Persoverzicht mei 2020
© S.A. IPM 2020. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 10 HANDBALL dh - les sports + 17/05/2020 www.dh.be T homas Cauwenberghs (34 ans) aurait tant voulu disputer un der- nier match de hand- ball avec Sélestat (D2 fran- çaise) comme une sorte d’adieu au Jeu à 7. Le Coronavi- rus lui a volé son rêve et c’est finalement confiné chez lui que “Caucau” a dû se résoudre à clôturer ce long chapitre. An- noncée il y a plusieurs mois, sa retraite sportive, deux ans après avoir pris congé des Red Wolves, met fin à une tren- taine d’années en tant que joueur de handball. De Flémalle gamin après avoir accroché suite à un stage multisports, à Ans, Villers, à nouveau Flémalle avec qui il est monté en D1 belge, au Lim- bourg et à la France, sa car- rière a été riche de distinc- tions (trois titres et trois cou- pes belges, un titre de D2 française) et de 75 sélections nationales. “Et dire qu’au dé- part, j’ai commencé comme gar- dien” , se souvient cet ailier droit. “Ils trouvaient que j’étais nul en attaque. Et puis, un en- traîneur a constaté que j’étais gaucher, ce qui n’est pas très courant en handball, et m’a re- mis dans le jeu. Je me suis alors éclipsé des cages pour laisser la place à mon frère.” . Pro à 26 ans À 34 ans, Thomas Cauwen- berghs n’est ni blessé, ni blasé. . Thomas Cauwenberghs avait déjà pris congé des Red Wolves en 2018. © BELGA Et pourtant, il a préféré ranger définitivement ses affaires de joueurs. “Je voulais pouvoir prendre moi-même cette déci- sion et ne pas faire la saison de trop, il faut savoir s’arrêter quand on est toujours bon. On ne se souvient que de la fin, pas du début. Je voulais déjà stopper la saison dernière, mais je pou- vais finalement combiner une saison en tant que joueur et ma formation de manager pro.” De Flémalle à Sélestat (D2 française), “Caucau” a beau- coup bourlingué. “Ma fierté, c’est ma longévité!” Ancien commercial dans le secteur pharmaceutique, Tho- mas Cauwenberghs a surtout connu une carrière atypique, le voyant devenir pro à 26 ans alors qu’il avait tout gagné avec Hasselt et Tongres. Sous l’impulsion de Yérime Sylla, il s’est lancé un défi, rejoignant Angers en 2012 avec qui il a joué le PSG en huitièmes de fi- nale de la Coupe de France. . 2 e Belge en D1 française En 2015, il devint, surtout, le deuxième Belge, après Bram Dewit, à évoluer en D1 fran- çaise lorsqu’Ivry, qu’il avait re- joint la saison précédente, fut champion de D2 et promu grâce à “Caucau” et ses 94 buts sur la saison. Au total, il a bou- clé huit saisons en tant que joueur professionnel en France. “Le plus difficile au dé- but, c’était d’encaisser la diffé- rence entre le monde amateur d’où je venais et le milieu pro. Ce sont deux mondes différents. Si tu ne l’as pas vécu, tu ne peux pas l’imaginer notamment sur la charge de travail, sur la rivalité qui peut exister… Tout le monde se bat pour un contrat et pour être performant. Je ne me suis ja- mais demandé ce que je faisais là. Je pense avoir toujours eu ma place. J’ai peut-être eu un peu de chance mais la chance sourit aux audacieux.” . “Je cherche du travail” Jeune retraité et alors qu’il n’a pas encore terminé sa for- mation de manager pro, il est sur le marché du travail. “Dans l’immédiat, je cherche du tra- vail” , dit sérieusement le Lié- geois. “Refaire ma cuisine et m’occuper de mon jardin. Pour l’instant, je vais un peu m’éloi- gner des terrains. Entraîner? Pas tout de suite. Je ne peux pas en- core mettre ma formation à pro- fit puisqu’elle n’est pas terminée. Je vais la terminer tranquille- ment. C’est un diplôme qui est propre à la France pour des équi- pes professionnelles. Je l’ai fait car elle offrait de belles opportu- nités. On y côtoie de grands en- traîneurs.” . Les Red Wolves Dans sa carrière, il en a ren- contré quelques-uns comme Boro Golic et Yérime Sylla, deux anciens sélectionneurs belges, avec qui il a progressé et qui ont compté dans sa car- rière, notamment de “Red Wolf”. “Mon plus beau souvenir est évidemment la rencontre face à la France. Ce qui nous a manqué ce jour-là ? Je ne sais pas, mais il ne sert à rien de re- faire le match.” Avec 75 sélections au comp- teur, “Caucau” a connu l’évolu- tion du handball belge, de 2006 et l’Autriche à 2018 et une défaite contre les Pays- Bas. Douze années qui ont marqué sa carrière. “Mais, en même temps, mon plus grand re- gret et ma plus grande décep- tion sont de ne pas avoir pu dis- puter un grand tournoi avec la Belgique. On a accumulé du re- tard face aux Néerlandais. Il y a cinq ans, on les battait. Désor- mais, ils jouent un Euro et nous, on doit affronter Chypre. Com- ment en est-on arrivé là? Actuel- lement, on tourne avec la géné- ration 1990-1991. Ensuite, on a une bonne génération 2000. Ça veut donc dire que, pendant dix ans, on n’a rien sorti ? On doit toujours repartir de zéro en fait alors que nos voisins restent dans la continuité.” Nathalie Dumont “On ne se souvient toujours que de la fin, pas du début” Fin de carrière Thomas Cauwenberghs, emblématique joueur belge, a dit stop, à 34 ans.
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