Table of Contents Table of Contents
Previous Page  133 / 448 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 133 / 448 Next Page
Page Background

SPORT

HAINAUT OCCIDENTAL

Samedi 11 février 2017

41

CE-CM

WWW.LAVENIR.NET

Interview : Loïc DEFOORT

I

l reste quatre rencontres à dis­

puter pour l’Estudiantes mais

« seulement » trois occasions

d’engranger une dernière victoire

quiseraitsynonymedeplayoffas­

surés. Avec cinq points d’avance

sur Houthalen, les Tournaisiens

n’ont en effet plus besoin que de

deux unités pour remplir leur ob­

jectif de début de saison. Ces trois

prochaines semaines, ils iront à

Eynatten puis recevront Nelo et

Houthalen. En sachant que la der­

nière rencontre de la phase classi­

quefaceàlaréservedeViséneleur

permettra pas de faire fructifier

leur compteur, en sachant que ga­

gner face à Nelo, même à domi­

cile, reste plus qu’hypothétique et

ensachant que jouer saplacepour

les prolongations de saison sur le

seul match face à Houthalen ris­

qued’engendreruneénormepres­

sion, il est préférable que l’équipe

d’AllanCuervo s’adjuge la victoire

nécessaire dès son déplacement à

EynattenRaeren. C’est cequevise­

ront Cyril Cuervo et ses équipiers.

Cyril, le week-end dernier a été très

bon avec le revers de Houthalen à Nelo

et votre succès face à Grâce-Hollogne et

pourtant, une nouvelle fois, on n’a pas

vu un grand Estudiantes…

Face à Visé la semaine précédente,

cela avait déjà été moyen et cette

fois, ce n’était pas encore génial !

C’est bizarre : à chaque fois qu’on

rencontreGrâceHollogne, on ren­

tre mal dans le match alors qu’on

sait que c’est tout l’inverse qu’on

doit faire pour éviter de se mettre

endifficulté. GrâceHollogne ades

joueurs qui imposent un rythme

très lent et une fois que tu tombes

dedans, il est très difficile d’en sor­

tir. C’est ce qui s’est passé samedi

dernier ; on a eu dumal à prendre

des initiatives. Ça s’est surtout vu

au cours de la première mitemps

où onn’arrivait pas à produire no­

tre jeuhabituel. Après lapause, on

a mieux défendu, on repartait un

peu mieux vers l’avant mais fran­

chement, ce n’était pas grandiose.

Onvoit qu’onaunsouci quandon

affronte des équipes qui ne jouent

pas ; on ne sait pas leur imposer

notre propre tempo. Du coup, nos

prestations deviennent poussives.

La manière de jouer de l’adversaire

explique-t-elle tout ?

Non, bien sûr, il y avait aussi un

manque d’efficacité et de lucidité.

En attaque, on ne trouvait pas les

solutions. Du coup, on forçait. Or,

c’est tout ce que l’Estu ne doit pas

faire ! Car au final, on se surprend

nousmêmes ; onessaiedes choses

qu’onne devrait pas, onperdalors

trop de ballons et cela profite à un

adversaire qui, en théorie, ne de­

vrait pas nous poser de soucis.

Il y a aussi le fait qu’on est en fin de

phase classique et que vous en êtes

déjà à vos quatrièmes confrontations

face aux mêmes adversaires ; dans la

division, tout le monde commence à

se connaître par cœur, non ?

Il est vrai que la formuleducham­

pionnat n’arrange pas les histoi­

res. Déjà la saison dernière, on a

joué la plupart de ces équipes qui

n’ont pas beaucoup changé. Ajou­

tez les quatre confrontations de

cette phase classique et il est vrai

que l’oncommenceunpeuà tour­

ner en rond. On sait maintenant

comment contrer nos adversaires

qui savent aussi comment nous

contrer ! Il n’empêche, nous avons

un gros souci : on n’est pas assez

tueur ! On n’arrive pas à creuser

l’écart quand l’occasion se pré­

sente. Si on désire confir­

mer notre qualification

pour les playoff et si

on ne souhaite pas

y faire de la simple

figuration, on de­

vra changer tout

ça… Imposer no­

tre style de jeu

fait d’unegrosse

défense et aussi

de rapides mon­

tées de balle est

un impératif.

