Persoverzicht april 2021
35 35 VENDREDI 30 AVRIL 2021 Plus que n’importe quel autre sport, la natation paie un lourd tribut à la crise sanitaire. Comme partout en Wallonie picarde, la piscine deMouscron a enregistré une baisse de fréquentation de ses affiliés. Et pour cause : le ca- lendrier des compétitions reste vierge, mois après mois, depuis plus d’un an maintenant. Si les plus jeunes ontmoins été impac- tés par la pandémie, les grands ont dû se débrouiller seuls. « Quand les centres aquatiques étaient fermés, on a pu conti- nuer les entraînements « à sec », à l’extérieur, avec les nageurs de moins de 12 ans », explique Ho- ratiu Droc, coach principal. « Les autres devaient travailler à dis- tance. Et quand les piscines ont rouvert, les enfants ont pu suivre des entraînements collectifs cor- rects. Les grands, eux, devaient se fondre dans le public pour pouvoir nager. Comment les te- nir en haleine dans de telles conditions ? Depuis lors, à chaque comité de concertation, les autorités nous laissent croire à des perspectives plus réjouis- santes, mais tout tombe à chaque fois à l’eau ou est repor- té. Notre motivation en prend un coup. Pour la deuxième an- née de suite, les championnats de Belgique d’été ont été annu- lés. Je n’ai jamais connu ça en 40 ans de carrière ». L’expérimenté coach fédéral de 63 ans a donc dû s’adapter. Las de voir le moral de ses affiliés berné par des promesses illu- soires, à l’image de Lise Michels qui ne s’est plus manifestée de- puis le second confinement, le staff des Dauphins mouscron- nois a décidé de mettre sur pied unmeeting interne ces mercredi et jeudi soir. L’objectif : per- mettre aux petits et grands de se départager entre eux et, surtout, de mesurer leur marge de pro- gression avec un encadrement adapté. « Rien n’a changé par rapport à d’habitude : on a tra- vaillé sur quatre couloirs avec nos horaires habituels. N’ou- blions pas que l’organisation de compétition est strictement in- terdite. Il s’agissait davantage de divertir nos licenciés et de leur permettre de prendre leurs re- pères avec un chronométrage précis. Le bilan ? J’ai été très agréablement surpris, surtout par nos jeunes. Je nem’attendais pas à de tellesmarges de progres- sion et c’est très positif. Quant aux grands, c’est différent, évi- demment. L’ambiance d’une vé- ritable compétition, face à d’autres clubs et d’autres pays, n’a pas son pareil. Je ne peux pas demander à Lucas Dal d’amélio- rer sa référence sur 100m libre en nageant seul à l’entraîne- ment ». À l’heure où les élites du pôle compétition duRDMcontinuent à s’entraîner dix fois par semaine sans perspective précise, ce mee- ting interne a donc donné du baume au cœur à un secteur sportif qui ne sait plus à quel saint se vouer. « On se débrouille comme on peut pour garder nos nageurs concernés, mais on es- père avoir rapidement des ré- ponses à nos questions. Car cette situation ne peut plus durer in- définiment ». Sans quoi la moti- vation des nageurs, deMouscron et d’ailleurs, s’égratignera mois après mois. - T.M. Le staff du RDM a tenu à faire plaisir à ses affiliés cette semaine. © RDM P our la première fois depuis plus d’un an, les jeunes Dauphins mous- cronnois ont pu savourer, l’espace de deux entraînements, l’adrénaline d’une course. Ne vous y trompez pas : il ne s’agis- sait pas d’une compétition offi- cielle mais bien d’un entraîne- ment amélioré, histoire de gar- der les nageurs concernés, là où la démotivation les guette sé- rieusement. À défaut de compétition, ils improvisent NATATION Les Dauphins se mouillent comme ils peuvent ! « Cette situation ne peut plus durer indéfiniment » Horatiu Droc Edouard Verstraete a repris le che- min de la compétition ce di- manche sur le challenge Mogan à Gran Canaria. Le triathlète du Tri GT était bien entouré avec de nombreux cracks de la compéti- tion sur ce demi ironman. « Il y avait quelques-uns des meilleurs mondiaux sur la distance comme Jan Frodeno, Patrick Lange, Pablo- .Dapena, etc. C’était pour moi un réel objectif d’une part car je me consacre désormais aux courses non-drafting, plus longues et aus- si car je savais qu’il y aurait un gros niveau. Je savais également que si je faisais une belle place là, cela m’aurait ouvert des possibili- tés pour la suite sur le circuit pro- fessionnel. En plus, les courses se font rares évidemment. J’étais dans ma meilleure forme depuis que je fais du triathlon, j’avais ef- fectué une excellente préparation. J’étais serein et très motivé », as- sure le Tournaisien qui a bien dé- marré son épreuve composée de 1900m de natation, 90 kilomètres de vélo et 21 bornes de course à pied. « La natation se passe assez bien, je sors avec le groupe que je voulais. Le début du vélo se passe super bien, les jambes répondent à 100%, après 3 tours je suis 20e et je ne perds pas grand-chose