Persoverzicht oktober 2020

32 32 MERCREDI 14 OCTOBRE 2020 Toute l’actualité de votre région en direct 24 h sur 24 sur www.lameuse.be Toutes les compétitions nationales de water-polo sont suspendues jusqu’au dimanche 8 novembre inclus Le wa ter-po l o sus pend u j us q u ’ au 8 nove mb re © News Après la décision ce lundi du Ministre néerlandophone des Sports, Ben Weyts, d’interdire les sports de salle où la dis- tance de sécurité de 1,5 mètre ne peut être respectée à toute personne de plus de 12 ans jusqu’au 8 novembre, c’est au tour de la Ministre des Sports en Fédération Wallonie- Bruxelles, Valérie Glatigny d’avoir pris ce mardi des me- sures similaires à partir du 15 ocotobre pour 3 semaines. « On devait s’y attendre, on n’avait pas le choix de ne pas suivre la décision de l’aile fla- mande. Pour les jeunes jus- qu’à 12 ans, je suis favorable qu’ils jouent. Ils en ont besoin. Le C.P.L. devrait l’acter demain en réunion » précise le pré- sident provincial, Robert Sools qui ajoute : « Une chose est sûre : on ne pourra pas dispu- ter les play-offs et les play- downs car on a déjà perdu 10 semaines ! ». De l’autre côté de la hiérarchie, en BeNe-League, c’est le ras-le-bol à l’image du HC Visé BM qui s’est entraîné depuis le 19 juillet pour voir les Lions lui refuser « le com- bat », le week-end dernier lors la 1 ère journée. « Qu’est-ce qu’on peut faire aujourd’hui ? S’entraîner sans savoir quand la compétition reprendra et avec qui, c’est inutile…» com- mente Korneel Douven, le T1 qui est réaliste : « On ne de- vrait pas recommencer avant janvier sauf si la BeNe-League est reconnue comme sport professionnel mais je n’y crois pas beaucoup…». Chez les joueurs et joueuses, c’est aussi une grande déception. « Faire du sport individuel, c’est bien mais s’entraîner en équipe, c’est toute une autre dimen- sion. Quand on recommence- ra, une chose est sûre : on aura la rage de vaincre » affirme Marine Carabin du Fémina Vi- sé. - P.M. Pas de reprise avant janvier ? Handball - Les championnats déjà à l’arrêt Jurdan (Herstal). © J.D. Àl’imageduFCHerstal, pension- naire de D3 ACFF, qui venait tout juste d’enchaîner ses trois pre- miers matches de championnat en seulement 10 jours. Victime de cas de Covid au sein de son club, le président Diego Munoz gère cette situation, tant bien que mal, depuis déjà plusieurs semaines. « Encore ce week-end, deux équipes de jeunes et l’équipe P3 ont été touchés par le virus. C’est une période très com- plexe mais pour être sincère, je pense que c’est une bonne déci- sion de suspendre les compéti- tions séniors. C’est une guerre et pour lagagner, il faut fairedes sa- crifices ! Si jamais il faut arrêter le football durant un an pour vaincre le Covid, et bien il faut le faire et arrêter de se lamenter. Pour que le système fonctionne, il faut être le plus proche de la normale et avec toutes les me- sures en place pour l’instant, ce n’est pas le cas. » Pour le président, la fermeture des buvettes n’était pas compa- tible avec la vie d’un club. « On a vécu un dimanche très triste le week-end dernier… Un être hu- main à deux bras, deux jambes mais si tu lui enlèves son cœur, il n’avance… et bien c’est pareil pour un club de football. C’est à l’intérieur de celle-ci que les gens se rencontrent, qu’ils de- viennent amis, qu’ils décident de partir en vacances oubien sema- rient ! C’est un vecteur social im- portant et la fermer revient à tuer le foot, » confie ému Diego Munoz. Les décisions prises ce mardi soir prévoient l’ouverture prochaine des buvettes mais, on ne sait pas encore si d’autres règles, en plus de celles de « l’horeca », vont être mises en place. « Pour moi, c’est impossible de faire jouer des équipes d’adultes sans buvette. Pour les jeunes, il faudra voir mais j’ai tout de même des doutes. Il est certains qu’avec l’arrêt des équipes seniors, il y a moins de frais pour les clubs mais il reste tout de même des entraîneurs de jeunes a