Persoverzicht november 2020

35 35 SAMEDI 14 NOVEMBRE 2020 Passez en mode local GRAND CONCOURS POUR NOS LECTEURS RDV dès aujourd’hui sur jememarie.be Je me marie + Cadeaux offerts aux 12 couples finalistes + de 50.000 € de cadeaux pour organiser votre mariage ! MARIAGE À ORGANISER AVANT FIN 2022 LA SUITE ETC… Robes de mariée 200069977502 Football féminin Le Standard Fémina reçoit Bruges (sa. 14h30) C’est parti pour le « trip- tyque infernal » du Stan- dard Fémina, qui accueille le FC Bruges, ce samedi (14h30), au SL16 Football Campus, avant de se dépla- cer à La Gantoise (20/12) et de recevoir Anderlecht (12/ 12). Les joueuses de Ha- mide Lamara, deuxièmes de la Superleague, sont à trois unités des Mauves (qui accueillaient Gand ce ven- dredi soir). - Handball Participez au samedi sportif avec « Flo » ! Florian Glesner, ancien joueur du HC Visé BM qui défend les couleurs de Tongres, a proposé dans le cadre de son activité de coach personnel et en par- tenariat avec la Ligue fran- cophone une séance d’une heure de (re)mise en forme durant ce confinement. Ces séances destinées aux sportifs comme aux non- sportifs auront lieu chaque samedi (à 10h30) à partir de ce 14 novembre et jus- qu’aux vacances de Noël au moyen d’un « Live Face- book ». « Flo » se fera un plaisir de vous faire bien bouger dans la bonne hu- meur qui le caractérise. Pour participer, il suffit de se rendre sur l’une de ces deux adresses « Facebook » : Florian Glesner – Personal Trainer ou Ligue Franco- phone de Handball. - P.M. BRÈVES On pouvait naïvement penser , dès mars, qu’ils seraient les premiers réquisitionnés pour combattre, avec leurs moyens, la pandémie et ses dommages collatéraux, pour combattre le conf ine- ment et l’effroi. On imagi- nait alors que des individus responsables, instruits sa- nitairement et solidairement, en bonne santé, s’aé- rant avec intelli- gence, prati- quant une activité physique sé- rieuse, régulière mais modérée, résisteraient mieux à ce maudit virus. Que les professeurs d’EPS, de sciences du mouvement, par- tiraient marcher en forêt si pos- sible, en plein air au moins, avec les jeunes qui se retrouvaient en- fin après être restés quatre mois claquemurés, allaient leur don- ner des explications scienti- fiques, des conseils pro- phylactiques, des cours d’hygiène, de premiers secours, de diététique, d’entretien phy- sique, que leur formation rend légitime… Bref, on avait tout faux, on avait tous faux. C’est ainsi que la circulaire de rentrée propose pour les cours d’éducation phy- sique qu’ils soient « suspendus et puissent être remplacés par des activités en classe. Les membres du personnel assurant ces cours sont à disposition de leur établissement dans la limite de leur charge. Les élèves des classes qui débutent ou ter- minent leur journée par le cours d’éducation physique pourront postposer leur arrivée ou antici- per leur départ. En contrepartie, des tâches de sur veillance de temps de midi et d’encadrement d’élèves à l’étude vous seront de- mandées. » AVORTON SANS CORPS ET SANS CONSCIENCE Les mesures seraient risibles, si elles n’étaient pas vraies. « L’élève est devenu un avorton sans corps et sans conscience po- litique, car on supprime égale- ment la philo, au prof it d’un for- matage qui prépare certes aux examens produits par ce même formatage, mais pas à la vie, en- core moins à la santé. Cette vie que nous devons pourtant au- jourd’hui célébrer comme valeur suprême, comme déno- minateur commun à l’humani- té », explique le professeur , Félix Banneux qui se demande, à 59 ans, ce qu’il fait dans cette ga- lère. Les spécialistes de l’éducation physique à l’école sont en tout cas plus que circonspects face aux mesures prises. Alexandre Mouton, le nouveau patron de l’Institut d’Éducation Physique de l’Université de Liège, est atter- ré. Cette décision va totalement à contre sens de ce qu’il faudrait faire pour lutter contre la Co- vid-19 : « En retirant le mouve- ment et l’éducation du mouve- ment de l’activité des élèves, leur immunité s’en trouvera di- rectement déforcée. Cela intro- duit un manque d’équité f la- grant pour les jeunes qui n’ont pas l’occasion de se mettre en mouvement chez eux, vivants dans un environnement fermé, les mêmes qui souvent vivent des situations familiales et éco- nomiques plus diff iciles. À plus long terme, les conséquences de cette sédentarité et de ce manque d’éducation physique, déjà clairement obser vées du- rant le premier conf inement, vont induire des conséquences néfastes pour la santé physique et mentale, sur les maladies chroniques et bien entendu les résultats scolaires. Ces aff irma- tions sont déjà clairement énon- cées et prouvées dans la littéra- ture scientif ique ! ». UN MANQUE DE CONSIDÉRATION PARADOXAL Quant à Marc Cloes, qui occupa le poste d’Alexandre Mouton pen- dant près de 30 ans, il va encore plus loin. Et, il a le sentiment d’exprimer le ressenti de tous les enseignants qui pensaient pou- voir souligner leur rôle dans une école déboussolée par des me- sures sanitaires parfois contradic- toires et qui perturbent l’équi- libre de notre jeunesse. « Notre métier prend en charge l’éduca- tion physique et à la santé, comme le Pacte pour un Ensei- gnement d’Excellence le sou- ligne. J’en prof ite pour ajouter qu’à l’heure où les autorités pu- bliques investissent des millions d’euros depuis 2015 pour trans- former l’école, mettant notam- ment en évidence le domaine de l’activité physique, du bien-être et de la santé, il s’avère paradoxal que, dans la crise sanitaire ac- tuelle, les enseignants au cœur de la formation de citoyens respon- sables… de leur corps, ne re- çoivent pas plus de considération et ne soient pas plus sollicités. » En attendant, ces mesures s’ajoutent à l’arrêt total des acti- vités sportives. Les mondes du sport et de l’éducation physique, les meilleurs alliés pourtant de la médecine et des rapports so- ciaux, sont voués aux Gémonies, du nom de ces escaliers à Rome, où l’on exposait les corps des suppliciés. - PHILIPPE HALLEUX Alexandre Mouton, le patron de l’Insti- tut d’Education Physique de l’Universi- té de Liège. © DR A insi donc, pour la rentrée de ce lundi 16 novembre, les « auto- rités », ont prévu une série de mesures qui passent très mal auprès des enseignants en éducation physique pourtant les seuls, dans le supérieur, diplômés par la faculté de mé- decine. Le signal d’alarme des spécialistes de l’éducation physique et de la santé OMNISPORTS Même le sport scolaire est à l’arrêt