Persoverzicht oktober 2020

31 31 VENDREDI 16 OCTOBRE 2020 Combattre les idées reçues et prouver que son corps apporte une plus-value au sportif : en mixant le yoga au basket, Barbara veut tordre le cou à certains préju- gés. « Je me suis présentée dans des centres de kinésithérapie. Par- fois, on me disait que le yoga c’était pour les femmes, pour des personnes âgées ou pour des gens qui ont des problèmes. Dans la réalité, le yoga peut apporter une réelle plus-value au sportif », constate l’intéressée. Rien ne la destinait petite au yoga. C’est le basket qui l’attirait. « Je cherchais un club de basket dans Bruxelles mais je trouvais surtout des équipes de garçons. Ensuite, on a déménagé autour de Paris pour le boulot de mon père. On est revenu à Bruxelles au bout d’un an. Là, à 10,5 ans, je dé- couvre et apprécie le basket grâce à Serge Chojnacki et l’U.A.A.Etter- beek.» Elle fera l’essentiel de sa carrière dans ce club familial avant de re- joindre cette saison le BC Chalet en P3. « On est cinq anciennes de l’U.A.A.E et il y a quelques nou- velles sous le coaching de Damien Van der Meiren. On est en P3 mais il y a du niveau, je crois que notre place se situe en P2. » De la place, elle en a pourtant moins pour le basket depuis qu’elle a fait la connaissance avec le yoga. Elle le découvre à l’occasion d’un voyage en couple en Inde à l’âge de 25 ans. « J’ai fait une formation pour devenir prof de yoga. J’ai ac- croché avec la discipline et j’ai continué en rentrant à explorer par moi-même. » Deux autres voyages en Inde sui- vront, de même que de nombreux stages, formations et ateliers spéci- fiques en Belgique (méditation, pleine conscience et reiki, une méthode de soins non conven- tionnelle d’origine japonaise par imposition des mains). « Je n’avais pas l’ambition d’en faire un mé- tier, c’était pour approfondir ma pratique. » Barbara commencera de façon in- formelle. « Au départ, une prof de l’IHECS cherchait à faire du yoga sur le lieu de travail. » Le via-via fera son chemin égale- ment. D’autres collaborations naî- tront. « On a baptisé ça ‘yoga brunch’ je donnais le cours, et les élèves offraient le brunch. Ils nourrissaient ma pratique. Les gens adoraient et j’étais heureuse que ça plaise. » La pratique a pourtant du mal à s’imposer. Peut-être parce que cet ensemble de postures et d’exer- cices de respiration vient d’un autre continent (asiatique).« Notre pratique des sports occidentaux a tendance à séparer les choses. Le yoga, c’est une approche globale, holistique, le tout en même temps. » Une approche que la Bruxelloise tentera d’adapter plus tard à la pratique du basket. Entre-temps, le Covid nourrira la réflexion de Barbara. « Malgré le bon retour des participants, j’en avais un peu marre de courir après l’em- ployeur. Je me suis dit que j’allais prendre un statut d’indépendant complémentaire et me faire connaître. Le Covid m’a servi. » Le YogaDunky était né, rassemblé autour de quatre points cardi- naux : le renforcement muscu- laire, le stretching, le mental et la respiration. « Ces points ne sont pas toujours combinés, alors qu’ils forment un ensemble qu’il convient de travailler simultané- ment. Dans la position dite du guerrier (NDLR : le pied arrière pointe vers l’extérieur à 45 degrés. Le côté extérieur du pied arrière reste à terre, la jambe est complè- tement tendue. Les hanches vers l’avant. Le genou avant forme un angle droit et une ligne avec la cheville), le fait de réaligner, re- centrer et rééquilibrer son corps ne le remet pas seulement à ni- veau, il le renforce », explique la prof qui a récemment donné des sessions au Canter Schaerbeek et à Beersel dans le Baskethall55 