Persoverzicht mei 2021

© S.A. IPM 2021. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 29 Sport régional www.dh.be 22-23-24/05/2021 dh - les sports + Chez nous d’une demi-année, Jordan Lomba ne faisait pas de croix sur un nouveau défi en de- hors de nos frontières. “Il y a eu un moment où je voulais encore partir à l’étran- ger. Mais les contraintes liées à la crise étaient trop importan- tes. Il est vrai que la situation s’est légèrement débloquée mais un peu trop tard pour moi. Un contrat à l’étranger, ça se signe souvent après des tests, ce qui augmente le risque de blessure et peut faire perdre bê- tement une année. Tout cela pour montrer à une équipe ce que l’on vaut. En plus, ça a un impact sur le mental. Et quand le mental et le physique ne sont pas en phase, le risque de bles- sure est encore plus élevé.” Tout joueur qui se respecte rêve de quitter un jour nos frontières pour vivre de sa passion. Mais son passage au sud-est de l’Europe, Lomba le prend plus comme une expé- rience de vie qu’un rêve, au vu de ce qu’il s’est passé. “J’ai beaucoup appris au mi- lieu d’internationaux. Au début, je n’ai pas su jouer car mon transfert était bloqué, puis il y a eu le Covid. Lors de la reprise, j’ai joué en préparation et en- suite douze minutes en cham- pionnat. Mais avec le coach, ça n’allait pas du tout, donc j’ai préféré rentrer chez moi. Je su- bissais du racisme. Les joueurs étrangers n’arrivaient pas à s’épanouir. Le coach était Serbe, il avait un peu retourné le ves- tiaire contre moi en disant aux . Jordan Lomba croit encore au professionnalisme malgré tout. © DR U ne formation à Wanze/Bas-Oha, une demi-saison à Wa- remme, un départ en Macédoine… et revoici déjà Jordan Lomba dans nos divisions amateurs. Le milieu de terrain de 23 ans s’est en- gagé avec Stockay, en D2 ACFF, pour retrouver ses sen- sations avant tout puisqu’il était sans club depuis l’été dernier. “Il est certain que j’aurais préféré être professionnel mais j’ai misé sur la stabilité pour re- prendre du plaisir et de la con- fiance. Aller dans un club pro pour compléter un noyau, ce n’est pas intéressant à mon âge , explique le jeune homme qui semble savoir ce qu’il veut. J’ai eu quelques con- tacts en D2 ACFF mais j’ai choisi le club où le coach me voulait absolument et savait ce qu’il voulait faire avec moi. L’effectif était aussi important dans mon choix. J’ai eu l’occasion de voir les joueurs à l’entraînement cette semaine.” S’il a eu des contacts avec des clubs de D2 ACFF, un re- tour à Waremme n’était clai- rement pas envisageable pour lui au vu de ce qu’il s’était passé au moment de son départ en Macédoine au début de l’année 2020. “Sous cette direction, je n’y retourne- rai pas. On m’a collé une éti- quette de voleur. Je veux prou- ver que je n’en suis pas un. Ça m’a fait mal que l’on pense une telle chose de moi, alors que je suis une bonne personne. J’ai aidé le club à se maintenir en D2 quand j’étais là. On l’oublie parfois trop vite. Maintenant, certains pensent encore cela de moi, même dans les autres clubs. Ils ont parfois peur de ve- nir vers moi. Pour ceux qui me connaissent personnellement, c’est bien différent. Mais bon, je n’en veux pas à Waremme.” . La Macédoine, pas si rose Après une aventure en tant que joueur professionnel en première divison macédo- nienne longue d’un peu plus autres que je venais pour pren- dre leur place, qu’il fallait me mettre mal à l’aise. Malgré mon mental d’acier, je n’arrivais pas à m’acclimater , raconte le joueur. Ce qui m’a fait réagir, c’est quand le coach a demandé aux autres qu’on insulte mon pote ‘black’ (sic) pour que je réagisse . Ils l’ont traité de ‘sale noir’, ça m’a touché, j’ai réagi après qu’on m’a craché dessus. Je ne suis pas du tout un bagar- reur mais au moins j’ai compris que je n’avais plus rien à faire là. J’ai expliqué au président que j’allais rentrer chez moi. Je sais que le monde pro est diffi- cile mais franchement, vivre une telle situation, c’est compli- qué lorsqu’il n’y a aucun sou- tien.” . La porte n’est pas fermée Malgré tout, le nouvel atout de Stockay ne perd pas espoir et sait que le profes- sionnalisme, c’est mainte- nant ou jamais. Chez nous ou à l’étranger. “En faisant une bonne saison ici, je pourrai peut-être redevenir pro. Il faut peser le pour et le contre. Être pro, c’est bien. Mais il faut aussi un projet derrière. À 24 ans, il sera temps de bâtir quelque chose car avancer et puis sta- gner, ce n’est pas l’idéal. Quand on s’en rend compte, on a 28 ans, c’est trop tard et on tombe aux oubliettes.” Matthias Sintzen Une Macédoine indigeste pour Jordan Lomba “Malgré mon mental d’acier, je n’arrivais pas à m’acclimater.” Football > D2 ACFF Le médian veut retrouver le plaisir du football à Stockay pour oublier au plus vite sa mésaventure à l’étranger. Handball Deux renforts au HC Visé Les Mosans continuent à pré- parer le prochain championnat avec, cette fois, deux joueurs venus de l’étranger. Ils ac- cueillent Auguste Boyon (arriè- re droit, 21 ans) et Camille N’Guema-Mantion (arrière gau- che, 22 ans). Ils arrivent tous les deux du Cavigal Nice Hand- ball, où ils ont joué avec la N2 ou l’équipe de Proligue, dans le cadre de leurs études. Ils mesu- rent respectivement 1m99 et 1m95. Autant dire qu’il y aura de la taille dans les rangs visé- tois. M. S.

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