Persoverzicht december 2020

© S.A. IPM 2020. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 17 Basket-Ball www.dh.be 11/12/2020 dh - les sports + L a Beneleague a-t-elle été ou est-elle viable dans d’autres disci- plines que le basket ? Petit tour d’horizon. . Foot masculin : un dossier qui reste épineux Le serpent de mer a, une nouvelle fois, sorti sa tête de l’eau. Le projet de Beneleague est à nouveau d’actualité. Face au lobbying des grands clubs européens pour dispu- ter une Ligue des champions de plus en plus fermée, plu- sieurs des meilleurs clubs belges et néerlandais s’in- quiètent du fossé qui pour- rait encore s’agrandir. Com- ment trouver la parade ? Pour certains, dont les diri- geants du Club Bruges, une compétition belgo-néerlan- daise sera la voie de la ré- demption. Une étude de Deloitte, pré- sentée aux clubs, estime que la création d’une Beneleague pourrait générer 400 mil- lions d’euros additionnels de droits médias. L’Union belge fait partie des discussions mais du côté de la Pro League, on tempo- rise : ses dirigeants aime- raient d’abord une étude plus détaillée sur la faisabi- lité d’un tel projet. L’un des obstacles majeurs, c’est la distribution des tickets euro- péens. En cas de compétition unique, l’UEFA s’opposerait à distribuer des tickets séparés pour chaque pays. Bref, le dossier reste tou- jours très épineux. . Foot féminin : trop de différences La Beneleague avait tout d’un projet avant-gardiste et voué à la réussite. Le football féminin tardait à décoller en Belgique. L’op- portunité était donc belle de booster ce sport bien avant le début de la hype démarrée il y a quelques années. La Belgique avait beaucoup à y gagner en termes de com- pétitivité. Les clubs néerlan- dais étaient mieux structurés et tout simplement meilleurs. Le produit n’a toutefois ja- mais su être bankable : pas de couverture télévisée chez nous ni d’accroissement des rentrées financières. De plus, les trajets à parcourir pour les joueuses non profession- nelles étaient trop consé- quents par rapport à leur dé- fraiement. Le projet a tenu deux ans. . Handball : bon pour le niveau européen La Beneleague de handball a été créée en 2008 et est gé- néralement composée de 12 clubs. Le champion est dé- terminé au terme de playoffs entre les quatre premiers et le dernier de chaque pays est relégué. Son existence a per- mis d’élever le niveau de ce sport dans les deux pays, ce qui s’est fait ressentir en Coupe d’Europe. Au niveau financier, les clubs belges avaient peur d’être en dessous de ceux du pays voisin mais ce n’est fina- lement pas le cas. Cependant, cette Benelea- gue est remise en cause très régulièrement, même si pour l’instant, elle tient bon. Le HC Visé BM est le seul club fran- cophone qui l’intègre et se sent bien souvent exclu, la barrière de la langue n’aidant pas. Bien souvent, une telle for- mule permet de profession- naliser le sport concerné mais ce n’est pas réellement le cas ici en partie car la ligue ne parvient pas à signer de brillants contrats qui per- mettraient aux clubs d’avoir des retours financiers consé- quents. B. D., M. S. et R.V.P. . En football, une compétition mêlant clubs belges et néerlandais est toujours sur la table. © belga Jamais un dossier simple Autres sports D’autres disciplines ont essayé ou songent à une Beneleague, qui fait souvent débat. S ur les 22 clubs ame- nés à voter, 21 ont voté en faveur du projet de BeNeLeague. On note une seule abstention (Liège). MONS “Un possible coup de boost pour le basket” Thierry Wilquin (mana- ger général): “C’est toujours difficile de plaire à 100% à tout le monde mais l’arrivée d’un produit novateur peut donner un vrai coup de boost au basket belge. Cela pourrait offrir plus de poids dans les discussions avec les partenaires. Économique- ment, les Pays-Bas sont un pays costaud avec une cul- ture sportive développée.” BRUSSELS “Complètement favora- ble” André De Kandelaer (pré- sident): “Je suis complète- ment favorable à la création d’une BeneLeague depuis le début. Le basket a besoin d’un marché plus large et je suis convaincu que cela sera profitable pour tout le monde à long terme.” CHARLEROI “Oui mais...” Eric Schonbrodt (direc- teur général) : “La crise ac- tuelle n’a pas modifié notre point de vue. Il faut pouvoir aller de l’avant à l’avenir et la BeNeLeague semble une bonne opportunité. Voilà pourquoi nous souhaitons voir son processus de mise en place se poursuivre. Mais il faudra encore que des sou- tiens commerciaux soient trouvés ainsi qu’une formule de compétition plus simple aux yeux du public.” LIÈGE “Certaines réserves” Christophe Muytjens (di- recteur général) : “Nous ne sommes pas opposés au principe de la BeneLeague, nous avons simplement quel- ques réserves par rapport à une certaine précipitation. Avant de construire un bel immeuble, on s’assure de ses fondations, or il n’y a pas eu de véritable analyse des maux du basket belge en amont. D’autre part, les plus petits clubs hollandais béné- ficieront d’une longue pé- riode d’adaptation finan- cière. Effort qui n’a jamais été fait chez nous pour com- bler le trou entre la D2 et l’Euromillions League.” B.P., D.E. et J.Br. “Le basket a besoin d’un marché plus large” Pour beaucoup, la mise en place d’une BeNeLeague sera bénéfique à l’avenir. jour ciaux et médias va réelle- ment débuter maintenant que le vote est passé et qu’ils disposent d’un produit con- cret à proposer. En ce qui concerne les clubs, la seule grosse diffé- rence au niveau des coûts concernera évidemment les déplacements aux Pays-Bas. Le plus long déplacement sera celui entre Mons et Gro- ningen (430 km). Mais la li- gue a d’ores et déjà promis d’accorder des aides financiè- res aux clubs afin de compen- ser les surcoûts engendrés par les déplacements hors des frontières nationales. Pour l’obtention des licen- ces, le budget requis ne sera pas plus élevé qu’actuelle- ment en Euromillions Lea- gue. Au cours de la première année de la BeNeLeague, le budget minimum sera même revu à la baisse. Benoît Peeters

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