30
30
JEUDI
8 DÉCEMBRE 2016
Vingt-trois ans à peine et trois
ans saisons de professionna-
lisme, déjà : Boris Vallée ne mu-
sarde pas en chemin. Le solide
gaillard de Thimister, force de la
nature confiée aux bons soins
de Marc Sergeant chez Lotto par
Christophe Brandt, a bien gran-
di et s’est affranchi. Dans sa vie
d’homme et sa carrière de spor-
tif. D’aucuns ont douté de la
pertinence de son choix il y a
douze mois, lorsqu’il a quitté
une équipe belge pour rejoindre
la formation bretonne Fortu-
néo, un cran plus bas dans la
hiérarchie. Mais Boris Vallée a
toujours estimé que c’était recu-
ler pour mieux pédaler. «
J’avais
besoin d’un nouvel espace d’ex-
pression, qui me permette no-
tamment de retrouver le goût de
la victoire, si souvent perçu chez
les jeunes et en espoirs
(NDLR : il
fut notamment champion
olympique de la jeunesse, en
2010)
mais que j’avais logique-
ment un peu perdu chez Lotto.
»
En France, le Verviétois a certes
eu besoin d’une période d’adap-
tation, mais a fini par atteindre
le premier objectif qu’il s’était
fixé. «
Le déclic s’est produit au
Tour de Bretagne, fin avril. Mais
c’est en remportant une étape du
Tour de Wallonie, au Rœulx, que
j’ai pleinement repris confiance
en mes qualités de sprinter.
C’était avant tout une question de
feeling, ce petit coup d’épaule ou
de coude qu’il fait donner au bon
moment pour ne pas se laisser
enfermer ou devancer par des fi-
nisseurs plus audacieux. Ce qui
fait toute la différence, c’est la
mentalité, nécessairement agres-
sive…
»
Le Wallon a finalement épinglé
quatre roses à sa boutonnière
(deux en Bretagne, une dans
l’Oise et une dernière en Wallo-
nie, donc), qui l’ont rendu plus
élégant et convaincant à l’heure
des bilans. «
Emmanuel Hubert
et l’équipe semblent satisfaits de
ma première année avec eux,
mais je dois, et je veux, franchir
un palier de plus en 2017.
»
Stakhanoviste de l’entraîne-
ment, dont les coaches doivent
souvent freiner les ardeurs, il a
déjà accumulé neuf jours de
stage « perso » à Majorque, et re-
met le couvert dès demain avec
son équipe, dans les environs de
Cambrils (Catalogne). «
Je fais
mon boulot à fond, toujours, je
suis fait comme ça (il rit), on ne
me changera plus. Les erreurs
commises ne se réparent pas mais
je m’en sers pour devenir plus
performant.
»
Par monts et vaux, Vallée trace
sa route avec beaucoup d’opi-
niâtreté et d’énergie. Il sera l’un
des sprinters de référence, aux
côtés de l’expérimenté Gianni
Meersman (ex-Etixx-Quick Step),
principale recrue des Bretons, et
du Britannique Dan McLay (éga-
lement formé chez Lotto, vain-
queur des GP de Denain et de la
Somme ces derniers mois), qui a
explosé au plus haut niveau la
saison passée. Pour faire montre
de ponctualité aux rendez-vous
de février-mars prochains, plus
question de courir la planète
pé-
dalante
jusque-là, il se recentre
sur un programme européen, à
sa mesure. «
En 2016, j’avais en-
chaîné Tours de San Luis, où
j’avais roulé pour défendre le
maillot de leader d’Eduardo Se-
pulveda,
puis
du Qatar
et
d’Oman. J’y avais laissé pas mal
de forces et de fraîcheur. On a
corrigé le tir.
» Reprise au Chal-
lenge de Majorque (trois des
quatre manches), puis en enfi-
lade La Méditerranéenne, Het
Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-
Kuurne, GP Samyn, Museeuw
Classic, Nokere Koerse et Tour
de Catalogne. Solide mais 100%
européen, pour ne pas se disper-
ser ni perdre de temps.
