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VENDREDI
10 FÉVRIER 2017
© D.R.
Portrait des frères Samardzic
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C’est quasiment une certitude,
Quentin N’Gakoutou ne com-
mencera pas la rencontre face à
Bruges. Marc Grosjean tient un
onze depuis quelques semaines
et celui-ci donne entièrement
satisfaction au coach saint-gil-
lois (ndlr. cinq matches sans
avoir connu la défaite, un seul
but encaissé et surtout neuf
points sur quinze après avoir af-
fronté les « ténors »).
Cela n’empêche bien sûr pas la
nouvelle recrue de s’intégrer
progressivement dans l’équipe
et de démontrer quotidienne-
ment ses qualités à l’entraîne-
ment.
«
J’ai découvert un bon groupe
»,
se réjouit le principal intéressé.
«
Les joueurs m’ont tous mis rapi-
dement à l’aise et j’ai pu constater
qu’il y avait de la qualité. J’ai vu
également la rencontre face à
l’Antwerp et si la première mi-
temps était difficile, la seconde
était nettement meilleure.
»
Cette première prise de contact
avec la Division 1B ne lui a pas
encore permis de cerner toutes
les subtilités quant au fonction-
nement du championnat. Et ce
n’est pourtant pas faute d’avoir
pris ses renseignements auprès
de Yannick Aguemon.
«
Honnêtement, je ne comprends
toujours pas le système (rires).
C’est l’inverse de ce que nous fai-
sons en France.
»
Débarqué à l’Union dans la soi-
rée du 31 janvier, le nouveau
joueur du matricule 10 voit
l’Union comme un bon moyen
de percer dans le monde profes-
sionnel.
«
Je suis arrivé au tout dernier mo-
ment. J’ai reçu un appel de mon
agent qui m’a dit que l’Union
était intéressée. Mon temps de jeu
à Monaco était devenu impossible
et j’avais besoin de jouer. Le club
était d’accord et le prêt a pu se
faire.
»
S’ADAPTER AU COLLECTIF
Ambitieux et très motivé à
l’idée de relever ce nouveau défi
qui s’offre à lui, Quentin N’Ga-
koutou veut mettre au service
de l’équipe un jeu qui repose es-
sentiellement sur «
une bonne
technique et de la vitesse
». Un
profil de joueur qui plaît à Marc
Grosjean et son système.
«
J’essaye d’être adroit offensive-
ment et de sentir le bon moment
lorsque je dois céder le ballon
»,
raconte le Monégasque. «
J’ai été
formé comme avant-centre mais
mes précédents coachs m’ont dé-
jà fait jouer sur les côtés.
»
À l’entraînement, Quentin a dé-
jà été placé sur le côté droit lors
des phases offensives. Une pre-
mière indication pour le joueur
français.
«
Je prends mes repères petit à pe-
tit. J’ai déjà pu constater que le
coach accorde de l’importance à
la pression que l’on peut exercer
tout en se projetant rapidement
vers l’avant.
»
Alors que l’Union va défier le
Cercle ce vendredi soir, Quentin
N’Gakoutou, s’il fait le déplace-
ment jusqu’à la Venise du Nord,
aura l’occasion de recroiser des
têtes bien connues. Paul Nardi,
Mehdi Beneddine et Tafsir Ché-
rif ont en effet rejoint le Cercle
lors du mercato hivernal. Tous
les trois sous forme de prêt.
«
Je les ai tous connus à Monaco
évidemment
», confie en sou-
riant l’attaquant de l’Union qui
connaît aussi particulièrement
Dennis Appiah, l’arrière latéral
du Sporting d’Anderlecht.
«
Nous n’aurons pas le droit à l’er-
reur là-bas et nous devrons faire
en sorte de pouvoir espérer finir
4
e
. Pouvoir jouer des équipes de
D1A serait vraiment très intéres-
sant pour tout le monde.
»
-
M.FA.N’Gakoutou (à dr.), avec Okita, les deux nouvelles recrues.
©
M.FA.Q
uentin N’Gakoutou
découvre encore son
nouvel environnement.
Fraîchement arrivé
lors du dernier soir du mercato,
le 31 janvier, le joueur de Mona-
co, prêté au matricule 10 jus-
qu’en fin de saison, est bien
déterminé à s’illustrer sous sa
nouvelle vareuse.
Le Monégasque prend ses marques à l’Union Saint-Gilloise
FOOTBALL – DIVISION 1B (CERCLE BRUGES – UNION SAINT-GILLOISE, CE VENDREDI À 20H30)
N’Gakoutou veut
se faire sa place
0
Comment êtes-vous devenus
coach de handball ?
Jean-Jaques Barbier (WASH) :
Cela fait 45 ans que je suis dans
le hand et j’en ai 58. J’ai connu
beaucoup de clubs, d’abord en
tant que joueur. Avec l’expé-
rience et ma tendance naturelle à
mener les groupes, j’ai fini coach.
Benoit Lamury (Kraainem) :
J’ai
commencé à Kraainem où j’ai
joué de mes 11 à 17 ans. J’ai
quitté le club pendant mes an-
nées seniors avant d’y revenir
pour entraîner. Ça s’est fait natu-
rellement parce que je suis prof
de gym aussi et j’ai l’expérience
du haut niveau avec l’équipe
nationale.
0
Comment vous êtes-vous
rencontrés ?
J-J-B :
Je crois que j’ai arbitré l’un
de tes matches, puisque j’ai été
arbitre aussi…
B-L
: Même avant ça je pense.
