Persoverzicht november 2020
30 30 MERCREDI 18 NOVEMBRE 2020 Les caisses du club d’Ellezelles se portent bien grâce à Claudy De- vos. Ancien mécanicien et contre- maître, l’Ellezellois remplit à merveille le rôle de trésorier. Il prend soin des finances de l’asso- ciation sportive depuis 2006. « J’ai pris la succession de Jean-Pierre Beele », détaille le bénévole du FC Ellezelles. « Il avait demandé à laisser ce poste à l’époque car il le cumulait avec celui de correspon- dant qualifié. Jean-Noël Deramée, le président, est venume solliciter et j’ai fini par accepter sa de- mande. J’ai toujours fait mon maximum depuis tout ce temps pour faire en sorte d’enregistrer aucune perte au bout d’une sai- son. Je n’ai jamais eu de mauvaise surprise jusqu’à maintenant. » « AU MOINS 4H PAR JOUR » En 2017, Claudy Devos avait de- mandé de se retirer de l’organi- gramme au bout de onze ans de loyaux services. Il a finalement effectué son retour un an et demi plus tard. « Frédéric Leclercq était devenu le trésorier. Il a préféré ar- rêter car c’était devenu trop de boulot pour lui avec la cumula- tion de son rôle dans le club, sa vie de famille et ses obligations professionnelles. Il faut être idéa- lement pensionné pour remplir ce rôle convenablement. Je passe aumoins quatre heures par jour à me consacrer au club. J’ai accepté de revenir car c’est impossible de tout oublier après m’être impli- qué onze ans dans cette société. Et je reconnais que cela commençait à me manquer (sourires). Tout le monde est correct avec les autres au sein du club et les joueurs sont très respectueux. » Claudy Devos se donne à 100% pour le bien du FC Ellezelles. LE FOOT NE L’INTÉRESSE PAS L’amour du ballon rond n’est pourtant pas sa source de motiva- tion contrairement à la majorité des bénévoles dans le football. Le sentiment du devoir accompli est sa seule préoccupation. « J’avais dit en 2006 à Jean-Noël Demarée que je n’avais rien à faire du foot- ball à l’exception des matches des Diables rouges », souligne Claudy Devos. « Il me connaissait car mon épouse et moi-même sommes restés dans le comité or- ganisateur du Sabbat à Ellezelles durant dix ans. Je ne suis d’ailleurs jamais venu assister à une rencontre du club. Cela a du bon selon moi de ne pas trop se laisser prendre par l’ambiance du football en tant que trésorier. Cela ne m’empêche pas de mettre tout mon sérieux au service d’Elle- zelles. » Tous les Ellezellois sont d’accord pour affirmer que Clau- dy Devos est l’un de leurs équi- piers les plus précieux même s’il ne se trouve jamais autour du ter- rain. - GRÉGORY LEFRANCQ Claudy Devos prend soin des finances d’Ellezelles FOOTBALL Claudy Devos. © G.L. La nouvelle version du calendrier fait état d’une reprise de la com- pétition le week-end des 23 et 24 janvier. Sans surprise, puisque la fédération avait déjà évoqué un tel scénario en prélude au cham- pionnat. « Nous nous y atten- dions, en effet », confirme Ro- main Poix, entraîneur de l’Estu. « Maintenant, la reprise en janvier semble un peu optimiste. Et il y a un préliminaire: on ne peut pas encore prévoir de championnat tant qu’on ne sait pas quand on pourra s’entraîner. Avec ou sans contact... » En cas de reprise à la date fixée, il serait bien de pouvoir reprendre les entraînements au plus tard vers la mi-décembre, estime le coach : « Vers le 15-20 au maxi- mum », calcule-t-il. « Comptons plutôt six semaines qu’un mois (N.D.L.R.: un timing évoqué en réunion par les clubs de BeNE- League), car il faut reprendre le travail physique, avant même le handball, remettre tout le monde au même niveau, côté cardiaque, et repasser très vite au ballon. Pla- nifier également des dates pour des matches amicaux. Et n’ou- blions pas que, si les joueurs sont normalement disponibles, c’est aussi une période de fêtes, et nor- malement, d’examens... » Et puis, il faut préparer les joueurs, mentalement, à aborder une deuxième préparation, accé- lérée, condensée. Sachant que la première a servi pour... un seul match. Une défaite (32-26) qui se- ra toutefois rayée du décompte fi- nal, puisque la