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SPORT

HAINAUT OCCIDENTAL

Samedi 26 novembre 2016

33

CE-CM

WWW.LAVENIR.NET

Interview : Loïc DEFOORT

L’

Estuentame ladeuxièmepar­

tie de sa saison en N1. Après

avoir disputé un premier al­

lerretour, les Tournaisiens en en­

tament, ce samedi, unsecondavec

une série de matches qui ne leur

avait pas réussi en septembre der­

nier. À commencer par un dépla­

cement à GrâceHollogne qui ne

laisse pas un bon souvenir à Brice

Lachal et ses coéquipiers. L’ailier

de l’Estudiantes n’a pas oublié le

2820 encaissée làbas. Cela sent la

revanche, surtout après la décep­

tion qu’a engendrée le partage de

la semaine dernière à Visé.

Brice, on avait vu un Estu dominateur

contre Houthalen il y a quinze jours

mais qui a trébuché juste une semaine

plus tard à Visé. Que s’est-il donc passé ?

Dans le groupe, on est du même

avispourdirequ’onvoyagemoins

bien. À l’extérieur, on n’arrive pas

à se dire qu’on va mettre les mê­

mes ingrédients qu’àdomicile. Il y

a la fatigue du déplacement qui

joue peutêtre ; à croire qu’on a du

mal à sortir du bus ! Mais ce n’est

pas une excuse, ça ne peut pas se

passer de la sorte. Toutes les équi­

pes doivent se déplacer… Mais sa­

medi passé, on a vu de suite que

l’échauffement n’était pas… idéal

car pas assez sérieux. Une fois le

matchcommencé, ona été pris

decourtparunViséquiajoué

le coup à fond.

Et qui a appliqué la règle du

sept contre six en attaque…

À l’image de la Belgique

contre la France, les Visé­

tois jouaient les attaques

sans gardien de but mais

avec un joueur de champ

enplus. On a eu dumal à

remonter les ballons ra­

pidement alors que c’est

ce qu’il fallait faire pour

profiter de leur but vide

à chaque récupération.

Endéfense, ona été trop

naïf. En infériorité numé­

rique, tu es obligé de faire

des choix mais on n’a rare­

ment fait les bons… On n’a

pas su les contrarier en fait.

Face à des adversaires qui savent bien

l’appliquer, cette nouvelle règle change

complètement la donne, non ?

C’est frustrant car c’est une règle

qui divise le monde du handball.

Pourmoi, ça dénature notre sport.

Çapeut vitedevenir justeunsport

deprécision ; turécupères laballe,

tu vises et tu tires de loin dans le

but vide. Après, je peux compren­

dre quenotre sport doit évoluer. À

la base, le but de la règle est d’ac­

célérer le jeu, permettre à des

équipes moins fortes d’ac­

crocher plus aisément les

adversaires pour créer la

surprise. On pense qu’il

y aura plus de spectacle

et plus d’engouement.

Heureusement, Grâce-Hollo-

gne ne joue pas de cette

façon mais un déplace-

ment chez lui ne reste

pas un bon souvenir…

C’est un très mauvais

souvenir qui confirme

qu’on a le voyage mau­

vais. Mais c’est notre faute

car on se déplace dans des con­

ditions idéales ; on a un grand

bus mis à notre disposition ! On

doit rectifier le tir, être plus con­

centré. À GrâceHollogne, on de­

vra l’être deux fois plus car

on doit jouer dans une petite salle

sympathique…Si l’ambiance peut

être agréable pour les locaux, elle

est vite hostile pour les visiteurs.

C’est un adversaire expérimenté

qui propose un rythme lent dans

lequel il ne faut pas tomber. C’est

ce qui s’était passé en septembre.

On s’est fait happer par ce rythme

qui endort. Ce serait bête de per­

dreencoredespoints car onsait ce

à quoi on doit faire attention.