rémuné- rer. On parle de devoir fermer 45 minutes après l’activité sportive mais c’est une demi-mesure. Rienn’est très clair, comme d’ha- bitude. » Pour Diego Munoz, les pro- blèmes de Covid dans les écuries de football se trouvent ailleurs que dans la buvette. « Le plus dangereux, c’est le vestiaire ! S’il y a des transmissions, je pense que c’est là-bas essentiellement. Lorsqu’on va à l’extérieur, les lieux ne sont pas toujours adap- tés et nous nous sommes déjà re- trouvés dans des vestiaires de 10 mètres carrés… Les joueurs des deux équipes, qui arrivent en masse dans la buvette après la rencontre sont aussi un pro- blème. Alors, pourquoi pas sépa- rer les joueurs des spectateurs. Il faut déjà réfléchir àdes solutions pour le futur. » On l’aura bien compris, ce nou- veau rebond de Covid en Bel- gique apporte son lot de ques- tions et d’incertitudes. Les chiffres des prochains jours per- mettront certainement d’y voir plus clair et d’adopter lemeilleur système de défense pour vaincre le virus. - MAXIME DEBRA Un président au four et moulin dans son club. © D.R O fficiellement à l’arrêt depuis à partir de ce jeudi soir et ce, jus- qu’au 1 er novembre minimum, le football amateur belge, de la D2 ACFF à la P4, est, pratiquement, en train de revivre la même situation qu’au mois de mars dernier. Cette fois, si les compétitions séniors sont bien stoppées, les jeunes, de U6 à U16, peuvent toujours prati- quer le foot. Des nouvelles mesures, une nouvelle fois assez floues, qui plongent les clubs liégeois dans l’incertitude. Foot – Diego Munoz, le président de Herstal, comprend la décision de l’ACFF de stopper les compétitions seniors LE SPORT AMATEUR À L’ARRÊT « Le plus dangereux, c’est le vestiaire ! » Suite à la décision de la Ministre des Sports, la Coupe de Belgique de hockey sur glace, qui venait à peine de débuter le week-end dernier, est déjà à l’arrêt jus- qu’au début du mois de no- vembre. Mais quid de l’avenir ? « Les clubs sont dans l’inconnu. Vont-ils encore payer leurs joueurs durant 15 jours pour ne rien faire ? Vont-ils garder leurs joueurs étrangers ? Le comité des Bulldogs de Liège tiendra une réunion de crise lundi pro- chain pour décider de l’avenir. Samedi dernier, à la patinoire olympique de la Médiacité à Liège, pour notre premier match, nous avions pris toutes les mesures de distanciation so- ciale pour accueillir au mieux 638 supporters et tout s’est très bien déroulé. C’est dommage car c’était sans doute notre sai- son pour décrocher le trophée mais la santé prime avant tout », précise Louis Letté, team mana- ger des Bulldogs de Liège. - MARC GÉRARDY Réunion de crise ce lundi chez les Bulldogs de Liège Hockey sur glace Que faire ? © L. HOLLANGE Comme les autres sports de contact en salle, le basket est donc désormais à l’arrêt presque total au niveau de ses compétitions. Mais, un premier calendrier a déjà été annoncé dans la communica- tion officielle de l’AWBB : « Les compétitions des + 12 ans sont donc suspendues jusqu’au 8/11. Mais nous rappelons que les en- traînements sans contact restent autorisés et que pour les moins de 12 ans rien ne change. Compte te- nu qu’une évaluation aura lieu le 1/11, le conseil d’administration s’engage à statuer, dans la foulée, sur la poursuite éventuelle des championnats régionaux, seniors et jeunes. En ce qui concerne les championnats provinciaux, une réunion aura avec les responsables provinciaux aura lieu le cemercre- di. » Les réactions sont partagées. « Je comprends le durcissement des mesures concernant les heures d’ouverture. Mais j’ai du mal à comprendre pourquoi arrêter des jeunes de plus de 12 ans alors qu’ils continuent à aller à l’école ! Pour les adultes, c’est regrettable mais la raison permettra de passer au-dessus mais, pour les plus jeunes, ils ne comprennent pas. Les décisions ne sont pas faciles à prendre et on ne pourra jamais sa- tisfaire tout le monde. Mainte- nant, j’en ai un peu assez du contexte