Vous nous parlez

des play-off qui

deviendront une

réalité ce soir si

vous gagnez à

Eynatten…

Il faut décro­

cher ce dernier

succès le plus tôt

possible pour éviter

de se faire peur par la

suite face à Nelo ou Houthalen. Il

ne faudra toutefois pas croire que

ce sera facile. Eynatten aura envie

de prendre une revanche par rap­

port au match de décembre qui

s’était terminé sur unsuccès 2928

en notre faveur. On l’avait em­

porté sur unpenalty accordé dans

les dix dernières secondes de la

partie. Je me rappelle que nos ad­

versaires étaient repartis avec un

énorme sentiment d’injustice ; ils

voudront se payer la tête de l’Estu

dans leur salle car ils doivent en­

core l’avoir en travers de la gorge.

On vous a revu à l’œuvre le week-end

dernier ; les pépins physiques sont-ils

derrière vous ?

Ouietnon ! Jemesensapteàjouer

mais je ne suis pas à 100%. Je n’ai

pas été épargné depuis le début de

saison. En préparation, je me suis

blesséàl’épaule.Jesuisrevenu,j’ai

joué quatre matches avant de me

reblesser à l’épaule. Puis, j’ai souf­

fertd’uneentorseaugenou.Àcha­

que fois, c’est lemême refrain : du

repos, du kiné, du renforcement…

Mais la semaine dernière, j’étais

biendécidéà jouerpour lebiendu

collectif. Je n’ai pas commencé le

match, ce qui est normal mais je

me suis dit que dès que je

monterais sur le terrain, je

donnerais tout.

Et vous avez inscrit trois

buts, ce qui doit faire du

bien…

C’est toujours bon à

prendre pour la con­

fiance mais le plus

importantétaitde

prendre les deux

points du succès

afin de se rappro­

cher des playoff.

Que vous entrevoyez, ce qui

est une bonne chose pour le

club qui les ambitionnait…

C’est en effet une excel­

lente chose car ça ré­

pond aux ambi­

tions du club qui a raison de voir

haut. Pour le public aussi, c’est po­

sitif ; on espère retrouver un peu

plus d’engouement mais on peut

comprendre qu’il se lasse de voir

toujours lesmêmes adversaires. Et

puis, il est à l’image de la dynami­

queactuelledel’équipe. Si onn’est

pas bien, le public ne donne pas, il

ne répond pas alors qu’on devrait

tout faire pour le transcender car

il est, à mes yeux, le meilleur de

Belgique.

Pour l’équipe aussi, les play-off seront

une sacrée expérience…

Cela fait trois ans que je suis au

club et effectivement, le groupe,

même s’il est très jeune cette an­

née, a besoin de nouveaux défis.

Jouer les playoff et affronter des

clubs de Beneleague, ça nous ser­

vira d’apprentissage. Et on pourra

voir où on en est sans qu’il y ait la

moindrepressioncarunretour en

N1 ne serait que logique. En pré­

paration, on a affronté les Lions

ouSasja ; ona bienvuqu’il y avait

une énorme différence… On s’en

doutemais ona besoinde le vivre.

Ce sera enrichissant sur leplan in­

dividuel et collectif.

Quelles conclusions pensez-vous que

vous allez tirer de cette expérience ?

Que pour rivaliser, l’Estu aura be­

soin d’un ou deux autres garçons

du calibre de Merlin Rosier qui a

connu le haut niveau en France.

Que les jeunes – dont je fais partie

à 21 ans ! – qui sont investis et à

l’écouteverront qu’il yaencoredu

travail à accomplir pour pou­

voir prétendre au top du

handball belge et afin

de s’y installer du­

rablement.

HANDBALL

« Il faut finir le travail au plus vite »

Il ne manque qu’une victoire à l’Estu pour être sûr

d’accompagner Nelo en play-off.

Idéalement, il doit

aller la chercher dès ce soir à Eynatten-Raeren.

Cyril n’a pas été épargné par

les blessures depuis le début

de saison

mais il veut être à

100 % pour jouer les play-off.

Com.

Eynatten-R.

Ce soir

EHC Tournai

20h15