Persoverzicht november 2020

Lorsque vous arrivez sur un cross ou un meeting d’athlé- tisme, tout est prêt. Distribution et enregistrement des dossards, vestiaires propres, tentes et ton- nelles dressées, barbecues allu- més en vue des « pains-sau- cisses » de réconfort, tonneaux mis en perce… Derrière tout ce- la, il y a les « petites mains ». Les bénévoles. Des gens qui tra- vaillent dans l’ombre pour que tout aille bien. Souvent des pa- rents d’athlètes. Mais aussi des personnes qui n’ont rien à voir… Franco Sabetta (Jemeppes, 58 ans) fait partie de la deuxième catégorie. Il n’a jamais pratiqué le premier sport olympique. Personne dans sa famille non plus. Pourtant, voici plus de 20 ans qu’il se dévoue pour Se- raing Athlétisme… « J’ai commencé à travailler à l’accueil de l’hôpital du Bois de l’Abbaye fin des années ’80 », nous explique-t-il. « C’est là que j’ai rencontré monsieur Deme- lenne, le président du club, qui y officiait comme médecin. Il s’est occupé de mon papa avec beaucoup de gentillesse, trou- vant toujours un moyen de l’in- tercaler dans ses rendez-vous. Un jour, il m’a dit qu’il avait besoin de bénévoles pour son club. Je n’ai pas hésité. Je n’étais pas sportif, je n’avais ja- mais fait de bénévolat, mais là, je n’ai vraiment pas hésité. Et depuis, çàd maintenant depuis plus de vingt ans, je suis tou- jours resté actif au sein du club. Manifestations sportives, sou- pers… : je suis toujours là si on a besoin de moi, soit une di- zaine de fois par an, sans comp- ter les réunions du comité, dont je fais désormais partie. » Son rôle ? De tout. Monteur et démonteur de tonnelles et cuis- tot, principalement. « Nous sommes une petite dizaine de bénévoles en tout au club », fait-il. « En plus de ce que je vous ai déjà cité, il y a le bali- sage du parcours de cross, le montage du sautoir à la perche, sortir les tables à chaque mee- ting… Il y a toujours quelque chose à faire. Et on le fait tous pour monsieur Demelenne qui est vraiment une personne ex- ceptionnelle vivant pour son club…» Et l’athlétisme dans tout cela ? A-t-il finalement accroché, à force d’être présent. « Oui », ré- pond-il. Je n’y connaissais rien et cela a peu à peu changé. L’athlétisme, on y prend goût, surtout lorsque l’on voit l’évo- lution des athlètes. Vous les voyez arriver minimes, puis vous les voyez plus tard dans de grosses compétitions retrans- mises à la télévision. Regardez quelqu’un comme Robin (Van- derbemden) : on l’a vu arriver gamin, il a toujours su rester très très simple, sans se prendre la tête, toujours charmant avec tout le monde. Et regardez quel niveau il a… Franchement, c’est aussi pour les athlètes que je fais cela. Voir après une grosse journée qu’ils sont contents et que tout s’est bien passé, c’est ma principale satis- faction…» - E.V. Franco Sabetta se dévoue depuis plus de 20 ans pour le club de Seraing ! ATHLÉTISME Franco Sabetta et Alain Demelenne (à gauche). © EV 29 29 MERCREDI 25 NOVEMBRE 2020 L’Euro d’escalade se poursuivait ce mardi, à Moscou, avec la der- nière épreuve des qualifications, celle de la difficulté – ou du lead–, avant le grand combiné qui délivrera les deux derniers tickets européens pour les Jeux olympiques de Tokyo. Pour Si- mon Lorenzi, il s’agissait de tout donner, après avoir manqué la finale de la vitesse et du bloc… « J’ai malheureusement effectué un mauvais choix tactique dans le premier bloc, en demi-fi- nales », commente-t-il depuis la capitale russe, dans des propos relayés par un communiqué du Club Alpin Belge. « Et dans le deuxième, je tombe à deux re- prises au dernier mouvement en raison d’un manque de sou- plesse dans le haut du corps…» C’est donc avec une motivation exacerbée que le Barchonnais s’est présenté devant le mur du Gymnastics Palace of Irina Vi- ner-Usamanova, ce mardi. Le premier job a été effectué avec sérieux puisqu’il a pris la onzième position des qualifica- tions et a du même coup assuré sa place en demi-finales. Nicolas Collin a, lui, fini à la quator- zième place, alors que Chloé Caulier, qui a déjà remporté la médaille d’argent au bloc, a une nouvelle fois épaté en terminant troisième, ex aequo avec les deux premières athlètes. Étant donné que certains concurrents ne participent qu’à l’une ou l’autre discipline, il lui reste une petite chance de se qualifier pour les éliminatoires du combiné – les résultats de chaque épreuve (vitesse, bloc et lead) sont multipliés et les vingt premiers athlètes se retrouvent dans la liste de départ –, mais il lui faudra réussir une grosse per- formance ce mercredi, lors des demi-finales et de la finale de la difficulté. LA SUITE DU PROGRAMME Mercredi 25/11 : difficulté, de- mi-finales et finale Jeudi 26/11 : repos Vendredi 27/11 : combiné, qua- lifications Samedi 28/11 : combiné, fi- nale - Y.K. Lorenzi qualifié pour les demi-finales du lead EURO D’ESCALADE Simon Lorenzi. © BELGA / LAURIE DIEFFEMBACQ À quelques exceptions près, de- puis mars dernier, les joueurs et entraîneurs n’ont pu savourer l’adrénaline des rencontres offi- cielles. Aussi, les arbitres ont su- bi de facto le même sort. « Certes, nous avons bien connu quelques moments d’espoir de reprendre les compétitions offi- cielles mais au final ils se sont avérés négatifs. C’est la pre- mière fois que