première journée de championnat est annulée. La fédération ayant établi une nou- velle formule, avec dix journées de compétition pour deux poules de quatre et cinq équipes en N1. « La formule nous convient bien », précise le mentor des Estudian- tins. « La priorité, c’est de jouer et nous pouvons disputer ces huit matches de janvier à mai. C’est une bonne solution. » Le tirage a valu aux Tournaisiens d’être versés dans la poule de cinq, avec Sasja, Gand, Courtrai et Eupen. « Et ce sont des équipes avec lesquelles il faudra bien se battre. Nous aurons ainsi droit à un ‘derby’, nous avons également rencontré les Gantois en amical cet été, et, enfin, il est prévu que nous nous rendions à Eupen pour le premier match, une équipe qui s’est bien renforcée. » Les adversaires sont connus, le ca- lendrier espéré aussi, mais d’autres modalités restent en sus- pens. La fédé a en effet annoncé qu’elle prendrait à la mi-dé- cembre sa décision finale sur la poursuite de la compétition, et si reprise il y a, sur les règles concer- nant les montées et les descentes. « Sur ce dernier point, cela ne de- vrait rien changer », rappelle Ro- main Poix, « puisqu’il n’y avait au- cun descendant prévu dans notre série à neuf équipes. Cela nous avait confortés dans notre déci- sion de partir sur une saison de transition, de travailler sans pres- sion. Nous avions ainsi largement rajeuni le groupe. Quant à mon- ter, cela n’est pas notre objectif et nous n’avons donc pas d’inquié- tude particulière. Un best-of-three est évoqué, avec les premiers de chaque poule et le meilleur deuxième. Si nous nous y retrou- vions, nous ferions bien sûr ce qu’il faut....» Car jouer et gagner sont les objectifs d’un sportif. Et à l’Estu, on a envie de sortir les bal- lons et de claquer des buts. - STÉPHANE DUPUIS Annulé, le match à Merksem. © Estu L a fédération a communi- qué la semaine dernière les modalités d’une reprise éventuelle de la compétition. Du côté de l’Estu, on espère en tout cas rejouer en janvier 2021... La formule ‘bis’ convient à l’Estu HANDBALL Les Tournaisiens espèrent jouer en janvier, sans oser trop y croire Un collectif essaimé, chacun étant dans son coin en l’attente d’un feu vert à la pratique sportive, et pourtant deux nécessités : garder une activité physique appropriée et maintenir un esprit de groupe. « Nous délivrons trois séances en visio par semaine », dit le coach Romain Poix. « Les joueurs doivent en suivre au moins deux sur trois, et celles-ci sont à domi- nance physique. A côté de cela, nous organisons tous les quinze jours des activités de jeux, des blind tests. Et puis, nous conti- nuons de travailler. Nous tirons aussi les enseignements de notre match à Merksem, car seule la compétition est un juge de paix. J’ai vu qu’on n’avait rien lâché, mais aussi qu’il fallait retravailler notre entame, que notre défense était encore trop perméable... Tout cela donne des objectifs et permet de se situer. » - S.DPS. Club en mode virtuel Des blind tests Quelques semaines après avoir inscrit son premier but avec le Ma- roc, Selim Amallah est devenu le nouveau «Lion belge», soit le meilleur joueur d’origine arabe évoluant en Belgique. Cette ré- compense, symbolique, atteste, si besoin en est encore, de la nou- velle dimension prise par l’ex-Hur- lu et remplit à nouveau son entou- rage et d’une immense fierté. Les événements s’enchaînent en effet, vite et bien, pour Selim Amallah. En l’espace d’un an, le p’tit gars d’Hautrage s’est imposé au Standard, a fait ses débuts et marqué sous la vareuse du Maroc et vient d’être élu meilleur joueur d’origine arabe en D1. Rien que ça. «Le Lion belge ? Une belle marque de reconnaissance, une récompense sympa », commente Houcine, son papa. « Mais pour être tout à fait honnête, j’ignorais complètement qu’il l’avait rem- porté… C’est en arrivant ce mardi au boulot, et en recueillant les féli- citations de tout le monde, que j’ai compris que j’avais loupé un épi- sode ! » Quoi qu’il en soit, les rai- sons de congratuler son fiston ne manquent pas. « Quel chemin par- couru ! J’étais à ses côtés