Persoverzicht april 2020

30 HW MARDI 21 AVRIL 2020 HANDBALL « Je ne connais pas Amay. Eux ? Ils me connaissent ou vont apprendre à me connaître. » E d o D E L I C 13 Comme le nombre de titres obtenus par Edo Delic avec le Fémina Visé en D1. Un bien joli palmarès ! Yves Bircic ● Interview : Toni POLIZZI A may l’avait promis : pour effacer la décep­ tion chez certains de ne pas accéder de suite en Division 1, il fallait un coach qui en jette pour vi­ ser le titre. C’est sur le très expérimenté Edo Delic que les Mosans ont jeté leur dé­ volu, une figure expéri­ mentée et connue du monde du handball. Edo Delic, avant de parler de vous et de ce choix, est-ce que vous connaissez Amay ? Je dois être honnête avec vous. Non pas vraiment, je ne connaissais pas beau­ coup le club ni même les joueurs. J’ai pris mes ren­ seignements à gauche et à droite. En plus, avec la si­ tuation actuelle, sans pos­ sibilité de voir l’équipe jouer ou de les rencontrer, c’était difficile de se faire une opinion. Je me suis aussi demandé pourquoi ils ont refusé de monter tout de suite en Division 1. On en a parlé avec Bernard Destexhe qui me l’a expli­ qué et qui m’a parlé du pro­ jet mis en place. J’ai réflé­ chi une semaine puis, après avoir reparlé ce ma­ tin (NDLR : hier) avec lui, j’ai accepté ce poste. Vous aviez aussi reçu d’autres propositions ? Oui. Après dix ans à la tête du Fémina Visé, sans parler des quarante années avant comme joueur ou coach, j’ai pris une année sabbati­ que pour me reposer et voir si le handball me man­ quait ou pas. Onm’a appelé plusieurs fois pour aller plus haut, en D1. À mon âge, je vais avoir 61 ans le premier mai, je me dis aussi que je n’avais peut­ être plus l’âge de le faire comme avant. Puis le pro­ jet d’Amay est venu et là j’ai décidé de relever ce nouveau challenge pour moi. Et puis, j’habite Em­ bourg, Amay n’est pas trop loin par rapport aux autres demandes (rire). Vous avez un passé imposant tant comme joueur que coach. Ce sera une force ou un handicap ? C’est évident que je suis issu du monde profession­ nel. Je joue au handball de­ puis mes onze ans, d’abord en ExYougoslavie où j’ai été champion avec Banja Luka. Je suis arrivé en 1989 à Beyne pour 5 ans. J’ai aussi gagné une Coupe et été élu, en 93 je crois, joueur de l’année. En même temps, j’ai été coach, surtout au Fémina Visé. D’abord de 1996 à 2006 et après être passé chez les hommes à Visé, Beyne, Eupen, Hasselt et Saint­ Trond, je suis revenu au Fé­ mina quatre ans jusqu’à la saison précédente. Alors oui, j’ai un gros passé de professionnel avec des ti­ tres et j’ai une mentalité de l’Est qui peut faire peur. D’autant à Amay où l’expé- rience avec Adrian Vladescu a tourné court malgré les résultats Je sais. Amay est un club fa­ milial avec des fortes têtes. Je n’ai pas de principe de base, tous sont au même niveau et tous devront tra­ vailler. Il y aura un juste équilibre pour atteindre l’objectif fixé. On devra tous aller dans le même sens avec un minimum de respect. Mais je sais aussi faire la différence entre le terrain et l’après match. ■ Amay frappe un grand coup avec l’ex-pro Edo Delic comme coach Après avoir refusé de monter en D1, Amay n’a pas tardé à trouver le successeur de Destexhe. Ce sera l’expérimenté Edo Delic. Edo Delic , un coach taillé pour la D1 avec Amay ? BELGA À la tête de l’équipe pre­ mière tantôt seul, tan­ tôt en duo avec Luc Bo­ det en remplacement d’Adrian Vladescu, Bernard Destexhe ne sera plus à la barre de l’équipe fanion. Un pas de côté totalement as­ sumé par celui qui se bat avant tout pour l’avenir du club mosan. Avec d’autres évidemment. Cela faisait un petit temps qu’il avait envie de passer la main non pas par lassitude, quoique, mais parce qu’il fallait que les cho­ ses bougent pour que le HC passe un palier. « La proposi­ tion de montée aurait pu être ce paliermais, rappelleunenou­ velle fois l’excoach , il ne fal­ lait pas que le club se tue finan­ cièrementjustepourcela.Onest ambitieux, onveutmontermais avec une assise financière saine et les joueurs qui vont avec. C’est cela que nous avons pro­ posé à Edo Delic. On en a re­ parlé cematin (NDLR: hier). Il sait que notre ambition est la Division 1. Nous voulions déjà travailler dans ce sens en gar­ dant la totalité de notre effectif. On a l’équipe pour mais on a la possibilité de chercher d’autres pions si nécessaire (NDLR : De­ lic confirme qu’il doit encore travailler ce point dès que la situation sociale le pourra). Ce qui est certain, c’est qu’il est au taquet puisqu’il a mis sur pied un programme de prépa­ rationphysiqueàsuivredèsque possible. » ■ T.P. « C’est l’homme qu’il fallait » Bernard Destexhe est ravi d’avoir un tel successeur. Léva Cela bouge réellement à Amay. Avec l’arrivée d’Edo Delic, l’organigrammemosan est également modifié. Pierre Grevesse sur le départ de la présidence, reprise normalement pour un temps par Albert Mathieu, un comité élargi va voir le jour et surtout trois cellules bien distinctes (marketing, événementiel et sportif) sont créées. Toutes trois chapeautées par Bernard Destexhe. « Avec à chaque fois un groupe de personnes bien précis pour éviter comme avant que les gens comme Gilles Dumont ou Pierre Grevesse ne s’épuisent car ils étaient partout. Ici on travaillera en équipemais dans des domaines bien définis. » Pour le sportif justement, Amay n’a pas hésité de tenter un xième rapprochement avec Villers. Surtout au niveau de la LFH avec une possible fusion des deux groupes tout en laissant à Villers ses dames et ses jeunes. Si les contacts ont eu lieu avec Thierry Bernimoulin, tout est au point mort à ce jour. « On est sans nouvelles depuis quinze jours. On connaît le souci de Villers au niveau de l’effectif LFH (NDLR : des joueurs sont partis dont un à Amay). On est dans l’attente et plus le temps passe, plus cela est compliqué car nous, on est en plein travail de restructuration. » T.P. Amay a fait un appel à Villers

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