Persoverzicht november 2020

25 25 MARDI 17 NOVEMBRE 2020 0 Avec 100% du temps de jeu depuis l’entame de la compétition, vous avez retrouvé le plaisir d’enchaîner les matches. C’est certainement le plus important à 23 ans et les dernières années que vous avez vécues, non ? Clairement et c’est ce que je recherchais quand j’ai choisi de rejoindre Pandurii. Mon but est de jouer un maximum et de montrer aux gens de quoi je suis capable. Pour l’instant, c’est ce qu’il se passe et c’est le plus important. Honnêtement, j’avais un peu perdu le plaisir de jouer au foot. J’avais du temps à rattra- per. En Roumanie, personne ne me connaissait à mon arrivée malgré mon CV et j’ai dû faire mes preuves sur le terrain. 0 Avec 4 buts et 2 passes décisives en 11 rencontres, on peut parler d’une adaptation réussie… Depuis 8 matchs, le coach a choisi de jouer en 3-5-2 avec deux numéros 10 box-to-box. J’occupe une de ces deux positions, ce qui me donne beaucoup de liberté offensive. C’est un rôle qui me convient car je ne dois pas uni- quement me concentrer sur l’aspect défensif et je suis plus lucide quand j’ai le ballon. Mar- quer n’est pas spécialement un objectif pour moi car je suis milieu de terrain. C’est du bonus, mais ça me permet de me mettre en vitrine. 0 Malheureusement, alors que le club avait annoncé vouloir rejoindre la D1, il êtes actuellement dernier sur 21 équipes avec 4 unités. Comment expliquez-vous ce début de saison ? On a déjà perdu six points à cause du Covid car on n’a pas su jouer deux matchs. Ensuite, on arrive à faire jeu égal avec l’ad- versaire et on ne prend jamais de gros scores. Par contre, on en- caisse chaque fois à cause d’une bêtise ou d’une erreur. On prend énormément de penaltys et de buts sur coups de pied arrêtés. L’objectif initial n’était pas au niveau de la qualité dans le groupe. 0 Que vaut la D2 roumaine par rapport à ce que vous avez connu par le passé ? C’est clairement un niveau en dessous de la D1A en Belgique, il n’y a pas photo. Par contre, com- paré à la D1 Amateurs (NDLR : Nationale 1 aujourd’hui) que j’ai connue avec Visé, c’est plus fort. Ce qui est vraiment bien, c’est tout ce qu’il y a autour des matches et notamment les stades qui sont sensationnels. 0 Les stades sont beaux, mais il n’y a pas plus de supporters qu’en Belgique… Non, tout se joue à huis clos et c’est dommage. Mais la Division 2 est extrêmement médiatisée car il y a plus de clubs mythiques qu’en Division 1. Normalement, il devrait y avoir beaucoup de supporters. Au-delà du football, j’aime particulièrement la vie en Roumanie. Je pourrais y vivre sans problème. Le club est situé dans une ville qui ressemble un peu à Verviers. Il n’y a pas grand- chose à faire et cela me permet de me concentrer uniquement sur mon foot. 0 Du temps de jeu, des buts, des beaux stades : vous semblez avoir retrouvé la confiance là-bas si on met de côté les résultats collectifs. Votre choix de carrière pouvait sembler farfelu mais il vous correspond à merveille. Vous n’êtes pas près de revenir en Belgique ? Sincèrement, je n’ai plus envie de revenir en Belgique pour l’ins- tant. J’ai perdu de la crédibilité dans mon pays et il en a perdu à mes yeux aussi. Bien sûr, je ne cracherai jamais sur un retour, mais ce ne sera pas avant d’avoir fait mon trou ailleurs. 0 Pour cela, il faudra éviter la relégation… Je ne suis pas sûr de rester à Pandurii jusqu’à la fin de la saison. Je vais peut-être privilégier un départ en janvier. Ça m’em- bête par rapport au groupe avec lequel je m’entends très bien, mais je dois penser à moi. Si ce n’est pas en janvier, ce sera peut- être en juin. Il est clair que je ne descendrai pas en Division 3. 0 Quelles sont vos envies pour la suite dans ce cas ? Mon but est de retourner là où je mérite d’être. J’aimerais retrouver une équipe de Division 1, que ce soit en Roumanie ou en Pologne, qui sait. L’objectif est de peut-être rejoindre une équipe qui se bat pour une place européenne. Actuellement, je n’en sais rien et j’ai signé un contrat de deux ans mais ce n’est peut-être qu’une étape intermédiaire. Ça ne fait que 4 mois que je suis arrivé, mais je me réjouis déjà de savoir ce qu’il va se passer à l’avenir. 0 À vous entendre, il est hors de question de rester à Pandurii… Pas vraiment car je me plais ici et j’y ai retrouvé le plaisir de jouer, mais je dois penser à moi. Et puis, je n’ai pas encore reçu un euro depuis mon arrivée et pour- tant, je me donne toujours à fond. 0 Comment cela ? La situation financière du club n’est pas bonne car ils sont en procès contre des sponsors qui n’ont pas versé l’argent qu’ils devaient. Normalement, le club devrait s’en sortir car des contrats signés n’ont pas été respectés. Le président, qui est très réglo, m’a encore certifié il y a 2 ou 3 se- maines que le club était sûr à 100% de l’emporter. Après quoi, il nous paiera même s’il n’aura pas l’argent du jour au lende- main. De toute manière, j’étais conscient de la