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LUNDI 19 DÉCEMBRE 2016
PAT INOIRE
A
vec 59 patinoires montées en Bel
gique et à l’étranger, la société Co
lors Production est incontournable
en
Wallonie.DeWavre à Huy, de
Mons à Luxembourg, la société de
Fleurus a multiplié les patinoires au
cœur des villes. Tout avait commencé
il y a 23 ans par l’installation de la pa
tinoire de Bruxelles.Puis il y a euParis
et encore bien d’autres… Le projet de
Nicolas Vercoutere était complète
ment novateur au début des années
90.
« Quand je me présentais chez les
banquiers, on me prenait pour un fou. »
Aujourd’hui, il s’arrange avec les
autorités locales pour proposer des
packages globaux. Nous l’avons ren
contré à Huy où il vient de décrocher
le marché pour 60 000 €.Mais là, il
doit gérer l’ensemble du marché de
Noël et pas simplementmonter sa pa
tinoire.
« À part à Wavre, à Dijon et à
Huy, c’est rare qu’on s’occupe de la ges
tion. »
Pour instal
ler une piste
glacée provi
soire, il fau
dra compter
aux environs
de 30 000 €
pour une su
perficie
de
3 0 0
à
350 m
2
.
■
E. H.
Il a monté 59
patinoires cet hiver
ASSOCIAT IONS
D
u péket de toutes les couleurs et
de tous les goûts. Voilà ce qui
fait tourner le commerce de Simone
dans son chalet à Liège.
« Cela fait
27 ans que je fais ça pour le club de han
dball de GrâceHollogne. »
Simone ap
précie ces journées passées à servir
des pékets.
« On a commencé avec 6
sortes.Maintenant, on en a une qua
rantaine. »
Malgré une location
« de
6 200 € »
, le club sportif attend
beaucoup de ces 5 semaines de mar
ché.
« C’est le
plus gros ap
port d’argent
de
l’an
née. Avec ça,
on peut orga
niser des sta
ges, payer les
équipements,
les
arbi
tres… »
À Namur, Alain Gomez vend des
pyjamas au profit de son associa
tion « l’Espoir des chevaux et des
médors ».
« On n’a pas de dons, pas de
subsides. On essaye de tirer notre plan
comme on peut. Sans ça, mon ASBL ne
peut pas tenir la route. C’est important
même si je constate une diminution des
ventes de 40 à 45 %. Avant, je vendais
des lampes de berger mais j’ai dû chan
ger car les grandes surfaces ont com
mencé à en vendre. »
■
E. H.
« Le plus gros
apport de l’année »
LOCAT ION
A
nne et sa
fille
Es
telle viennent
de la région de
Pe r p i gnan ,
dans le sud de
la France.Cela fait 8 ans qu’elles ven
dent leurs figurines sur le marché lié
geois. Comme bon nombre de com
merçants français, elles ont choisi de
venir travailler enBelgique aucours du
mois de décembre parce que les prix de
location sont nettement moins chers.
« Chez nous, dans le sud, Noël n’est pas très
développé. Et audessus de Lyon, les places
sont hors de prix. Ici, c’est la moitié moins
cher. »
Par contre la septuagénaire ne se ré
jouissait pas excessivement des ventes
réalisées.
« Je garde toutes mes ventes
dans un petit
carnet.Etquand je compare
chaque jour avec les autres années, c’est la
première fois qu’on est en baisse ».
Diane et Lison sont deux sœurs ve
nues duQuébec.Dans leur chalet dédié
au Canada, on y trouve des alcools, des
sirops mais aussi des vêtements aux
couleurs nationales et reprenant la
feuille d’érable.Effectuer un tel dépla
cement nécessite un certain investisse
ment.
« Onvient s’amuser.Mais lorsque je
suis allée rechercher mes produits à la
douane, je me suis posé des questions.Les
accises ont énormément augmenté et je ne
peux pas le répercuter sur mes prix. »
■
E. H.
Moins cher qu’en France
UNE VI TRINE
P
our Sophie Clément, sa présence
sur le marché de Noël de Namur
lui permet de bénéficier de retombées
commerciales tout au long de l’an
née.Créatrice de bijoux, elle travaille
d’arrachepied dès septembre afin de
produire en suffisance pour écouler
ses produits sur le marché.
« Venir ici,
ça me permet d’équilibrer mon année.
Cela correspond à un quart demon chiffre
d’affaires. »
La créatrice peut ainsi rencontrer sa
clientèle dans un autre contexte mais
aussi présenter ses produits à un pu
blic différent.
« Comme il y a plein de
gens qui passent, c’est une période pour se
faire connaître.Pendant un mois, je donne
des cartes.C’est comme ça que j’ai réussi à
m’en sortir. »
Les journées sont souvent longues et
fatigantes
« Ce n’est pas évident mais
j’ai ma motivation
financière.Envenant
ici, celame permet de tenir toute l’année. »
D’autres marchands se retrouvent
aussi dans les chalets pour combler
une activité professionnelle à l’ar
rêt. C’est
le
cas de Léon
Noël qui est
forain.Mais à
Namur,
il
vend de l’al
cool.
« C’est une activité complémentaire
qui fonctionne
bien.Ennovembre, décem
bre et janvier, nous n’avons rien. Il y a 20
ans, on savait rester sans rien faire.Mais
plus maintenant. »
■
E. H.
« 1/4demonchiffred’affaires »
L’INFO
DU JOUR
Le business
des marchés
de Noël : du côté
des commerçants
« Comme il y a plein
de gens qui passent,
c’est une période pour
se faire connaître. »
Sophie CLÉMENT
2
fois moins cher.Les
locations sont moins
chères en Belgique qu’en
France.D’où la présence de
nombreux commerçants français.
eda E.H.
Un commerce assez rentable
Malgré des prix de location parfois élevés, les commerçants ont plutôt tendance
à s’accrocher à leur emplacement.
Leur fidélité est le reflet des bonnes affaires
qui sont réalisées au cours de ces cinq semaines de marché. Les marchés
belges ont aussi la cote à l’étranger car les locations des chalets
sont inférieures aux prix pratiqués en France.
Les échoppes vendant des
produits de bouche
sont
particulièrement rentables.
Notamment en soirée.
eda E.H.