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Loïc DEFOORT

P

arfois perdus au milieu d’in­

fos qui semblent plus impor­

tantes, certains faits de la vie

sportive régionale passent un peu

inaperçus. Marrants ou pas, anec­

dotiques oupas, sérieuxoupas, lé­

gers ou pas, ils ont su attirer notre

attention. Voici unesemainespor­

tive en Hainaut occidental, de sa­

medi dernier à ce vendredi.

1.

Samedi

Verglas sur nos

routes et patinoire sur le

parquet du hall des Sports tour­

naisien où notre équipe nationale

de handball se casse les crocs ! Les

Red Wolves voient ainsi leur mo­

teur tousser àl’allumage faceàdes

Nancéiensquiprofitentdechaque

dérapage adverse pour armer de

loin dans la cage délaissée par le

gardien belge. Yérime Sylla est un

dingue de la nouvelle règle qui

permet de retirer sondernier rem­

part pour aligner sept joueurs de

champ ! Quitte à en abuser et à se

prendre des buts à la pelle sur des

obus venant de l’autre côté du ter­

rain… Mais n’estce pas ainsi que

nos « petits Belges »ont faillimet­

tre une déculottée aux « Experts »

français il y a deuxmois et demi ?

DesBelgesexperts, eux, enaccessi­

bilité, sympathie et disponibilité !

Deuxminutes après le coupde sif­

flet final, joueurs, coaches, mem­

bres du staff et dirigeants étaient

déjà prêts à être importunés par

n’importe qui ! Le tout avec le sou­

rire et une sacrée gentillesse, tout

ennous remerciant de justeparler

dehand. Laclasse ! Idempour l’ad­

versaire du jour : Nancy, une for­

mation du bas de tableau de Proli­

gue, soit lesecondniveaunational

enFrance ! Un club deD2 – rappe­

lons que l’Estu Tournai évolue en

D1 ! – qui se permet de partir en

stage en janvier, se déplace avec

trois entraîneurs et deux kinés et

met à l’essai un joueur venant de

Serbie et un international argen­

tinhistoire de se renforcer, ça doit

en laisser certains rêveurs ! Alors,

certes, comparons ce qui peut être

comparé – la Belgique n’est pas la

France au niveau du handball ! –

mais quandmême, on a beau être

voisins, on vit, sportivement par­

lant, dans un autre monde…

2.

Dimanche

Ah, les remi­

ses ! Dans chaque sport,

on a remis çà et là, à tort ou à rai­

son, chacun jugera et on sera les

derniers à blâmer les fédérations

qui ont décidé de remettre à plus

tard leur programme pour éviter

d’envoyer sur les routes glissantes

des sportifs – amateurs – dont la

santé prime bien évidemment sur

lesperformancesetrésultats.Mais

force est de constater que tout le

monde n’a pas été logé à la même

enseigne ceweekend. Enfootball,

Chièvres s’est ainsi farci la route

de Morlanwelz pour rien : un al­

lerretour pour des queues de ce­

rise–cen’estmêmepas de saison !

– pour les « Aviateurs » ! En bas­

ketball, par contre, épinglons par

exemple la remise de LeuzeKain

enP4messieurs et de…Dottignies­

Estaimpuis en P2 dames ! Ce der­

nier déplacement n’avait riend’in­

surmontablemais lasécurité, c’est

la sécurité ! En volley, on a même

vu le report de la rencontre oppo­

santAth1à…Ath2enP3 ! Parcon­

tre, les pongistes deVirtonse sont,

eux, déplacés jusqu’à Tournai où

les attendaient de pied ferme les

joueurs de Don Bosco. Là, on ne

parle plus d’une dizaine de bornes

maisbiende260kilomètres !Heu­

reusement que les dirigeants du

Sudtélécom – le nom du club de

ping de Virton ! – n’ont pas obligé

Cédric Merchez, leur joueur tour­

naisien qui crèche à un saut de…

« Pupuce » de la salle de la rue des

Augustins, à se rendre au rendez­

vous de l’équipe. Plus de 500 bor­

nes pour un match, la coupe – de

Belgique – aurait été pleine et il y

aurait eu de la friture sur la ligne.

3.

Lundi

Au regard de la si­

tuation sportive du club,

on en connaît une paire qui ne se

seraitpasprécipitéepourpartiren

stage ! Mais pas le jeune Mergim

Vojvoda qui amis unpoint d’hon­

neur à s’envoler avec ses coéqui­

piers de l’Excel vers la douceur es­

pagnole. De quoi bien le changer

desmoins20degrésqu’il aconnus

au Kosovo où il est allé manger la

dinde duréveillondeNoël.Mais il

est ensuite devenu le dindon de la

farce car, par un tel froid polaire,

les avions sont restés cloués au sol

à Pristina. Seule solution pour re­

voir le Canonnier à temps : pren­

dre la route ! 2 300 kilomètres au

volant d’une petite Puntopar tous

les temps, gel, neige, verglas, aver­

ses: superbepublicitépourFiaten

cette période des salons de l’auto !

Cristian Manea n’a pas affiché le

même courage que son équipier.

