Persoverzicht mei 2020

* 25 La carrière du coach Roel Moors s’est emballée beaucoup plus vite qu’il n’aurait osé en rêver. À 41 ans, désigné meilleur mentor de la Champions League l’année passée, après y avoir hissé ses Giants sur le podium en terras- sant son futur employeur, l’an- cien meneur, reconverti depuis cinq ans seulement, vit une pre- mière expérience à l’étranger dans le puissant club de Brose Bamberg, où il dirige l’interna- tional belge Retin Obasohan, est assisté de Thomas Crab et ac- compagné par le manager spor- tif Leo De Rycke, autant d’ex-An- versois eux aussi. Le club bavarois est l’un des té- nors d’une Bundesliga en plein essor, même si cette saison, l’oc- tuple champion des… quinze dernières années, ne peut plus s’aligner sur les moyens du Bayern Munich ou de l’Alba Ber- lin. Septième lors de la suspen- sion décrétée le 8 mars, son équipe fait partie des dix qui ont accepté de conclure la saison par un tournoi à huis clos organisé à Munich du 9 au 28 juin. De re- tour depuis le début du mois dans la campagne qui entoure cette ville au riche patrimoine historique, le dernier « Coach de l’année » du championnat belge détaille le contexte de cette re- prise qui, en pionnière que la Ligue allemande veut exem- plaire, intéresse toute la planète basket. 0 Roel Moors, pourquoi la Bundesliga a-t-elle décidé d’un tournoi final ? Principalement en raison de la pression des droits télévisés. Mais aussi parce que, à l’image du football professionnel alle- mand, qui a repris avant même la réouverture des terrasses, le basket veut servir d’exemple et exploiter cette opportunité d’augmenter sa visibilité en l’absence rare de concurrence. Si ce tournoi se déroule bien, cela démontrera que la reprise du basket, y compris avec pu- blic dans un avenir proche, à moins que l’évolution du Co- vid-19 reparte à la hausse, est envisageable ailleurs. Même si les moyens mis en œuvre ici sont conséquents. On obtient par exemple le résultat des tests de dépistage en trois heures : serait-ce possible en Belgique ? 0 Dans quelles conditions précisément avez-vous repris les entraînements ? Sans masque -avec c’est impos- sible–, sans nos renforts étrangers, sans ballon et indivi- duellement dans un premier temps. Sans contact ensuite : je renvoyais même les ballons sortis au pied ! Nous avons ensuite tous subi deux tests virologiques à deux jours d’in- tervalles, et nous sommes encore dépistés tous les trois jours. Je n’ai entendu qu’un cas positif jusqu’ici, dans une autre équipe. Nous vivons « en bulle » à la salle –maximum 22 personnes, toujours les mêmes–, même si chacun rentre chez soi avec pour consigne une prudence maxi- male. Cela fait dix jours que les Américains sont de retour et qu’on s’entraîne normalement. Le contexte n’est pas idéal, mais il y a donc beaucoup de précautions. À Munich, toutes les équipes seront confinées dans le même hôtel et il y a 40 pages de consignes à suivre. Et puis c’est notre job de préparer l’équipe, pour être compétitive mais aussi limiter les blessures, dont le risque me paraît plus impor- tant que le virus vu le manque de rythme et d’intensité que les joueurs doivent combler. 0 D’autant que le tournoi final organisé à Munich s’annonce très dense… Deux poules de cinq équipes, avec quatre matches en six jours à partir du 9 juin, puis un tableau par élimination directe (premiers contre quatrièmes, deuxièmes contre troisièmes) en deux manches pour dési- gner le champion fin du mois : c’est le rythme d’un Euro, mais sans la préparation adé- quate et avec de gros enjeux. 