Mais l’Estu de novembre n’est pas du

tout le même que celui de septembre…

Il est vrai que la donne a changé.

Merlin Rosier est là et il est excel­

lent. On a aussi plus de solutions

grâce aux jeunes qui s’affirment.

On a une meilleure équipe que

GrâceHollogne mais on n’est pas

à l’abri d’une surprise.

Vous entamez le second aller-retour ;

c’est plutôt particulier, non ?

Cetteconfigurationduchampion­

nat est… chiante pour les joueurs.

Certes, ça tisse des liens avec les

autres équipes car on se voit quasi

touteslestroissemainesmaisc’est

long ! C’estpourquoi ceseraitbien

de jouer les playoff sous peine

d’encore retrouver les mêmes ad­

versaires enmars. Ce tour final est

l’objectifduclubetdel

’équipe.On

veut tous affronter des clubs de

Beneleague face à qui onmon­

trera un beau visage, j’en suis

sûr, caronamontréqu’avecle

temps, on progresse et qu’on

va encore progresser. J’ai hâte

d’y être ; affronter des grosses

équipesdevantdesgradins

remplis, ça donne envie !

Autre aspect de la formule :

pour déterminer les équipes

qui joueront les play-off, on ne

prend pas en considération les

affrontements face à Visé. Du coup,

le match nul que vous avez concédé

là-bas est un moindre mal…

Au niveau comptable, c’est vrai !

Mais pour notre confiance, un

succès aurait été impor­

tant. De toute fa­

çon,ViséoupasVisé,çadoitêtrele

même. Chaque match, on doit le

gagner car ça m’a fait râler de voir

les Visétois samedi se commander

une tournée de bières et nous ren­

trer tout penauds dans le bus.

Au début de saison, vous étiez fort

critique par rapport à vos prestations

personnelles ; vous continuez à l’être ?

Je ne suis pas encore aumieux de

ma forme. Je suis sévère avecmoi­

même car je sais que je peux faire

mieux. Lapreuve : j’ai livréderniè­

rement quelques prestations plus

abouties. Je fais plus attention à

moi car je sais que je dois le faire ;

je suis un régime alimentaire et je

sors moins même si je n’ai jamais

été en totale décadence non plus.

J’ai souvent eudes douleurs auge­

nou, aumolletetàlachevillemais

je sens que ça va beaucoupmieux

car j’ai perdu du poids. Et je mets

aussi des bas de contention pour

bien récupérer. Et comme Bastien

De Cocker, je suis un adepte de la

salle de muscu avant les matches.

C’est aussi l’occasion de parler de

nutrition, c’est sympa ! MerlinRo­

sier s’y met aussi. Lui, c’est un ca­

dor.L’Estuétaitàlarecherched’un

shooteurmais il aplus queçaavec

lui ; il a un vrai joueur. Il sait tirer

de loin et faire des passes impres­

sionnantes pour les spectateurs et

pour ses coéquipiers. Parfois, onse

dit : «Mais comment il fait ça ? »

Depuis les tribunes, le public dit

souvent la même chose de vous…

Tant mieux, ça me rassure car je

suis un stressé de nature… Je suis

un adepte de la pression. Je veux

allier le collectif et l’individuel ;

je suis ainsi déçu de gagner

unmatch si j’ai mal joué

et si je n’ai pas su ap­

porter au groupe

ce que je voulais.

J’aicedéfaut, je

ne peux rien

y faire.

HANDBALL

« Déjà tellement envie d’être en play-off »

Comme ses équipiers de l’Estu, Brice Lachal pense aux

play-off

qu’il disputera s’il garde sa deuxième place

actuellemais il sait aussi que le chemin reste long.

S’il y a un perfectionniste au sein du

groupe de l’Estu,

c’est bien Brice Lachal

qui ne laisse jamais rien au hasard.

Grâce-Holl.

Ce soir

EHC Tournai

19h

Com.