Bloqué en Roumanie, il a dit ne

pas avoir réussi à trouver de solu­

tion. Ça aurait pu passer comme

une lettre à la poste sauf que le

nouveau coachadjoint de l’Excel,

le RoumainMihai Teja, a, lui, mis

tout en œuvre, depuis son pays

d’origine, pour rejoindre la Belgi­

que. Et il y est parvenu

« sans trop

d’encombres »

. Et c’est plutôt ballot

pour Minea, ça !

4.

Mardi

Oh, il le voulait,

son Dino ! Il paraît qu’il

était même prêt à se farcir en voi« Ici, c’est Mouscron ! » Eh oui, Dino…

Unmonde d’écart, des remises verglacées, la Punto

du Kosovo, Dino le désiré, l’humour belge, l’exclusivité

non exclusive :

entre rumeurs et réalité, ça se discute !

Il le voulait tellement son Dino,

qu’il se

dit que Rednic était même prêt à aller

le chercher avec sa voiturette de golf…

Belga

Elise Mertens n’a pas bien fait semblant ;

nos handballeurs belges, eux, n’ont pas

eu besoin de faire semblant à Tournai…

turette de golf les 100 kilomètres

qui le séparait de Mijas, camp de

base du Standard, pour aller cher­

cher sonnouveau joueur…Rednic

enavait fait une priorité : Arslana­

gic débarque donc à San Roque et

peut directement comparer l’hô­

tel de son nouvel employeur à ce­

lui de son ancien ! L’exjoueur du

Standard devra s’y faire : l’Excel,

c’est un cran en dessous du Stan­

dard ! Et alors que les Liégeois af­

fronteront Dortmund lors de leur

péripleibérique, lesHurlussecon­

tentent des Wurzburger Kickers,

club de l’antichambre de la Bun­

desliga.

« Ici, c’est Mouscron ! »

5.

Mercredi

Le tennis, c’est

parfois à qui perd gagne !

Imaginezdesjoueusesquidoivent

se rencontrer au second tour d’un

tournoi qu’elles veulent toutes les

deux quitter pour s’en aller dispu­

ter lesqualificationsd’unecompé­

tition voisine à la renommée bien

plus prestigieuse. Imaginez aussi

qu’aucune des deux ne désire dé­

clarer forfait avant le match pour

empocher les primes de participa­

tion du deuxième tour. Imaginez

que le match commence et qu’au

premier changement de côté, soit

après le premier jeu remporté, les

deux joueuses font appel simulta­

nément aukiné. L’objectif de cette

manœuvre : justifier un abandon

pourraisonmédicale. Etc’estalors

à la première qui recevra les soins

et qui pourra se diriger vers l’arbi­

tre pour faire part de son choix de

déclarer forfait : pour la petite his­

toire, c’est celle qui menait un jeu

à zéro qui s’est montrée la plus ra­

pide pour ranger ses raquettes et

repartir tout sourire d’avoir perdu

sonticket pour leshuitièmesdefi­

nalemais d’avoir gagné le droit de

disputer les qualifs de l’autre com­

pétitionsiprisée.Onpourraitaisé­

ment croire à une banale histoire

d’un banal tournoi régional mais

non, il s’agit de lamésaventure ar­

rivée à la Belge Elise Mertens qui

ne pourra défendre ses chances en

qualifs de l’Australian Open parce

qu’elle est… trop en forme, con­

trairement à son adversaire qui,

faussement blessée, pourra y aller

tout pépère. C’est beau, le tennis !

6.

Jeudi

Quand une exclu­

sivité n’a rien d’exclusif,

ça donne ceci : le FC Tournai ne

sera pas repris ! Non, sans blague,

onne l’avait pas vu venir, cellelà !

La surprise est totale, onest…sous

le choc. On était si proche d’un ac­

cord… entre deux parties qui, à en

croire certains, ne se parlaient pas

beaucoup ! Les uns demandaient

des documents – comptables no­

tamment ! – que les autres ne déli­

vraient pas. Ça devait bien capo­

ter ! C’était cousude fil blancpour

unclubquiresteradoncbientour­

naisienet qui n’aura gagné qu’une

chose dans l’histoire : que l’on dé­

voile sur la voie publique son en­

dettement estimé à une centaine

demilliers d’euros pour les uns et

à plus de 300 000 € pour d’autres.

La dette du RFCT, c’est comme

unemanif: ilyaleschiffresdesor­

ganisateurs et ceux de la police ;

on passe du simple au triple sans

la moindre explication !

7.

Vendredi

L’humour à la

belge est contagieux ! Re­

gardez Marc Coucke : il a fait des

petits... Le président ostendais ne

sera resté qu’un an et demi à Lille

comme actionnaire mais c’était

juste assez pour que Michel Sey­

douxn’attrapelevirusdelabonne

plaisanterie et de la formule « ga­

gnante ». Pourtant pas considéré

comme leplus rigolo, lepatrondu

LOSC, qui ne le sera plus ce ven­

dredi à la finde la rencontre face à

SaintÉtienne car l’homme d’affai­

res luxembourgeois Gérard Lopez

reprendralamain,asortiuntweet

facétieux :

« Les supporters ne pour­

ront plus dire Seydoux des sous ; ils

devront dire Lopez du pèze ! »

Voilà

de quoi partir en beauté. Les sup­

porters des « Dogues », qui l’ont

souvent aboyé, apprécieront sûre­

ment le trait d’humour.

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CE-CM

SAMEDI 14 JANVIER 2017