Persoverzicht april 2020

38 NR-BS-SM HANDBALL LUNDI 20 AVRIL 2020 ● Olivier TALMAS J eanFrançois Hannosset a été élu président de l’Union royale belge de handball (URBH). « Je suis très fier d’avoir été choisi par les membres du comité exécutif , souligne le directeur techni­ que de Waterloo, qui a reçu pas mal de soutiens dans le milieu. J’ai pris contact avec six joueurs et cinq coaches de l’équipe nationale, ainsi que d’anciens joueurs afin de déposer une candidature réelle avec un vrai projet derrière. Je précise qu’il s’agissait de la candidature d’un groupe, pas celle d’un seul homme, dans le but de faire évo­ luer le handball belge. » Notre interlocuteur, rési­ dent namurois, entend être un président « très actif avec beaucoup de relais sur le terrain. Je souhaite remettre en place les états généraux du handball en réunissant deux fois par an des experts d’horizons différents mais ayant été joueurs, peu im­ porte leur niveau. En tirant le po­ sitif et le négatif, nous pourrons alors déterminer les priorités et chercher comment les financer. » Voici ses principaux atouts : « Je suis bilingue. Je connais le sport et le handball. Je suismem­ bre du staff de l’équipe nationale. En tant que président actuaire de profession, je souhaite unifier les deux fédérations (flamande et francophone) pour qu’elles interagissent davantage. » Certains points sont à amé­ liorer en priorité. « Il faut éta­ blir une technique organisation­ nelle pour nos équipes nationales. On est champion du monde en hockey, ce qui est fan­ tastique pour une nation comme la nôtre. En handball, il y a un déficit physique, de mentalité, et on n’a pas les capacités financiè­ res. Donc, on doit renforcer les structures avec nombre de petits clubs pour voir éclore de vrais ta­ lents. » Officiellement, JeanFran­ çois Hannosset prendra ses fonctions le 1 er août « mais je suis déjà dans le siège. Ma prin­ cipale tâche, en tant qu’amou­ reux de ce sport, sera de le faire progresser pour qu’il soit davan­ tage reconnu. » ■ Le Namurois Hannosset nouveau boss du handball belge Jean-François Hannosset, de Temploux, vient d’être élu président de la fédération. Avec des projets plein la tête. Jean-François Hannosset deviendra le 1 er août le nouveau président de la fédération de handball. - À 50 ans, Jean-François Hannosset est dans le handball depuis ses 12 ans. « C’était en première secondaire et je ne savais pas ce que c’était, se souvient l’intéressé. Deux ans plus tard, j’ai intégré mon premier club, le HC Villers. Et à 16 ans, j’ai disputémon premier match en D2. C’était àMalines et j’ai marqué quatre goals, même si c’était un coup de chance (rires). J’ai passé de superbes années là-bas. Après, j’ai bourlingué à gauche et à droite au niveau national. » Il a clôturé sa carrière de joueur en 2006 dans le club de ses débuts. « Lors de mon dernier match avec Villers, à 36 ans, j’ai inscrit un goal identique à ceux de mes débuts. C’était face à Lebbeek et il y avait un copain de l’époque sur le terrain. La boucle était bouclée. » Il a ensuite pris la direction deWaterloo en décembre 2007 « où l’on a commencé à restructurer le club. On a fêté troismontées d’affilée entre 2010 et 2012, on a atteint le Top 15 belge et été deux fois quart de finaliste de la Coupe. » En 2013, Yérime Sylla, coach de l’époque, l’a intégré au staff de l’équipe nationale avant que la vie de Jean- François bascule en 2015 suite à un infarctus. « J’ai reçu une carte rouge de mon corps et j’ai étémort cliniquement pendant quatreminutes. Depuis, j’essaie de progresser dans la récupération sportive et ça se passe bien. Je partage beaucoup de temps et de sport avec mon fils et à deux, nous avons une lubie depuis novembre 2019 : on s’entraîne pour un triathlon en 2021. » O.T. « J’ai reçu une carte rouge de mon corps » ● Philippe GILLES E t ce n’est même pas paradoxal qu’un président national, membre du staff de l’équipe nationale, puisse diriger une équipe de jeune à Floreffe. Dans son esprit, la logique s’est installée. Cette saison, JeanFran­ çois Hannosset coachait une équipe de U12, celle où évolue son fils. « Je lui ai dit : lapire chose serait de te comparer à ton père. Mais il m’a avoué que c’est vraiment du handball qu’il voulait faire , confie le Temploutois d’1 m 96, pour 1 m 72 à son fistonde…12 ans, donc. Le handball est un sport complet où le nombre d’affilia­ tions en France pour les 615 ans est supé­ rieur au football. C’est aussi un sport d’école parfait et beaucoup de professeurs d’éducation physique s’y intéressent. C’est facile, dans une cour d’école, de mettre sur pied une équipe de sept. Une classe de 25 élèves permet de rassembler trois équipes, et c’est parti ! La Ligue a commencé à créer ces passerelles entre clubs et écoles mais il faut les renforcer. Cela permettra d’aug­ menter le nombre d’adhérents par la base en ayant plus d’affiliations dans les petits clubs. Le but est d’élargir cette base et que la pyramide soit la plus haute possible, avec plus de jeunes, plus de clubs. À Flo­ reffe, j’ai vuune enviemonstrueuse, des ga­ mins qui voulaient bouffer le ballon. Ici, il n’est pas question de tactique comme en nationale 1 mais de travailler les jeunes, leur proposer une conduite de jeu et une structure pour qu’ils s’amusent, leur four­ nir les bases et une formation psychopéda­ gogiques. Mes U12, ce sont des gamins gé­ niaux et j’ai trouvé à Floreffe une belle salle pour les sports ballons, même s’il serait bon d’y retracer les lignes… » Cette équipe en question, qui a gagné quatrematches sur cinq, avant le confi­ nement, évoluera enU14 la saisonpro­ chaine, dans un classement officiel. En attendant, « chacun a reçu des exercices à faire tout seul, dans le but de maîtriser le ballon, en faire un copain, ajoute l’interlo­ cuteur. Et mon ambition avec cette équipe, elle est engagée pour quatre ans jusqu’à ce que ces jeunes aient 18ans et puissent jouer en hommes. Mais déjà l’an prochain, nous irons jouer des matches amicaux à Eynat­ ten ou Tournai » , des clubs bien connus dans le milieu du hand. Audelàduclubde Floreffe, ce sont les sept clubs namurois qui peuvent s’enorgueillir de compter sur un prési­ dent, citoyen de la province. ■ « À Floreffe, une envie monstrueuse »

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