Persoverzicht juni 2021

46 L’AvenirNR Mardi 1 er juin 2021 Omnisports L e Handball Club Floreffe est le dernier né des sept cercles de la province versés dans cette disci- pline. « J’y suis arrivé en novem- bre 2019, mais il a en effet été créé voici quatre ans , explique l’entraîneur, Jean-François Hannosset. Nous alignons trois équipes, mixtes, de jeunes. On es- saie de se développer. Le nombre de membres a même augmenté pen- dant le confinement, ce qui peut paraître paradoxal. Les deux jour- nées d’initiation, organisées pour les élèves des écoles floreffoises, nous ont amené 11 jeunes. Et puis, les enfants aiment bien ce sport d’intérieur aux mouve- ments rapides, où les buts sont nombreux (on estime qu’il y en a un toute les minutes, en moyenne) et les changements de phases fréquents. » Comme pour tous les sports, la phase de compétition aura tourné court. « On a pu jouer un match avec nos U14, avant que cela s’arrête. Et on l’avait emporté 7-29 àAssesse, le champion de la saison précédente. L’équipe était bien en place.Malheureusement, c’était aussi sa deuxième et der- nière année dans cette catégorie. Ce sera donc bien différent la sai- sonprochaine. D’autant que, dans cette tranche d’âge, l’évolution physique est importante. » Les jeunes Floreffois ont néan- moins pu bénéficier de toutes les séances d’entraînement au- torisées, en s’adaptant aux conditions sanitaires et…mété- orologiques. « Les U12 ont évi- demment pu continuer à l’inté- rieur, mais pour les U14 et U16, j’ai organisé cela à l’extérieur, par groupes de dix, avec l’aide d’un stagiaire d’une haute école. Et c’est là que je souligne la remar- quable motivation de nos troupes. Car, même sous la pluie ou dans le froid, ils étaient au poste. Un jour, un papa m’a même dit que nous nous étions entraînés sous des températures en dessous de zéro », confie celui qui détient le diplôme de niveau B (Adeps). « Nous comptons reprendre le 7 ou le 8 août, mais ils auront un programme d’entretien de leur condition physique à suivre, pen- dant leurs congés. » L’objectif, à moyen terme, c’est évidemment d’amener cette le- vée jusqu’enseniors. « Si tout se poursuit normalement, on pour- rait s’inscrire dans un champion- nat pour adultes en2023, à l’ins- tar de ce que font déjà quelques clubs namurois. Chez les jeunes, il y a une compétition Namur- Luxembourg, mais je compte ali- gner notre prochaine équipe U16 dans le championnat Brabant- Hainaut. Cela nous permettra de les confronter à des formations plus avancées, comme celles de Waterloo, Tubize ou Courtrai. Ce sera plus difficile, mais le travail paiera. Et le plus important, c’est qu’ils prennent plaisir à faire du sport. » Chez les seniorsaussi, des équi- pes namuroises se sont joints aux clubs hennuyers et bra- bançons. « Normalement, la for- mule devrait être reconduite la saison prochaine. Il faut une di- zaine d’équipes pour constituer une division. Mais notre sport est en pleine expansion, grâce aussi aux initiatives du directeur tech- nique francophone, Jonathan Vandeberg, qui a pris son bâton de pèlerin pour aller faire la promo- tion de notre discipline dans les écoles. Et les professeurs appré- cient, car elle requiert beaucoupde qualités physiques. Vous savez, en France, le hand est le sport le plus pratiqué jusqu’à 12ans, devant le foot et le basket. Évidemment, ils ont un fameux palmarès interna- tional, dont plusieurs titres de champions du monde. Mais il y a dix ans d’ici, il n’y avait rien dans notre province. Et la sauce com- mence à bien prendre. » Michel Boreux Des jeunes Floreffois très motivés Les protégés de Jean- François Hannosset sont venus s’entraîner à l’extérieur du centre, par tous les temps. © Jean-François Hannosset Les plus de 12 ans ont répété leurs gammes sur le ballodrome du centre sportif. handball L’entraîneur floreffois baigne dans le milieu du handball depuis de longues années et s’y est forgé un fameux CV, endossant tour à tour les casquettes de joueur, d’entraî- neur de clubs et au sein du staff technique de l’équipe nationale (les Red Wolves) et de directeur technique. Il a également siégé au sein de la Ligue francophone et du Comité exécutif paritaire au ni- veau de l’Union royale belge de handball, qui chapeaute les deux « ailes ». Depuis août 2020, il en a même repris la présidence. « J’ai eu cette chance, oui. Malheureusement, j’aurai commencé mon mandat par une drôle d’année. Mon souci numéro un aura été d’assurer la protection de nos sportifs, en ne prenant aucun ris- que. Au niveau de l’élite, on a quand même organisé la finale de la Coupe de Belgique entre Bocholt et Visé, les deux finalistes de l’année dernière, car cette rencontre n’avait pu avoir lieu. Cela a été un beau succès. Con- cernant le championnat, seuls les six clubs pros belges ont disputé une épreuve, en deux poules de trois. La fi- nale aura lieu le 5 juin et opposera à nouveau ces deux équipes phares du pays », raconte Jean-François Han- nosset, qui aura aussi « participé » à l’apothéose de la coupe natio- nale, en tant que consultant pour les chaînes qui retransmettaient l’événement. « Le match est passé en direct sur Sporza, des télévisions loca- les et sur Auvio. C’était plaisant. Et c’était aussi un beau coup de pub pour notre sport et tous nos jeunes adhé- rents. » Le président fédéral aura vu du pays, avant de venir s’établir à Temploux. « J’ai des grands-parents d’origines néerlandophones et mes parents résidaient à Liège. De mon côté, je suis passé par la Suisse, l’An- gleterre ou encore les États-Unis, pendant mes études, avant de me po- ser à Virton. Puis, par hasard, je me suis retrouvé coach à Waterloo. Nous y avons glané trois titres de cham- pions, passant ainsi de la P1 jusqu’au top 15 belge, tout en atteignant deux fois les quarts de finale de la coupe. J’ai repris à Floreffe pour le plaisir. Et pour mon fils et cette bande de jeunes, que j’ai pris en sympathie. Certains ont d’indéniables qualités, mais le plus important, c’est qu’ils apprécient de faire du sport. Mon pari sera gagné si, dans quinze ans, tous ces jeunes pratiquent toujours une activité spor- tive, quelle qu’elle soit d’ailleurs. Je m’en voudrais aussi de ne pas souli- gner le remarquable soutien dont nous bénéficions au centre de Floreffe, et notamment de M me Bouvier, sa di- rectrice, qui fait tout pour favoriser le développement des clubs. » M.B. L’entraîneur floreffois a repris la présidence de l’URBH voici près d’un an. Coach et président de la Fédération belge depuis août 2020 © Jean-François Hannosset Donner le goût du sport aux jeunes, c’est le credo du président.

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