Persoverzicht mei 2020

24 24 MARDI 12 MAI 2020 huy-waremme.lameuse.be Toute l’actualité de votre région en direct 24 h sur 24 sur Les régions se sont accordées pour programmer des interclubs Ethias entre le 1 er août et fin septembre 2020. Tenni s : inte r c lubs d’ a oüt à s epte mbr e © D.R On s’en doutait : le handball, le basket et le volley sont les moins bien lotis. Selon une étude italienne, le volley est même le sport le plus à risque, en théorie. C’est peut-être cela qui a poussé le président du volley francophone, fraîche- ment élu, d’anticiper et d’an- noncer une reprise en janvier. « Une annonce qui a fait pani- quer bien entendu les clubs mais aussi les autres fédéra- tions de sports collectifs en salle », rapporte-t-on en haut lieu. Attention, cela pourrait, dans le pire des scénarios se révéler une sage décision, mais en at- tendant comment préparer se- reinement la reprise, comment donner de la motivation aux pratiquants, comment en atti- rer de nouveaux dans les clubs, comment rassurer les spon- sors ? « Mais aussi comment les solli- citer quand vous savez leurs difficultés. Un de nos sponsors est un restaurant, va-t-on lui demander de repayer son pan- neau pour l’année qui arrive », s’interroge Claude Cormeau du volley de Thimister. CACOPHONIE COMMUNAUTAIRE À cette incertitude, ajoutons la cacophonie communautaire car, on le sait, le calendrier fla- mand de la reprise sportive n’est pas tourné uniquement vers la santé et les précautions. On sait qu’au Nord du pays on voudrait recommencer l’école plus tôt ainsi que le sport pour les enfants, aussi bien outdoor qu’indoor, stages d’été obligent mais aussi économie avant- tout. Il s’agit aux travailleurs de reprendre puis ensuite à l’Horeca. Le Van Damme, le 4 septembre, le Tour des Flandres en octobre, les 10 Miles d’Anvers sont des événe- ments qui devraient avoir lieu coûte que coûte. Certains se de- mandent, un peu perfidement si Golazzo ne va pas dicter le calendrier d’une part, la fédéra- tion de football de l’autre. Bref, on est totalement dans le flou et c’est bien normal, « personne ne pouvait imaginer ce qui nous arrive. Il sera simple après de dire ce qu’il aurait fal- lu faire, un peu comme après un match, tous les spectateurs deviennent coach », souligne Fabienne Cornia qui voit au-de- là du basket en particulier et du sport en général, « une crise des autorités et une imprépara- tion totale qui va amener pas mal de questionnements, peut- être un retour à une participa- tion citoyenne. » - PHILIPPE HALLEUX Le volley est un des sports les plus impactés... © S. SMETS L es sports collectifs in- door sont et seront de loin le plus impactés par la crise du Corona. Par- mi les critères avancés par les experts, les professeurs Kaux et Francaux, on note bien entendu le fait de se pratiquer en salle, d’être collectifs avec contact et échange de ballon. Basket, handball et volley partagent les mêmes craintes et les mêmes problèmes OMNISPORTS Sale temps pour les sports en salle Claude Cormeau est la prési- dente du club de volley de Thi- mister, de loin lemeilleur club formateur de filles de Belgique en termes de palmarès. Le volley est certainement undes sports les plus touchés par le coronavi- rus. « C’est normal au vude ses carac- téristiques. Mais il faut semon- trer optimiste autant que raison- nable et puis surtout s’adapter. Cette semaine ondébute des séances de préparationphysique à domicile, par groupe d’âge et enutilisant Zoom. Cela permet- tra des interactions, une vie sociale à défaut de contacts directs. AnnetteMoreau va gérer les groupes, on va se fixer des heures précises, une structure, un cadre, en fait. C’est ce qui déstabilise le plus les gens, c’est cette absence d’obligation, alors il faut se les donner. On