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SPORT

HAINAUT OCCIDENTAL

Samedi 25 février 2017

49

CE-CM

WWW.LAVENIR.NET

Interview : Loïc DEFOORT

C

hangement de décor et d’am­

biance en une petite semaine

de temps à l’Estudiantes où

l’équipe de N1 sera passée d’une

sensationde « bienêtre absolu » à

unsentimentbienmoinsagréable

qu’il y a encore beaucoup de tra­

vail à accomplir pour dire de riva­

liser avec l’étage supérieur. Quali­

fiés pour les playoff depuis leur

victoire décrochée à Eynatten il y

a deux semaines, les Tournaisiens

pouvaient aborder, samedi passé,

leur rencontre à domicile face à

Nelo en toute tranquillité, sans

mauvais stress ni pression mal­

saine. Face à l’autre qualifié pour

les prolongations de saison pou­

vant permettre de jouer la saison

prochaine en Beneleague, il n’y

avait qu’un objectif : se faire plai­

sir, bien jouer, offrir une réplique

de qualité, histoire de lui montrer

qu’il faudra compter sur cet Estu

pour la suite ! Sauf que le score fi­

nal de ce match n’a pas répondu

aux attentes. Qu’il y ait eu défaite,

ce n’est pas le souci ; que le mar­

quoir du hall des Sports affichait

2436, c’était un peu plus problé­

matique. Cela imposait entous les

cas un constat : l’équipe coachée

par Allan Cuervo se doit d’encore

grandir ! Un avis partagé par Co­

rentin Chantry.

Corentin, rassurez-nous : actuelle-

ment, il n’y a pas douze buts

d’écart entre l’Estu et Nelo…

Je trouve que le score est un

peu forcé. L’écart est exagéré

mais on ne peut pas non

plus se mentir et il faut

pouvoir admettre qu’il y a

plusieurs niveaux d’écart

entre nous et cette for­

mation de Neerpelt qui

n’est pas le leader pour

rien. Il yaentout cas –

au moins – une divi­

sionqui nous sépare.

Nelo est juste plus

fort que nous.

Il l’a été sur ce match, il

l’est depuis le début de

saison puisqu’il vous a

battus à chaque fois

mais vous avez réussi à le contrarier

en octobre dernier sur son parquet ;

et puis, samedi, vous n’étiez quand

même pas dedans…

On a été, il est vrai, trop irrégulier

lorsdecette rencontre. Àcertaines

périodes dumatch, ona eudes ab­

sences mais c’est également l’ad­

versairequi avouluça. Onadouté

car en face, on avait des gars qui

mettaient quasiment toutes leurs

offensives. Lorsque vous voyez

votre adversaire être à plus

de 90 % de réussite alors

que de votre côté, vous

peinez à atteindre les

30 %, ça vous met

le moral dans les

chaussettes. Sur­

tout face à un ad­

versaire tel que le

Sporting ! Et tout

devient vite trop

compliqué.

Cette défaite ne

semble pas vous

surprendre…

Bien sûr, je ne la dé­

sirais pasmais si je suis

honnête, je m’attendais

à ce qu’elle tombe. Car il y

avait d’abord le contexte.

Onsortait d’unsuccès diffi­

cile à Eynatten qui nous a

assurés de la qualification

pour les playoff. In­

consciemment,

je me dis qu’il y a eu un relâche­

ment. Ce n’est pas normal mais il

vaut mieux qu’il arrive mainte­

nant, à unmoment où onn’a plus

rien à gagner ni à perdre. C’est un

match qui nous servira de leçon.

On a été puni quand on voit la sé­

vérité du score. Moralement, on a

souffert même si on a continué à

essayer de développer notre jeu et

àfairedenotremieuxpourdirede

ne pas couler complètement.

De l’extérieur, on se dit que c’est très

inquiétant en vue des play-off ; certes,

l’Estu y va sans obligation de monter,

loin de là même, mais doit-on craindre

une série de défaites aussi sèches ?

Là encore, je vais être honnête : on

peut s’attendre à se ramasser quel­

ques tatouilles ! Après, c’est une

sensation personnelle et je n’as­

pire qu’àune chose, que l’onmon­

tre que j’ai tort. Mais on voit que

Nelo est très costaud alors que

Sasja sera dumême calibre. Je me

dis que s’il y a des points à pren­

dre, ce sera face àMerksemqui pa­

raît un peu plus abordable.

