Persoverzicht oktober 2020

34 HW Le sport amateur ne rési s te pas au rebond de l’épidémie ● Didier DELMAL C omme attendu, le cou­ peret est tombé, ce mardi soir, sur le monde du basket. Une déci­ sion prise au niveau de la Fédération Wallonie­ Bruxelles à laquelle adhère l’AWBB pour le basket : « Suspension des compétitions des + 12 ans du 15 octobre au 8 novembre inclus. Une éva­ luation aura lieu le 1 er novem­ bre, nous statuerons alors sur la poursuite éventuelle des championnats. En ce qui con­ cerne les championnats pro­ vinciaux, une réunion avec les responsables provinciaux aura lieu le 14 octobre 2020. Rappelons que les entraîne­ ments sans contact restent autorisés (shooting, condition­ nement physique….) et que pour les moins de 12 ans rien ne change » , explique Jean­ Pierre Delchef. Une situation qui a en­ traîné de nombreuses réac­ tions. À Comblain , Martial Paulus fait la part des cho­ ses : « Ce n’est pas une sur­ prise puisqu’on ne fait que sui­ vre la décision néerlandophone qui était iden­ tique lundi. Je pense que les dé­ cisions sont logiques vu la si­ tuation sanitaire. Maintenant, il faut que le reste suive, à commencer par la clarté du futur avec, comme cela fut le cas pendant les va­ cances, des plans selon l’évolu­ tion des choses. Pour les adul­ tes, on va voir ce qu’ils accepteront de faire dans les conditions obligées. On ne sera pasà l’arrêtmais lesquestions sur la suite sportive seront nombreuses. La bonne nou­ velle c’est que nos plus jeunes pourront continuer leur sport, ce qui est logique puisqu’ils se côtoient déjà à l’école. » Au niveau des entraî­ neurs, le sentiment est évi­ demment compliqué. Re­ naud Leclercqs, coach de la R2 de Haneffe est fataliste. « Je suis dégoûté car nous étions dans une bonne dyna­ mique et j’avais l ’impression que tout le monde, même les sceptiques, adhérait à ce que nous mettions en place. Main­ tenant, comment cela vatil reprendre ? Notre club a fermé la salle de manière pré­ ventive et il faut que je discute avec eux comment nous orga­ niser car j’ai vraiment envie de garder les personnes con­ cernées. Maintenant, j’ai be­ soin de données claires de la part des instances dirigeantes pour gérer les différents cas de figure qui vont se présenter. » Poursapart,ArnaudPinte, coach des cames de Huy et des jeunes à La Villersoise nous faisait part de son dé­ sarroi. « C’est très difficile à vivre au niveau de l’organisa­ tion des équipes. On a dû tout réorganiser en septembre et tout retombe comme un souf­ fletdirectement. Jesuiscontent que mes jeunes puissent conti­ nuer mais pratiquer le basket sans contact pour les adultes, cela va être compliqué à gé­ rer. » ■ Pour tous les passionnés de plus de 12 ans, l’attente va être longue avant de savoir s’ils pourront rejouer. YvesBircic SPORTS EN SALLE « Ce n’est pas une surprise puisqu’on ne fait que suivre la décision néerlandophone qui était identique lundi. Les décisions sont logiques vu la situation sanitaire. » Martial PAULUS, Comblain Basket C omment pratiquer les arts martiaux sans con­ tact ? Telle est la ques­ tion puisque les plus de douze ans pourront conti­ nuer à s’entraîner les trois prochaines semaines, mais seul parmi les autres, si on peut dire. « Dans le karaté, il y a un travail de katas (NDLR : un ensemble de mouvements coordonnés et codifiés) qui peut se faire seul. Par contre, tout ce qui est im­ mobilisation, clef, chute sur ta­ pis… on ne saura pas faire. Il va donc falloir s’adapter, même si c’est vrai que c’est compliqué de pratiquer sans contact quand vous faites un art martial », souligne