Persoverzicht juni 2021

26 26 MERCREDI 2 JUIN 2021 200083119202 C’était jours de course ces samedi et dimanche, dans nos Ardennes. Cinq distances pour le Grand Trail des Lacs et Châteaux. 1800 cou- reurs inscrits pour des boucles de différentes longueurs autour du haut de la piste de ski d’Ovifat… Deux Liégeois se sont distingués sur la plus longue des distances (163 km pour 6700 mètres de D+). Séverine Vandermeulen a enlevé la course chez les dames (14 e au scratch, en 24h44) et Sylvain Le- jeune, 2 e chez les messieurs en 20h13’, à 36 minutes du spécia- liste « ultra » belge Yvo Steyaert, déjà vainqueur dans nos Ardennes par le passé. Un gars qui a enlevé par exemple deux fois le Legends trail, un truc pour « allumés » fai- sant 250 kilomètres en… hiver. SYLVAIN LEJEUNE ENTRE DÉCEPTION ET SATISFACTION « Les sensations étaient assez bonnes dès le début mais j’ai vite compris que la bataille allait être rude », nous explique la première, une maman de deux enfants âgés de 39 ans, ancienne championne de Belgique d’orientation chez les jeunes, connue dans le monde de la course à pied grâce à un superbe palmarès. « Le parcours était très beau mais il y a aussi pas mal de longues sections roulantes où il fallait serrer les dents pour tenir. J’ai été beaucoup à la bagarre avec celles qui terminent 2 e et 3 e . J’ai eu un gros coup de mou vers le km 120. Heureusement, j’ai pris le temps de me refaire une santé au ravito de Coo (km 130). Fanny Jean est partie devant, mais j’ai pu fina- lement revenir sur elle. L’expé- rience de ne rien lâcher avant la fin et d’accepter les coups de mou pour mieux revenir ensuite…» S’il y avait de la joie sans teinte supplémentaire chez la dame, c’était un peu plus mitigé du côté de Sylvain Lejeune. Le Sprimon- tois de 34 ans, libraire sur Trooz, ancien cycliste amateur (5 saisons), a vérifié l’adage qui dit que c’est à la fin du bal que l’on paye les mu- siciens. Parti très vite (« Dès la deuxième descente », fait-il), Syl- vain a mené jusqu’au km 140, frô- lant parfois la demi-heure d’avance. Las, un gros coup de mou a eu raison de ses aspirations de victoire. « C’est ainsi les ultras », explique-t-il. « II y a des hauts et des bas. Quand tu as un bas qui te fait perdre la première place, alors le moral en prend un gros coup aussi. Cela dit, faire la course en tête pendant 140km a été un grand moment pour moi. J’y ai cru. C’est pour cela que je suis par- tagé entre déception et satisfaction lorsque je pense à ma deuxième place…» - E.V. Deux Liégeois aux avant-postes ! GRAND TRAIL DES LACS ET CHÂTEAUX Severine Vandermeulen, après une soixantaine de kilomètres. © E.V. De nature à vouloir apporter son aide aux autres, Raphaël Pire s’est lancé le défi de sa vie. Ce sportif de 48 ans veut vaincre le célèbre Mont Ventoux en cou- rant…Alors que ce challenge au- rait très bien pu être personnel, l’habitant de Lanaye a souhaité se rendre utile pour la commu- nauté. « Auvude lapériode com- pliquée que nous vivons, je pense qu’il est important de s’ouvrir aux autres », commente ce menuisier de profession. « Le sport est pourmoimonéchappa- toire, cela m’aère l’esprit. J’ai longtemps pratiqué le football mais, j’ai dû stopper par peur de me blesser et de ne plus pouvoir travailler. Je me suis ensuite diri- gé vers la course à pied et j’ai de- puis participé à de nombreuses courses : des semi-marathons, des marathons ou encore des trails. Je suis un vrai passionné », commente-t-il. C’est aumois de juillet, le 21, que Raphaël Pire se lancera à l’assaut de l’un des sommets les plus connus d’Europe. « La date est un petit clin d’œil à la Belgique. Je suis un peu chauvin et si en plus, on parvient à remporter l’Euro de foot, ce serait parfait. » Avec un drapeau belge sur le dos, il espère bien que les auto- mobilistes l’encourageront dans son effort long de 22 km. « Je dé- marre à 300 mètres d’altitudes pour arriver à 1900 m, ça va être du sport (rires) et j’espère pou- voir boucler l’épreuve en moins de 3 heures. Il va surtout falloir gérer la météo qui peut se montre capricieuse dans ce genre d’endroit. À mes côtés, j’aurais mon ami Jeff Haepers qui veillera au bon déroulement du challenge