je vis une telle si- tuation depuis 18 ans que je di- rige des rencontres », avoue Éric Schreder (46 ans), un de nos meilleurs chevaliers du sifflet. Depuis deux saisons, avec son collègue Stéphane Cappa, il est plébiscité à la 1 ère place du réfé- rendum de la BeNe-League. LA FAMILLE : QUE DU BONHEUR ! Cet infirmier de profession avoue : « Auparavant, nous de- vions arriver aux différentes trêves des compétitions pour re- trouver notre famille. Aujour- d’hui, je savoure surtout les week-ends avec mon épouse et mes deux filles. Ce n’est que du bonheur ! En effet, pendant la semaine, ma femme qui aussi infirmière et moi-même nous vivons des moments particuliè- rement difficiles avec une ten- sion très soutenue en raison du coronavirus ». Aujourd’hui, sa vie sportive se résume à des contacts avec son partenaire, à un ou deux jogging par semaine pour maintenir la condition physique et de temps à autre un œil sur l’ordinateur pour décou- vrir sur EHFTV des rencontres de « Champion’s League ». Toutefois, il se projette dans l’avenir. « Si les conditions sani- taires continuent à s’améliorer et si on donne la possibilité aux équipes de bien se préparer, on pourrait revoir des compétitions officielles en Belgique dans le courant du 1 er trimestre 2021 sous certaines conditions…». PERSONNEL SOIGNANT SOUS PRESSION CONSTANTE Coordinateur de soins dans une maison de repos de la région lié- geoise, il est donc en première ligne pour jauger cette crise du Covid-19 et ses conséquences. « C’est un grave problème qui touche toutes les tranches d’âge de la population. Tout le per- sonnel est sous une pression constante qu’il faut gérer à chaque instant avec des jour- nées très longues dues à un im- portant surcroît de travail. Il est urgent que les autorités prennent conscience de la péni- bilité de notre fonction. Elle mé- rite certainement qu’on la rende plus attractive. Cepen- dant, je ne voudrais pas être à leur place étant donné tous les paramètres et l’instabilité constante de cette pandémie ». Ils côtoient donc au quotidien des personnes âgées qui ne peuvent avoir des contacts rap- prochés et réguliers avec leurs proches. « C’est une grande tris- tesse car pour eux, leur famille constitue le moteur de leur vie. C’est aussi réciproque. C’est ain- si que je n’ai plus vu mon papa depuis cinq semaines, sauf par vidéo…». IL A TRAVERSÉ UNE LOURDE ÉPREUVE Il partage d’autant mieux cette souffrance physique et psycho- logique qu’il a été victime d’une grave maladie voici 3 ans qui l’a éloigné de la vie active et des ter- rains pendant de longs mois. « Je peux comprendre le senti- ment qu’un patient ressent quand on lui annonce une mauvaise nouvelle et surtout la force mentale qu’il faut aller chercher pour supporter des mois de traitements lourds. J’ai eu la chance d’être bien entouré par ma famille. Mais le risque d’une rechute m’impose des contrôles réguliers…». - PAUL MONET Eric Schreder (à gauche) avec son collègue Stéphane Cappa. © P.M. A u sein du jeu à 7 belge, des hommes et des femmes luttent au quotidien pour sauver des vies face à ce satané virus. L’arbitre soumagnard Éric Schre- der fait partie de ces blouses blanches et nous fait part de ses sentiments. Arbitre national et de BeNe-League, le Soumagnard Eric Schreder est également coordinateur de soins en maison de repos HANDBALL « Des moments difficiles, avec une tension maximale » Le basket féminin de D1 sort de sa période de crise fort lente- ment. Avant la réunion vidéo de ce mercredi soir pour entériner le protocole d’occupation des salles, les dirigeants des clubs et de la Basketball Belgium fémi- nine se sont vus via visioconfé- rence lundi soir. De plusieurs sources, quelques précisions nous sont revenues. On débute- rait bien leweek-end des 13 et 14 décembre sauf pour les clubs pouvant démontrer leur impos- sibilité à occuper leur salle du fait d’une interdiction commu- nale, ce qui est actuellement le cas de Pepinster qui dès lors pourrait reporter ses matchs à domicilemais devrait jouer ceux en déplacement. D’autre part il apparaît qu’un autre club ne se- rait pas prêt à reprendre avant janvier. Qu’est-ce que tout cela signifie pour les Panthers de Liège ? On a posé la question à Christian Grandry le manager liégeois : « Nous nous tenons prêts, toutes nos joueuses ont été encore der- nièrement testées négativement, ainsi que le staff. On a décidé au niveau du comité de reprendre. Je comprends parfaitement la si- tuation des clubs qui jouent la Coupe d’Europe et qui veulent accélérer le mouvement et celles d’autres moins équipés car avec Sprimont je suis passé par là. » En fait le championnat belge est maintenant coupé en trois avec d’une part les clubs profession- nels à l’image de Braine ou de Namur, les clubs amateurs, mais qui ont un fonctionnement « pro » comme Liège Panthers et Wavre SC, et puis les autres. De manière pratique, le calen- drier des Panthers était le sui- vant : à Lummen (5/12), à Laarne (12/12), contre Boom (19/12) et contre Wavre SC (27/12), mais il est toujours difficile de savoir ce qui se jouera vraiment et quand… - JEAN-MARIE KREUSCH Les Panthers prêtes pour la reprise ! BASKET DAMES - D1 Julia Franquin. © PHOTO NEWS / SEBASTIEN SMETS

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