jérémy voit que je m’implique

bien aux entraînements même si je

ne suis que troisième pivot ou troi­

sième arrière de cette équipe.Cela

fait neuf ans que je joue à l’Estu,

ex­

plique cet étudiant en rhéto de

Bara.

Aujourd’hui, je considère

avoir accompli un bon

match.Je

ne

crois pas avoir commis de gaffes ni

perdu de balles en attaque. »

Le taf

Propos non démentis par le

coach Jérémy Deltombe :

« On a

fait le

taf.On

avait surtout besoin

de prendre du plaisir après notre

défaite de la semaine dernière. On

a beaucoup fait tourner le

banc.Max Verleye a retrouvé la

confiance tandis que l’on notait un

excellent travail de Pascal Persi­

gand. »

Ancien coach et joueur samedi

soir, le Mouscronnois David

Poulet saluait les bons progrès

accomplis par son team depuis

un début de saison diffi­

cile.

« Mais aujourd’hui, les gars

en face étaient d’un autre niveau ;

ça allait beaucoup plus vite.Nous

devons y

croire.La

semaine der­

nière, on aurait pu gagner et il reste

des points à prendre. »

Les équipes

Tournai :

Jonas Debouvries (4), Adrien Vo-

glaire, ÉmilienBeghin (2), Arthur Huart (6),

Maxime Verleye (3), Lucas Vandenbrande

(1), Valentin Truant (2), Basile Winberg (4),

ThomasWattiaux(2),PascalPersigand(1),

Louis Denays, Kevin Benoît, Llywelyn Nys

(4).

HCMouscron :

David Chantry (3), Jean-

Louis Catry, Raphaël Crowin, Grégory

Delrue (3), Julien Gérard (1), Stijn Tack (3),

Corentin Rousseau (1), François Wallez (1),

Quentin Wallez (4), Sébastien Vanzeve-

ren (3), David Poulet, Louis-David Verhelle

(2).

HANDBALL

Play-down de Première LFH

Mouscron ne pouvait résister à Tournai

Premier des deux

derbies de play-down

de LFH.

Mouscron,

lanterne rouge,

n’a rien pu contre un

Estudiantes motivé.

Quand un…Chantry

tente de s’opposer à une attaque tournaisienne.

ÉdA – 301785407552

BASÈCLES-TOURNAI

Les sets :

28-26, 17-25, 21-25, 19-25.

Basè-

cles :

S. Olivier, S. Fromont, X. Derbaix,

S. Depelchin, S. Lefebvre, C. Dugautier,

M.Malrait,C.Garain,M.Farris,D.Lacroix.

Skill:

G.,M.etT.Leturcq,EBoiteaux

,D.et

N. Leclercq, A. Cornil, N. VanLiefferinge,

R. Handtschoewercker, N. Snauwaert.

LES ÉQUIPES

PV Basècles 1

Skill Tournai

3

Estu Tournai 29

HCMouscron 21

S

ylvain Deblock, coach du

Skill, parlait de tension in­

habituelle au sein de son

groupe :

« Onaeudumalàsedire

qu’il s’agissait d’un match comme

les autres, on a mis le frein à main.

On a subi sur les extérieurs, on a

peu bloqué en début de partie et on

a aussi raté beaucoup de services.

J’ai senti une tension inhabituelle

au sein de mon effectif…Il faut éga­

lement admettre que Basècles ne

nous apas laissés jouer notre volley

et nous a notamment ennuyés avec

ses attaques dans la petite diago­

nale. On a heureusement su réagir

et corriger le tir pendant que Basè­

cles augmentait son taux de fautes.

Mon regret est de ne pas avoir fait

entrer Noé Leclercq plus tôt car il a

été haut au bloc, concentré, et a réa­

lisé quasi un sansfaute. »

G.P.

Deblock : « Nous avons su réagir »

T

hibault Detandt, le coach de

Basècles, pointait la menta­

lité des siens :

« On a réussi l’uni­

que chose qu’on avait à faire : sor­

tir Antoine Cornil du match ! Le

souci c’est qu’une fois qu’on y est

arrivé, on n’a plus rien fait. Pour­

quoi accomplir ce travail si c’est

pour faire ça après ? On n’était

plus organisé, on a enchaîné les

services ratés et les réceptions dans

le mur et on a surtout affiché une

mentalité de perdants qui a rendu

le succès impossible. Dès que quel­

que chose ne va pas, personne n’est

là pour réagir, personne n’est posi­

tif. Si on veut faire mieux la saison

prochaine, il faudra un noyau plus

large mais aussi et surtout une

mentalité différente ! »

G.P.

Detandt : « Mentalitédeperdants »