Car Boris Vallée, à demi-mot,
presque avec pudeur, caresse un
rêve un peu fou. «
Le Tour de
France 2017 passera… sur le pas
de ma porte, littéralement (étape
Düsseldorf/Liège, le dimanche 2
juillet). Le peloton empruntera la
rue où j’ai grandi et où mes pa-
rents habitent, à quelques cen-
taines de mètres à peine de mon
habitation d’aujourd’hui. Je n’en
fais pas un objectif obsessionnel,
car cela pourrait paraître pré-
somptueux. Mais avouez qu’être
sélectionné
parmi
les
huit
hommes
de
Fortunéo-Vital
Concept serait formidable, un
symbole très fort alors que ces
deux derniers étés, il n’y avait hé-
las plus le moindre coureur wal-
lon au départ…
»
-
ERIC CLOVIO
Boris Vallée, un bosseur fou qui ne se prend pas au sérieux.
D
e nouveaux objectifs
mais aussi un rêve : le
Verviétois Boris Vallée
veut entretenir sa dy-
namique de succès, initiée en
2016, et pourquoi pas découvrir
la Grande Boucle.
Boris Vallée (Fortunéo) caresse un rêve fou
CYCLISME – SAISON 2017
« Le Tour 2017 passe
sur le pas de
ma porte…»
BASKET
NBA
Miami - New York . . . . . . . . . 103 - 114
Detroit - Chicago . . . . . . . . . . . 102 - 91
Utah - Phoenix . . . . . . . . . . . 112 - 105
Memphis - Philadelphie . . . . . . . 96 - 91
Minnesota - San Antonio . . . . . 91 - 105
Washington - Orlando . . . . . . . 116 - 124
CYCLISME SUR PISTE
SIX JOURS D’AMSTERDAM
Classement après la 1
re
journée:
1. Kenny
De Ketele/Moreno De Pauw 121 pts ; 2.
Leif Lampater/Marcel Kalz (All) 112 ; à 1
tour: 3. Marc Hester/Jesper Morkov (Dan)
76 ; 4. Christian Grasmann/Maximilian
Beyer (All) 66 ; à 2 tours: 5. Albert Torres/
Sebastian Mora Vedri (Esp) 91.
NATATION
MONDIAUX EN PETIT BASSIN - WINDSOR (CANADA)
2
Timmers manque la finale pour 9/100
Pieter Timmers n’a pas réussi à se quali-
fier pour la finale du 200m libre, mercre-
di, aux championnats du monde en petit
bassin, à Windsor (Canada). Timmers a
dû se contenter du dixième chrono des sé-
ries (1:44.29) alors que seuls les huit pre-
miers temps étaient qualificatifs. L’Anver-
sois manque une place en finale pour 9
centièmes.
TENNIS
NOAH CAPITAINE DE FED CUP
Yannick Noah, déjà capitaine des Bleus en
Coupe Davis, a également été nommé
mercredi capitaine de l’équipe de France
de Fed Cup par le Bureau fédéral de la Fé-
dération française de tennis. Il remplace à
ce poste Amélie Mauresmo, qui avait an-
noncé à la mi-novembre qu’elle était en-
ceinte de son deuxième enfant et quittait
ce poste pour raisons personnelles.
LAST MINUTE
C’est dans son nouveau camp de
base, le Sportoase de Louvain, que
l’Union belge de handball a reçu
la presse. Une conférence présen-
tée en deux axes. En premier lieu,
le contenu de la convention de 3
ans signée entre la Ville de Lou-
vain, l’ASBL Tofsport, Sportoase et
l’U.R.B.H. Toutes les rencontres of-
ficielles (qualifications pour l’Euro
et les Mondiaux) ainsi que les fi-
nales de la Coupe (dames et mes-
sieurs) auront lieu dans cette salle
d’une capacité de 3.400 sièges.
«
J’ai été charmé par l’approche pro-
fessionnelle de la fédération et il n’a
pas fallu beaucoup de temps pour
arriver à un accord
», confiait Mi-
chael Schouwaerts, directeur opé-
rationnel de Sportoase. «
Cette ac-
cord a été aussi possible grâce à la
ligue francophone qui a concédé de
ne plus organiser en alternance les
apothéoses de la Coupe
», déclarait
Piet Moons, le président de la fédé-
ration qui embrayait avec l’objec-
tif majeur du long terme. «
Au
congrès de l’E.H.F. à Salzbourg où
notre Secrétaire général, Patrick Gar-
cia, a joué un rôle bâtisseur de
ponts, nous avons trouvé un accord
de principe avec les fédérations fran-
çaise et espagnole pour organiser
l’Euro de 2022. La candidature com-
mune sera présentée à l’automne
2018, au Congrès d’Edimbourg
après une étude de faisabilité du
projet.
