Persoverzicht november 2020

30 30 MERCREDI 18 NOVEMBRE 2020 j’avais loupé un épisode ! » Quoi qu’il en soit, les raisons de congratuler son fiston ne manquent pas. « Quel chemin par- couru ! J’étais à ses côtés lors de chaque étape, lors de chaque mo- ment, dès ses débuts au RAEC Mons. C’est un bosseur incroyable, assurément l’une de ses princi- pales qualités. Durant toutes ces années, personne ne lui a fait le moindre cadeau. Il s’est débrouillé et y est arrivé seul. Il n’y a pas de miracle : le travail finit toujours par être récompensé ». IL A PERDU SA MAMAN Sa force mentale, de caractère, Se- lim Amallah la puise aussi dans un cocon familial, très solidaire et complice, mais aussi privé beau- coup trop tôt de l’un de ses piliers. « Mon épouse est décédée voilà neuf ans, victime d’une rupture d’anévrisme alors qu’elle se pro- menait aux Grand-Prés avec Se- lim », poursuit Houcine. « Il a tout vu. Ce drame a changé notre vie, à tout jamais. Selim était très proche de sa maman et a eu énormément de mal à se remettre de sa dispari- tion. Il avait quinze ans à l’époque Les événements s’enchaînent, vite et bien, pour Selim Amallah. En l’espace d’un an, le p’tit gars de Hautrage s’est imposé au Stan- dard, a fait ses débuts et marqué sous la vareuse du Maroc et vient d’être élu meilleur joueur d’ori- gine arabe en D1. Rien que ça. « Le Lion belge ? Une belle marque de reconnaissance, une récompense sympa », commente Houcine, son papa. « Mais pour être tout à fait honnête, j’ignorais complètement qu’il l’avait remporté… C’est en arrivant ce mardi au boulot, et en recueillant les félicitations de tout le monde, que j’ai compris que et pendant six ou sept mois, plus rien n’a fonctionné pour lui, ni le foot ni l’école. Ma fille, Anissa, est un peu devenue une mère de sub- stitution et nous sommes restés très solidaires, unis. Aujourd’hui, nous sommes heureux, épanouis, en bonne santé. En fait, il ne nous manque qu’une chose…» Même dans les moments difficiles et lorsque la vie tentait de l’éloi- gner de son but, Selim n’avait qu’une idée en tête. « Il me disait toujours ‘Je vais y arriver, papa, fais-moi confiance, ne t’inquiète pas’. Et au fond de moi, je le croyais, j’étais sûr qu’il disait vrai, qu’il allait effectivement réussir. Quand je le voyais toucher le bal- lon et lorsque je le comparais à d’autres mecs qui avaient percé, je me disais forcément que c’était évident. J’étais convaincu que mon autre garçon, Mohamed, qui évolue à Hornu, avait également tout en main. C’est un excellent défenseur, mais moins assidu, et il n’a surtout pas été épargné par les problèmes physiques liés à sa croissance ». « BEAUCOUP TROP GENTIL » Une vraie famille de footeux, donc. « Je suis derrière Selim sans arrêt ! », avoue le paternel, qui a coaché des gamins à Tertre et à Mons par le passé. « Je le félicite quand il le mérite, bien sûr, mais je l’invite aussitôt à se remettre au travail et à penser aux prochaines échéances. Pour un joueur de foot, le fait de s’enflammer est le meilleur moyen de se casser la fi- gure. La chance de Selim, c’est qu’il se nourrit constamment de nouveaux défis et cherche tou- jours un moyen de progresser. Par contre, il déteste l’échec, la défaite. Je lui ai déjà dit mille fois qu’il était beaucoup trop gentil dans la vie de tous les jours, une vraie crème, mais sur un terrain, c’est comme s’il se transformait ! Il ne connaît ni le stress, ni la pression et il peut parfois se montrer ner- veux. Ce trait de caractère-là vient peut-être de moi, d’ailleurs…» Une famille en or, les Amal- lah. - MAXIMILIEN WILGAUT Selim, lorsqu’il était à Mouscron, avec son papa et son frère, Momo (en rouge). © D.R. Q uelques semaines après avoir inscrit son premier but avec le Maroc, Selim Amallah est devenu le nouveau « Lion belge », soit le meilleur joueur d’origine arabe évoluant en Belgique. Cette récompense, symbolique, atteste, si besoin en est encore, de la nouvelle dimension prise par le Hautra- geois et remplit à nouveau son entourage et tout Mons-Borinage d’une immense fierté. Le Standardman vu par Houcine, son papa FOOTBALL – DIVISION 1A Les Amallah ont toujours cru en Selim « Personne ne lui a fait le moindre cadeau. Il s’est débrouillé et y est arrivé tout seul » Houcine Amallah Si vous vous rendez au club de Montegnée, vous croiserez certai- nement Marie-Jeanne Goffaut. « Je suis entrée dans le milieu du handball après avoir cherché un sport pour mon fils, alors