Jé­ rôme Jolet, titulaire du « Chochin Dojo », club de karaté établi à l’école com­ munale de Ben Ahin. Avertie depuis trente mi­ nutes lorsque nous l’avons contactéhiersoir,cettecein­ ture noire, 3 e dan, n’était pas étonnée par cette nouvelle mesure adoptée. « Je m’y at­ tendais car toute la Belgique est en train de se reconfiner, pas comme en mars, mais di­ sons officieusement. » Jérôme Jolet atil pour autant l’intention d’annuler les trois prochaines semai­ nes le cours hebdomadaire qu’il donne à ses élèves. « Je dois encore en discuter avec mes assistants , répondil. Mais si ça ne tient qu’à moi, je maintiens les cours, toujours avec le port du masque comme on le fait depuis que l’on a re­ pris, début septembre. Sur 100 % de la pratique liée au karaté, on en saura en faire 50 %. Si cela dure trois semai­ nes, OK on fera avec. Mais si on nous laisse des mois comme ça, ça va devenir très compli­ qué… » ■ D.Des. ARTS MARTIAUX « Compliqué de pratiquer sans contact » B ien évidemment déçu de la tournure des événe­ mentsetde lamiseà l’ar­ rêt du futsal, Damien Kremer prenait pourtant la décision avec philosophie : « On doit respecter la décision des diri­ geants,c’estcommeça ,soufflele coach de MF Oreye. Pour la santé des gens, ce n’est pas plus mal, cela permet d’éviter les ris­ ques puisque les chiffres s’envo­ lent cesderniers jours. Mais jene pense pas qu’arrêter pour 15 jours change quelque chose. C’est danslaviedetouslesjoursqueles gens font n’importe quoi, pas for­ cément au sport. Avec cet arrêt, on paye notre indiscipline géné­ rale. » Un arrêt de plusieurs semai­ nes qui risque encore de com­ pliquer la bonne tenue du championnat.« Oui,ons’atten­ daitàcettedécisionetonvalares­ pecter. Tout en espérant qu’après ces trois semaines d’arrêt, la sai­ sonpourraréellementêtre lancée , réagit Éric Boon, l’entraîneur de Wallons’Y Fallais. Car s'il faut jouer en semaine, cela pour­ rait être problématique puisqu’il n’y a pas forcément de créneau disponible un mercredi soir par exemple. Sans compter les dépla­ cements... » ■ F.C. FUTSAL « On paye notre indiscipline » MERCREDI 14 OCTOBRE 2020 35 HW Pratiquer le basket sans contact, c’est ce à quoi les adultes vont être tenus jusqu’au 8 novembre. 8 D’ici le 8 novembre, il faudra vivre avec ce sentiment étrange que les compétitions en salle, avec contact, sont interdites. Et après ? Alors là… ● Florian CASPERS S i le doute persistait en­ core au moment de l’an­ nonce des mesures de la ministreGlatigny,DanielVan Daele nous a bel et bien con­ firméquelevolleyétaitconsi­ déré comme sport de contact. Dès lors, la compétition, à l’échelle régionale, était mise à l’arrêt jusqu’au 8 novembre inclus. « Par contre, les entraî­ nements sont toujours bel et bien autorisés, pour autant que les mesures sanitaires soient respec­ tées , complète le président de l’aile francophone de la disci­ pline.P arcontre,lesmatchscon­ tinuent de se tenir normalement pour les moins de 12 ans et 200 personnessontautoriséesdans le public. Les buvettes peuvent éga­ lement être ouvertes dans le res­ pect dans règles horeca. » Dès lors, auVBCWaremme, c’est un petit peu le branle­ basdecombatpuisquelesjeu­ nespeuvent joueralorsquele reste des équipes est à l’arrêt. EncequiconcernelaLigueA, les discussions étaient tou­ jours en cours avec les minis­ tres des sports. « Mais je pense que ça va continuer vu que c’est une ligue considérée comme pro­ fessionnelle , suppose Pierre Honnay, le directeur techni­ queduclub. Entoutcas,depuis qu’onarepris,onsavaitquecela nouspendait aunez. Jepense, en tout cas, que c’est