Persoverzicht maart 2021

Grégory Donnay a mis ses bas- kets de côté depuis près de trois ans maintenant. « Je tra- vaille au sein de la fédération sportive scolaire », explique l’ancien meneur. « Nous per- mettons aux enfants de décou- vrir différents sports. Cela fait donc près de trois ans que je suis à l’arrêt total au niveau du basket. Je pratique encore le tennis et un peu le padel, mais très peu ces derniers temps, à cause de la Covid-19 bien sûr. » Une retraite qu’il ne regrette pas. « J’ai enfin plus de temps pour moi et ma famille. Je pro- fite. On ne s’en rend pas bien compte lorsqu’on est plongé dedans, mais quand on prend du recul, on s’aperçoit que le sport au niveau auquel je l’ai pratiqué est assez contraignant. Quatre entraînements semaine, le match du week-end avec la troisième mi-temps qui l’ac- compagne, cela ne laisse pas beaucoup de possibilités pour faire autre chose. » Retour sur une carrière mouvementée. 0 Quel est le joueur le plus fort que vous avez affronté ? J’avais 16 ans, cela remonte déjà pas mal… Nous avions affronté la France avec l’équipe nationale belge. Une équipe de France dotée d’une génération formidable avec les frères Pietrus, Rony Turiaf, Boris Diaw… des gars qui ont tous joué en NBA par la suite. Et il y avait aussi Tony Parker. C’est lui qui m’a le plus im- pressionné. Il a joué en mar- chant, sans même transpirer et il nous a planté une trentaine de points ! Il était déjà dans un autre monde. Je crois d’ailleurs qu’il a signé au Paris Basket dans la foulée, à 16 ans comme moi, puisque nous sommes de la même année. Et c’est peu de dire qu’il a confir- mé par la suite. Déjà gamin, il était très impressionnant. 0 Le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ? Sans aucun doute Nicolas Seny. Nous avons joué trois saisons ensemble, à Nivelles et Braine. Il est d’ailleurs devenu un de mes amis proches. Il n’était pas le plus impression- nant, pas le plus talen- tueux non plus, mais certainement le plus intelli- gent. Il savait tout faire. 0 Le moment dans votre carrière où vous vous êtes senti le plus fort ? Lors de mes dernières années de carrière. Je me suis rendu compte au fil des ans que l’expérience jouait un rôle prépondérant dans l’évolution d’un joueur. J’étais plus affûté, plus fort dans mon basket pur à 20 ans, mais il n’y a rien de tel que l’expérience. L’idéal en fait aurait été de bénéficier de l’expérience de mes 30-32 ans lorsque j’avais les qualités athlétiques de mes 20 ans. C’est donc peut-être vers 26-27 ans que j’ai joué mon meilleur basket. 0 La plus grosse dispute que vous avez connue dans un vestiaire ? Ce n’est pas une dispute à proprement parlé. Plutôt un coup de gueule. Je jouais à Nivelles. Nous étions en finale des playoffs de D3. C’était la première manche. Nous de- vions avoir une vingtaine de points de retard à la mi-temps. Barry Mitchell, qui faisait partie de l’équipe, est entré dans le vestiaire en dernier, juste avant le coach. Il nous a passé un terrible savon en anglais, agrémenté de quelques mots de français qu’il connaissait, pour être certain que tout le monde comprenne. Il avait déjà plus de 40 ans et ne haussait plus très souvent le ton, donc lors- qu’il se mettait en colère, c’est que tout allait vraiment de travers. Nous avons tous regar- dé nos chaussures pendant 3-4 minutes. Personne ne bougeait plus. Quelle engueulade ! Lorsque nous sommes remon- tés sur le terrain, le visage de l’équipe a totalement changé. Nous avons gagné cette manche et la confrontation par la suite. 