Persoverzicht oktober 2020

29 29 JEUDI 8 OCTOBRE 2020 À l’issue de la 4e journée, une certaine tendance se dégage dans la série. Couthuin confirme son statut de favori, même si Fraiture et Huy B, ont été contraints de disputer moins de rencontres pour cause de Co- vid. Les promus, eux, se sont bien installés et font office pour les trois de surprise. Retour sur le début de saison de Villers, Stockay B et Solières B. 1 Villers, belle surprise et surprenant leader Aux côtés de Couthuin, les Villersois sont actuellement pre- miers du championnat. Et c’est clairement la belle surprise de ce début de saison. Considérés comme probables descendants, les joueurs de Salvatore Greco sont en train de prouver qu’ils ont leur place dans la série. « Je tire mon chapeau au coach, car il y a une très belle organisation au sein de l’équipe, et il y a de très bons joueurs à des postes clés », affirme l’entraineur solié- rois, Carmelo Giunta. « On se sent actuellement comme un poisson dans l’eau », ajoute Sal- vatore Greco. Avec actuellement un 12/12 en poche, les Villersois sont déjà proches du maintien. Le coach villersois est cependant embêté pour la suite du calen- drier. En cause ? La largeur de son effectif. « J’ai un noyau de 16 joueurs. Pour dimanche, je vais devoir composer avec 5 ab- sents et aller puiser en allant chercher des gars en vétérans... » 2 Stockay B vise la P2 Les hommes de Pierre Des- texhe ne comptent actuel- lement que 5 points. C’est trop peu, surtout quand on voit la qualité du groupe et les adver- saires rencontrés jusqu’à pré- sent. « On est toujours déçu quand on perd, mais j’essaye de tirer le po- sitif d’une défaite », indique Pierre Destexhe. Les Stockalis sont d’ailleurs ambitieux puis- qu’à peine promus, ils se ver- raient bien monter. « Apparemment, ils visent le titre », s’exclament les deux autres coaches promus, Salva- tore Greco et Carmelo Giunta. « J’ai été agréablement surpris, cela joue très bien, mais je les vois plus terminer dans le top 5 », ajoute Giunta. « Vous ne m’entendrez pas parler d’autre chose », sourit de son côté le coach stockali. « Je joue tous mes matches pour gagner, on a les joueurs pour mais on va de- voir cravacher. De toute façon, je ne vois pas une formation faire cavalier seul. Tout le monde peut battre tout le monde. » 3 Solières B : « On monte en puissance » Après une première dé- bâcle à Couthuin (4-0), les Solié- rois ont surpris en s’imposant face à Oreye, puis en ne prenant qu’un point sur six face aux deux autres promus. « On a eu du mal au démarrage, notamment à cause d’un retard physique », narre Carmelo Giunta. Au total, Solières B ne compte que 4 points, mais sort du calendrier le plus délicat par- mi les trois promus. « On a trou- vé notre rythme. On monte en puissance. » L’objectif reste le même : se sau- ver. « Je souhaite également pro- mouvoir du beau football et pourquoi pas faire un « cro- chet » à un ténor. On espère aus- si permettre à un jeune de tou- cher à la D2. C’est notamment le cas de notre jeune attaquant de 19 ans, Buana, qui a déjà ins- crit 3 buts. » - LUCAS BEAUDUIN Des promus déjà bien installés dans la série ! FOOTBALL - PROVINCIALE 3A 12/12 pour Villers en P3A ! © S. Gerbehaye L’arrivée du nouveau coach, Edo Delic, constitue le meilleur transfert que les dirigeants amaytois ont réalisé durant cette entre-saison. C’est Ber- nard Destexhe qui a su le convaincre de rejoindre le hall Robert Collignon. Ce gentle- man a toujours laissé de bons souvenirs dans les clubs où il est passé tant comme joueur que comme entraîneur depuis 31 ans qu’il réside dans notre pays. « Aujourd’hui, j’ai vécu plus longtemps en Belgique que dans mon pays d’origine, la Croatie », confie-t-il. SON HUITIÈME CLUB Le matricule 74 constitue son 8e club. « Il s’agit d’un nouveau chal- lenge avec un objectif bien pré- cis : atteindre la 1re division. Le plus tôt sera le mieux mais on ne sera pas les seuls à vouloir gravir un échelon de la hiérar- chie. Je vois dans notre série, la division 2 nationale, 3 rivaux directs pour atteindre le Graal : Beyne, le HC Herstal et Kraai- nem, ce dernier s’étant bien renforcé. » ADAPTER LES ENTRAÎNEMENTS Comme dans les autres clubs, la pandémie du Coronavirus avec son incertitude quoti- dienne a perturbé la prépara- tion des Rouge et Noir. « Le fait d’avoir reporté les 3 coups au 10 octobre au lieu de début septembre, il a fallu adapter les entraînements