Quand tu coachais les seniors de
Kraainem, j’étais chez les jeunes
et je venais faire des séances
supplémentaires le mercredi.
J-J-B :
C’est vrai, on se voyait déjà
à ce moment-là. Ça devait être en
1998-99. Benoît était tellement
mordu de hand qu’il jouait tout
le temps en dehors des entraîne-
ments avec son équipe.
0
Depuis que vous êtes coach,
qui est-ce qui l’emporte dans
vos confrontations ?
J-B-B :
L’année passée, on a joué
quatre matches l’un contre
l’autre et Kraainem en a gagné
trois. Et sur l’année précédente, il
y a un partout.
B-L :
En général chacun gagne
son match chez soi, sauf cette
année où ils nous ont battus chez
nous.
0
Et est-ce qu’ils vous arrivent
d’échanger des informations
sur les adversaires ?
B-L :
Ça nous arrive. On se
connaît depuis longtemps et on
s’entend bien donc on échange
parfois nos impressions.
J-B-B :
Un petit coup de fil à
l’occasion. Mais il faut dire qu’ici
le monde du handball est tout
petit et tout le monde se connaît.
0
Justement, en tant que « petit
sport » en Belgique, qu’est-ce
que vous dîtes aux jeunes pour
les attirer vers ce sport plutôt
qu’un autre ?
B-L :
Déjà, c’est un sport très
complet avec du contact et peu
de cinéma. Il y a beaucoup de
buts et tout le monde peut jouer
car il n’y a pas de gabarit type,
que l’on soit grand, petit, costaud
ou non… Puis on joue à l’inté-
rieur, cela devrait peser en Bel-
gique !
J-B-B :
J’ajouterais que technique-
ment, on s’amuse très vite au
hand. Et ici, il y a peu de concur-
rence dans les clubs, donc les
jeunes qui débutent ne restent
pas sur le banc et joue.
0
Pourriez-vous chacun nous
citer la plus grande qualité de
l’autre en tant que coach ?
B-L :
Pour Jean-Jacques, je dirais
que c’est son expérience et sa
connaissance du jeu. Tactique-
ment il est très fort, il sait jouer
selon les forces de l’adversaire.
J-J-B :
Benoît est un vrai mordu de
hand. C’est un sport amateur
mais il est à fond tous les jours, il
y croit et il arrive à transmettre sa
passion auprès de ses joueurs.
0
Pour conclure, un petit mot
sur les enjeux du match de
dimanche ?
J-J-B :
Pour nous il s’agit de garder
la confiance en vue des playoffs.
B-L :
On a une revanche à
prendre et on doit montrer un
meilleur visage qu’à l’aller.
-
THOMAS RAHATOKA (ST.)
« On se connaît très bien »
HANDBALL – DIVISION 1 LFH
B. Lamury (à g.) et J-J. Barbier, deux rivaux qui s’entendent.
© J.T.
J-J Barbier et B. Lamury
Entraîneurs de Waterloo et Kraainem
>
Noyau.
Saussez, Sadin, Cabeke,
Kaminiaris, Vandiepenbeeck,
Martens, Perdichizzi, Neels,
Wallaert, Morren, Massengo, Da
Silva, Fixelles, Salah, Rajsel,
Aguemon, Fauré, Aoulad, N’Ga-
koutou.
Marc Grosjeandispose d’un
noyau au complet et devra faire
des choix aumoment de cou-
cher sur papier les 18 noms
retenus pour le Cercle.
>
Suspendu.
Mpati est suspendu
pour abus de cartes jaunes.
-
Express
Mpati suspendu
En provenance de Monaco,
Quentin N’Gakoutou a vu défi-
ler quelques personnalités sur
le Rocher alors qu’il a fait sa
formation dans la Principauté.
«
Juste avant que je signe mon
premier contrat pro, c’était Ra-
nieri le coach. J’ai eu l’occasion
de m’entraîner à quelques re-
prises avec l’équipe première
»,
explique-t-il.
Malheureusement pour lui, ce-
la coïncidait aussi avec la prise
de pouvoir de Dmitri Rybolov-
lev à la présidence du club. Une
arrivée qui a transformé en pro-
fondeur le club puisque les Mo-
négasques allaient alors gravir
en très peu de temps quelques
échelons et nourrir beaucoup
d’ambitions.
«
Cela devenait difficile pour moi
d’espérer du temps de jeu. J’ai
alors
demandé
d’être
prêté.
D’abord à Avignon, en Ligue 2,
ensuite à Evian, toujours en
Ligue 2. Je suis ensuite revenu à
Monaco mais l’équipe tournait
bien et je n’allais pas recevoir ma
chance. Le changement du statut
du club, et leur volonté d’être
champion, a fait qu’il y avait
beaucoup plus d’exigences sur le
niveau. C’était donc plus difficile,
pour nous les jeunes, d’espérer
du temps de jeu. Je reste bien sûr
attaché au club et j’espère un
jour y jouer mais après quelques
mois difficiles, je voulais à nou-
veau être prêté.
»
Et c’est là que son agent l’a mis
en relation avec l’Union pour y
finir la saison.
«
Je suis à l’Union pour essayer
de m’imposer au niveau profes-
sionnel et démontrer mes quali-
tés.
»
-
M.FA.
La concurrence à Monaco l’a poussé vers la sortie
Quentin N’Gakoutou rêve toujours d’un jour pouvoir jouer à Monaco
© DR