Persoverzicht april 2020

SPORT HAINAUT OCCIDENTAL Samedi 18 avril 2020 43 CE-CM WWW.LAVENIR.NET ● Interview : Loïc DEFOORT C’ estunvisagequelessup­ porters de l’Estudiantes n’ont pas oublié. Durant trois saisons, de 2009 à 2012, Maxime Dassonville a porté les couleurs tournaisiennes. Il a connu l’ascension en natio­ nale 1. Un passage marqué du sceau de la réussite pour le Français de 41 ans qui, avant de porter le maillot de l’Estu, avaitétéactif enProD2àVille­ neuved’Ascq. La saison pro­ chaine, c’est sur le banc tour­ naisien qu’il va prendre place, auxcôtésdeRomainPoixet de son frère Valentin. Un trio de coaches qui doit prendre la re­ lève de Luc Vercauteren qui, pendant trois ans, amaintenu le club en haut de l’affiche. Maxime, on ne l’avait pas vu venir votre nomination en tant que T2… Pour beaucoup de personnes qui me connaissent, ça a sûre­ ment été une grosse surprise. Ce n’était pas prévu dans mes plans car j’avais décidé de don­ ner la priorité à ma vie de fa­ milleaprès avoir énormément consacré de temps au hand en tant que joueur. Ma femme a souvent dû faire preuve de pa­ tience. Elle est enceinte de no­ tre troisième enfant qui verra le jour en juin. Répondre favo­ rablement à une proposition de coaching n’était pas prévu. Qu’est-ce qui nous vaut alors votre réponse positive ? Une charge de travail moins importante au niveau profes­ sionnel ! Avant, je devais sup­ porter toute une partie admi­ nistrative, ce qui n’est plus le cas. Je peuxme concentrer sur mon job d’enseignant. Quand l’Estu m’a expliqué son projet tournant autour des jeunes, ça m’a parlé car j’ai l’occasion de m’investir en ce que j’ai foi, la formation. Et puis, je pourrai mettre enpratique ce à quoi je suis formé. L’occasion a fait le larron : je suis enseignant de sport à l’Université de Lille, je pourrai appliquer ce que j’en­ seigne en théorie. Le club vous présente comme T2, celui qui effectuera un travail sur la préparation mentale… Je m’y intéresse beaucoup. Je suisdiplômédanscedomaine. J’ai passé un complément en sport collectif. Tout ce qui est gestion du stress et des émo­ tions me passionne. Je n’ai ja­ mais été un féru de technique ou tactique. Oui, le hand, c’est du physique mais c’est égale­ ment de la psychologie. On le voit dans l’évolution du sport. Dans les pays anglosaxons, ça existe depuis bien longtemps. EnFrance, çabouge ! Regardez le rugby qui s’y est mis très sé­ rieusement. Estce un hasard si l’équipe nationale retrouve le chemin de la victoire ? Le club insiste sur le fait qu’il a mis en place un triumvirat de coachs… Car la version d’un entraîneur qui gère tout n’est plus vrai­ ment d’actualité. On est entré dans une optique oùplusieurs personnes doivent mettre en avant leur spécialité. Romain Poixest unfoude techniqueet tactique ; il s’en chargera ! Va­ lentin s’est perfectionné dans lapréparationphysique. Jeme suis formé au management, à la cohésion d’équipe, à la pré­ parationmentale individuelle et collective. Jusqu’ici, je n’ai suivi que des sportifs indivi­ duels : une cavalière profes­ sionnelle, des boxeurs de haut niveau, un handibasketteur… Jevais cette fois bosser sur une équipe, dansmonsport depré­ dilection qui plus est. À l’Estu, que vous connaissez… C’est la deuxième chose qui a fait pencher labalance : lacon­ naissancedececlubet le senti­ ment que je ressens dès que j’y reviens. Unsentiment debien­ être, d’un accueil amical. On sesenttoujoursbienquandon arrivedanslasalle.Cen’estpas pourriensi j’ai inscritmonfils à l’Estudiantes. C’est là que vous avez rencontré Romain Poix ? On se connaît d’avant. On ha­ bite le même village, nos fils sont copains et jouent ensem­ ble à l’Estudiantes. Chaque sa­ medi, dans les gradins, onapu pasmaldiscuterdehand. C’est vraiment quelqu’unde valeur. Quand Gaëtan Ndongmo m’a proposé le poste de T1, j’ai de suite pensé à Romain qui est plus dans la science du jeu. Ce qui me passionne, c’est la ges­ tion d’un groupe. Faire com­ prendre que le tout est supé­ rieur à la somme des parties. Y a-t-il un joueur avec qui vous avez évolué, que vous allez avoir désormais sous vos ordres ? Il y a Corentin Chantry ! Il pa­ raît qu’il ne s’est pas assagi (ri­ res). Cen’estpasunsoucicarje ne viens pas changer les gens. Le but est de mettre les points forts de chacun au service du groupe. Et Corentin, il en a un paquet, des qualités ! Qu’en sera-t-il de la composition de l’équipe qui a perdu Aurélien Lorio et Raphaël Arnoux ? On nous a assurés la présence de Sofiane Boudjellal et Mer­ lin Rosier comme cadres pour encadrer les jeunes. On laisse Gaëtan s’occuper du recrute­ ment en sachant qu’il privilé­ giera à raison les pistes inter­ nes. Si on se rend compte qu’il y a des manquements, on in­ terviendra. Via l’université, je vois défiler pasmal de joueurs qui arrivent de toute la France pour faire leurs études à Lille. On peut avoir des surprises. ■ HANDBALL « Un seul coach ne sait plus tout gérer » Joueur pendant trois saisons, Maxime Dassonville fait son retour à l’Estu en tant qu’entraîneur. Il sera l’une des têtes pensantes du triomis enplace ! Huit années séparent le dernier match de Maxime Dassonville à l’Estu et son intronisation comme entraîneur… Mais le Français de 41 ans n’a pas changé ! Photo Estu M aximeDassonvilleva épauler Romain Poix qui n’aura pas hésité longtemps quand le projet lui a été présenté : « L’aspect multicompétences et partage du trio constitué ainsi que le chal­ lengesportif ethumaind’emme­ ner des garçons de bon niveau encore plus loin m’ont plu. No­ tre but avec Maxime et Valen­ tin sera de nous compléter. C’est une organisation que l’on doit adopter et qu’on s’active à met­ tre enplace. J’yvois plus de posi­ tif même s’il yapeutêtre un ris­ que. On en est conscientmais on veut queunplusunfassequatre et pas deux », dit le Français de 37 ans qui a commencé à coacher très jeune. Chez les séniors, il a récemment di­ rigé les équipes féminines de Wambrechies et de Lomme. Pour cette dernière, il s’agis­ sait de la nationale 3. On note aussi que le nou­ veau staffmis enplace par le comité de l’Estu sera rejoint par Frédéric Mespouille en tant qu’entraîneur des gar­ diens ! « C’est un plaisir qu’il ait accepté le défi, commente MaximeDassonville. Audelà d’être un ami, Fred est un histo­ rique du club. Il apportera son vécu. Il est l’image typique du gars qui a baigné dans le club depuis petit. Àl’image dePascal Houssière et Jérémy Deltombe, qui s’occuperont de la seconde équipe et de nos U18. » ■ L.D. « Besoin d’un Fred qui a le club dans le sang »

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