âgé de six ans, et à proximité de notre do- micile. C’est en 2001 que je suis ar- rivée à la Renaissance. » Bénévole au sein du matricule 49, elle s’implique dans plusieurs fonctions . « Je suis officielle de table et délé- guée de terrain, mais je m’occupe aussi des activités du club, comme les différentes soirées à thème, les soupers, les tournois ou encore la remise des étrennes. » Marie-Jeanne n’a par contre que peu pratiqué le jeu à sept. « Je n’ai joué que cinq ans, mais plutôt dans le but de mieux com- prendre ce sport car j’avais déjà 46 ans à l’époque. Nous formions une équipe qui comptait plusieurs ma- mans, avec comme objectif de nous amuser. » Elle garde plusieurs bons souvenirs de toutes ces années. « Je pense avant tout au titre de champion de Belgique glané par nos préminimes en 2018 (victoire contre Sasja), mais aussi l’occupa- tion de la première place de D1 LFHmessieurs. Hors du terrain, j’ai aussi une pensée pour les festivités des 50 ans du club, mais aussi l’or- ganisation de la Saint-Nicolas ou encore la rencontre où nous avions accueilli des pom-pom girls. » Enfin, Marie-Jeanne se montre op- timiste pour l’avenir du club mon- tagnard. « Nous avons des équipes de jeunes qui se montrent très mo- tivés. Notre équipe hommes ob- tient également de bons résultats. J’espère également que nous pour- rons vite reformer une équipe dames. » - JOHAN DESSART Marie-Jeanne Goffaut, bénévole dynamique de la Renaissance Montegnée HANDBALL Elle occupe de très nombreuses fonctions, dont celle d’officielle de table. © DR C’est en… studio que Pierre Cornia, l’assistant-coach des Bel- gian Cats, a vécu ce week-end la qualification de notre équipe nationale féminine de basket pour l’Euro 2021. « À défaut d’être au Portugal, j’ai heureu- sement eu l’occasion de com- menter les matches en direct TV depuis la Belgique. Je suis habitué à l’exercice, mais c’est la première fois que je le faisais pour « mon » équipe. Je me suis retrouvé dans la peau d’un consultant-supporter. C’était particulier car, outre mon expé- rience du basket ou celle de consultant, cette fois je maîtri- sais parfaitement le dessous des cartes pour l’équipe dont je par- lais, les Belgian Cats. » Pas de plateau-TV au chaud dans le cocon du domicile, donc, pour l’Esneutois, empê- ché de « bulle » qualificative eu- ropéenne pour cause de test Co- vid-19 positif. Le match contre l’Ukraine, il l’a vécu comme s’il y était ou presque : « Effectivement, je me suis pris au jeu et ma frustra- tion liée à cette absence sur place est tombée en partie, sur- tout qu’à la fin du match les joueuses et le staff m’ont télé- phoné. Mais on était toujours sur antenne et je n’ai pas pu ré- pondre. C’était vraiment fort sympathique ! Heureusement on s’est vu ensuite via What- sApp en vidéo. J’ai eu égale- ment de nombreux contacts, trois le jour du match contre l’Ukraine, avec le coach Philip Mestdagh. Je me suis senti très impliqué et concerné par ce tournoi important qui nous ouvre les portes du champion- nat d’Europe, avant de viser les JO et, dans l’immédiat pour moi, de repenser à Liège et aux Panthers. » Il restera aussi à finaliser, pour terminer premier, la préqualifi- cation dans une nouvelle « bulle ». Pierre Cornia : « On veut gagner ces deux dernières rencontres ! » Et d’ajouter, en souriant : « Non, ce ne sera pas dans la bulle de Fléron. » JULIE ALLEMAND, AU-DESSUS DU LOT En l’absence de Meesseman et Linskens, les matches au Portu- gal ont permis, outre l’apport de Kim Mestdagh, à quelques joueuses de prendre du galon. On pense à Billie Massey, Ra- man et Geldof. Que dire alors de Julie Allemand qui, avec l’Ukrainienne Iagupova, joua sur une autre planète, celle de la WNBA ? La Juprelloise fut à nouveau au-dessus du lot en prenant une bonne partie du match contre l’Ukraine en main. Points et assists furent sa signature écrite d’une main alors que sa vision du jeu et ses accélérations régalèrent. Mais ce qui a frappé, la propulsant dans une autre dimension, c’est sa nouvelle maturité, elle a joué comme une patronne. Le coach liégeois confirme : « Elle y arrive vraiment et ce n’est pas fini. Elle continue à progresser dans le jeu et physiquement, mais son leadership va encore aug- menter et compléter celui qu’Emma Meesseman possède déjà. » - JEAN-MARIE KREUSCH Pierre Cornia à la fois coach, consultant et supporter BASKET – BELGIAN CATS Pierre Cornia. © BELGA

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