situation avant de signer. - PROPOS RECUEILLIS PAR ARNO CHANDELLE Martin Remacle s’est bien adapté au football roumain : 4 buts et 2 assists en 11 rencontres. © D.R. A près le Standard, Torino, Agia Napa (Chypre) et une pige de quelques mois à l’URSL Visé, le Hervien Martin Remacle revit à Pandurii (D2 roumaine). Mais les résultats de l’équipe et les soucis financiers pourraient le pousser à partir plus rapidement que prévu. « Je n’ai plus envie de revenir en Belgique » Martin Remacle (ex-URSL Visé) a retrouvé le plaisir de jouer au football à Pandurii, en D2 roumaine FOOTBALL ÉTRANGER Martin Remacle Ex-médian de l’URSL Visé « Je ne suis pas sûr de rester à Pandurii jusqu’à la fin de la saison. Je vais peut-être privilégier un départ en janvier » Comme de nombreux clubs sportifs de la région, le HC Herstal voit ses finances tom- ber dans la rouge suite à la pandémie de Covid-19 et l’ar- rêt des activités qui en résulte. C’est pourquoi les Armuriers ont décidé de se lancer un grand défi sportif afin de récol- ter des fonds. Et ils cherchent des donateurs qui sont prêts à les parrainer dans cette belle aventure… Pas de « traditionnelle » vente de lasagnes, de gaufres ou de lacquemants pour le HC Hers- tal qui, en partenariat avec Bi- ke&Win, a décidé de réinven- ter la « marche parrainée », à travers le challenge #vélosoli- daires. Un euro levé équivaut à un ki- lomètre parcouru à bicyclette, l’objectif étant de rouler mille kilomètres ! « Cette action a le gros avan- tage d’être réalisable dans le contexte sanitaire que nous connaissons et ce, en respec- tant les règles du confine- ment », explique le HC Herstal. « Notre club de handball a be- soin de vous ! En effet, les se- maines passent et toujours pas de rencontre de à l’horizon, notre dernier match officiel re- monte à plus de 8 mois… L’ab- sence de rentrée financière consécutive à cet arrêt forcé commence à peser lourdement dans les finances du club. En effet, les factures continuent à s’accumuler et notre école de Jeunes (-12 ans) est toujours ac- tive sans pour autant pouvoir organiser des activités pour la financer. » Pour sponsoriser ce projet ou avoir plus d’infos, rendez-vous sur www.crowdin.be ! - PAUL MONET HANDBALL Le HC Herstal se lance dans un grand défi #vélosolidaires pour récolter des fonds Sébastien Jurdan, joueur du HC Herstal. © J.D. Crise du Covid oblige, le rugby belge est quasiment à l’arrêt. Pourtant, les clubs doivent conti- nuer à assumer certains frais. Afin de quand même faire ren- trer des sous, le Coq Mosan a eu une idée : vendre des pâtes. Une réussite ! « On s’attendait à vendre quelques centaines de portions. Cela a dépassé nos attentes. » Voi- là comment Fred Heynen, le pré- sident du Coq Mosan, présente le succès de l’opération pâte de son club qui s’est terminée la se- maine dernière. Car des quelques centaines espérées, on est rapidement arrivé à près de 1500 portions ! « On a eu cette idée car, comme nous sommes à l’arrêt (à l’excep- tion des jeunes) depuis plusieurs semaines, que toutes nos activi- tés (matchs, Saint-Nicolas, Noël…) sont annulées et que nous avons toujours des frais à supporter, il fallait faire rentrer un peu d’argent au club », ra- conte le président. Plus de 1400 commandes ont été passées, poussant les organisa- teurs à cuisiner pendant deux jours. Vendues 8€, les barquettes de pâtes ont permis aux clubs de récolter une belle petite somme. « Nos partenaires nous ont offert une partie des ingrédients, donc on doit être à environ 5-6.000€ récoltés », sourit Fred Heynen. « Cela va permettre de continuer la saison mais aussi de faire la Saint-Nicolas des jeunes, payer nos cotisations et les assu- rances. » OFFERT AU PERSONNEL SOIGNANT Mais outre cette opération finan- cière, le club bassi-mosan a égale- ment ajouté une dimension soli- daire à son action. En effet, une cinquantaine de portions ont aussi été préparées et offertes au personnel soignant des unités Covid aux cliniques d’Hermalle et André Renard (Herstal). « On s’est dit que vu la quantité, on n’était pas à 50 en plus », lance le président. « Si nous avons choisi ces deux cliniques, c’est parce que des parents de joueurs tra- vaillent là. » Un petit geste, selon Fred Heynen, « mais on tenait à les remercier ». D’AUTRES ACTIONS Le Coq Mosan ne compte pas en rester là. D’autres opérations du même genre devraient être mises sur pied. Mais plus spécialement avec des pâtes. Fred Heynen et les membres du club ont d’autres idées en réserve. « On fera certai- nement quelque chose pour Noël, ou pour début 2021. Mais aussi à Pâques. On a pas mal d’idées, mais encore rien de concret », glisse-t-il. Il faudra donc attendre encore un peu pour en savoir plus. - JULIEN DENOËL Le Coq vend près de 1.500 portions de pâtes ! RUGBY Des portions furent offertes au personnel soignant des unités Covid des cliniques de Hermalle et André Renard (Herstal). © DR

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