Persoverzicht februari 2021
32 32 LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L a situation sanitaire impacte toute la vie, tout le quotidien et partant, le sport et les activités physiques. Les dernières décisions ministérielles n’ont guère ajouté de clarté à la situation à quelques jours des vacances de carnaval et donc des stages. Forcément, les sports collectifs en salle sont parmi les plus impactés durant cette crise sanitaire. Nous avons fait le point avec trois acteurs majeurs de ces sports collectifs indoor. À savoir : Philippe Achten, le président du Comité provincial liégeois, pour le volley, Patrick Garcia, le secrétaire de la Ligue francophone, pour le handball et Claude Germay, ancien président du club de Waremme et « parlementaire » au niveau de la Fédération, pour le basket. Un dossier de Philippe Halleux Sports collectifs en salle, ils sont parmi les plus sinistrés du Covid OMNISPORTS Basket, handball, volley : même combat Nous avons demandé à Claude Germay, ancien président du club de Waremme et « parle- mentaire » au niveau de la Fédé- ration de basket, son sentiment par rapport à la crise sanitaire. Résolument optimiste il veut d’abord souligner une évidence que certains oublient : « Per- sonne n’était préparé à une crise d’une telle ampleur, personne n’est donc compétent et on doit bricoler et subir. Il va falloir être inventif car les 4 millions que les Fédés vont recevoir ne sont rien et ne retomberont que des miettes pour la soixantaine de fédérations… Le sport, c’est moins d’un pourcent du budget de la Fédération Wallonie Bruxelles. Pour relancer le bas- ket, on peut imaginer une pra- tique en extérieur et développer le streetball, 3 contre 3 en exté- rieur, mais il faut des panneaux, des terrains, on en avait pas mal il y a quelques années, mais faute d’entretien ou par vanda- lisme, il n’y en a plus guère. Mais c’est une piste de solution et on devrait d’ailleurs la rendre pérenne pour anticiper…», ex- plique-t-il, rejoignant ainsi l’idée de David Brozak, qui voudrait relancer le beach, mais dans une forme plus proche du volley, non pas 2 contre 2, mais 4 contre 4 ou voire 6 contre 6 à un niveau moins élevé. Pour revenir au basket, Claude Germay note que la menace concerne autant les dirigeants, les bénévoles que les entraî- neurs et les joueurs. « Le change- ment de législation sur le travail associatif n’arrange rien, bien entendu, et je pense à nos en- traîneurs de jeunes en particu- lier. Je sais aussi que certaines joueuses et joueurs en deuxième partie de carrière vont anticiper celle-ci en ayant pris goût à ne plus s’astreindre à s’entraîner deux ou trois soirées par semaine en plus des matchs. Ceux qui ont fondé une famille sont les plus touchés par cette réflexion et cette anticipation, me revient-il. Les dirigeants ont continué à se voir, mais ne plus voir leur investissement se concrétiser sur le terrain ne concourt par à leur enthou- siasme…», reconnaît-il en ajou- tant : « On se relève de tout et puis il faut profiter du fait que cette crise met le rôle du sport, son importance dans le lien so- cial, pour la santé, en avant. Puissent les politiques le com- prendre et désormais antici- per. » - P.H. L’avis de Claude Germay Claude Germay. © DR | 3 Vite se souvenir que le basket se joue aussi à l’extérieur « J’espère que nous ne descen- drons pas sous la barre des 3.000 affiliés à la reprise en sep- tembre » explique Philippe Ach- ten, le président du volley pro- vincial, qui comptabilise actuel- lement environ 3.600 vol- leyeurs. Certaines équipes n’ont plus joué un seul match depuis le 8 mars et il n’y a pas eu vraiment de championnat de beach-vol- ley… « S’il n’y avait Waremme, dont on parle plus que jamais heureusement, le volley manque bien entendu de visibi- lité. On espère que les cham- pionnats francophones des jeunes auront lieu, de même que les championnats de Bel- gique. Je parle des 12 ans et moins, bien entendu », ajoute le même, qui n’était pas encore au courant des nouvelles mesures et des restrictions sur les activi- tés des enfants qui devront choisir entre les