et aussi àmon ravi- taillement. » C’est surtout l’aspect mental qui risque d’être déterminant. « C’est 50% de la course, mais je sais que derrière je me bats pour Kate qui, elle, fait face à combat bien plus dur. » KATE ET RAPHAËL NE SE CONNAISSENT PAS Kate qu’il a rencontrée il y a quelques semaines seulement. « J’ai une voisine qui est aussi en- gagée dans un combat contre le cancer. Durant une discussion, je lui ai fait part de mon envie de réaliser ce défi pour aider direc- tement une personne touchée par la maladie. C’est via les ré- seaux sociaux que j’ai pris contact avec Kate. Au départ, elle était assez surprise, mais ma dé- marche la fortement touchée. C’est une jeune femme extraor- dinaire de 33 ans etmamand’un petit garçon. Malgré la bonne prise en charge des soins médi- caux en Belgique, elle fait face à d’importantes dépenses liées à la maladie. Avec cette aventure, je vais essayer de lui apporter un soutien financier,mais aussimo- ral. J’ai perdu ma mère et ma grand-mère du cancer et je sais donc ô combiencette épreuve est compliquée », confie-t-il, ému. Pour le suivre, c’est très simple puisque vous pouvez vous rendre sur la page Facebook créée pour l’occasion : « A la conquête duMont Ventoux ». En ce qui concerne les dons, un numéro de compte en banque est disponible : BE06 7420 0341 3122. « Je suis aussi à la re- cherche de partenaires pour l’événement », note encore Ra- phaël Pire. - MAXIME DEBRA Raphaël (à droite) en compagnie de Kate et de son fils, mais aussi de son ami Jeff. © DR C ’est une belle histoire comme on aimerait en entendre plus souvent : Raphaël Pire (48 ans) grimpera, en courant, la Mont Ventoux en juillet prochain. Cet habitant de Lanaye s’est lancé ce défi afin de soutenir morale- ment et financièrement Kate (33 ans), qui se bat depuis plus d’un an contre un cancer du sein. Inconnu il y a encore quelques semaines, c’est en courant qu’il va soutenir la Liégeoise de 33 ans dans son combat COURSE À PIED Raphaël va grimper le Mont Ventoux pour Kate, atteinte d’un cancer du sein Il existe parmi les clubs sportifs des personnes d’une fidélité sans faille. Si vous parlez du Fémina Visé, vous pensez certainement à Bernadette Vandenbergh. « Je suis affiliée au Fémina depuis 1983 où j’ai directement endossé les rôles de joueuse et de secrétaire », indique celle que tout le monde ap- pelle « Bernie ». Durant ces 38 an- nées, elle aura tout vécu chez les Mosanes. Une magnifique ascen- sion qui fera du Fémina l’une des formations les plus titrées de Bel- gique. « Je suis fière d’appartenir à un club qui compte 13 Coupes de Belgique, 12 titres et 29 participa- tions à une Coupe d’Europe. » Ber- nadette a aussi vécu un grand tour- nant dans l’histoire du matricule 535, avec le retrait voici quelques années de son Président, Marcel Ne- ven. « À l’époque, Marcel, Constant Randaxhe, Christine Inchausti et moi-même étions les seuls à gérer le club. La prise de fonction de Véro- nique Lensen, notre nouvelle Prési- dente, coïncide avec l’arrivée de nouveaux membres dans notre co- mité, ce qui est fort appréciable. J’en profite d’ailleurs pour remer- cier toutes les personnes qui ont ai- dé ou qui aident encore le Fémina. » DE NOMBREUX SOUVENIRS Ses souvenirs sont nombreux et po- sitifs. « Notre première Coupe en 94 face à l’ogre de Hasselt, notre pre- mier titre en 97 ou le premier dou- blé en 98. » Par ailleurs, elle ne garde qu’un mauvais souvenir. « Lors d’une Coupe d’Europe, l’ad- versaire était reparti en emportant nos équipements… et la caisse. Une sacrée journée ! » Toujours motivée, Bernadette ne quittera pas le navire de sitôt. « Grâce à l’engagement et la qualité des entraîneurs et joueuses passés chez nous, mais aussi leur re- connaissance. Je suis d’ailleurs nos- talgique quand ils s’en vont car nous tissons de solides liens. » Reste à attendre l’autorisation pour une reprise totale des compétitions. Le Fémina peut de nouveau se mon- trer ambitieux. Ce sera toujours avec sa secrétaire embléma- tique. - JOHAN DESSART Fémina Visé : Bernadette Vandenbergh, un exemple de dévouement ! HANDBALL Bernadette Vandenbergh. © DR

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