Vous avez affronté quatre fois Nelo

depuis le début de saison ; vous avez

bien dû en retirer quelque chose pour

l’ennuyer un peu plus, non ?

Sur un match, on peut gagner à

condition que l’on soit super bien

et qu’eux soient dans unmauvais

jour. Chez eux, enoctobre, on les a

vachementembêtéscarilsavaient

levé le pied. On n’avait perdu que

de quatrebutsmais àunmoment,

c’est dix goals qu’il y avait d’écart.

Sans leur relâchement, on ne se­

rait pas revenusi près. C’est unad­

versaire impressionnant qui peut

se permettre d’être un peu moins

concerné par le match à certains

moments. Ses joueurs ont beau­

coup d’expérience, de maîtrise et

font preuve d’une grande concen­

tration. Tout est plus profession­

nel chez eux ; ils donnent l’im­

pressionquelehand, c’estleurvie.

Ce samedi, c’est Houthalen qui va se

déplacer ; ça vous inspire quoi ?

Que c’est l’équipe qui nous a dis­

puté la deuxième place et

qu’il n’est pas question

de lui faire croire

qu’elleméritait

de se l’attri­

buer à notre place. Ils sont bien là

où ils sont actuellement et ondoit

leur faire comprendre qu’à aucun

moment, il ne pouvait envisager

finir devant nous au classement.

Ça sent la grande rivalité…

Il y en a une car on s’est posé des

questions quandonles avuspren­

dre la mesure de Nelo en novem­

bre. On s’est dit qu’il y avait quel­

que chose demalsain. Au final, on

s’est trompé car l’éthique sportive

a été respectée. Cen’est en tout cas

pas avec cet adversaire que ça se

passe le plus mal. Le climat face à

Eynatten était bien plus tendu.

Quel jugement portez-vous sur votre

saison personnelle ? Une expression

telle que « mi-figue mi-raison » vous

paraît-elle appropriée ?

Non car je me sens mauvais. Je ne

suismême pas à 40%de ce que je

peux faire. Et je n’arrive pas à me

l’expliquer. Dans le jeu, ça passe

encore, c’estplusoumoinscorrect

mais c’est au niveau du shoot que

ça cloche complètement. Rien ne

rentre, c’est une catastrophe. Je ne

comprends pas, c’est frustrant car

j’ai l’impressionquelaréussiteme

boude. Il y a aussi un manque de

confiance qui joue. Quand tu vois

que tu ne sais pas mettre plus de

deuxoutrois buts parmatchalors

que par le passé, tuétais souvent à

plus de cinq, ça t’amène à te poser

des questions. Il y a une forme de

pression qui s’installe car tu te dis

qu’à chacune de tes tentatives, tu

dois marquer.

Alain Luisi nous disait qu’il vous verrait

bien être « l’homme des play-off »…

Je l’espère mais il dit cela car il a

beaucoup d’affection pour moi. Il

me souhaite lemeilleur et j’espère

pouvoir répondre à ses attentes. Je

ne me cache en tout cas pas der­

rière des blessures ; j’ai bien euun

souci au pied en début de saison

et j’ai encore des petites dou­

leurs à l’épaule mais rien qui

puisse m’empêcher de prester

à mon véritable niveau.

On vous a souvent vu être très

bon face à des adversaires plus

forts ; du coup, les play-off…

Pourraient me convenir,

c’est ce que vous voulez

dire ? Encore une fois, je

l’espère mais il est vrai

que par le passé, les

rencontres contre des

équipes comme Visé

ou Merksem m’ont

plutôt réussi. Alors,

pourquoi pas.

HANDBALL

« On risque de souffrir lors des play-off »

En étant sèchement battu la semaine dernière par

Nelo qu’il retrouvera lors des play-off,

l’Estudiantes a

reçu une confirmation : il va beaucoup apprendre !

Corentin Chantry est un peu à la peine

cette saison

avec une efficacité qui ne

répond pas vraiment à ses attentes.

Com.

EHC Tournai

Ce soir

K. Houthalen

20h15