» Une des 4 poules de quali-
fication se déroulerait dans notre
pays qui serait automatiquement
qualifié. «
Nous sommes ambitieux
et nous
visons
aussi
les
JO
2028…
»
-
PAUL MONET
La fédé veut l’Euro
2022 et les JO 2028 !
HANDBALL
Le nouveau camp de base, le Sportoase de Louvain.
© Belga
On savait déjà que Gianni In-
fantino était un partisan de
l’instauration d’un Mondial
« ouvert à tous », avec 40
équipes au moins. Mais le pré-
sident de la Fifa aurait
d’autres idées en tête pour re-
modeler la formule classique
d’une Coupe du Monde. L’Ita-
lo-Suisse envisage désormais
de faire passer le format de la
phase finale à 48 équipes…
avec 16 groupes de 3 équipes,
à compter de l’édition 2026
(Le Canada et les Etats-Unis, le
Mexique et le Maroc sont can-
didats). L’information émane
d’une source interne à l’orga-
nisation internationale.
Gianni Infantino qui propo-
sait jusqu’alors un Mondial à
48 équipes mais avec une
phase finale classique avec 32
équipes, va soumettre cette
nouvelle proposition qui a sa
préférence lors de la pro-
chaine réunion du Conseil de
la Fifa les 9 et 10 janvier à Zu-
rich. Une lettre présentant ce
nouveau format devait être
envoyée mercredi à l’en-
semble des membres du
Conseil de la Fifa. Selon ce
nouveau format, «
chaque
équipe qualifiée disputerait ain-
si au moins deux matches de
poule. Les deux premiers de
chaque groupe seraient ensuite
qualifiés pour les 16
es
de fi-
nale.
» Plusieurs propositions
seront soumises au vote des
membres du Conseil, la nou-
velle appellation du Comité
exécutif de la Fifa, les 9 et 10
janvier : le maintien du for-
mat actuel d’une phase finale
à 32 équipes, le passage à un
Mondial à 40 équipes ou à 48
équipes. Infantino a égale-
ment rappelé récemment
qu’il était favorable à l’avenir
à un Mondial «
coorganisé
»
par plusieurs pays car, selon
lui, cela permet de répartir
dans plusieurs pays les équi-
pements nécessaires. «
Nous ne
voulons pas d’éléphants blancs
(ces stades laissés à l’abandon
ensuite). Nous voulons des équi-
pements durables.
»
LA VIDÉO AU JAPON
Par ailleurs, pour la première
fois dans une compétition de
la Fifa, les arbitres pourront
bénéficier d’une assistance vi-
déo lors de la Coupe du
Monde des Clubs au Japon, du
8 au 18 décembre pro-
chains.
-
FIFA – COUPE DU MONDE
Infantino : un Mondial à 48…
avec 16 groupes de 3 ?
Athlétisme
Le Memorial Van Damme
encore plus important
Comme c’est le cas depuis
sa mise sur pied, le Mémo-
rial Van Damme accueille-
ra, avec le meeting de Zu-
rich, l’une des deux finales
de la Diamond League en
2017 ; (1
er
septembre). La
formule de la compétition
a été repensée. Aupara-
vant, c’était l’athlète qui
avait accumulé le plus de
points tout au long du cir-
cuit qui était déclaré vain-
queur de son épreuve, peu
importe son résultat lors de
la finale ; désormais, celle-
ci sera prépondérante
puisque les 8 meilleurs de
chaque discipline après les
12 premiers meetings y re-
partiront de zéro et c’est le
1
er
qui remportera le titre et
la prime, qui passe de
40.000 à 50.000 dollars.
« Cela devrait rehausser le
niveau », dit Wilfried
Meert, le directeur du Mé-
morial. Par ailleurs, l’IAAF
a décidé que pour les sauts
horizontaux et les lancers,
les concours reviendront à
6 essais par athlète ; l’an
dernier, après les trois 1
ères
tentatives, seuls les quatre
1
ers
avaient droit à trois
autres essais.
-
PH.V.W.
BRÈVES
« Avec McLay
et Meersman,
nous formerons un
trio de sprinters »