d’Oli- vier Goossens. « On utilise aussi le ballon de basket, c’est pour faire d’une pierre deux coups. La coor- dination et l’efficacité, ce n’est que du positif pour le corps », conclut Barbara Radomme. - CHRISTOPHE KUGENER Une session au Kinetix avec les jeunes du Canter Schaerbeek. © DR P rof de langues qui s’est formée dès l’âge de 25 ans à la pratique du yoga, Barbara Radomme n’a pas oublié son sport de prédilection : la balle orange. Elle propose depuis peu le Yoga- DunkY, pour étirer les muscles, gérer la respiration et détendre l’esprit des basketteurs… Barbara Radomme a uni ses deux passions OMNISPORTS Le YogaDunkY, un mix réussi entre le basket et le yoga Le Yoga pour aider les Basket- teurs ? La question n’a pas en- core titillé les acteurs de la balle orange. « J’ai exploré la question du yoga auprès des athlètes. Certains le pra- tiquent en NBA mais officiel- lement, le yoga n’est pas dans leur programme », constate Barbara qui sait qu’entre éveiller l’intérêt et bouger les mentalités, il y a parfois de la marge. « Il n’y a pas encore de reconnaissance du milieu, que ce soit les coachs ou les préparateurs physiques. Pour- tant le basket, ce n’est pas qu’un ballon et de la course. Il n’y a pas encore cette ap- proche holistique, cette idée de tout travailler en même temps qui fait tout travailler différemment. En basket ama- teur, il y a très peu de prépa- ration physique. Quand le corps change, surtout chez les femmes, on n’axe pas l’entraî- nement ou la préparation sur l’étirement ou le renforce- ment musculaire. Peut-être qu’on cible trop le jeu. On ne conscientise pas les jeunes à leur corps. Personnellement, avant de faire du yoga, je de- vais jouer avec une ge- nouillère car mon cartilage était trop près de ma rotule. Depuis que je pratique le yo- ga, je n’ai plus jamais eu la moindre gêne ni en match ni à l’entraînement. » Tout récemment au Kinétix, les basketteuses du Canter (U16 et P2 Dames) ont en tout cas apprécié la session de Yo- gaDunkY. « Elles avaient es- suyé une défaite en cham- pionnat. On m’a dit que ce se- rait difficile de les convaincre et de les conquérir. Je les ai vues ultra-contentes et convaincues après la session. Le yoga leur parlait réelle- ment. » DÉCOUVRIR DES MUSCLES INCONNUS JUSQU’ALORS Barbara a également donné une session au Baskethall55 d’Olivier Goossens. Session à laquelle nous avions pu assis- ter à l’occasion de l’inaugura- tion des lieux à la mi-sep- tembre. Des jeunes basket- teurs et des parents avaient tenté l’expérience. Au début, avec ou sans ballon, ça crie et ça s’époumone. Les acteurs cherchent à la fois leur souffle et leur concentration. La position du guerrier, pos- ture d’ancrage et de renforce- ment, fait souffrir et puis dé- tend tout le monde. Certains ont découvert ce soir-là des muscles qu’ils ignoraient. Tous sont repartis sereins (et parfois fourbus). - C.K. YogaDunkY, du yoga dans le basket Tenter de changer les mentalités Se détendre. © DR Très impliqué dans le basket fé- minin et dans son club etter- beekois de l’U.A.A.E. qu’il a considérablement choyé (au coaching ou à la présidence), Serge Chojnacki (décédé en juin 2016) a une place à part pour Barbara Radomme. « Je suis de la génération de sa fille. J’ai signé ma première carte d’affiliation à 10,5 ans. On a joué ensemble à un bon niveau en Régionale avec notamment Romina Ciappina. J’ai aimé l’ambiance dans ce club et le coaching de Serge. Il appréciait le basket féminin qui reposait moins sur la puissance mais plus sur la stratégie. » Le décès de l’homme fort etter- beekois marquera profondé- ment Barbara. « Serge est parti si brusquement, c’est comme si j’avais été orpheline du