0 La plus grosse fête après un match ? Justement, je retiens celle qui a découlé de ce titre en D3 avec Nivelles. Nous possédions une équipe très forte, de gros moyens financiers avaient été déployés car la montée était claire- ment l’objectif de la saison. Atteindre notre but fut une délivrance. Je crois que per- sonne ne se souvient en détail de la soirée… Nous sommes tous rentrés chez nous à 10 heures du matin le lendemain. Puis il y a eu ces deux années incroyables passées à Com- blain… C’était la fête toutes les semaines. Nous y avons lancé la mode des déguise- ments. Durant la semaine, nous déterminions un thème puis arrivions au match, le week-end, déguisés sur ce thème. Nous avons aussi mis en place une sorte de gage pour l’auteur de la pire action du match. Il devait passer la troisième mi-temps revêtu d’une cape. Des troisièmes mi-temps interminables, nous avions même la clef de la cafétéria pour la fermer à notre départ. 0 L’entraîneur qui vous a le plus marqué ? Dany Tilman. Je l’ai eu très jeune, lorsque je portais le maillot de Haneffe. Il est un vrai meneur d’hommes. Nous ne possédions pas une équipe monstrueuse, mais le coach avait ce truc en plus qui per- met aux joueurs de bien per- former. Nous n’avions pas voulu monter la première année et l’avions acceptée la saison suivante. Je retiens que c’est Dany Tilman qui m’a véritablement lancé. Il a don- né les clés de l’équipe au meneur de 18 ans que j’étais. J’avais carte blanche. Peu au- raient osé le faire. 0 Le coach que vous redoutiez le plus ? Frans De Boeck, que j’ai eu à Ostende. Il n’y avait pas de meilleurs formateurs que lui à l’époque. Mais c’est un coach à la flamande, très rigoureux, très froid. Il me faisait peur. Il était tout le temps sur mon dos. Je ne comprenais pas bien cette atti- tude à l’époque. J’étais encore trop jeune. Tout aurait été très différent si j’avais eu l’expérience que j’ai aujourd’hui. 0 La décision d’un entraîneur que vous n’avez jamais comprise ? Nous étions en finale de playoffs de D3 avec Braine. Quelques minutes avant la fin du match, l’adversaire revenait fort. Notre coach a alors de- mandé un temps-mort pour mettre une défense précise en place. Il s’adresse à nous, des- sine le schéma… Et nous, joueurs, nous apercevons qu’il nous donne des directives pour défendre à… 6. Nous éclatons tous de rire. Il s’aper- çoit alors de son erreur et recommence à 5 cette fois. Nous sommes remontés sur le terrain détendus et avons remporté le match. C’était assez incroyable qu’un coach qui venait alors de D1, dans un moment de panique, se trompe de cette façon. 0 Le transfert qui a failli se faire ? Deux me viennent à l’esprit. Le premier, alors que j’étais encore gamin, je disputais un tournoi en France avec la sélection provinciale. Je fus repéré par Badalone. Les Espa- gnols voulaient que j’y aille faire un test. Mais c’était l’étranger et j’allais rejoindre Ostende. Mes parents m’ont dit qu’à mon âge, je devais avoir 14 ans, la côte belge était déjà bien assez loin. Le deuxième fut pour Pepisnter. Je quittais Mariem- bourg et le coach Bavcevic m’a demandé de faire un test pour lui et si ce dernier s’avérait concluant, je pourrais re- joindre les Pepins. Blessé aux abdominaux, je n’ai pu le réaliser. Guy Muya y est alors allé à ma place, a convaincu le coach et il a ensuite réalisé la carrière qu’on connaît. Rien ne dit que j’aurais pu séduire Bavcevic, mais qui sait ? 0 La victoire qui vous a le plus marqué ? Chez les jeunes encore. Nous étions en demi-finales de Coupe de Belgique, avec Liers je crois. Je fais un mauvais match. Vraiment un match de m… Mais nous gagnons lors de prolongations durant les- quelles j’ai marqué quasiment tous les points, dont les trois derniers. Un trois points du milieu du terrain, à 0.4 se- conde du terme, qui nous offre la victoire. 