essaye que tout puisse se faire sans matériel. S’il le faut, on ira ame- ner unballon à chacune, pour la technique individuelle, un élastique pour lamusculation », explique la présidente qui est un peu inquiète par rapport aux petites blessures qui pourraient survenir. « D’autant plus que la fédération francophone, sans la moindre concertation, a annon- cé qu’elle suspendait les assu- rances alors qu’elles avaient été payées…Pourtant on continue à aller courir, à s’entretenir donc ondevrait bénéficier d’une couverture. Bref, du côté des autorités communales de Thi- mister on trouve par contre beaucoup de compréhension et une volonté d’avancer en- semble. » - P.H. Présidente du club de volley de Thimister Cormeau : « S’adapter et anticiper » Claude Cormeau. © NL « Attention, officiellement je ne suis plus président d’Amay de- puis mars. Après 8 ans, j’avais fait le tour de la question. Cela n’empêche que la prochaine sai- son est prête par rapport aux transferts et au nouvel entraî- neur. On a dû refuser de monter en D1 suite à la défection de Visé car la Fédération nous le propo- sait juste avant le confine- ment », nous explique Pierre Grevesse qui ne voit pas beau- coup bouger cette dernière. « Non, on a l’impression que la Fédération est désemparée. La prochaine saison sera difficile pour tout le monde. Pour Amay, par exemple, les festivités du 15 août représentaient près de 30% du budget et elles n’auront pas lieu… Et les sponsors vont manquer. Il va falloir revenir à une situation que l’on a connue il y a 30 ans, avec beaucoup moins d’argent. C’est peut-être une opportunité si les diri- geants le comprennent. Les joueurs n’auront pas le choix, ils devront s’adapter. En atten- dant on va reprendre une pré- paration physique individuelle. On sera en forme, mais sur le plan technique et tactique, ce sera plus compliqué. Il faudra ne pas reprendre trop vite, gare aux blessures » prévient encore le même. - P.H. Grevesse : « Comme une période de jeûne » L’ex-président du club de handball d’Amay Pierre Grevesse. © P.M Fabienne Cornia est double- ment touchée par la crise sani- taire. Comme directrice d’école à Esneux et comme coach des Panthers, avec son mari Pierre. « En tout cas je suis en forme car on va distribuer les cours et les exercices aux élèves chaque semaine à vélo, entre 40 et 50 enveloppes…», nous dit-elle en prenant la situation avec philosophie. « On voit égale- ment, avec cette crise sanitaire, combien le contact avec les élèves est important. » Au niveau sportif son maître mot est : adaptation. « L’heure est à la différentiation, on a donc fourni, des programmes de préparation individuels. On garde le contact virtuel, quoti- diennement. Dès le retour en salle, on pourra reprendre la technique en gardant des dis- tances, sans prendre de risques. On a la chance d’avoir un entraîneur full-time, donc on peut consacrer du temps à toutes nos joueuses. Quant à la future saison, elle était bouclée avant que tout s’arrête, ouf », continue-t-elle, bien plus in- quiète par rapport à la rentrée de septembre. « On va ouvrir en même temps plusieurs si- los. Silos de l’école et silos du sport pour les enfants, des transports en commun. » Et pour le basket de haut ni- veau ? « Pour le championnat on espère recommencer fin septembre ou en octobre, mais il faudra au moins 6 semaines de collectif avant. Au niveau international, Pierre est pressé de retrouver l’équipe natio- nale, les Belgian Cats, pour pré- parer Tokyo 2021 mais le plus important c’est que la vie re- prenne le dessus, redevienne « normale », qu’on se retrouve en classe ou à l’entraîne- ment. » - P.H. Cornia (Liège Panthers) : « Miser sur la différentiation » Face à l’incertitude que provoque la crise du coronavirus et à défaut de savoir