scouts, le sport et la culture… « LE DÉCOURAGEMENT GAGNE CERTAINS » « Ne tournons pas autour du pot, le découragement gagne certains. Les pratiquants repren- dront, j’en suis convaincu, mais ce qui m’inquiète le plus, ce sont les dirigeants de club car sans eux, tout est compliqué. On réfléchit à une formule en plein air, à un ‘spring-cup’ », an- nonce-t-il, en ajoutant que la fé- dération a pris des mesures en faveur des clubs en supprimant la plupart des cotisations et bien entendu celles liées à l’ar- bitrage… « Nous avons perdu des arbitres naturellement et la crise n’a rien arrangé. Pas pos- sible de former des nouveaux arbitres de manière virtuelle, donc c’est un enjeu important aussi », nous avait expliqué la citoyenne de Bilstain Marika Boulanger, notre arbitre inter- nationale qui est une des seules à encore officier, en Liga bien entendu puisqu’on ne joue plus qu’à ce niveau. « On peut imaginer aussi des compétitions mixtes sur deux terrains en parallèle avec des hauteurs de filet différentes, pas mal de terrains de beach sont doubles et c’est une bonne occasion de le relancer en ou- bliant la formule olympique du deux contre deux qui est hyper- exigeante. On pourrait se cal- quer par exemple sur les tour- nois de tennis qui se jouent tous les jours en soirée, pas for- cément le week-end. » - P.H. L’avis de Philippe Achten Philippe Achten, le président du volley provincial liégeois. © PH | 2 Le volley veut se remettre au sable Le handball est la plus petite des trois fédérations de sport collectif indoor. La plus petite en termes de membres, mais pas en dynamisme et la Pro- vince de Liège est le fer de lance du jeu à 7, surtout « que nous assimilons à la Principauté les clubs de l’Est de la province, les clubs germanophones », ex- plique Patrick Garcia, le secré- taire de la Ligue francophone de hand’, qui est dans sa dernière année de travail pour cette der- nière. « J’espère que je vais vivre une année de compétition complète à partir de septembre. Ce sera ma dernière saison et c’est mon vœu le plus cher. La situation n’est pas rose, mais elle ne l’est pour personne. Ce que je peux dire c’est que nous avons mis toutes nos forces au service des clubs et des pratiquants. Ce que nous allons recevoir du « fond Covid » de la ministre des sports sera redistribué aux clubs, Ethias a fait également un beau geste en ristournant 5€ par as- surance individuelle », nous dit- il, en déplorant bien entendu la cacophonie actuelle au niveau des mesures prises pour le sport. « On a joué une journée de championnat, plus de Béné- ligue, mais les clubs ne sont pas en grand danger financier pour la plupart. Pas de recette, mais pas de dépenses ou peu. La plu- part du temps, les clubs, contrairement au foot, ne vivent pas de leurs cafétérias qui sont souvent privées, donc l’enjeu est uniquement sportif. En fait, on recrute surtout nos nouveaux membres en sep- tembre, donc le vrai enjeu est là : que tout puisse reprendre pleinement en août et qu’on puisse proposer entraînements et championnats sans la me- nace d’une nouvelle interrup- tion. » AFFILIATIONS : – 9 % Au niveau des affiliations, le handball n’enregistre qu’une perte de 9%, c’est plutôt rassu- rant, mais en même temps, c’est trompeur. « En fait les joueuses et joueurs restent affi- liés d’office d’une saison à une autre, sauf si le club les désaffi- lie… C’est donc en septembre qu’on pourra vraiment faire un bilan chiffré. J’ai confiance dans le dynamisme de nos clubs, mais ce sont les circonstances qui vont orienter la suite. » - P.H. L’avis de Patrick Garcia Patrick Garcia, ici avec Benoît Neuville. © Archive LFH | 1 Le handball attend septembre avec optimisme et espoir Une semaine après l’arrivée de l’Étoile de Bessèges, sa première épreuve professionnelle, le Brai- vois Tom Paquot était au départ de la Clasica de Almeria ce di- manche. La semaine précédente, sur les routes de l’Étoile de Bessèges, Tom Paquot s’était glissé dans la longue échappée lors de la première étape avant de prendre son rôle d’équi- pier. Ce dimanche, pour sa pre- mière course d’un jour dans la peau