0 Le panier qui vous laisse le meilleur souvenir ? Celui que je viens d’évoquer bien sûr, mais je dois aussi ajouter un autre. J’étais sur ma propre ligne de lancer- francs et je shoote, d’une main, juste avant la pause, et le ballon rentre. Inoubliable, ce n’est pas tous les jours qu’on parvient à marquer d’aussi loin ! - JÉRÔME VIDOTTO Grégory Donnay sous la vareuse de Saint-Louis. © Kip L e Liégeois Grégory Don- nay est monté sur tous les terrains de basket du pays, ou presque. Au- jourd’hui retraité, il revient sur sa riche carrière qui l’a vu évo- luer en jeunes notamment à Ostende avant de porter les maillots des équipes seniors de Mariembourg (D2), Haneffe (D3), Braine (D3), Nivelles (D3), Vaillante Jupille (D3), Com- blain (D4), Sprimont (D2), Spa (D3), Saint-Louis (P2 puis P1) et enfin 40 derniers jours à Sainte-Walburge. Grégory Donnay revient sur sa carrière de basketteur qui l’a mené d’Ostende à Sainte-Walburge BASKET - PAROLES D’EX « Tony Parker m’a mis 30 points… en marchant » 26 JEUDI 4 MARS 2021 BOOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 PANTHERS . . . . . . . . . . . . . . . . 74 QT : 24-21, 17-16, 21-20, 6-17 Boom : 21/42 à 2 ; 7/22 à 3 ; 5 l.f. sur 8 ; 46 r. ; 15 ass. ; 22 f. Lyssens, VAN BUGGENHOUT 6-1, GOYVAERTS 11-4, VAN EUPEN 2-6, JORIS 6-6, S. BELL 4-0, Van Hoof 4-0, Apers 0-0, Bah 2-0, E. Bell 6-8, Lauwers 0-2 Panthers : 20/51 à 2 ; 6/23 à 3 ; 16 l.f. sur 25 ; 43 r. ; 9 ass. ; 13 f. Tremblez, Doppée 6-4, LEBLON 2-2, SCHMIDT 16-16, DESCAMPS 0-2, HENKET 9-8, Franquin 4-0, Peeters 0-0, Bremer 0-0, MAES 0-5 Des Panthers fantoma- tiques à Phantoms Boom ont été bousculées par l’équipe locale plus éner- gique et agressive durant 38 minutes puis une très grande Roksana Schmidt a offert un hold-up parfait dans le money time. L’ai- lière de Cornia voulait, après Henket (50) et Doppée (27), inscrire son record sur les tablettes du club lié- geois. C’est réussi de maî- tresse façon avec 32 points ; 5/13 à 2 ; 4/10 à 3 ; 10 l.f. sur 12 ; 3 r. ; 2 ass. ; 1 intercep- tion ; 1 block shoot et 9 fautes provoquées pour une évaluation de + 20 en 36 minutes et 20 secondes ! Boom n’aurait pas volé sa victoire mais le caractère liégeois, en seconde mi- temps, et le talent de sa Po- lonaise donne la victoire aux wallonnes. Après le re- pos (41-37), c’est Henket qui réveillait son team avec son habituel double- doubles (17 points – 10 re- bonds) bien aidée par Dop- pée encore. Liège filait ainsi à 43-48, mais Boom égali- sait à 50-50. On croyait les visiteuses battues à 66-60 (36 e ) mais à 66-66 (37 e ) le vent tournait avec Schmidt. On connaît la suite. Samedi Liège Panthers accueillera Namur. - J-M.K. Schmidt donne la victoire et s’offre son record BASKET – D1 « Quel coup de gueule de Barry Mitchell ! Nous regardions tous nos pieds » « À Comblain, nous avons lancé la mode des déguisements » « À Ostende, Frans De Boeck me faisait peur » Tony Parker, la légende des Spurs. © Belga 26 Grégory Donnay Ancien basketteur Basket - R1 Belleflamme signe Nicolas Beauduin Monté en R1 avec Ans, Ni- colas Beauduin ne faisait plus partie des plans des Verts. Mais le shooteur a parfaitement rebondi puisqu'il portera toujours cette couleur l'an prochain en rejoignant le BC Belle- flamme. Pour remplacer Fraipont, David Beck signe donc de l'expérience pour compléter l'effectif de ses Haricots qui venaient aussi d'officialiser l'arrivée de Kabangu dans la ra- quette. - D.D Handball Céline Clermont est de retour au Femina Le Femina Visé vient d’en- registrer un nouveau trans- fert en vue du prochain exercice. Et pas n’importe quel transfert, puisque c’est l’ancienne Mosane Cé- line Clermont qui effectue son retour un an à peine après avoir quitté la Basse- Meuse pour Hasselt. « Cé- line assistait régulièrement à nos rencontres amicales. Nous lui avons fait une pro- position qu’elle a accepté malgré l’intérêt d’autres clubs comme Eupen » in- dique Véronique Lensen, la Présidente. Un vrai renfort pour la base arrière du Fe- mina qui peut clairement se montrer ambitieux. - BRÈVES

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