du mois d’août et jongler avec les matches amicaux pour réaliser une nouvelle programmation », précise le nouveau T1 qui ajoute : « Je dispose d’un noyau large qui oublie parfois que la priorité des priorités est de bien défendre afin de réaliser de rapides contre-attaques. Ce sont des ballons faciles pour at- teindre le but. On doit aussi mieux s’adapter à un secteur défensif étagé de l’adversaire et faire preuve de plus réalisme à la conclusion. Enfin, je dois composer en ce début de sai- son avec 3 éléments convales- cents : Arnaud Brialmont, Ro- main Destexhe et Loïc Pa- goul. » - P.M. Edo Delic vise la montée en D1 nationale Un nouveau coach ambitieux Edo Delic. © P.M. Il y a près de soixante ans, deux joueurs de Villers, Jean Evrard et Toussaint Duchesne, descen- daient à vélo un chemin de la Hesbaye en direction d’Amay. Soudain, ces deux professeurs ont eu une âme de fondateur. « Et si on créait un club dans notre commune, cela nous évi- terait tous ces trajets fastidieux à bicyclette », précise d’emblée un des pionniers du club, Jean Evrard (82 ans) qui poursuit. « L’idée était lancée et elle allait être rapidement concrétisée. J’étais à l’époque professeur d’éducation physique à l’Athé- née de Huy où il y avait un ter- reau fertile avec de jeunes étu- diants d’Amay très intéressés par le jeu à 7 à l’image de son président actuel, Albert Ma- thieu (74 ans). Avec Toussaint et son frère Laurent (71 ans), notre actuel secrétaire, nous avons formé un groupe que nous entraînions chaque se- maine. La première saison (61- 62) nous n’avons disputé que des rencontres amicales. » À l’époque, on jouait à l’exté- rieur. Le terrain n’était autre que la plaine de jeu. « Cepen- dant, nous étions le seul club avec le Roc Flémalle qui dispo- sait de douches dans un gym- nase alors que les autres forma- tions, les vestiaires étaient si- tués dans une pièce à l’arrière d’un café aux côtés des pi- geons... C’était la préhistoire. Les déplacements se faisaient parfois à vélo mais on s’amu- sait beaucoup », se remémore Albert Mathieu. Quant à l’équi- pement, les fondateurs avaient opté au départ pour un « tout noir ». « Cela allait bien enten- du poser des problèmes vis-à-vis du corps arbitral, c’est pourquoi nous avons ajouté une touche de rouge comme au football », précise Laurent Duchesne. Au fil des années, le club a grandi et a rejoint la D2 natio- nale sous l’impulsion d’Andrée Déom, un licencié en éducation physique de l’ULG. C’est Marcel Dewar qui lui a succédé. « Son arrivée fut un véritable « troc humain ». Les moyens fi- nanciers étaient dérisoires. En échange du coach du Progrès de Seraing qui jouait la tête en D1 nationale, Laurent Du- chesne a été défendre les cou- leurs de ce club ce qui lui a per- mis de devenir international », précise Albert Mathieu. L’obli- gation d’évoluer en salle a mar- qué fortement la vie du matri- cule 74. La commune ne dispo- sant pas de hall début des an- nées 70, les Amaytois ont été dans l’obligation de s’exiler deux ans à Flémalle et à An- denne pour finalement, en 1977, trouver refuge au hall de Huy lors d’une nouvelle ascen- sion en D2 nationale. « Nous avons porté le nom S.L. Huy pendant 18 ans jusqu’au mo- ment où l’ancien ministre, Ro- bert Collignon, nous a sollicités pour rejoindre la nouvelle in- frastructure amaytoise. Cela fait donc 25 ans que nous y sommes. » UNE ÉCOLE DE JEUNES Un retour au bercail qui a per- mis notamment un développe- ment conséquent de l’école des jeunes, puisque tant au niveau de l’équipe actuelle de D2 na- tionale que celle de D1 LFH, la grande majorité des éléments ont été formés dans le terroir. C’est aussi le fruit d’un travail soutenu de génération en géné- ration de cinq familles (Des- texhe, Duchesne, Evrard, Gre- vesse et Mathieu). « Si on quitte un jour Amay, on y revient toujours », concluait le président. - PAUL MONET Albert Mathieu, Jean Evrard et Laurent Duchesne. © P. Monet L e club d’Amay fêtera ses soixante printemps la saison prochaine. Sa longue existence, mal- gré les aléas de la vie, est dû à l’esprit de famille qui a régné depuis sa création jusqu’à nos jours. Rencontre avec les pionniers du club, qui contribuent au quotidien à sa longévité depuis plusieurs décennies HANDBALL À Amay, le handball est une histoire de familles « Nous avons porté le nom S.L. Huy pendant 18 ans » Albert Mathieu

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