Persoverzicht november 2020

© S.A. IPM 2020. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 19 Sport régional www.dh.be 06/11/2020 dh - les sports + C omme le souligne si bien Whitnée, le co- mité mais aussi le staff du Femina ne restent pas indifférents face à la situation actuelle. Et la Réunionnaise n’est pas la seule étrangère du club à vi- vre des moments plus com- pliqués qu’espéré. “Je suis triste pour toutes ces filles et le club qui se sont préparés. Nous avons passé tout le premier confinement à former une équipe très compétitive et la mayonnaise avait bien pris dans le groupe” , déclare Véro- nique Lensen, qui se veut toujours positive. Si le contact physique du grand groupe n’est plus pos- sible, la sympathique prési- dente fait tout pour garder cette sauce bien homogène. “Elles vont recevoir un pro- gramme de préparation physi- que bien spécifique. Tous les 15 jours, nous nous voyons tous ensemble avec le staff et les joueuses en vidéo. Il faut abso- lument qu’elles gardent cet es- prit collectif. Nous avons égale- ment un groupe sur les réseaux sociaux où nous discutons. El- les savent que je suis toujours là si elles en ont besoin.” Et le message de Véronique Lensen est on ne peut plus clair : “Prenez votre voiture et allez prendre l’air. Allez courir par groupe de quatre, en res- pectant les règles, mais fai- tes-le en de- hors de la ville.” La situa- tion est loin d’être sim- ple, mais elle comprend qu’elle l’est encore moins pour les nouvelles ve- nues. “Surtout pour Whitnée (Abriska). Elle a eu plus de dif- ficultés à s’intégrer et s’est re- trouvée seule dans un kot, sans trop de repères. Même avec l’école, je suppose qu’elle n’a pas eu le temps de se créer un large cercle d’amis. Pour les autres, elles ont pu retourner chez elles. Il y a aussi les deux jeunes de 15 ans, qui faisaient vraiment des prouesses lors de la préparation, et pour qui ça n’a pas été simple.” Rendez-vous début jan- vier ? Malgré les nombreux points d’interrogation, c’est ce que l’on espère au Femina et partout ailleurs ! M. S. Une présidente toujours présente Véronique Lensen encourage ses joueuses à passer du temps ensemble, dans le respect des règles. . Véronique Lensen © D.R. Chez nous mon équipe mais je ne jouais qu’avec des filles de mon âge.” Que pouvez-vous apporter à Visé? “Je pense plutôt que l’équipe peut me permettre de m’amé- liorer. Je vais d’abord essayer de me faire une place. Je veux commencer en bas de l’échelle pour finir en haut. J’ai peut-être une place à prendre sur l’aile. Quand je vais avec la 2 e équipe, je retrouve mes bases en demi- centre ou derrière. C’est un challenge qui me pousse à travailler et je sais que je dois me concentrer sur ma vitesse et mon endurance.” Maintenant, vous devez tra- vailler seule à tous les niveaux. Ce n’est pas trop compliqué ? “Non. Les colocataires de l’immeuble où je vis m’aident quand j’en ai besoin et je parle beaucoup avec mes amies de la classe. Nous ne sommes que huit ; il y a une solidarité fémi- nine. Au niveau du handball, la présidente est vraiment une bonne personne, comme une deuxième maman. Elle est très à cheval sur les règles mais elle est toujours derrière nous. Et puis, j’ai aussi mes parents au téléphone qui sont là quand j’ai un coup de mou.” Interview > Matthias Sintzen . Whitnée Abriska apprend peu à peu à découvrir Liège… et Visé. © M.S./D.R. E lle a 18ans, elle vient de l’île de la Réunion. Cet été, Whitnée Abriska a déposé ses bagages à Liège pour y effec- tuer des études en kinésithé- rapie du sport. Actuellement étudiante en éducateur spor- tif, elle est obligée de suivre des cours théoriques. Joueuse de handball de naissance, c’est le Femina Visé qu’elle a choisi. Mais là aussi, elle se re- trouve à devoir s’entraîner loin des autres. Rencontre avec une jeune fille passion- née. Whitnée, quel est votre par- cours ? “Je joue au handball depuis mon plus jeune âge car mon papa est coach à La Réunion. Je suis partie dans les Vosges, en France, avant de retourner chez moi. Ici, j’avais envie de décou- vrir de nouveaux horizons, les quatre saisons et sortir du cocon familial pour tenter de trouver ma personnalité.” La Belgique était le seul choix possible ? “Je voulais absolument faire kiné et la Belgique est un des pays les plus réputés dans cette formation. Je pouvais aussi aller en Espagne mais ici, je suis plus proche de connaissan- ces qui vivent en France.” Au niveau du handball, vous aviez aussi d’autres opportuni- tés mais vous avez choisi le Femina Visé… “J’ai été en contact avec Eupen mais c’est mon club actuel qui m’a le plus convain- cue. Il y a un beau projet et des ambitions.” Vous n’avez pas encore vrai- ment eu le temps de tout décou- vrir. “Non mais je vois que l’équipe est très bonne. Je ne suis qu’une petite fille de 18ans dans un monde professionnel. À La Réunion, j’étais la meilleure joueuse de “Je suis une petite fille de 18 ans dans un monde professionnel” “L’équipe du Femina peut me permettre de m’améliorer.” Handball > D1 dames La Réunionnaise Whitnée Abriska semble aimer la Belgique malgré la situation délicate au niveau scolaire et sportif.

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