lors de chaque étape, lors de chaque mo- ment, dès ses débuts au RAEC Mons. C’est un bosseur incroyable, assurément l’une de ses princi- pales qualités. Durant toutes ces années, personne ne lui a fait le moindre cadeau. Il s’est débrouillé et y est arrivé seul. Il n’y a pas de miracle : le travail finit toujours par être récompensé». IL A PERDU SA MAMAN Sa force mentale, de caractère, Se- lim Amallah la puise aussi dans un cocon familial, très solidaire et complice, mais aussi privé beau- coup trop tôt de l’un de ses piliers. « Mon épouse est décédée voilà neuf ans, victime d’une rupture d’anévrisme alors qu’elle se pro- menait aux Grand-Prés avec Selim », poursuit Houcine. « Il a tout vu. Ce drame a changé notre vie, à tout jamais. Selim était très proche de sa maman et a eu énormément de mal à se remettre de sa dispari- tion. Il avait quinze ans à l’époque et pendant six ou sept mois, plus rien n’a fonctionné pour lui, ni le foot ni l’école. Ma fille, Anissa, est un peu devenue une mère de sub- stitution et nous sommes restés très solidaires, unis. Aujourd’hui, nous sommes heureux, épanouis, en bonne santé. En fait, il ne nous manque qu’une chose… » Même dans les moments difficiles et lorsque la vie tentait de l’éloi- gner de son but, Selim n’avait qu’une idée en tête. « Il me disait toujours ‘Je vais y arriver, papa, fais-moi confiance, ne t’inquiète pas’. Et au fond de moi, je le croyais, j’étais sûr qu’il disait vrai, qu’il allait effectivement réussir. Quand je le voyais toucher le bal- lon et lorsque je le comparais à d’autres mecs qui avaient percé, je me disais forcément que c’était évident. » «BEAUCOUP TROP GENTIL» « Je suis derrière Selim sans arrêt ! », avoue le paternel. « Je le félicite quand il le mérite, bien sûr, mais je l’invite aussitôt à se remettre au travail et à penser aux prochaines échéances. Pour un joueur de foot, le fait de s’enflammer est le meilleur moyen de se casser la fi- gure. La chance de Selim, c’est qu’il se nourrit constamment de nouveaux défis et cherche tou- jours un moyen de progresser. Par contre, il déteste l’échec, la défaite. Je lui ai déjà dit mille fois qu’il était beaucoup trop gentil dans la vie de tous les jours, une vraie crème, mais sur un terrain, c’est comme s’il se transformait ! Il ne connaît ni le stress, ni la pression et il peut parfois se montrer ner- veux. Ce trait de caractère-là vient peut-être de moi, d’ailleurs. » - MAXIMILIEN WILGAUT Fier de Selim Amallah, ex-Hurlu qui fonce FOOTBALL - DIVISION 1A Selim, à l’Excel, avec son papa et son frère Momo, en rouge. © D.R. Buteur lundi avec le Cameroun face au Mozambique, Serge Ta- bekou est attendu ce mercredi au Canonnier. Marko Bakic était quant à lui encore retenu mardi soir avec le Monténégro, opposé à Chypre en Ligue des Nations. En attendant le retour des deux joueurs au Canonnier, Jorge Simao se réjouit de pou- voir disposer d’un groupe qua- siment au complet, avant le déplacement prévu dimanche à Genk. Le vestiaire hurlu est désormais débarrassé du coro- navirus, mais des tests sont en- core systématiquement réali- sés. Les joueurs, le staff et l’en- cadrement ont eu droit mardi à un nouvel examen médi- cal. - S.H. Une nouvelle salve de tests à l’Excel Mouscron FOOTBALL – D1A Un groupe étoffé. © P.N. Parmi les entraîneurs que Selim a côtoyés, il en est un qui s’est avéré très important. « Je ne re- mercierai jamais assez Laurent Demol », souffle Houcine Amal- lah. « Il a toujours cru en Selim! Déjà à l’Albert, il le soutenait, il était convaincu qu’il pouvait réussir une belle carrière. Et puis, c’était juste la grande classe. Un gars très poli, humain, d’une gentillesse incroyable. Il a coaché Selim à Tubize, puis l’a fait reve- nir à Mouscron. L’avenir ? Selim ne dirait pas non à une expé- rience à l’étranger, l’Espagne ou l’Angleterre ! » A suivre. - M.W. Un entraîneur qui a beaucoup compté pour la famille « Merci, Laurent Demol! » « On ne peut pas encore prévoir de championnat tant qu’on ne sait pas quand on pourra s’entraîner »
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