actuel et des restrictions que tout le monde doit subir pour le comportement de certains. On est face à la responsabilité indivi- duelle concernant. On ne va pas pouvoir relancer la vie normale puis la confiner quelque temps après sans arrêt », lance Didier Longueville, coordinateur des équipes à Esneux. Et de nous ex- pliquer le futur au sein de son club : « Le problème vient d’abord des adultes. Il y a toujours des ab- sents. La semaine dernière, en cu- mulant nos 2 équipes de D3 et P1, j’avais 6 joueurs. Il y a les infectés, les personnes qui ne se sentent pas bien et que donc nous renvoyons puis ceux devant se préserver. Alors, comment va-t-on fonction- ner ? C’est eux qui le décideront. Vont-ils faire des kilomètres pour s’entraîner à du shooting ? » - D.W. « Nos jeunes ont envie de s’entraîner » Basket - Didier Longueville fait le point sur le futur fonctionnement d’Esneux Didier Longueville. © Smets Toute la complexité de la suite des opérations vient aussi de décisions qui peuvent se greffer à celle de la Ministre de Sports. Ainsi, à Cointe, le coach Moray est dans le flou total. « Cette semaine nous sommes à l’arrêt suite à une décision interne. Normalement, les entraîne- ments reprendront pour mon équipe la semaine prochaine en respectant les mesures sani- taires comme en août même si cela sera très compliqué. Je sais que la motivation et l’envie des joueurs de s’entraîner sont présentes mais c’est vrai que se voir arrêter de la sorte est com- pliqué à vivre. On s’interroge évidemment sur la suite des opérations en espérant une reprise des matches mais il faudra adapter le fonctionne- ment du championnat. Mainte- nant, le flou est total car, comme plusieurs clubs abrités dans des installations de la ville de Liège, nous devons attendre le positionnement de celle-ci. Bref, il faudra encore une fois se réorganiser. » - D.W. Du côté du BC Cointe En attente des décisions communales Du côté de Richelle, l’arrêt du foot amateur fait grincer des dents. « C’est une petite catastrophe », râle Kevin Spa- no. « Je comprends que la santé soit au-dessus du reste mais que devons-nous faire ? Comment entretenir notre condition tout en respectant tous les gestes barrières ? En commençant le champion- nat, nous savions que ce se- rait compliqué, tant au ni- veau émotionnel qu’en ce qui concerne son organisa- tion. Mais là, nous sommes promenés entre les informa- tions, la réalité du terrain et notre quotidien. C’est lourd…» Pour ne pas dire plus et rester poli. « Nous ve- nons de faire un six sur six, nous pensions être lancés mais nous sommes désor- mais devant un immense feu rouge. Quand allons- nous jouer les matches à rat- traper ? La saison va durer jusque fin mai voire plus à ce rythme-là. J’espère juste que nous ne devrons pas évoluer tous les trois jours pendant des mois car, avec nos boulots respectifs, je crois que les corps ne pour- raient pas suivre ». Le son de cloche de Corentin Servais se veut identique. La compréhension a beau être de mise, elle se voit balayée par les nombreuses ques- tions qui découlent de cette décision. « La compétition est gelée, le classement aus- si. Nous verrons ce qu’il se passera au fil du temps mais que faisons-nous si la situa- tion doit perdurer ? S’entraî- ner tous ensemble ou indivi- duellement ? Nous allons préparer nos organismes pour une date avancée mais comment s’assurer que celle- ci sera bien effective ? En fait, tout le monde se de- mande qui pourra répondre à toutes ces questions. Nous nous plierons aux règles au final mais c’est fatigant. J’es- père juste qu’une logique se- ra respectée car sans cela, tout le foot amateur s’expose à des situations rocambo- lesques ». Mais cela, c’est une autre histoire. En attendant, Benoît Waucomont a offert une semaine de repos à ses troupes, juste de quoi re- charger des batteries mo- rales d’ores et déjà ébran- lées. - L.B. Spano (Richelle) : « Quand jouer les matches à rattraper ? »