basket- ball. J’ai continué la balle orange mais j’ai eu dû mal à tourner la page. Serge était quelqu’un de tout le temps présent, une personne super- dévouée. » - C.K. Un mentor nommé Serge Chojnacki En bref © DR Domicile : Molenbeek. Diplômes : Langues & Littérature Moderne, Journalisme & Commu- nication, Agrégation. Professeur : Enseignante en langues (UMONS et IHECS) et professeur de yoga. Activité liée au basket : Barbara vient de lancer le YogaDunkY, des étirements, du stretching, du renforcement musculaire, de la maîtrise de la respiration et de la relaxation pour les clubs de bas- ket. Clubs : Barbara a été affiliée depuis l’âge de 10 ans à l’U.A.A.E. qu’elle a quitté la saison dernière pour le BC Chalet. Stars appréciées : « Je rêvais d’imiter les mouvements de Michael Jordan et j’étais persua- dée que j’y arriverais à force de volonté (rires). Voir Jordan, ça m’a poussée à étudier l’anglais. Sinon, à l’U.A.A.E, j’ai eu comme coach Serge Chojnacki. J’ai découvert et apprécié le basket grâce à lui. » Livre : Barbara est l’auteure de « Comment venir bout de son anxiété » disponible en édition numérique. - C.K. Portrait Barbara Radomme 34 ANS « Dans la réalité, le yoga peut apporter une réelle plus-value au sportif » « La coordination et l’efficacité, ce n’est que du positif pour le corps » Les ligues francophones et néerlandophones belges de handball ont annoncé que les compétitions nationales ne re- prendront pas avant janvier 2021. La Beneleague, par contre, pourrait reprendre à partir du 15 novembre. La crise n’en finit plus et fait des ravages sur les différentes compétitions sportives. C’est au tour du handball de payer cher les effets de la pandémie dont le rebond touche deplein fouet la Belgique cet automne. La Ligue nationale a donc pris le taureau par les cornes au lieu de changer d’avis toutes les semaines ou presque. « Le point dedépart de ladécisiona été la note prospective de la di- rection technique qui a été pu- bliée à la fin dumois d’août et qui parlait de trois scénarios différents. Le « scénario catas- trophe » qui avait été élaboré à l’époque et qui faisait allusion à un début de compétition en janvier 2021 devient une réali- té. » Les compétitions chez les adultes sont donc suspendues jusqu’aumois de janvier 2021. Les clubs bruxellois et braban- çons wallons, qui venaient d’entamer leur championnat, ne retrouveront, donc, la com- pétition que dans troismois, si tout va bien… - HANDBALL Pas de handball avant 2021 ! Dans l’inconnu. © DR Ce mercredi, le Comité provincial et le CDA de basket se réunissaient afin de tabler sur les prochaines semaines et futurs mois de la com- pétition. Sans succès. « Nous n’avons pas pu dégager une posi- tion unanime pour la poursuite des compétitions. La réflexion est en cours et une nouvelle réunion est programmée la semaine pro- chaine », relatait le CP Brabant. En clair, les clubs ne savent, à l’heure actuelle, pas encore à quoi s’en tenir. Néanmoins, en atten- dant une décision commune, le CP Bruxelles-Brabant Wallon a décidé d’adopter les positions suivantes : – les rencontres mini-basket sont maintenues sauf demande préa- lable de report d’un des clubs concernés. Cette demande doit être formulée 48 heures à l’avance ou dans les plus brefs délais en cas de problème sanitaire. –en Maxi-Basket & Seniors, le CP rappelle que toutes les rencontres sont suspendues jusqu’au 8 no- vembre inclus. Les entraînements, s’ils sont maintenus, doivent être adaptés pour éviter tout contact dans le respect des règles de dis- tanciation physique. - Pas de décision sur la suite de la saison BASKET © Lefebvre

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