quand pourra reprendre la saison prochaine, le comité pro- vincial liégeois a déjà pris deux dé- cisions. Il n’y aura pas de coupe provinciale et il n’y aura pas de tour final à l’issue des trente matchs de championnat. « Pour l’instant, tout est bloqué » explique Marc Collard-Bovy, le président du CP. « Suite à l’action de clubs devant la CBAS, nous ne savons même pas faire les compo- sitions des séries. Nous avons déci- dé de donner la priorité au cham- pionnat. Toute reprise est exclue avant le 31 juillet alors que la coupe devrait démarrer un peu plus tôt. Puis, à l’heure actuelle, on ne sait pas quand on pourra commencer le championnat. Il y aura les trente matchs avec une trêve hivernale qui sera courte pour pouvoir jouer tout ce qui peut l’être. On pourra toujours avoir l’une ou l’autre remise. Et on espère ne devoir jouer en semaine à la fin de la saison. Reprendre le championnat, ce sera aussi avec les buvettes et les vestiaires. La coupe nous tient à cœur mais on ne la fera pas cette saison. On pri- vilégie le championnat. On pré- fère aussi prendre cette décision maintenant qu’à la dernière mi- nute. » À l’issue du championnat, il n’y aura donc pas de tour final. « Éventuellement des test-matchs pour désigner des montants sup- plémentaires. Mais pour cela, on devra voir avec les autres pro- vinces. » Quant à l’assemblée générale des clubs, elle n’aura pas lieu dans sa forme habituelle. « C’est l’ACFF qui doit décider comment cela va se passer » conclut Collard-Bovy. - J.-M. M. Pas de coupe et de tour final la saison prochaine FOOTBALL PROVINCIAL L’arrêt des compétitions et la dé- cision de la fédération de dési- gner les montants et descen- dants via un coefficient avaient plongé Solières et Huy dans un profond désarroi. Les premiers descendaient de D2 pour 0,1 point (!) et les seconds chutaient en P1 à cause d’un nombre de points inférieur à celui du barra- giste de l’autre série de D3. Depuis, les choses se sont bous- culées pour les deux clubs. José Lardot, l’homme fort hutois, a rejoint le rival du Château Vert et les Tricolores tentent de re- construire une équipe avec des jeunes, en P1. Pourtant, depuis le début, il exis- tait une possibilité de voir nos deux représentants remonter de concert en cas de non-attribu- tion des licences à différents clubs d’un niveau supérieur. Ces derniers jours, la CBAS a délivré les précieux sésames à tout le monde (le Standard, Mouscron, Ostende, Lommel, le Patro Maas- mechelen, Seraing…). Contre toute attente, même, tant cer- tains cas semblaient assez déses- pérés. Deux cas restaient encore en suspens : Virton et de Rou- lers. Le verdict est tombé ce lun- di. Roulers n’obtient pas sa li- cence D1B mais jouera tout de même en D1 amateurs. Une rétrogradation des Roula- riens en D2 amateurs aurait per- mis à La Louvière Centre de res- ter en D1 amateurs car le règle- ment stipule que, si un club des- cend de deux divisions, il y a un descendant de moins dans la sé- rie intermédiaire. Et le sauve- tage de La Louvière Centre au- rait permis de sauver le 4 e des- cendant de D2 amateurs, à sa- voir Solières, ainsi que le barragiste descendant de D3, c’est-à-dire Huy. Reste à attendre la décision concernant Virton, qui n’était pas encore connue au moment de boucler cette édition. SERAING MONTE EN 1B Un club qui est par contre cer- tain de son avenir, c’est Seraing. Les « Rouge et Noir », qui ont ob- tenu leur licence pour l’anti- chambre de l’élite les jours der- niers et profite de la rétrograda- tion des Roulariens pour grim- per d’un échelon. - LAURENT MAES Roulers n’a pas sa licence mais ça n’aide pas Solières et Huy FOOTBALL - DIVISION 2 ET 3 AMATEURS Solières descend toujours en D3. © Y.A.

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