une décision sage. » Si les entraînements restent autorisés, sans contact, les Wawaspourraientbiencarré­ mentstoppertouteslesactivi­ tés au sein de leur club. « J e pense en effet qu’on va se réunir encomitérestreintpourparlerde ça , confirme Pierre Honnay. Car nous n’avons pas envie que cela se propage dans le club. Dès lasemaine dernière, nous avions déjàconstituédesbullessportives pour réduire les contacts. Pren­ dre plus de mesure qu’on ne l’a déjà fait, ce n’était plus possible. Mais arrêter le sport totalement, ce serait très difficile au niveau social,surtoutavecl’hiverquiar­ rive. » Et pourtant, une grande partie des volleyeurs wawas vont devoir prendre leur mal en patience. ■ VOLLEY-BALL « Cela nous pendait au nez » Situation particulière au VBC Waremme où les équipes jouent à différents niveaux de pouvoir. Il va falloir s’adapter. Pierre Honnay et la N2 de Waremme n’ont pu jouer qu’un match de championnat. Masson C ela fait sept mois exac­ tementque leHCAmay n’a plus participé à une rencontre officielle. Après le faux départ de la semaine passée dû à un membre testé positif, c’est un second coup de massue pour Edo Delic, lenouveaucoachmo­ san. « On m’a fait venir pour jouer la montée en D1 et de­ puis le 26 juillet, jour de notre reprise, tout était mis en place pour y arriver , soulignait hier soir l’ancien joueur pro. À l’arrêt depuis mars, il fallait bien tout pour que les joueurs retrouvent un rythme et que d’autre part, le comité tente de boucler un budget pour tenir la saison, Du point de vue sportif, tous avaient faim de handball pour repren­ dre la compétition . Après le premier arrêt de la semaine passée, celuici est une vérita­ ble catastrophe , estimait le mentor amaytois. Non seule­ ment mentalement car il fau­ dra remotiver tout le monde pour continuer à s’entraîner, mais aussi de savoir comment on va pouvoir le faire car c’est le flou au niveau des décisions du gouvernement. Je suis très pessimiste pour la suite. Pour moi, je pense qu’on ne jouera plus cette année. » Même son de cloche du côté de Bernard Destexhe : le sport amateur aura du mal à se relever. « On sait que la crise sanitaire est grave, mais pour nous, on est dans la mouise.Ila fallusebattrepour boucler un budget malgré les pertes des festivités (NDLR : dont le 15 août à Huy), maintenant on perd tout le reste. On a heureusement des petits sponsors qui nous sui­ vent toujours pour le moment, mais se relever pour certains clubs sera difficile. » T.P. HANDBALL « Un second arrêt catastrophique » D irecteur des soins in­ firmiers et paramédi­ caux au CHC de Heusy, Bernard Destexhe est également le président du TT SaintGeor­ ges.L’homme fort du ma­ tricule 193, qui est présent chaque jour en première li­ gne, n’y va pas par quatre chemins. « C’est une déci­ sion complètement logique.Il est normal de reconfiner d’abord les sports , je n’ai ab­ solument rien à dire làdes­ sus , commente l’intéressé, pas confiant pour les pro­ chaines semaines. Je pense que notre saison est termi­ née.On ne pouvait plus prati­ quer notre sport dans de tel­ les conditions.On voit les traces d’infections qui aug­ mentent et nous sommes sur les mêmes courbes qu’en mars . Au ping, c’est surtout l’après match qui est problé­ matique.Tant que le vaccin n’arrive pas, il y aura tou­ jours une partie de la popula­ tion à risque. Pour moi, on se dirige vers une saison blan­ che.On ne pourra assuré­ ment pas recommencer le ten­ nis de table après le 8 novembre. » ■ T.B. TENNIS DE TABLE « Notre saison est terminée »

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