sur les meilleurs, quelques concur- rents me dépassent mais je reste dans mes allures et je sais qu’à pied je peux faire un bon semi ». Mais la course ne va pas se termi- ner comme elle a commencé pour Edouard Verstraete, la faute à un petit souci inattendu, dû à un pro- blème technique. « J’ai ressenti des crampes aux quadriceps, c’était assez étrange car je n’en ai jamais. Cela a empiré. Je perds beaucoup de temps dans le der- nier tour, que je termine aux alen- tours de la 30e place. Je me remo- tive pour la course à pied, mais les crampes reviennent très vite. Je fi- nis comme je peux en 4h17 et 39e. Je vais chercher mon vélo à la zone de transition et là, en pre- nant ma selle, je sens qu’il y a du jeu. Je regarde de plus près et je vois ma selle qui était fortement penchée vers l’avant. J’ai tout de suite compris d’où venaient mes crampes. Du coup, grosse décep- tion d’être sorti de la course comme ça et c’est difficile à accep- ter ! Le point positif est que, jus- qu’à l’apparition de ces crampes, je rivalisais avec de vrais pros et je ne perdais pas beaucoup sur les meilleurs mondiaux. » Une petite erreur de jeunesse qui a donc gâ- ché la reprise du membre du Tri GT qui se concentre déjà sur la suite de la saison. « Il y aura l’en- chaînement triathlon de la Haute Meuse sur demi et l’Alpe d’Huez en juillet. Ensuite le XL Gerard- mer comme troisième gros objec- tif en septembre et un demi en pro sur Ironman ou Challenge en fin de saison mais je ne sais pas encore où je le disputerai », conclut Edouard Verstraete, qui poursuit son master en éducation physique. - LOÏC COLLET Reprise contrastée pour Edouard Verstraete TRIATHLON Edouard a souffert de crampes. © Christophe Duhem On est loin d’être sorti de la crise. Mais on aperçoit la lu- mière au bout du tunnel. C’est en tout cas ce qu’on se dit dans de nombreux clubs sportifs, commle à l’Estu ! Le club phare du handball hennuyer, jus- qu’ici pieds et poings liés par les mesures sanitaires, va enfin relancer la machine. « Nous al- lons en effet réorganiser des en- traînements collectifs, par bulles de dix, en extérieur, d’ici deux petites semaines », sourit Romain Poix, l’entraîneur de la Nationale 1, soulagé. Il faut dire que les Tournaisiens sont totalement privés de leur pas- sion depuis le mois d’octobre dernier. « Nous avions fait une longue préparation pour dispu- ter un seul match. Depuis, nous organisions des séances hebdomadaires. Nous avons va- rié les thèmes avec du renforce- ment musculaire, du cardio mais aussi des séances divertis- santes avec, par exemple, des blind tests. Ces rendez-vous étaient bien suivis avant de s’essouffler un peu, comme dans tous les clubs j’imagine. » Mais l’envie et l’enthousiasme sont de retour avec les beaux jours et les chiffres encoura- geants de l’épidémie. « Nous avons également eu une réunion il y a deux semaines. Nous avons enchaîné par des entretiens individuels avec les joueurs. Tout cela a remis un coup de boost dans le groupe. » DEWASME À VILLENEUVE-D’ASCQ Enfin, les Estudiantins vont se retrouver début mai pour le plus grand plaisir du coach. « La date reste encore à détermi- ner. Mais nos réunions auront lieu au stade Jules Hossey ou sur le site de l’Esplanade de l’Europe. Il ne s’agira pas en- core d’une préparation à la pro- chaine saison. C’est bien trop tôt et il y a encore trop d’incer- titudes. Nous allons plutôt axé ces entraînements sur l’aspect ludique. Il faut recréer le lien social et prendre du plaisir, tout en évitant les blessures après une si longue période d’inactivité. L’équipe de LFH se- ra aussi de la partie », poursuit le T1 tournaisien. STABILITÉ DANS LE NOYAU Et même si l’Estudiantes ne prépare pas la saison prochaine sur le terrain, le club s’active bien en coulisses pour que l’exercice à venir soit une réus- site. « Le staff sera reconduit dans son intégralité », enchaîne Romain qui a hâte de pouvoir réellement entamer son man- dat au hall des Sports. « En ce qui concerne le noyau, il y aura nettement moins de mouve- ment que la saison dernière. Paulin Dewasme nous a signi- fié qu’il quittait le club. Il fait un pas en avant sportif puis- qu’il va rejoindre Villeneuve- d’Ascq. Jonas Debouvries reste à disposition de l’équipe mais il va surtout se consacrer à ses études et préférerait donc évo- luer avec la LFH. En ce qui concerne les renforts, il n’y en aura que deux ou trois pour renforcer les postes où nous ve- nons de perdre des forces vives. Mais il est moins évident de transférer cette saison puisque les joueurs ont envie de dispu- ter une saison avec la forma- tion où ils étaient avant la deuxième vague de l’épidé- mie. » - CHRISTOPHE CAULIER L’Estu va enfin reprendre l’entraînement HANDBALL Des bulles de dix et des séances à l’extérieur ! © BL
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