d’un professionnel, durant les 183,3 km reliant Pueblo de Vi- car et Roquetas de Mar, le Braivois s’est mis au service des grosses pointures de l’équipe. « Mon but était de protéger les sprinteurs pour les amener dans les meilleures conditions dans le fi- nal. » Timothy Dupont, sprinter de Bin- goal-Wallonie Bruxelles, a franchi la ligne en cinquième position. Plus que correct. « C’était vraiment nerveux, on s’est bien débrouillé comparé aux grosses formations WorldTour, on a montré qu’on était bien là ! », analyse le Hesbi- gnon, qui poursuit son écolage grandeur nature. « Oui, je prends de plus en plus d’expérience. J’ai notamment rectifié des erreurs que j’avais faites lors du place- ment des leaders à Bessèges. » La prochaine échéance ? « Je serai normalement à Kuurne-Bruxelles- Kuurne. » Le rendez-vous est pris le dimanche 28 février. - FRANÇOIS LAURENT Tom Paquot : « Je prends de l’expérience » CYCLISME - CLASICA DE ALMERIA © Photo News Après ses 5m28 de Tourcoing fin janvier, Arnaud Art espérait bien concrétiser ce samedi à Gand (IFAM). C’est raté… Il s’ex- plique. Las, l’athlète hannutois a aligné trois sauts nuls à 5m02. « La se- maine a été difficile à cause de maux de dos », nous expliquait- il. « J’ai passé beaucoup de temps à me détendre, à me re- laxer, à m’étirer. Du coup, sa- medi, je n’ai pas réussi à passer en mode compétition. Je savais que si j’y allais, c’était le risque…» Une journée à gommer le week- end prochain grâce à un beau concours lors des championnats nationaux disputés à Louvain- La-Neuve… À l’Ifam, notons en- core que les jumeaux Snyders ont terminé 7e et 8e de la finale du 60 mètres (6 : 96 pour Ca- mille, 7 : 02 pour Antoine). - E.V. Le perchiste hannutois Arnaud Art blessé à Gand ATHLÉTISME LOUVAIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 LIEGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 QT : 27-20, 14-18, 17-17, 15-18, 7-12 (pr) Louvain : 26/40 à 2 ; 3/18 à 3 ; 19 l.f. sur 28 ; 35 r. ; 15 ass. ; 25 f. Fauconnier 0-0-0, HEATH 13-5-0, KO- TRULJA 12-7-0, T. Numes, DELALIEUX 2-8-0, D’ES- PALLIER 2-2-0, Vanderhaeghen 0-0-5, Stith 0-4-2, KRIENER 11-6-0, Bucum, R. Numes 0-0-0, Willems 1- 0-0 Liège : 18/39 à 2 ; 10/22 à 3 ; 19 l.f. sur 26 ; 34 r. ; 17 ass. ; 27 f. BOXUS 2-7-0, Lambermont, Potier 0-0-0, LEMAIRE 2-6-3, IAROCHEVITCH 7-13-0, Moons, Bru- wier, L’Hoest 4-4-5, GORGEMANS 4-0-0, Bojovic 14- 6-3, BASIC 5-0-0, Stilmant Liège l’a fait. L’équipe de la Cité Ardente décroche son premier succès et il est mé- rité. C’est aussi la première victoire en D1, comme coach, du Hutois Lionel Bos- co qui a insuff lé son éner- gie à son groupe et sa griffe avec des choix gagnants. Individuellement, on a revu un très grand Milos Bojovic efficace, sobre et collectif jouant pour l’équipe et pour lui quand il le fallait. À ses côtés Ioann Iaroche- vitch est resté magistral malgré de grosses défenses pour l’arrêter. Ajouter un François L’Hoest « trois étoles » offrant son carac- tère de feu à toute son équipe pour la mener vers le succès et vous avez presque le compte. En effet il faut encore souligner la très belle partie de Brieuc Lemaire très présent physi- quement mais aussi de Ro- main Boxus qui tient là son premier match de réfé- rence. Menant 0-2 Liège était ensuite dominer sans céder totalement, concé- dant plusieurs fois la di- zaine d’unités avant de re- venir au score dans un match yo-yo qui allait se clôturer par un suspense in- supportable. Menant 70-73 à 6 secondes du terme, Liège donnait la prolonga- tion à son adversaire (73-73) avant de hausser le rythme, dans celle-ci, fracassant Louvain en deux minutes par un 0-7. La porte de la victoire était ouverte et cette fois Liège tenait bon. Lionel Bosco : « Je suis heu- reux pour les joueurs, qui ont fait preuve d’une atti- tude exceptionnelle, et pour le club et tous ceux qui tra- vaillent dans l’ombre, ainsi que pour nos supporters qui nous encourage de loin. » - J.-M. K. Lionel Bosco tient son premier succès comme coach de Liège BASKET - DIVISION 1 23 points pour Bojovic. © Smets
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