0 Il en va d’une saison inaboutie jusqu’ici et donc de votre deuxième année de contrat ? Notre participation à la Cham- pions League est a priori ac- quise, mais le club vit une période de transition, se pose des questions et, comme par- tout, va devoir diminuer son budget à cause de la crise. La suite de ma carrière pourrait donc dépendre des résultats. Je considérerai notre saison réus- sie en demi-finale ! Mais il est très compliqué de prédire le niveau. Seuls le Bayern et Alba sont au-dessus du lot, financiè- rement. Tout le monde a une chance et c’est une opportuni- té de bien finir cette cam- pagne faite de hauts et de bas. Nous n’étions qu’à trois victoires du Top 4 et possé- dons la deuxième défense de la Ligue, mais nous avons aussi concédé des défaites inaccep- tables qui ont installé une peur de perdre. Vu les résultats des dernières années, les attentes sont énormes. On m’a choisi pour bâtir une jeune équipe. Mais ce manque d’expérience a coûté cher et après trois se- maines, tout le monde avait oublié ce contexte. La pression vient de partout, même après une victoire. C’est aussi le désavantage d’être un « petit Belge », sans la réputation de l’école serbe par exemple, surtout pour un coach. Mais ça me stimule car j’ai davantage appris cette saison que lors des quatre précédentes. À refaire, je n’hésiterais donc pas ! La Bundesliga, un champion- nat du niveau de la France, avec un basket moins athlé- tique et plus rapide, est un monde incomparable à la Ligue belge en termes de pro- fessionnalisme et de moyens. Il est aussi impressionnant de voir la liste des joueurs renommés qui ont évo- lué à Bamberg. J’aspire donc à y rester, mais le respect, je ne le gagnerai qu’avec des résultats. - PROPOS RECUEILLIS PAR STEPHANE DRUART Roel Moors espère s’inscrire dans la durée à Bamberg. © Isopix C omme en football, la Bundesliga est le pre- mier grand champion- nat de basket qui va reprendre. Le coach belge, qui vit une première expérience contrastée à l’étranger, en ex- plique les conditions et espère finir en beauté une saison sous pression. Roel Moors va conclure la saison de Bundesliga avec Bamberg lors d’un tournoi à Munich BASKET « À l’image du football, le basket allemand veut aussi servir d’exemple » Roel Moors Coach de Bamberg La Liga ACB, la plus relevée d’Eu- rope, a elle aussi officialisé mer- credi, dans la foulée du feu vert donné samedi par le Premier ministre espagnol à la reprise des ligues professionnelles, une phase finale de 33 matches qui réunira, de la mi-juin à la mi-juillet à Valence, à la Fonteta, la salle des pros mais aussi dans les installa- tions de La Alqueria, le centre d’entraînement des jeunes du club de Sam Van Rossom, les 12 premières équipes du classement lors de l’arrêt du championnat : Barcelone, Tenerife, Bilbao (Quen- tin Serron), Vitoria, Malaga et Badalone dans un groupe ; Ma- drid, Saragosse, Andorre, Valence, Burgos et Gran Canaria (Manu Lecomte) dans l’autre. Ces équipes joueront un amical contre un adversaire de l’autre poule avant de se disputer, en seul match, les deux premières places, qualifica- tives pour les demi-finales. - S.DR . En Espagne Trois Belges vont jouer le titre « À Munich, toutes les équipes seront confinées dans le même hôtel et il y a 40 pages de consignes à suivre » Deux maigres matches, c’est tout ce dont Kim Clijsters a pu pro- fiter depuis le coup d’envoi de sa troisième carrière tennistique. Une dé- faite 6-2, 7-6 (6) face à l’Espa- gnole Garbiñe Muguruza à Dubaï puis 6-3, 7-5 contre la Britannique Johanna Konta à Monterrey, au Mexique. C’était à la mi-février et début mars. Depuis, Kim Clijsters prend son mal en patience. Vendredi dernier, elle affirme- rait que la motivation était toujours présente. « Même si on ne joue plus en 2020, je continue », glissait-elle. L’at- tente sera sans doute plus courte que prévu, puisque la Limbourgeoise devrait faire son grand retour sur le circuit le 12 juillet, aux États-Unis. Pas dans le cadre officiel de la WTA, à l’arrêt jusqu’en août tout comme l’ATP, mais de la WTT, la World Team Tennis, qui se tiendra, pour sa 45 e édi- tion, du 12 juillet au 2 août au Greenbrier Resort de White Sulphur Springs, en Virginie- Occidentale. ÉQUIPES MIXTES Un an après Kirsten Flipkens, une autre Belge figure au me- nu de cette compétition met- tant aux prises neuf équipes mixtes. Au total : 63 matches de poules en un set où le pre- mier à 5 jeux l’emporte et avec un super tie-break à 4-4 (cinq matches par duel, à sa- voir un simple messieurs, un simple dames, un double mes- sieurs, un double dames et un double mixte) du 12 au 30 juillet, deux demi-finales le 1 er août et une finale le 2 août. La Limbourgeoise prendra place dans l’équipe New York Em- pire, coachée par l’Américain Luke Jensen, aux côtés de l’Al- lemande Sabine Lisicki, la Tchèque Kveta Peschke, l’Américain Mardy Fish et le Britannique Neal Skupski. Sa préoccupation actuelle : soigner (sans devoir prendre des anti-inflammatoires) ses deux genoux, le droit suite à sa petite déchirure de no- vembre (padel) et le gauche, blessure de longue durée, avec des petits morceaux de carti- lages qui viennent irriter son tendon. Son but lors de ce tournoi : prendre du plaisir et emmagasiner de la confiance. Le tout devant 500 specta- teurs, soit 20 % de la capacité locale. - FRANÇOIS LAURENT © Photo News TENNIS Kim Clijsters de retour sur le circuit le 12 juillet, aux États-Unis Basket Liège engage le meneur croate Lovre Basic Liège Basket a transféré le distributeur croate Lovre Basic (26 ans, 1,90 m), qui a joué à Zadar de 2012 à 2019 avant de s’illustrer (13,6 points) la saison der- nière à Osijek, où il termi- na 3 e à l’évaluation de ce championnat relevé et sur- tout meilleur passeur avec une moyenne de 8,6 assists par match. Il s’agit donc d’un meneur passeur et marqueur qui complète l’effectif liégeois après la confirmation de Milos Bo- jovic, à nouveau prêté par Limburg, et l’engagement de jeunes, dont Boxus, de retour d’un College améri- cain, ou le renouvellement des Belges Lemaire, Iaro- chevitch, Kohajda, Lamber- mont, Potier et L’Hoest. - J-M.K. Meesseman et Allemand confirmées en WNBA Emma Meesseman (Wa- shington Mystics) et Julie Allemand (Indiana Fever) font partie des douze joueuses reprises par leur franchise WNBA. Emma Meesseman, 27 ans, est championne en titre avec Washington Mystics, et In- diana Fever confirme son intérêt pour Julie Alle- mand, lameneuse liégeoise de 23 ans, pour la première fois en WNBA. Reste en- core l’incertitude de l’orga- nisation de la saisonWNBA cet été. Beaucoup de joueuses européennes ne feront pas cette saison pour diverses raisons. - Formule 1 Baisse des dépenses et système de handicap actés Le plafond des dépenses maximales pour une écurie de Formule 1 va être de nouveau abaissé à partir de 2021 (132M€) et encore da- vantage dans les années suivantes avec l’introduc- tion d’un système de han- dicap (durée des essais aéro- dynamiques) pour tenter de rapprocher les petites écuries des plus grandes. Le Conseil mondial du sport automobile, l’instance diri- geante de la F1, a entériné ces décisions lors d’une vi- sioconférence mercre- di. - Handball La BENE-League est maintenue pour 4 ans La BENE-League, compéti- tion transfrontalière, a été confirmée pour quatre sai- sons et comptera la saison prochaine onze clubs : six belges (le tenant du titre Bo- cholt, Visé, Sporting Nelo, Tongres, Hasselt et Atomix) et cinq néerlandais. - BRÈVES 25 JEUDI 28 MAI 2020

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